Les grandes puissances cherchent une solution au printemps arabe
DEBKAfile Reportage exclusif 29 mai 2011, 10:56 PM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info
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Bien que 2 300 kms séparent la Libye de la Syrie, Mouammar Kadhafi et Bachar al Assad ont ceci en commun : ces deux tyrans arabes semblent survivre aux révoltes dirigées contre eux et ni l’un ni l’autre n’ont flanché sous la pression exercée contre eux par les Etats-Unis et l’Europe- encore que ce soit sous différentes formes et des mesures variables.
Les sources militaires de Debkafile révèlent que, dimanche 29 mai, sont apparus des signes fiables qu’Assad et son armée sont en train de reprendre le contrôle de la majeure partie du territoire syrien, excepté uniquement le secteur de Homs, dans le centre de la Syrie.
Partout ailleurs, après trois mois de lutte acharnée contre le régime, l’opposition parvient difficilement à faire sortir les manifestants dans la rue, pour organiser de grands rassemblements. Dimanche, les forces syriennes appuyées par les tanks et des mitrailleuses lourdes, ont tué trois personnes et en ont blessé un grand nombre, dans les villes centrales de Tabiseh et Rastan, ainsi que dans les villages autour de Homs. Sinon, les villes syriennes sont restées calmes.
Cet état de fait est largement la conséquence de la poigne de fer appliquée durant la répression, par le Président syrien, assortie d'une purge sans merci des opposants au régime, une région après l’autre. Mais quatre autres facteurs ont joué en sa faveur :
1. La classe moyenne influente des plus grandes villes de Syrie, Damas et Alep, s’est tenue à l’écart du soulèvement.
2. Tout comme la communauté druze, qui a globalement obéit à ses dirigeants lui intimant de rester à l’écart de tout ceci, se conformant aux ordres venus du dirigeant libanais druze Walid Jumblatt.
3. Les Chrétiens de Syrie, qui constituent la colonne vertébrale des milieux d'affaires du pays, ont soutenu activement le dirigeant syrien.
4. Plus d’une centaine d’officiers iraniens et du Hezbollah ont mis leur expérience active au service d’Assad, pour écraser les opposants. Ils ont entraîné avec eux la panoplie complète d’hommes de mains et l’équipement suffisant pour briser les manifestations, et contre laquelle les manifestants du peuple se sont trouvés sans recours.
De vastes unités de l’armée occupent la région du Sud du Horan et sa capitale, Deraa, où le soulèvement s’est embrasé, au début, et où un million de personnes vivent, désormais, sous le règne de la terreur. Les foyers d’agitation dans les banlieues de Damas ont été écrasés et les villes portuaires de Tartous et Latakieh sont retournées à la normale.
Même si le mouvement de protestation ne s’est pas complètement éteint et peut continuer à relever la tête quelques temps, le Président Assad a, indéniablement, regagné le contrôle sur son pays.
Hors du Moyen-Orient, à Washington et Moscou, le monde continue à tourner et les sources de Debkafiles révèlent que, vendredi 27 mai, les Présidents Barack Obama et Dmitry Medvedev, sont parvenus à une entente réciproque, en marge du Sommet du G 8 à Deauville, sur le sort des dirigeants syrien et libyen.
On rapporte qu’Obama a promis à Medvedev de laisser Assad en finir avec le soulèvement contre son régime, sans lui imposer trop de pression, de la part des Etats-Unis et de l’Europe. En retour, le Président russe a entrepris d’aider les Etats-Unis à terminer rapidement la guerre en Libye, en cherchant les moyens d’évincer Mouammar Kadhafi du pouvoir – en un mot, les deux grandes puissances ont troqué Kadhafi contre Assad.
Selon nos sources, ni les Etats-Unis, ni la Russie ne voient qui que ce soit, dans les cercles politique ou militaire des dirigeants rebelles, qui soit capable de prendre les rênes du pouvoir à Tripoli. On présume, par conséquent, que ce sera un membre du clan Kadhafi qui sera choisi comme dirigeant par intérim de la Libye.
Obama et Medvedev ont aussi sereinement convenus, selon ses sources, que le Président français Nicolas Sarkozy et le Premier Ministre David Cameron, malgré leur implication excessive dans cette guerre libyenne, perdaient leur temps, parce qu’ils n’ont aucune chance de faire en sorte que Kadhafi s’en aille. Selon les informations, que le Président russe a offert à Obama, les attaques de l’Otan n’ont pas mis une seule des cinq brigades d'ssaut de Kadhafi hors de combat. Obama a les moyens de confirmer ce constat à partir de ses propres sources.