le 13 février 2011
Pourquoi donc Alain Finkielkraut a-t-il reçu Stéphane Hessel, le 12 février dans son émission radiophonique hebdomadaire?[1] Il s'agissait de débattre autour de l'opuscule Indignez-vous! du médiatique vieillard. Des commentaires abondants ont souligné le néant de pensée comme le néant de vision de ce texte minuscule, une espèce de degré zéro de l'anti-sarkozisme d'extrême gauche.[2]
L'homme par ailleurs, Finkielkraut ne l'ignore pas, a fait de la distillation d'une haine d'Israël sa raison d'être, au soir de sa longue vie. Son discours, particulièrement sommaire, se déroule en totale indifférence aux faits, sans épaisseur historique ni conceptuelle. On imagine difficilement que le contempteur du droit de l'hommisme ait pu attendre d'un bref débat radiophonique avec ce personnage, le jaillissement d'une quelconque idée ou un simple retour à la raison. Obligation imposée par France-Culture, volonté de surfer sur un phénomène éditorial aussi consternant qu'instructif (la brochure est déjà vendue à plus d'un million d'exemplaires), désir de donner le gage du politiquement correct pour ne pas être rayé de la grille des programmes?