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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 20:34

 

 

 

Une guerre sur quels termes ?

 

 

par Caroline B. Glick - Jerusalem Post | Adaptation française de Sentinelle 5770 ©

mardi 13 juillet 2010

 

http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=19684



Les troubles intérieurs en Iran et la crainte d’un Iran nucléaire dans le monde arabe fournissent à Israël une opportunité pour modifier radicalement l’équilibre du pouvoir dans la région Nous entrons dans des temps troublés. La conviction que la guerre s’approche s’accroît chaque jour. Ce qui reste à déterminer, c’est qui va déterminer les termes de cette guerre – l’Iran ou Israël.


Iran a une bonne raison de faire la guerre aujourd’hui. Le régime est au bord de l’effondrement. La semaine dernière, le chef de file de la politique iranienne et le centre commercial du pays – le bazar – ont abandonné le régime. En 1979, ce ne fut qu’après l’abandon du Shah par les marchands du bazar que les ayatollahs gagnèrent l’élan nécessaire pour renverser le régime.

Mardi dernier, les marchands du plus important bazar de Téhéran ont fermé leurs boutiques pour protester contre le plan du gouvernement d’augmenter les taxes de 70 %. Les marchands deTabriz et d’Ispahan se sont rapidement joints à la protestation. Selon l’agence ‘Associated Press’ (AP), le régime a cédé aux exigences des marchands et annulé la hausse des taxes. Et pourtant la grève a continué.

Selon le ‘The Los Angeles Times’, pour dissimuler le fait que les marchands restaient en grève, dimanche le régime a annoncé que le bazar était officiellement fermé à cause de la canicule. Le ‘Times’ a aussi rapporté que le chef du syndicat des marchands de tissus dans le bazar de Téhéran a été arrêté pour avoir organisé une manifestation contre le régime. Les étudiants se sont joints à celle-ci. Les hommes de main du régime ont attaqué les protestataires avec des gaz lacrymogènes, et arrêté et battu un étudiant attrapé en filmant l’évènement.

De façon décisive, le Times a rapporté que depuis jeudi, la grève du bazar est devenue révolutionnaire dans de nombreux cas. Citant un activiste de l’opposition, il déclara : « depuis jeudi, des centaines d’étudiants et de marchands se sont rassemblés dans le quartier des cordonniers du vieux bazar, entonnant des slogans tels que : « Mort à Ahmadinejad », « la victoire est celle de D.ieu », la Victoire est proche », et « Mort à ce gouvernement trompeur ».

La grève des marchands n’est qu’une indication des malheurs économiques du régime. Selon l’AP, le président Mahmoud Ahmadinejad est sous pression pour réaliser sa promesse de faire cesser les subventions du gouvernement à la nourriture et au combustible. Bien qu’il soutienne la décision, il craint les protestations de masse qui suivront certainement sa mise en place.

Ryan Mauro de ‘FrontPage Magazine’ a noté au début de la semaine qu’il existe une désaffection croissante à l’égard du régime dans le ‘Corps des Gardes de la Révolution Iraniens’ lui-même (CGRI). Un documentaire récent produit par ‘The Guardian’ a décrit quatre déserteurs du CGRI parlant de la discorde dans ses rangs. Le régime est si effrayé de la désertion parmi le CGRI qu’il en a retiré nombre de ses membres les plus âgés pour les remplacer par des hommes jeunes et pauvres de la campagne.

La crainte du régime pour son opposition l’a entraîné à sévir contre les libertés publiques. La semaine dernière, le régime a publié des recommandations sur la coiffure des hommes. Les cheveux gominés en pics et les queues de cheval sont officiellement interdits comme décadents.

Dimanche Mohammed Boniadi, le chef adjoint du système scolaire de Téhéran, a annoncé qu’à partir de l’automne, un millier de clercs iront dans les écoles pour purger l’influence occidentale des lieux d’instruction. Comme il le formule : « le travail des clercs sera de rendre les étudiants conscients des complots et de l’arrogance de l’opposition ».

Ces décisions destinées à affaiblir l’influence occidentale sur la société iranienne sont un aspect du nouveau boycott du régime contre les produits “sionistes”. A la fin du mois dernier, Ahmadinejad a signé une loi interdisant l’usage des produits de compagnies sionistes telles que Intel, Coca-Cola, Nestlé et IBM. 

Toutes ces décisions démontrent une peur hystérique des dirigeants non élus à l’égard du Peuple iranien. Les hommes forts du régime reconnaissent eux-mêmes qu’ils n’ont jamais été confrontés à une plus grande menace. Par exemple, The Guardian a cité le commandant des CGRI, le Maj.-Gen. Mohammad Ali Jafari, disant récemment : « Bien que la sédition de l’an dernier n’ait pas duré plus d’environ huit mois, elle était beaucoup plus dangereuse que la guerre Iran-Irak ». Comme à son habitude, le régime a choisi de se défendre contre cette menace en réprimant ses ennemis intérieurs et en attaquant ses ennemis extérieurs. Dans un article du mois dernier de la revue ‘Forbes’, Reza Kahlili, ancien espion de la CIA dans le CGRI qui garde des liens avec le régime, a déclaré que le CGRI a mis en place des camps de concentration à travers le pays en anticipation d’arrestations massives dans toutes les campagnes d’opposition future contre le régime.

De même pour le monde extérieur, l’Iran fait monter aux limites du possible ses préparatifs nucléaires avant un nouveau round de guerre régionale. Dans une annonce dimanche, le chef du programme atomique iranien, Ali Akbar Salehi a déclaré à l’agence d’information iranienne ISNA que l’Iran a produit 20 kg d’uranium enrichi à 20 %. Il a dit aussi que l’Iran construit des plaques à combustible pour faire fonctionner un réacteur nucléaire.

Les progrès nucléaires de l’Iran ont fait tellement peur au monde arabe que pour la première fois, des dirigeants arabes disent publiquement les préoccupations qu’ils ont exprimées derrière des portes closes. Dans des remarques publiques la semaine dernière, l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis aux USA, Youssef al-Otaiba, a fait une série de déclarations dont le franc-parler était sans précédent. Otaiba dit que les Etats arabes du Golfe persique ne peuvent vivre avec un Iran nucléaire, qu’il soutient des frappes militaires contre les installations nucléaires de l’Iran et que si les USA ne parviennent pas à empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaires, les Etats arabes du Golfe persique abandonneraient leur alliance avec les USA de façon à se concilier l’Iran. Otaiba a rejeté la notion qu’un Iran doté de l’arme nucléaire pourrait être contenu, en déclarant : « Parler de contention et de dissuasion me préoccupe vraiment et me rend très nerveux ».

Les préoccupations d’Otaiba ont reçu un écho vendredi dernier de la part de Kahlili lors d’une conférence publique de l’Institut de Washington pour la Politique au Moyen-Orient. Il affirma que si l’Iran développe un arsenal nucléaire, il l’utilisera pour attaquer Israël, les Etats du Golfe et l’Europe.

L’Iran cherche à détourner l’attention internationale de ses troubles intérieurs et de limiter la possibilité d’une grève contre ses installations nucléaires en incitant à la guerre contre Israël. Dimanche, le régime annonça qu’Ahmadinejad allait bientôt rendre visite à Beyrouth. Des activités récentes du Hezbollah, vassal au Liban, indiquent que si cette visite se tient – et même dans le cas contraire – les signaux annoncent que l’Iran a l’intention de mener une autre guerre contre Israël par substitution via le Hezbollah.

Comme Tsahal l’a annoncé dans un point presse mercredi dernier, l’Iran a resserré son contrôle sur les forces du Hezbollah. Il a envoyé récemment Hossein Mahadavi, commandant en chef de la ‘Force Jerusalem’ du CGRI pour contrôler des opérations du Hezbollah.

De même le Hezbollah est enclin à lancer une chasse aux sorcières contre ses opposants intérieurs.

Le député libanais du Hezbollah Muhammad Ra’ad a déclaré au début du mois que l’armée vassale « dénichera » les collaborateurs. Comme le député Sami Gemayel l’a noté dans un entretien avec LBC traduit par ‘MEMRI’, cela signifie que le Hezbollah est enclin à conduire des arrestations extrajudiciaires de masse et une campagne de terreur globale des civils libanais.

De même, le ministre libanais allié au Hezbollah, Wiam Wahhab, en a effectivement appelé aux forces armées contre les forces de la FINUL au Liban Sud lors d’un récent entretien télévisé traduit par MEMRI. Ses remarques faisaient suite à quelques 20 agressions ordonnées par le Hezbollah contre les forces de la FINUL dans des villages shiites au cours des derniers jours. Des forces françaises ont été victimes de deux de ces attaques et le Premier ministre libanais Saad Hariri a voyagé Paris la semaine dernière dans l’espoir de convaincre le gouvernement français de ne pas retirer les forces françaises du pays.

Et bien sûr, toutes ces provocations sont exécutées alors que le Hezbollah déploie ses forces au Sud de la rivière Litani. Selon la mise au point de Tsahal la semaine dernière, ces forces sont dotées 40.000 missiles à courte et moyenne portée. Ces missiles ont été augmentés de quelques centaines de missiles guidés à longue portée au Nord de la rivière Litani avec des ogives capables d’atteindre des gratte-ciels à Tel Aviv.

De plus, ils sont encore augmentés des missiles Scud massifs et des arsenaux d’artillerie provenant de Syrie, et par une effrayante cinquième colonne potentielle parmi les Arabes israéliens de Galilée. L’attaque de dimanche sur des forces de police opérant dans le village druze Majdal Shams allié à la Syrie sur les Hauteurs du Golan est un faible indicateur de ce qui peut transpirer dans les villages arabes du Nord au cours de la prochaine guerre.

Pour sa part, Tsahal cherche à écarter une telle attaque. La mise au point de mercredi, au cours de laquelle Tsahal a clairement montré sa parfaite connaissance des lieux où le Hezbollah a caché ses missiles, était destinée à empêcher une guerre.

Hélas, les avertissements de Tsahal n’ont pas d’effet sur le Hezbollah. Si le Hezbollah va en guerre, il le fera non pas pour faire progresser ses propres intérêts, mais pour protéger l’Iran. Là bien sûr, il n’y a rien de neuf.

Il y a quatre ans cette semaine, le Hezbollah lançait sa guerre contre Israël, pas pour servir ses propres intérêts.

Le Hezbollah lança sa guerre contre Israël parce que l’Iran lui ordonna de le faire. Alors comme maintenant, l’Iran cherchait une guerre avec Israël au Liban pour distraire l’attention internationale de son programme d’armements nucléaires. Et maintenant, avec le régime iranien assiégé par son propre Peuple comme jamais auparavant, et avec seulement une courte période nécessaire pour passer le seuil nucléaire, l’Iran a plus que jamais besoin de rechercher une diversion au Liban pour gagner du temps pour lui-même.

Il y a quatre ans, Israël a été entraîné dans une guerre par le vassal libanais de l’Iran. Plutôt que de garder à l’œil Téhéran, Il a gobé l’appât du Hezbollah et mené la guerre contre l’infortuné Liban en laissant l’Iran et son flagorneur syrien à l’abri de l’attaque. Les résultats prévisibles furent médiocres et stratégiquement désastreux.

Le ministre de la défense Ehud Barak a donné à l’Iran toutes les raisons de croire qu’Israël répondra d’une façon identique si le Hezbollah frappe encore aujourd’hui. Lors de déclarations répétées au cours des mois écoulés, il a maintenu qu’Israël fera porter la responsabilité sur le Liban, et non sur l’Iran ou la Syrie – pour toute action hostile du Hezbollah.

Il y a quatre ans, Israël était freiné par le gouvernement Bush. La Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice ordonna à Israël de ne pas attaquer la Syrie, malgré le fait que sans le soutien syrien au Hezbollah, il n’aurait pas pu y avoir de guerre. Israël lui rendit ce service à la fois parce que ses dirigeants manquaient du sens stratégique pour reconnaître la folie des exigences de Rice et parce que le gouvernement Bush était un ferme allié d’Israël.

Le Premier Ministre Benyamin Netanyahou vient de revenir d’une nouvelle visite avec le président des USA Barack Obama. Bien que la musique de fond fût enjouée, à partir des déclarations des deux hommes, il est clair qu’Obama n’est pas un allié crédible. Il ne comprend pas ni n’accepte la logique stratégique derrière l’alliance des USA avec Israël et ne soutiendra pas Israël dans de futurs conflits armés.

En effet, face à la menace iranienne croissante, Obama insiste pour limiter son champ d’intérêts sur le faux processus de paix hors sujet avec le Fatah, tout en permettant à l’Iran et à ses vassaux de poursuivre à l’état sauvage.

Ce que cela signifie c’est que pour le meilleur ou pour le pire, avec Obama, les USA sont beaucoup moins importants qu’ils ne l’étaient il y a quatre ans. Et cela libère Netanyahou pour le combat dans la guerre à venir sur les termes d’Israël. Les troubles intérieurs en Iran et la véritable crainte dans le monde arabe d’un Iran disposant de l’arme nucléaire fournissent à Israël une rare opportunité pour transformer radicalement l’équilibre du pouvoir dans la région pour le meilleur. Il est temps que Netanyahou en prenne la tête.


http://www.jpost.com/Opinion/Column...

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commentaires

I
<br /> Pourquoi craindre l'Iran ? Avec Tsahal sur terre et dans les airs, notre arsenal nucléaire et l'aide du pays le plus puissant du monde dont les bases militaires noyautent la planète et entourent<br /> l'Iran , maintenant que l'Azerbaïdjan a succombé aux charmes du Roi Dollar, il n'y a rien à craindre ! C'est nos adversaires qui devraient trembler : ils sous-estiment notre puissance car ils n'ont<br /> pas l'air de trembler.<br /> <br /> <br />
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Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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