Pour aschkel.info et lessakele.
Je remercie XLuxid, un de nos commentateurs, il nous propose sa réaction sur "l'affaire du synode".
Aschkel
Synode : Lorsque la haine se conjugue avec l’ignorance
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« On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour justifier le retour des Juifs en Israël » dixit Mgr Cyrille Salim Bustros.
On ne demande pas à Mgr Bustros d’être un expert en droit, mais si lui et ses compères étaient le moindrement honnêtes, ils n’auraient pas ignoré le fait que le retour des Juifs en Israël s’est effectué conformément à des traités de droit international.
Pour rappel, ces traités internationaux sont fondés sur la base de l’engagement pris par le gouvernement britannique conformément à la Déclaration Balfour en date de novembre 1917 comme suit : « Le Gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, ».
En avril 1920, un premier traité de droit international, appelé la Résolution de San Remo, fut signé par les Puissances Alliées afin de mettre en application les engagements énoncés dans la Déclaration Balfour en vue de l’établissement du foyer national du peuple juif en Palestine, qui prévoyait ce qui suit : «… Le Mandataire sera chargé de mettre en œuvre la Déclaration originairement faite le 8 novembre 1917 par le gouvernement britannique, et adoptée par les autres Puissances Alliées, en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, ». (Paragraphe (b)(2)
En juillet 1922, un deuxième traité de droit international, appelé le Mandat pour la Palestine, fut adopté par le Conseil de la Société des Nations pour nommer un mandataire en vue de mettre à exécution la Déclaration Balfour en faveur de l’établissement du foyer national du peuple juif en Palestine, qui stipulait entre autres : « Considérant que les principales Puissances Alliées ont, en outre, convenu quele Mandataire devrait être responsable de la mise place de la déclaration originairement faite le 2 novembre 1917 par le gouvernement britannique et adoptée par lesdites Puissances, en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, ». (Préambule (2)
En décembre 1924, un troisième traité de droit international, appelé le Traité Anglo-Américain, fut signé par les gouvernements britannique et américain pour avaliser le Mandat pour la Palestine, qui stipulait entre autres : « Sous réserve des dispositions de la présente convention, les États-Unis consentent à l’administration de la Palestine par Sa Majesté Britannique, conformément au Mandat reproduit ci-dessus. ». (Article 1)
Par conséquent, lorsque Mgr Bustros et ses compères accusent Israël de se servir« de la Terre promise pour justifier le retour des Juifs en Israël », on ne peut appeler cela autrement que de la diffamation digne des infamants Protocoles des Sages de Sion.
Quant à l’appel de Mgr Bustros et de ses compères à la communauté internationale et à l’ONU pour « prendre les mesures juridiques nécessaires pour mettre fin à l’occupation des différents territoires arabes », il n’est qu’une réminiscence d’un vieux relent nauséabond d’antijudaïsme primaire dont beaucoup ne se sont jamais vraiment départis. Antijudaïsme multiplié par deux, combinant à fois la haine primaire chrétienne et la haine traditionnelle musulmane, puisqu’il s’agit d’évêques catholiques vivant en pays musulmans.
Parce que si Israël, lui, avait pris les mesures juridiques nécessaires pour revendiquer ses droits en regard du droit international, il ne se serait certainement pas retrouvé avec un territoire grand comme un mouchoir de poche comme c’est le cas actuellement. Car pour rappel à Mgr Bustros et à ses compères, la Terre Promise (appelée vulgairement Palestine) comprend - ne leur en déplaise - le territoire actuel d’Israël, la Jordanie, la Judée, la Samarie, Gaza et le Golan.
Et puis que signifie pour Mgr Bustros et ses compères « mettre fin à l’occupation des différents territoires arabes » ? Serait-ce le cautionnement de leur part de la mise en place dans les territoires de la Judée et de la Samarie d’un État palestinien judenrein ?
Parce que si l’on suit la logique de Mgr Bustros et de ses compères pour qu’il y ait « une solution de paix juste et définitive dans la région », Israël devrait de son côté mettre fin à l’occupation des différents territoires juifs par les 1,5 millions de musulmans vivant actuellement en Israël, et puisqu’il faut respecter la notion de proportionnalité si chère à la communauté internationale et à l’ONU, Israël devrait être pareillement un État muslimrein.
Quant à qualifier de « terre arabe » une portion quelconque de la Terre d’Israël, Mgr Bustros et ses compères ne font que se tirer une balle dans le pied. En effet, comment peut-on concevoir la chrétienté sans le concept du don de la Terre d’Israël au Peuple d’Israël par le D.ieu d’Israël.
Et pour conclure, juste un petit rappel à Mgr Bustros et à ses compères du paragraphe 4 de la Déclaration Nostra Aetate (Vatican II), qui est toujours en vigueur à ce jour : « …. le salut de l’Église est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C’est pourquoi l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils. »