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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 14:55

LE RABBIN A RECITE LE KADDISH DEVANT LA TOMBE DE LIZ TAYLOR. ELLE S'ÉTAIT CONVERTIE AU JUDAÏSME ET SON SOUTIEN À L'ETAT JUIF A ÉTÉ TOTAL. ELLE A MENÉ UNE ACTIVITÉ PRO-ISRAÉLIENNE.

MAR 201128

Par IsraelValley Desk
Rubrique: Actualité
Publié le 28 mars 2011

 

Elizabeth TaylorElizabeth Taylor, l’une des dernières grandes légendes d’Hollywood, décédée à 79 ans, a été enterrée jeudi dernier. Les télévisions américaines ont montré un long cortège de limousines noires pénétrant dans le cimetière du Forest Lawn Memorial Park, à Glendale, où reposent des stars légendaires d’Hollywood telles que Humphrey Bogart, Clark Gable, Jean Harlow et Michael Jackson.

Mais ce sont les seules images que l’on a pu entrevoir de ces obsèques confidentielles. Journalistes et photographes ont été tenus à distance de l’entrée du cimetière. Un porte-parole de la police a expliqué la rapidité de l’organisation des funérailles par le fait que l’actrice s’était convertie au judaïsme.

Quelque détails sur la cérémonie ont été révélés dans un communiqué de l’agent de l’actrice publié après l’enterrement. Selon lui, l’acteur Colin Farrell – un ami intime – a récité un poème de Gerard Manley Hopkins et d’autres textes ont été lus par ses enfants et ses petits-enfants. Le petit-fils d’Elizabeth Taylor Rhys Tivey a entonné un solo de trompette sur l’air d’ »Amazing Grace » tandis que le rabbin Jerry Cutler présidait un office multi-confessionnel.

“Avec la mort mercredi dernier de la légende d’Hollywood, Elizabeth Taylor, qui s’était convertie au judaïsme en 1959, Israël a perdu un avocat qui associait un soutien inconditionnel à l’Etat juif, à une véritable activité pro-israélienne. En 1977, l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Simcha Dinitz, avait révélé que la star du grand écran avait proposé de s’échanger contre les otages juifs et israéliens détenus par des terroristes palestiniens et allemands à l’aéroport d’Entebbe, en Ouganda.”(1)

Liz Taylor est née le 27 février 1932 à Londres, dans le quartier d’Hampstead, et morte le 23 mars 2011 à Los Angeles. Elle commence sa carrière à l’âge de dix ans et rencontre aussitôt le succès en tournant dans des films tels que Fidèle Lassie, le mélodrame Le Grand National (qui lui vaut son premier triomphe personnel) réalisé par le directeur favori de Greta Garbo, Clarence Brown, Les Quatre Filles du docteur March mis en scène par Mervyn LeRoy (qui révéla Lana Turner), la comédie Le Père de la mariée de Vincente Minnelli et sa suite…

Une place au soleil et Géant, les deux de George Stevens avec respectivement Montgomery Clift, James Dean et Rock Hudson, lui ouvrent, en 1956, les portes de l’immortalité. Étoile d’Hollywood dans les années 1950 et 1960, elle reçoit deux Oscars pour ses rôles dans La Vénus au vison et Qui a peur de Virginia Woolf ?. Ses autres grands succès incluent La Chatte sur un toit brûlant, Soudain l’été dernier ainsi que Cléopâtre et La Mégère apprivoisée.

Plus rare sur grand écran à partir des années 1970 en raison de sa santé précaire (et de l’insuccès de ses films dès la fin des années 1960), Elizabeth Taylor se consacre à la lutte contre le SIDA depuis le décès de son ami Rock Hudson en 1985.

En 1999, l’American Film Institute distingue Elizabeth Taylor comme la septième plus grande actrice de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars.

Source: (1) Guysen et leblogdenoach.wordpress.com/

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 22:01

 

Transmis par Danillette, 

 

 

Pasteur Jean et Suzanne FAUVEL

 

 

‘’ Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel et dont l’Eternel est l’espérance ’’ (Jérémie 17 v 7)

 

‘’ CHANA TOVA 5771 ! ‘’

 

 

Bien chers amis,

 

Comme chaque année, nous ne voulons pas manquer de vous bénir de tout cœur vous et les vôtres en ce début d’année 5771.

Malheureusement, ils étaient encore nombreux à vous maudire, et à contester Israël l’année écoulée. Vous n’avez pas été épargné par les vagues de haine, d’insécurité et agressions dans les villes où plusieurs ont voulu vous toucher et vous nuire.

Sachez que tout cela nous affecte énormément.  Nous nous en sommes ouverts auprès de nos autorités, et les avons rendu sensibles à votre endroit et Israël, au mieux que nous l’avons pu et  avons encouragé nos amis à en faire de même.

Le monde Chrétien est malheureusement très partagé, et s’est laissé entraîner dans une grande confusion à cause de la perversité des interprétations sur ses textes fondateurs ! IL ne sait plus vers qui se tourner! ; et vers quel bord rester dans l’équité !

De notre côté, depuis longtemps, avec les vrais amis du peuple Juif et d’Israël, nous avons décidé de ne pas nous laisser ébranler comme beaucoup. C’est pourquoi, Aujourd’hui, nous souhaitons tout spécialement et de tout cœur vous bénir, comme beaucoup de nos frères, avec les paroles de votre grand Psalmiste, le roi David, qui nous touchent nous aussi, avec réalité et profondeur, et nous est adressé comme lecture en ces jours ! :

‘’ Mon âme, bénis L’Eternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son Saint Nom ! Mon âme, bénis l’Eternel et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est Lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies ; --.. ;.Comme un père a compassion de ses enfants, l’Eternel a compassion de ceux qui le craignent ‘’ (Psaume 103 : 1-13 )

 

Lui seul aura le dernier mot !

                                                     

 Avec nos plus sincères souhaits !

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 15:43

 

 

 

yerouchalmi

Ce thème vous passionne, retrouvez des articles sur ce thème dans
TORAH, TALMUD et SCIENCE
Science et Thora 
5770 ans ou 15 milliards d'années?

Pr. G. Schroeder, MIT & CEA américain
Infos de notre ami Daniel Pasder, Ofrah - Adaptation Yerouchalmi   

   5770 ans ou 15 milliards d'années? Pour ceux qui cherchent une explication rigoureuse de l'apparente contradiction entre Science et Thora sur l'âge du Monde, voici une explication scientifique du Professeur au prestigieux MIT, le Dr Gerald Schroeder. 
   Ce physicien atomiste qui a fait partie du CEA américain a fait son Alya à Jérusalem et est l'auteur des livres : "Genesis and the Big Bang" (Bantam) et "The Science of G-d". 
          
La Bible avait raison : l'Univers a un commencement
Jusqu'à il y a 50 ans les scientifiques optaient pour un univers éternel, sans commencement,  contrairement aux assertions du Judaïsme. La confirmation scientifique de la thèse juive d'un univers avec un commencement et donc un âge, aura dû attendre 1965 avec les Physiciens Penzias et Wilson qui découvraient avec leurs téléscopes et leurs mathématiques l'écho du Big-bang dans l'obscurité du ciel. 
   Ce n'est qu'alors que le paradigme d'un univers éternel changea pour rejoindre la vision juive d'un univers avec commencement : le 1er mot de la Bible ("au commencement  D. créa...") se trouvait justifié par la science qui lui avait donné tort pendant des siècles !

.
5770 ans + 6 Jours

Les 5770 ans sont mesurés en comptant les générations depuis l'homme Adamique actuel, donc seulement depuis son apparition, au 6ème jour. Les commentaires bibliques juifs ont de tout temps exclu ces 6 jours du calcul de l'âge du monde, et d'évidence, sans aucune pression scientifique!
   Nos Sages ont considéré ces 6 jours à part parce que le temps y est décrit de façon différente. L'écoulement du temps biblique en termes humains ne peut d'évidence être mesuré qu'à partir de la création de Adam au 6ème jour.
Parmi les nombreux textes à l'appui de cette assertion, on peut citer Moïse prenant soin de distinguer ces 6 jours. Il distingue ces 6 jours du décompte temporel lorsque, pour observer l'empreinte de D. dans l'univers, il demande (Deut. 32) :
"
d'examiner les jours anciens et les années des générations
Na'hmanide, commentant ce passage, précise que  
'jours anciens' = 6 jours de la Création ;  'années des générations' = depuis Adam". L'empreinte de D-ieu est donc visible dans 
  • le phénomène des 6 Jours montrant l'extraordinaire développement de l'univers. Sur ce point les scientifiques travaillent depuis des siècles pour mesurer les merveilles des débuts de la Création et "l'empreinte de D."
  • le développement de la société depuis la création de l'homme Adamique illustrant l'histoire humaine. Ce point marque aussi fortement  "l'empreinte de D
.
Qu'est-ce qu'un "Jour" ?
Bien des textes nous mettent en garde sur une compréhension littérale des 6 jours de la création comme des "jours humains", alors que D. les mentionne quand l'homme n'est pas encore créé. Pour ne citer que le Psaume 90, illustrant que déjà pour le Roi David, le temps divin ne s'écoulait pas comme le temps humain  "1000 ans sont à tes yeux comme la journée d'hier - quand elle est passée, comme une veille dans la nuit " 
   Les 
Jours ne sont pas une exception et bien d'autres termes de la création sont à interpréter hors de leur sens littéral usuel
  • Le mot  'Hoche'h  de Genèse 1 n'est pas à comprendre au sens usuel de "obscurité" : le Talmud, ('Hagiga, 2) explique qu'il veut dire "feu noir, énergie noire"
  • Le mot "maïm" n'y est pas non plus à comprendre dans son sens usuel de "eaux" : Maïmonide l'y comprend comme des "briques de construction de l'univers".
  • Le "soir et matin" n'y signifie pas "coucher de soleil suivi d'un lever de soleil" car, comme le souligne Nahmanide, comment cela serait-il possible les 4 1ers jours de la création quand le soleil n'est même pas créé !  Il comprend "erev - soir" comme signifiant dans ce contexte "chaos, mélange, désordre" selon l'idée du flou de la perception des choses régnant le soir
.
La création du Temps
"Il y eut un soir et un matin, 
jour un" ; le 2è jour et les suivants il n'est pas dit "soir et matin, jour deux" mais "soir et matin, un 2è jour"... jusqu'au 6ème. 
   De cette simple anomalie textuelle, Na'hmanide déduit "le temps a lui-même été créé", phénomène hyper abstrait et attesté par la science depuis seulement quelques dizaines d'années ! Perspicacité phénoménale dont il faudra attendre
800 ans la confirmation par Einstein dans sa Théorie de la Relativité  "il y a non seulement eu création de l'espace mais aussi... création du temps lui-même !
Einstein a enseigné que le temps est affecté par l'endroit d'où l'on observe : 1 minute s'écoule sur la lune plus rapidement que sur terre ; sur le soleil plus lentement, différence minime, mais mesurable... La science permet d'imaginer une planète où le temps serait dilaté de façon que  2 ans sur Terre y correspondraient à trois minutes. 
   Ainsi, les 6 jours de la création ne signifient rien tant qu'on n'a pas fixé une base de mesure du temps notamment tant que l'homme n'est pas créé. 
NB : La mesure du Temps - Pour Na'hmanide, la création apparaît sous forme d'une graine minuscule, seule création physique devenue matière à mesure qu'elle s'est dilatée. Ce n'est que lorsqu'elle s'est formée que "le temps prend forme" et l'horloge Biblique démarre. Il faudra attendre 800 ans pour que la Science confirme cette vision si abstraite.
.
Que valent les "6 Jours" pour l'homme ?
Imaginons des milliards d'années en arrière au commencement du temps, une communauté intelligente disposant d'un laser émettant chaque seconde une impulsion de lumière. Supposons que aujourd'hui, des milliards d'années plus tard, nous recevions ces impulsions où serait 
imprimé " je vous envoie une impulsion par seconde". 
.
Q : Qu'est-il donc arrivé à ces impulsions qui ont voyagé au moment même de l'expansion de l'univers? 
R : Du fait de la dilatation progressive de l'espace, ces impulsions se sont trouvées de plus en plus distantes. Et, lorsque des milliards d'années plus tard, la 1ère impulsion nous parvient avec "je vous envoie une impulsion par seconde" elle ne peut être suivie de la 2ème impulsion que des millions de millions de secondes plus tard et non pas une seconde plus tard comme la civilisation de départ l'aurait imaginé ! 

Q : Le temps depuis la création, mesuré regardant en arrière est 15 milliards d'années, alors que la Torah, regardant en avant, lorsque l'univers était des milliards de fois plus petit, ne voit que 6 jours ?
R :
 
Les 6 jours mesurés en prenant en compte la dilatation du monde correspondent à une période de 6 millions de millions de jours. 
En divisant ces 6 millions de millions de jours par 365 on obtient... 
... 16 milliards d'années* ! Soit l'estimation scientifique de l'âge de l'univers... Pour un texte écrit il y a 3000 ans avouons la prouesse !

*
Avec un calcul précis différenciant la vitesse de dilatation à chaque jour de création au lieu d'une vitesse moyenne : 1er jour = 8 milliards d'années, jour 2 = 4 milliards d'années, jour 3 =2; jour 4 = 1; jour 5 = 0,5; jour 6 = 0,25 milliards d'année, soit en tout, 15,75 milliards d'années; exactement le même que celui obtenu par la cosmologie moderne !
NB : Les textes cités sont trop antérieurs à la science pour qu'elle ait pu les influencer : Bible (il y a 3300 ans), traduction d'Onkelos (il y a 2000 ans), Talmud (il y a 1500 ans), 3 grands  commentateurs Rachi (XIè), Maïmonide (XIIè), Na'hmanide (XIIIè).

Les Juifs doivent témoigner
Cet étonnement scientifique a son pendant historique: le Pr Lederman, Prix Nobel de Physique, s'avoue "marqué par le retour si étonnant du  peuple Juif sur sa terre d'Israël ". D'un point de vue historique, ce retours'avère en effet, d'une probabilité quasi-nulle au point que nul historien n'aurait osé le prédire !
    Cependant, la Thora n'est ni un livre de Physique ni un livre d'Histoire.  Le rôle des Juifs reste de montrer "
l'empreinte de D.ieu(cf ci-dessus), notamment, de montrer que l'Histoire a une trame qui n'est pas le produit du hasard. 
   Ce n'est pas par hasard si, pendant des siècles, les juifs figuraient en 1ère place des sermons bibliques ou occupaient plus de la moitié des "Pensées" de Pascal et si, depuis un siècle, Israël figure à la une des grands journaux mondiaux plus que tout autre pays.

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 08:17

ISRAËL ALIYA – LA FRANCE EST LE 4e FOURNISSEUR D'IMMIGRANTS À ISRAËL: 1.556 Juifs de France ont émigré en Israël en 2009; l'immigrant de France s'installe surtout à Jérusalem, Netanya et Ashdod.


http://www.israelvalley.com/news/2010/02/25/26515/
Feb 201025

Par Jacques Bendelac à Jérusalem
Rubrique: Immigration
Publié le 25 février 2010

ALYAH FAMILLE Au cours de 2009, Israël a accueilli 14.567 nouveaux immigrants, soit 6% de plus qu’en 2008. Malgré le sursaut de l’immigration enregistré l’année dernière, le niveau de l’immigration en Israël reste à son niveau le plus bas depuis les années quatre-vingt. C’est ce qui apparaît des chiffres officiels et définitifs que publie aujourd’hui l’Institut israélien de la Statistique sur les flux migratoires de 2009.

En 2009, le taux d’immigration s’est monté à 2 immigrants pour 1.000 habitants. C’est légèrement plus que le taux observé en 2008, mais c’est un taux inférieur à celui des années 80 (3,8 immigrants pour 1.000 habitants). A titre de comparaison, lors de l’immigration massive des années 1990-2001, le taux d’immigration s’était élevé à 17 immigrants pour 1.000 habitants.

En 2009 aussi, c’est l’Europe qui est restée le principal continent fournisseur de nouveaux olim (“immigrants” en hébreu): 8.562 olim sont arrivés en Israël d’un pays européen, soit 59% des immigrants de l’année dernière. La France a fourni 1.556 immigrants en 2009, soit presque le même chiffre (1.562 olim) qu’en 2008. Autrement dit, 1 immigrant sur 10 arrivés en 2009 est originaire de France.

Désormais, la France est le quatrième pays pour le nombre de ses Juifs qui émigrent en Israël. La première place est toujours détenue par la Russie (3.244 olim en 2009), suivie des Etats-Unis (2.473 olim) et de l’Ukraine (1.602 olim). Le cinquième rang est détenu par l’Angleterre avec seulement 708 immigrants arrivés en 2009.

Les chiffres officiels de l’immigration permettent de dresser le profil moyen du Juif qui a émigré en Israël en 2009: c’est une femme (53% de olim), qui vient d’un pays de l’ex-Urss (47% des olim) et dont l’âge moyen est de 29,5 ans.

Le communiqué publié par l’Institut de la Statistique indique aussi la répartition géographique des nouveaux immigrants lors de leur arrivée en Israël. Les 1.556 immigrants de France arrivés en 2009 ont préféré s’installer à Jérusalem (369 olim de France), Netanya (289 olim) et Ashdod (180 olim). Les autres Juifs de France ont choisi Tel Aviv, Raanana et Ashkelon.

Depuis la création de l’Etat d’Israël, 3 millions de nouveaux immigrants sont venus s’y installer. Le tiers d’entre eux est arrivé en Israël dans les années 1990-1999, essentiellement en provenance des ex-pays de l’Union soviétique.—

Jacques Bendelac (Jérusalem)

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 12:09

Via l'excellent site d'Aschkel, toujours à la pointe du Judaïsme et des nombreuses occasions de célébrer la joie, comme de rappeler les évènements graves de l'actualité :

www.aschkel.info


Par Univers Torah.

 

1. Procédons au Sédèr  

Au 16éme siècle, les Kabbalistes de Safèd, originaires d’Espagne et du Portugal pour la plupart, ont fait de Tou Bichevate la fête que l’on connaît aujourd’hui. 
Ils introduisirent des cérémonies et des rites nouveaux marquant le Nouvel An des arbres. Sous l'influence de R. Iits'hak Louria, l'habitude fut prise de fêter ce jour par la consommation des fruits d’Israël. On récitait des hymnes spécialement écrits pour l'occasion, ainsi que des passages bibliques louant la Terre sainte et ses produits. 
La première fois qu'il est fait mention de cette tradition, c'est dans le «Séfèr Haminhaguim» publié à Venise en 1590, mais il est certain que cette tradition est beaucoup plus ancienne.

Le Sédèr (l'ordre) le plus réputé est celui tiré du livre « Péri 'Ets Hadar » (le fruit de l’arbre splendide), imprimé pour la première fois à Salonique en 1753, diffusé dans le monde entier. Il fut réimprimé à Pise en 1763, Amsterdam en 1859, Izmir en 1876, Livourne en 1885 et Bagdad en 1936. 

L’ouvrage est constitué de trois parties :
— Une introduction précisant les fondements spirituels de Tou Bichevate selon la kabbale. 
— Une sélection de textes de la Bible et du Zohar sur le thème de l’arbre et des fruits de l’arbre. 
- Genèse I 3 à 19 : récit de la création des végétaux.
- Deutéronome VIII 1 à 10 : L'éloge de la terre d'Israël.
- Lévitique XXVI 3 à 13 : les bénédictions.
- Ézéchiel les chapitres 17, 34, 36, 47 
- Yoël 2 
- Psaumes 72, 147, 148, 65 et 126
— Les bénédictions à prononcer avant la consommation des fruits et des extraits du Zohar sur chacun de ces fruits.

Pendant la cérémonie, on boit quatre verres de vin, (comme lors du « sédèr de Péssa’h »). Ces verres, constituent une palette de nuances du blanc au rouge, en rapport avec le changement de couleur de la nature à chaque saison. 
Parmi les différents fruits consommés traditionnellement à Tou Bichevate, deux d’entre eux occupent la place d'honneur: 
Le caroubier qui poussait en abondance dans l'ancien «Érets Israël ». 
L'amandier qui est le premier à fleurir en Israël après l'hiver. Vers le milieu du mois de Chevate, il est en pleine floraison, inaugurant ainsi le printemps. 

Dans la Tora les fruits sont associés à la terre d'Israël selon le verset : 
«Un pays qui produit le blé, l'orge, le raisin, la figue et la grenade, un pays d'olive oléagineuse et de miel» . (Deutéronome VIII, 8) 

L'ordre de préséance pour consommer ces fruits dépend de leur place dans le verset. 
1. Le blé (sous forme de gâteau).
2. L’orge (sous forme de gâteau).
3. L’olive.
4. La datte (c’est le miel dont parle le verset).
5. Le raisin.
6. La figue.
7. La grenade. 

2. Les Bénédictions  

Avant la consommation des fruits on récite les bénédictions d’usage: 

Avant de consommer 
le blé et l’orge , sous forme de gâteau : 
« Baroukh ata adonaï élohénou mélekh a’olam boré miné mézonote ». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l’univers qui crée toutes sortes d'aliments. » 

Avant de consommer du vin 
«Baroukh ata Adonaï, élohénou mélèkh ha’olam, boré péri haguéfène ». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui crée le fruit de la vigne » 

Avant de consommer une olive (ou tout fruit d’un arbre) : 
« Baroukh ata adonaï élohénou mélekh a’olam boré péri ha’èts ». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui crée le fruit de l'arbre ». 

Avant de consommer un fruit de la terre , comme les fraises ou les bananes ou le melon:
«Baroukh ata adonaï élohénou mélekh ha’olam boré péri haadama». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui crée le fruit de la terre». 

Après avoir consommé le premier fruit d’une des catégories ci-dessus, il n’est plus nécessaire de répéter la bénédiction pour les autres fruits. 

Si on déguste un fruit nouveau de la récolte de l’année, on dira la bénédiction « chéhé'h'éyanou » 
« Baroukh ata adonaï élohénou mélekh ha’olam chéhé’héyanou vékiyémanou véhigui’anou lazémane hazé » «Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui nous a fait vivre et atteindre cette époque-ci ». 

Par contre, avant la consommation du cédrat, on ne dira pas « chéhéh'éyanou », car cette prière a déjà été dite à Soukot, au moment de la bénédiction du Loulav. 

Les Hassidim font une prière particulière sur le Cédratier afin que D. leur accorde un Étrog parfait pour la fête de Soukot. L'Étrog est, en général, conservé sous forme de confiture pour être dégusté au Séder de Tou Bichevate. 

Le blé 
On commence la dégustation avec un gâteau à base de blé ou d'orge.
On commencera en effet par le blé, du fait que c'est la première des espèces qui chante l'éloge de la terre d'Israël. Le blé, cité 30 fois dans la Bible, est l'aliment de base de l'homme.
L’orge 
L’orge mûrit très tôt. Avant Péssa’h et bien avant le blé. La Tora nous ordonne d’apporter, le 16 Nissane (soit le deuxième jour de Péssa’h) une offrande à base d’orge. Cette offrande déclenchait le compte du ’Omèr(49 jours jusqu’à Chavouote) et permettait la consommation de la nouvelle récolte.
L’olive 
L'olivier qui peut être millénaire, symbolise l'ancienneté, et ses feuilles persistantes l'opiniâtreté. De la partie charnue de son fruit, on tire l'huile d'olive, symbole de lumière ou de consécration. Le fruit vert, confit dans la saumure et consommé comme olive de table, nous enseigne que l'amer s'adoucit par le travail et le temps. Elle est citée 38 fois dans la Bible.
La datte 
Symbole de la douceur. Quand la Tora fait référence au miel, il s'agit du sucre de la datte (Bérakhote 41b). Le Juste (Tsadik) lui est comparé: « Le Juste fleurit comme le palmier » (Psaumes 92, 13).
Le raisin 
Porteur de mémoire, de symbolique et de tradition. Noa’h (Noé) fut le premier homme à planter de la vigne (Béréchite 9, 20). Le peuple d’Israël est comparé à la vigne: « Israël est une vigne dépouillée » (Ochéa' 10,1).
La première coupe, remplie de vin blanc 
C'est, en effet, la couleur blanche des lys et des scilles qui domine dans la nature, depuis le mois d'Elloul jusqu'au mois de Chevate, caractérisé par les amandiers en fleurs. Cette coupe est servie avec des gâteaux, des olives et des dattes.
Grenade 
Elle fut ramenée par les explorateurs comme preuve de la fécondité de la terre d’Israël (Bamidbar 13,23) .
Des ornements en forme de grenade d’azur et de pourpre embellissaient le bas de l’habit du Kohèn Gadol (Chémote 28, 33-34).
La figue 
Ses feuilles ont servi à recouvrir la nudité d'Adam et Ève après la faute. 
Elle symbolise la quiétude de l’homme dans les temps futurs: « Et chacun demeurera sous sa vigne et sous son figuier, sans que personne ne vienne l’inquiéter ».
L’Étrog 
Fruit de l’arbre de splendeur (Péri ‘Éts Hadar) Vaïkra 23,40. 
Il compose avec le Hadasse, la ‘Arava, et le Loulav le bouquet que l’on doit agiter pendant la fête de Soukkote. 
Il symbolise la perfection et représente le juif idéal, connaissant la Tora et pratiquant les Mitsvote. 
La pomme 
Elle est citée à trois reprise dans le Cantique des Cantiques (Chir Hachirim). La Guémara (Traité de Chabbate 88,a) et le Midrach Rabba (Chir Hachirim b, 10) nous rapporte que le peuple d’Israël est comparé à une pomme. Trempée dans du miel, elle est aussi la vedette du sédèr de Péssa’h.
La seconde coupe, remplie de vin blanc avec quelques gouttes de vin rouge. 
C'est à cette période que le rose lilas apparaît dans la nature avec les cyclamens. On mange, des figues, des grenades, et des pommes, et on cite des versets de la Bible où ces fruits sont mentionnés.
La Noix 
Rappelant la boîte crânienne, la coque de la noix protège un fruit ressemblant au cerveau (cerneau). La noix « Egoz » a pour valeur numérique 17 qui est égale au mot : bon. Composées en 4 parties, elles font référence aux 4 lettres du nom de D. (Pardess), aux "pieds" du Trône divin (Zohar II 15 B). Il n'existe qu'une seule mention dans la Bible. "Vers le verger des noyers je suis descendue" (Cantique des Cantiques 6 : 11).
L'Amande 
Réputée pour sa promptitude à fleurir. Elle fait partie des « meilleures productions » de la terre d’Israël (avec le baume, le miel, les aromates, les lotus et les pistaches) que les frères de Yossèf lui apportèrent, sur l’ordre de leur père Ya’akov, lors de leur descente en Égypte (Béréchite 43,11) .
Le caroube 
Ce fut l’unique aliment de Rabbi Chim’one Bar Yo’haï et de son fils Rabbi Élé’azar pendant les treize ans qu’ils passèrent à étudier la Tora dans leur grotte.
La poire 
En Israël son fruit apparaît au début du printemps. Ses fleurs blanches et serrées donnent au poirier un aspect cotonneux dés qu’arrive le printemps.
La troisième coupe, remplie de vin rouge avec quelques gouttes de vin blanc. 
Le mélange de blanc et de rouge est marqué dans la nature par l'apparition des anémones, des narcisses et des tulipes. On boit cette troisième coupe accompagnée de noix, de noisettes, de marrons, de caroubes et de poires et on cite les verset bibliques où ces fruits sont mentionnés.
Les cerises 
Elles sont citées comme exemple dans le Choul’hane ‘Aroukh (Chap. 225, par. 4), à propos de la bénédiction « chehé’héyanou » que l’on doit faire sur un fruit nouveau: Si l’on à l’occasion, à deux moments différents, de consommer deux sortes de cerises (avec des goût différents), on fera la bénédiction sur chaque sorte bien qu’elles appartiennent à la même famille de fruits.
La quatrième, remplie de vin rouge. 
C'est la couleur des coquelicots, des glaïeuls des renoncules, et des pavots qui règnent dans la nature à cette époque de l'année. On mange des coings, des pommes et des pistaches et on lit une partie du traité Zéra’ime du Talmud.
Entre chaque coupe, on fait l'éloge des arbres et on clôture la soirée par une prière spéciale où on demande à la nature d'être toujours aussi généreuse. 

Les différentes couleurs du vin symbolisent les combats des forces naturelles, le combat entre l'hiver et le printemps. Le vin blanc symbolise l'hiver : pâle, neigeux, sommeillant. Le vin rouge symbolise le printemps et la joie du réveil de la nature.

Ces deux couleurs sont en général rattachées à la miséricorde et à la rigueur, les deux modalités fondamentales par lesquelles le Créateur dirige le monde. 
Le monde a été créé et nous a été donné par un acte de bonté . C'est la manifestation de la miséricorde divine « Midate Hara’hamim ». Mais ce monde est dirigé par des lois naturelles et morales que l'homme doit satisfaire pour mériter son existence. C'est la manifestation de la " rigueur ", « Midate Hadine ». 

Le blanc symbolise la miséricorde . Le rouge symbolise la rigueur.
Les traditions sont nombreuses, à travers le monde, quant à l’organisation du sédèr de Tou Bichevate. Les habitudes varient en particulier, par rapport au nombre de fruits présentés. 

Certains consomment :
• 7 fruits : de préférence les 7 fruits d’Israël ; 
• 15 fruits : car la fête est le 15 Chevate. C’est également la valeur numérique du nom de D. Cela fait aussi allusion au nombre des cantiques des degrés (Chir Hama’alote). 
• 30 fruits : car le mois de Chevate dure 30 jours 
• Le plus de fruits possible! 

De façon générale, on essaiera d'en manger le maximum car l'on devra (après 120 ans) rendre des comptes devant le tribunal Céleste pour les fruits que D. a mis à notre disposition dans ce monde et que l'on n'aura pas honoré. 
Il est indispensable vérifier, avant sa consommation, tout fruit qui pourrait être véreux. 

 

Par Aschkel
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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 09:40



Terre d'Israël,       La voix des israéliens francophones

Source : http://www.hassidout.org – Envoi de Mihal Vaknine


gilaAharon-Abraham



Le Dr Aharon Abraham est le directeur du Centre médical de soins intensifs à Mumbai, en Inde. Le terrible attentat terroriste dans le Beth Habad de la ville l’a amené à quitter l’Inde pour se rendre en Israël. «Ce Beth habad était devenu le centre de ma vie», dit-il avec douleur. « Nous y avons passé les Chabbat et les jours de Fêtes. Les terroristes ont pris une partie de moi, ils ont pris mon âme. Après l’événement, j’ai finalement décidé de quitter l’Inde pour habiter en Israël».
Il réside actuellement à Kiryat Arba et examine les possibilités d’un emploi en rapport avec son expertise et son expérience. Parallèlement, il complèta le processus de conversion que lui et sa femme et ses enfants ont commencé en Inde avec le Rav Gabriel Holtzberg hy »d.


La confrontation avec le père


Son précédent nom était Vagirds Frads. L’histoire n’est pas sans rappeler l’histoire d’Abraham. Son père était un haut dignitaire religieux hindou. « Il avait toutes sortes de statues, il leur attribuait des pouvoirs spéciaux», dit-il. « Je ne comprenais pas comment mon père pouvait honoré une statue. Je ne comprenais pas pourquoi ma mère se fatiguait à préparer des aliments pour ces statues ».
« … Lorsque qu’il devint adulte et fut diplômé de l’école secondaire, il commenca à affronter ouvertement son père. « J’ai dit à Papa: Comment peux-tu croire ce non-sens?, Mon père n’avait pas de réponses. Un jour, j’ai pris un marteau et simplement fracassé le statues. Il m’a crié: « les dieux sont en colère! », je lui ai répondu: « S’ils sont en colère, qu’ils se reconstruisent eux-mêmes!! ».


L’identification avec Abraham


Le jeune homme quitte son village et s’inscrit à l’Université de Mumbai, où il prit contact avec des étudiants chrétiens. Voyant qu’il était à la recherche de la foi, lui donnèrent une Bible. « Un monde nouveau s’ouvrait devant moi», se souvient-il avec enthousiasme. «J’ai lu avec avidité les Psaumes et fait la connaissance avec les figures de Moïse et l’histoire d’Abraham et avec le Peuple d’Israël».

Il fût ensuite diplômé et deveint un médecin spécialisé dans l’un des centres médicaux à Mumbai, où il rencontra sa femme, qui travaillait comme infirmière dans le même hôpital. Elle suivi son intérêt dans la Bible. Après leur mariage, ils décidèrent de changer leur nom de famille en «Abraham», suite de l’admiration qu’ils avaient pour le premier Patriarche du Peuple juif. Il décida également de changer son prénom en Aaron : « Aaron Hacohen était une personne extraordinaire, pleine de gloire».


Cette terrible nuit


Ils prirent progressivement la décision de se convertir et de devenir des Juifs à part entière. Ils étaient tentés de se soumettre à une conversion réformiste, en pensant qu’ils étaient déjà des Juifs. Puis ils rencontrèrent les émissaires Habad, Rav Gabi et Rivky Holtzberg HY « D à Mumbai. Ils se rapprochèrent du couple de Chlouhim et devinrent inséparables. Suite à cette liaison, le Dr Abraham s’est rendu compte que la conversion de réforme était sans valeur. Il a commencé à étudier le judaïsme avec Rav Gabriel Holtzberg, tandis que sa femme a étudié avec son épouse ay »d.


Aharon-Abraham


«Toute notre vie était centrée autour du Beth Habad, dit-il d’une voix tremblante. C’est le seul endroit où nous pouvions obtenir de la nourriture strictement Casher. Gabi et Rivki ont été nos guides. Ils nous ont donné le judaïsme et nous leur avons procuré des soins médicaux pour leur enfant malade. Nous avons commencé un processus de conversion véritable et découvert l’extraordinaire beauté des commandements et de la Torah. Puis vint cette nuit terrible, et ont emmené mon Maître … ». Il sanglote quelques instants et dit: «Mais ce que nous avons appris de Gabi et Rivki nous accompagnera nous et nos enfants pour toujours!. »

Auteur: terredisrael
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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 12:15
Les Britanniques peuvent-ils décider qui est Juif ?!
 
9 Nov. 2009
Shmuley Boteach , THE JERUSALEM POST
 
 
Adaptation française de Sentinelle 5770
 
Qu’en un bref instant une affaire aussi choquante survienne est à peine croyable. Cette affaire parue dans le ‘New York Times’ dimanche passé, rapporte la façon dont une école juive privée à Londres s’est vue ordonner d’admettre un enfant dont la mère avait eu une conversion non orthodoxe après un procès intenté par les parents. Je n’entrerai pas dans l’amère division entre les Juifs orthodoxes et libéraux d’Angleterre. C’était une bataille dont j’ai été témoin et pour laquelle j’ai travaillé dur au rapprochement à travers des livres et des réunions publiques innombrables depuis 11 ans que je vis au Royaume Uni. 
 
Aussi je ne répondrai pas aux questions très pressantes sur le statut juif déterminé par la conversion. Je suis un Juif passionnément orthodoxe également passionné par l’unité juive. Nos divisions doivent vraiment être traitées et guéries, mais cette histoire choquante soulève une préoccupation égale pour les orthodoxes comme pour les non orthodoxes.
 
Ce qui dépasse l’imagination, c’est la façon dont une cour britannique, qui a rendu un jugement contre l’école, a déclaré que la tradition antique de la communauté juive de se prononcer sur la judéité est fondée ethniquement, discriminatoire et donc illégale. « L’exigence pour l’admission d’un élève, que sa mère doit être juive, que ce soit de naissance ou par conversion, est un test d’ethnicité qui contrevient à la « Loi sur les relations entre les races », a déclaré la cour. Que les motifs soient « bénins ou malin, théologiques ou suprématistes, ne les rendent ni plus ni moins illégales ».
 
Dans un jugement stupéfiant, la cour a dit que si l’enfant pratique le judaïsme, alors il est juif. Mais fonder cela sur ses parents était une insistance illégale sur l’ethnicité plutôt que sur la foi. On peut tout de suite comprendre les implications pour les Juifs qui ne sont pas du tout observants. Sans doute, le gouvernement britannique ne les considèrerait pas comme Juifs.
 
Maintenant, mettons de côté un moment l’intrusion incroyable du gouvernement dans les affaires d’une religion et concentrons-nous sur la motivation de la cour. Si vous vivez en Grande Bretagne, vous devenez automatiquement un citoyen si vos parents sont britanniques. Même si vous ne vous comportez pas particulièrement en britannique, ou haïssez votre pays de naissance, la Grande Bretagne ne peut reprendre votre passeport. Et si vous êtes un Américain vivant à l’étranger, vos enfants acquièrent automatiquement la citoyenneté américaine. Je le sais bien parce que six de mes neuf enfants sont nés en Grande Bretagne. Et même si seulement l’un de leurs parents est Américain, et vit en Europe par-dessus le marché, ils deviennent automatiquement Américains. Même si vous n’avez jamais fêté le 4 juillet (1) ou jamais entendu parler d’Abraham Lincoln, vos enfants sont aussi Américains que George Washington lui-même.
 
Alors est-il vraiment si difficile à des juges britanniques de comprendre que la nationalité est transmise par un parent ?
 
Les Juifs sont d’abord et avant tout un Peuple et seulement secondairement une foi. Nous étions les enfants d’Abraham, Isaac et Jacob avant de recevoir la Torah au Mont Sinaï et de pratiquer les principes du judaïsme. La nationalité vient d’abord, et elle est totalement indépendante de toute forme de profession de foi. La judéité n’est pas quelque chose que l’on peut perdre, ni quelque chose à quoi on peut renoncer. En ce sens, le judaïsme est radicalement différent du christianisme, qui est un acte conscient d’affirmation. Alors qu’il ne peut exister des Chrétiens athées, il y a beaucoup de Juifs athées.
 
Je suis estomaqué qu’une cour britannique mette cela en question. Au cours de mes 11 années en Grande Bretagne, je n’ai jamais rien entendu d’aussi scandaleux. Ce jugement constitue une agression légale sur l’intégrité même de la religion juive pratiquée en Grande Bretagne, et c’est un tournant  dans l’histoire juive moderne. Et avec toutes les affaires récentes d’universités britanniques cherchant à interdire leurs homologues israéliennes dans les conférences et l’augmentation des incidents antisémites dans les îles britanniques, cela ne fera que conforter l’opinion mondiale de ce que la Grande Bretagne est un pays qui devient hostile aux Juifs.
 
Être un Peuple ne fait pas de nous un groupe ethniquement homogène. Il y a des Juifs noirs et des Juifs blancs, des ashkénazes et des sefardim. Les convertis de toute origine ethnique peuvent bien sûr se joindre à nous à tout moment. Mais ce faisant, ils n’adoptent pas une foi mais un Peuple. Ils ne deviennent pas simplement des pratiquants de la foi juive mais font partie de la famille juive. Un converti se transforme d’étranger en un frère ou une sœur juifs. Mais le processus doit bien sûr avoir des standards. Etre un citoyen britannique n’est pas un acte arbitraire. Il nécessite environ dix ans de résidence. De même, la naturalisation de ma femme australienne comme citoyenne américaine a nécessité beaucoup d’années de résidence, et elle a dû réussir un test de connaissances américaines.  
 
Imaginez seulement maintenant combien il serait absurde que les USA disent à la Grande Bretagne de modifier ses exigences de résidence, ou vice versa, et vous pouvez commencer à imaginer la chutzpa** des juges britanniques essayant de modifier les exigences d’identité d’une foi vieille de 3.500 ans qui est le précurseur du christianisme.
La semaine prochaine, mon organisation, « This World: The Values Network » (3), parrainera les personnalités juives de premier plan, dont le rabbin Adin Steinsaltz (4), Richard Joel, Président de la « Yeshiva University », Alan Dershowitz (5), Michael Steinhardt, et le président de AIPAC David Victor et Marianne Williamson (6).
 
L’une des principales valeurs de notre religion est la communauté et le sens de la nation. Pendant des milliers d’années à travers le monde, des Juifs ont toujours été attentifs à leurs frères. Vous pouvez vous trouver dans quelque ville, et sans considération du degré d’observance, vous serez invité(e) dans le foyer de quelqu’un pour le Sabbat et vous sentir en famille. A la lumière de cette mise en question juridique britannique scandaleuse à ce principe respecté dans tous les époques par le Peuple juif, nous ajouterons une session plénière pour expliquer la valeur juive toute particulière de l’identité et de la nation, en espérant que cela aidera la communauté juive britannique à savoir qu’elle ne est pas seule dans cette bataille.
 
Notes d traducteur :
 
(1) 4 juillet : Fête nationale des USA
(2) Chutzpa : insolence en Yiddish, avec une note d’humour
(3) « This World: The Values Network » : « Ce monde-ci : le réseau des valeurs mondiales »
(4) Rabbin Adin Steinsaltz : auteur d’une traduction monumentale récente du Talmud en français
(5) Alan Dershowitz, l’un des plus grands juristes et avocats américains, Pr. de droit à Harvard.
(6) Marianne Williamson : Pasteur de l’Eglise unifiée, conférencière, fondatrice de « Peace Alliance »
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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 19:57

 



Vayédabbér Moché el rachéï hammatote livné Yisrael lémor
zé haddavar achér tsiva Hachém
iche ki yiddor nédér lachém o hicchavâ chévouâ lééssor issar âl nafcho lo ya'hél dévaro kékhol hayyotsé mipiv yaâssé.

"Moché parla aux chefs des tribus des enfants d'Israël en disant :
Voici la parole qu'a ordonnée Hachém :
si un homme fait un vœu au Seigneur, pour s'imposer par un serment une interdiction à lui-même,
il ne peut violer sa parole : tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir".


Thèmes et sens général de la paracha
La paracha traite d'abord des voeux prononcés, de leur validité ou non (ch. 30, 3). 
Puis de la vengeance de mort envers les Madianites qui ont voulu anéantir Israël par l'assimilation (ch. 31), par les charmes de leur culture et des mariages mixtes. Tous ceux qui ont agi et agissent encore en ce sens devraient trembler s'ils accordent foi à la parole divine.
Ensuite, les deux tribus de Réouvéne et de Gad, munies de grands troupeaux, demandent à Moché l'autorisation de s'établir au delà du Jourdain (ch. 32).
Toute la paracha tourne autour de la question du respect de la parole donnée ou simplement dite : Moché transmet 
- les conditions qui doivent assurer l'application d'un voeu, 
- la procédure à appliquer quand les bnéi Yisrael n'ont pas été fidèles à leur promesse d'anéantir tous les Madianites, 
- les conditions à respecter dans le contrat pour ceux qui veulent rester au delà du Jourdain.

Mitsvotes
La paracha comprend seulement deux mitsvotes, 406 et 407. Elles sont présentes dans la phrase qui est mise ci-dessus, dans l'extrait en hébreu placé dans le plan en tête de cette paracha : 
- "si un homme fait un voeu... il ne peut violer sa parole,  iche ki yidor nédér... lo ya'hél dévaro" (30, 3).
- "si un homme fait un voeu... tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir" (30, 3).
Nos Sages s'interrogent sur ce doublet dans le même verset, et sur le sens différent de chaque mention. Etudions cela.

Rachi
1. Il précise d'abord, (sur la base de la michna Qinim 1, 1 et du Sifré) qu'il s'agit de voeux pour s'imposer des interdictions par surcroît à tout ce que demande déjà la Torah, afin de s'interdire ce qui nous est permis, et non pas pour s'autoriser ce qui est interdit :
léssor éte hammoutar vélo léhatir éte haassour.
Ajoutons : 
- ...comme s'il n'y avait pas déjà assez de mitsvotes prescrites (613 !). 
- La Torah a prévu, par ce verset et par cette paracha, les risques de l'extrêmisme individuel qui utilise tout, même le meilleur qu'est la religion.
- Le Talmud Sota 21 b décrit ce comportement et ses excès chez le 'hassid choté (traduction approximative: le religieux amoureux et cinglé) qui n'a pas le sens des rapports entre la théorie et la vie réelle, ni le sens des priorités et des urgences ; c'est souvent le cas de celui qui a commencé à étudier et s'enflamme car il n'a pas le chimouche (utilisation réaliste) : ce terme veut dire qu'il n'a pas regardé "comment les Sages vivent la Torah dans l'ensemble de leur vie quotidienne" (voyez cet exemple, par ce lien). D'où l'interdiction d'étudier seul car il y a le risque d'y perdre l'équilibre si on n'est pas confronté à la réalité d'autrui : "ou bien l'étude en commun, ou bien la mort, o 'hévrouta o mitouta" (Taânite 23a). Ce 'hassid choté est décrit dans le Talmud: il voit une femme se noyer et se dit : je ne peux pas me précipiter pour la sauver car je serai en contact avec elle (Traité Sota 21b). J'entendais cette semaine le Rav Yits'haq Ôvadia, fils du Rav Ôvadia Yossef citer de nombreux exemples de personnes qui n'ont pas assez étudié et s'imaginent que tout est interdit, et veulent l'imposer aux autres comme la règle de base. Ce cas est fréquent chez des personnes qui viennent de revenir au judaïsme et se protègent de soi-même de cette manière. Mais ce n'est pas la tradition véritable.

2. Rachi passe ensuite à l'expression : "il ne peut violer sa parole" (lo ya'hél dévaro). Il indique que nous devons comprendre le sens de ce verbe en le mettant en liaison avec son homologue lo yé'halél dévaro qui comporte le sens de 'hol, profane. C'est toute chose, un  temps ou un lien qui ne comporte pas de sainteté, pas de qéddoucha (voyez le verset I Samuel  23, 6). 'Houline, c'est le profane. On appelle aussi comme cela les fruits qui restent après qu'on ait prélevé la térouma, la part remise  à ce qui est saint. En opposition au Saint des Saints (qoddéche qoddachim), on parle de ce qui est très éloigné de toute sainteté : 'houlé 'houline. D'une conversation banale de chaque jour, de lieux communs sans élévation, on dira que c'est une si'hate 'houline.
Expliquons ce que veut dire Rachi par cette précision qu'il nous communique, ensuite nous en trouverons le développement dans le Chla. 

Celui qui parle et n'accomplit pas sa parole transforme la parole qui est sainte (qaddoche) en quelque chose qui est hors de la sainteté, étranger à la sainteté, 'hol, profane. On comprend mieux par là la revendication constante dans la Torah, dans le Tanakh (toute la Bible), et dans l'histoire du peuple juif ("nous voulons être comme les autres" et pas un peuple "saint" ; c'est exactement la 'hilonioute, selon le concept actuel qui utilise cette racine). Ce débat fut constant dans l'histoire du peuple d'Israël ; et aujourd'hui, même des partis politiques s'y sont donnés récemment cette mission comme programme pour modifier l'Etat juif par une révolution 'hilonite (de culture profane et étrangère abolissant toute référence au judaïsme et à ses dimensions de la sainteté qui fonde tout; le terme occidental de laïque ne rend pas cela car il ne comporte pas une dimension de refus de l'identité du peuple).
Ainsi, il est indispensable de connaître les textes fondateurs du judaïsme et son histoire pour comprendre les débats actuels de la société israélienne, dans un peuple qui est le spécialiste de la mémoire collective et qui vit simultanément le passé, le présent et l'avenir.

Rachi revient souvent sur cette relation et différence entre les termes de saint et profane, par exemple dans son commentaire sur le Chabbate en Chémote 31, 14 ("ceux qui profanent le chabbate, dit-il, ceux qui s'y conduisent d'une manière profane alors qu'il est saint"). Rachi ne dit pas qu'il n'ont pas obéi, qu'ils ne pratiquent pas, qu'ils ne respectent pas les règles ni les interdits (expressions souvent entendues par ceux qui ne "respectent" pas le Chabbate), il dit que le 'hiloni est celui qui "transforme par là ce qui est saint en profane" (hannoégue ba 'hol biqéddouchata). Quand nous avons le Chabbate les mêmes conversations qu'un jour de semaine, nous ne faisons pas autre chose.

Rachi relie ainsi le mot "profane" à "profanation" de la sainteté. Il y voit une prostitution. La Torah nous enseigne par là qu'il ne s'agit donc pas, pour le Juif, d'un laïcisme neutre consistant en respect tolérant des droits de toutes les personnes. Ne mélangeons pas toutes les questions, tous les concepts et idéologies. Rachi l'exprime clairement et intensément en Vayiqra 21, 9 sur le verset de la Torah qui interdit la prostitution et qui utilise ce verbe 'hol, profane (ki té'hél kizenote éte avia, par la prostitution c'est son père qu'elle déshonore).

3. Le commentaire du Chla : sainteté de la parole
Chaque fois que nous avons bien compris le Rachi, nous avons la base de l'enseignement donné par le Chla. Il explique alors que toute la paracha parle de la complétude de l'âme (chlémoute hannéchama) car la parole n'est que le versant extérieur de la néchama (âme) et de son discours intérieur. (Les deux parachotes suivantes traiteront d'autres dimensions).
Et c'est pour cela que la parole distingue l'homme de toutes les autres créatures. Quand il est dit que Adam a été créé "être vivant" (néféche 'haya), Onqélos traduit cela par "être parlant" (roua'h memalela). Ainsi la parole est reliée directement au Créateur, d'où son rapport avec la sainteté et son étrangeté par rapport au monde du profane et de la 'hilonioute.

De cette sainteté intrinsèque vient la nécessité de respecter la parole, de l'accomplir pour ne pas la deshonorer, ne pas la prostituer, ne pas la réduire à ce qui n'est pas saint. Ce n'est pas seulement une question de bonne régulation sociale et morale, c'est une régulation en raison de la sainteté de la parole.
Ajoutons : certes, celui qui n'accomplit pas ce qu'il a dit ne savait pas qu'il accomplissait ce processus de profanation et de prostitution, voilà pourquoi la Torah nous l'enseigne; voilà pourquoi la Torah nous met aussi en garde, à travers les préceptes des Sages, contre les blagueurs perpétuels et contre les railleurs qui font un usage falsifié de la parole. Le Baâl hattourim commence par là son monumental ouvrage sur la halakha, le Tour. Il y voit le principal obstacle à tout.

4. Voilà pourquoi le Roi David dit : "ma bouche louera Hachém" (téhilate Hachém yédabber pi, psaume 145, 21). 
Commentons : David est conscient de la nature de ce qui sort de la bouche. Et il l'oriente de lui-même vers la source originelle en en faisant une louange ; il transcende la banalité et l'obscurité en louange, et justement par la parole.
Si cela est bien compris, la prescription de la Torah (30, 3) devient claire : rien de ce qui sort de la bouche ne doit être profané en étant ramené au niveau de 'hol, de profane. Tout doit rester dans l'ordre des bénédictions. C'est ainsi que vivait notre maître, Ribbi Moché Zénou dont la hiloula a été fêtée ces jours-ci, le 16 Tamouz: sa parole quotidienne était sans cesse enveloppée par la bérakha (bénédiction). C'est l'éducation que le père doit donner à ses enfants comme il est dit dans le texte du Chémâ Yisrael (Devarim 6) : vé dibarta bam, "tu leur parleras dans les mots mêmes de la Torah". J'ai placé plusieurs pages sur le site pour apprendre comment ainsi parler aux enfants et les former à placer ce qu'ils voient et sentent à l'intérieur de la parole belle, celle de la Torah (lien 1, lien 2, lien 3).Cela concerne autant notre parole à nous.

5. Cela étant bien compris, le Chla situe alors ce qu'est le voeu que l'on nomme nédér : c'est le cas de quelqu'un qui connaît bien ce sens juif de toute parole, cela devrait donc lui suffire de pouvoir en chaque parole atteindre directement la qéddoucha divine ; et, comme s'il doutait quelque peu de cette banalité, il veut encore étendre davantage cette sainteté à tout ce qu'il fait en s'imposant des contraintes et interdits supplémentaires à ceux de la Torah de vie, et en se restreignant dans ce qui est autorisé ; selon la racine du mot nédér, il habite (dar) dans le noune qui est le chiffre hébreu de 50, signe de la sagesse suprême.
Il va de soi que celui qui prétend être à ce niveau de la sagesse suprême, au point de s'imposer des obligations supplémentaires à toutes celles que la Torah prescrit, doit être passé au crible de conditions sérieuses de passage, c'est ce que fait ici la Torah. Car cela paraît tellement peu probable et quasi impossible. Mais beaucoup seront tentés d'aller à ces extrêmes qui sont ou prétentieux ou dangereux.
Je vous donne un exemple quotidien de cette pédagogie du bon sens par nos maîtres: j'étais assis un jour auprès du Rav Chalom Messas, zal, et nous échangions quand le téléphone sonne. Etant tout près, j'entends la conversation: "Rabbi, je suis un jeune étudiant de yeshiva achkénaze et je suis d'origine marocaine; or, tous les étudiants ont des péotes (ces tresses qui descendent depuis les tempes et qui ont un sens dans la cabale), est-ce que je dois en porter aussi et je voudrais savoir ce qu'il en était au Maroc". Le Rav lui répond immédiatement dans une pédogogie aimable, guidante et claire, et brève: "Au Maroc, je n'ai presque jamais vu de personnes qui en portaient, mais les rares quelques uns qui en portaient étaient comme des anges". C'est clair: au delà de la sociologie habituelle où on se place, si vous estimez que vous êtes du niveau élevé comme des anges, ou non, prenez votre responsabilité". Voilà la Torah en pratique, sur ce sujet.

6. Cet enseignement sur la parole et sur la prudence à avoir face à l'extrêmiste du  nédér permet de limiter et de remettre à leur place les pseudo Sages et les pseudo 'hassidim, ou les fondamentalistes enragés. Cela permet, par ce biais, d'enseigner à nous tous le bon usage d'une parole quotidienne qui soit toujours sainte et simple, ce qui ne veut pas dire triste car il y a beaucoup de joie et d'humour dans la Torah, dans les middrachim, le Talmud, Rachi, etc. 

Cette sauvegarde de la parole simple mais sainte et saine est importante, car :
- Le traité Yoma du Talmud nous enseigne que le Temple a été détruit parce qu'il manquait au peuple cet usage saint de la parole et des comportements. Il en donne cinq exemples tirés de l'absence de la lettre (5) dans le verset du prophète 'Haggaï 1, 8 : "Montez sur la montagne, rapportez-en du bois et bâtissez le temple : j'y prendrai plaisir et je m'en trouverai honoré, dit Hachém". (honoré : véékaveda est-il écrit au lieu de véékavedah).
- L'attaque de Nabuchodonozor contre Jérusalem est une conséquence des non-respects de la parole, de même que ce qui a conduit à l'extermination du Sanhédrine au temps du Roi Tsidqiahou. 
Voilà pourquoi le middrache Eikha Rabbati (2, 18) dit : "ne prends pas à la légère ce passage de la Torah sur le respect des voeux et de la parole".
Hier encore j'ai été confronté à cette question. Mon ordinateur était bloqué et j'ai demandé l'aide d'un technicien qui, lui aussi, étudie beaucoup la Torah et essaie de vivre en conformité. Il me propose un logiciel qu'il a réalisé et me dit qu'il le vend à 300 chékels, mais pour toi, ajoute-t'il je te le fais à... Je n'ai pas bien entendu le prix, j'ai été distrait et nous avons parlé d'autre chose. Puis je le lui achète et il me demande: "Combien t'ai-je dit, je ne m'en souviens plus? Je crois que c'est 200". Je réponds: "Je n'ai pas fait attention mais il me semble que tu as parlé de 220 ou 250", lui dis-je (prix qui est au-dessus de ses 200 mais il n'est pas question de faire une "occasion" ainsi en dupant l'autre). Il me répond en connaisseur de la Torah: "je ne sais plus ce que je t'ai dit, mais j'avais pensé 200, alors ce sera 200 et pas 220 ni 250". C'est exactement cela être relié à la vérité de la parole de vie.

Un exemple audacieux du poids de la parole
Le Traité Sanhédrine a le sérieux d'un code civil car il précise toutes les juridictions qu'il faut établir avec justice pour régler les dommages faits à autrui. En fait, derrière l'édifice juridique, c'est toujours la parole des témoignages qui est examinée. Et le Traité se termine (donc sujet d'importance) en nous donnant l'exemple du prophète Elie qui s'est emporté "dans sa parole". Malgré sa grandeur, les Sages ont eu l'audace de le prendre en exemple pour nous enseigner. Voilà ce passage qui a besoin de l'humour pour se le permettre. Et les Juifs ont toujours su utiliser la rigueur de la parole sainte avec le sourire de l'humour.
Traité Sanhédrine du Talmud, page 113a-b : 

 "Ribbi Yossé de la ville de Séphoris a exposé ceci : 
  Le père Elie (je précise qu'il s'agit du grand prophète!) était coléreux. 
 (comment peut-on écrire des choses pareilles?! Cela se réfère à sa parole décrite dans le verset de I Rois  17, 1). 
Or, le prophète Elie avait l'habitude de venir chez Ribbi Yossé (en effet, il visite parfois les grands Sages aux diverses générations) et, pendant trois jours il ne lui rendit pas visite. 
Quand le prophète Elie reprit ses visites, Ribbi Yossé lui dit : 
 - Pourquoi n'est-tu pas venu ? 
 - Tu m'as traité de coléreux. 
 - Voilà justement ce qui nous montre que tu es coléreux !". 
Nous n'oserions jamais aller si loin, mais il le faut pour enseigner. 
Ce serait une erreur de se dire : dans le Talmud il y a de l'humour, des contes folkloriques et populaires, des aggadotes qui n'ont pas le niveau élevé des thèmes intellectuels ou des commentaires de la Torah où la sainteté est manifeste. Cette histoire veut justement nous montrer que le quotidien est autant qéddoucha, et il importe que l'humour soit vu non comme une blague et un gros rire mais comme une saisie rapide de la vérité profonde.
Le véritable humour juif, s'exprime quand la pression externe est très forte, mais il est toujours pertinent, affectueux, familial, et instructif. 

La valeur de la parole en politique
Au contraire, séparant les domaines, combien estiment qu'en affaire ou en politique, il est permis de mentir et tromper. Ils oublient que, pour le gain matériel apparent, on a porté alors atteinte à la parole divine même, celle qui garde le peuple, Israël. En tous pays, et chez nous aussi, des hommes politiques ont des enquêtes car ils ont trafiqué sur la loi par les artifices de la parole orale ou écrite.
La politique est l'un des lieux modernes où sévissent le plus les marchants d'illusions, où la parole "saisit les yeux" et les trompe : 
il n'y a plus d'argent dans les caisses de l'Etat et, subitement, pendant les campagnes électorales, celui qui gagne est toujours celui qui osera dire le plus que demain tout sera gratis. Et, quand il prend le pouvoir, il annonce toujours qu'il vient de découvrir que le prédécesseur est parti en laissant la caisse vide. Mais il trouve encore de l'argent pour les priorités de ses fidèles qu'il estime, tout-à-coup, être les véritables priorités nationales. 
Face à un tel monde qui sépare la sainteté et l'action, le bon juif est toujours tamim, bien naïf. Ainsi que nous le conte encore le traité Sanhédrine 67b : 
"Zéiré était allé à Alexandrie en Egypte pour acheter un âne (qui sera le plus âne dans l'histoire ?). Il l'acheta et, quand il voulut lui donner à boire de l'eau, l'âne a disparu et il n'est plus resté à la place qu'une vulgaire planche de bois ! (ainsi des pauvres électeurs qui achètent les promesses comme les ânes de Zéiré au marché). 
Zéiré revint se plaindre aux vendeurs qui, bons commerçants toujours, lui dirent : 
C'est bien parce que tu es Zéiré, sinon on ne t'aurait pas remboursé ton argent.
Y a-t-il quelqu'un au monde qui achète ici n'importe quel âne sans le tester en le soumettant à l'épreuve de boire de l'eau ?" (Cela veut dire : chacun sait que dans nos affaires, nous trompons continuellement et même les yeux sont séduits par le mensonge).

Ce conte a du servir de leçon préventive à un certain Yanaï comme le montre la suite du texte du Talmud. 
"Yanaï arrive donc dans une auberge et il est sur ses gardes. Il demande de l'eau à boire et il remarque que la servante remue les lèvres en le servant (un des derniers Présidents des USA a fait ainsi sa campagne avec ce slogan : "regardez mes lèvres, vous ne paierez plus d'impôts", et il a évidemment gagné; notre Yanaï va oublier lui aussi tout ce qu'il a appris sur la droiture de la parole et il entre dans la compétition des mensonges). 
Il se dit que la servante a dû le tromper et il verse l'eau par terre et, effectivement, ce sont des scorpions qui sortent du verre. 
Fûté, il lui dit alors : "moi, j'ai bu l'eau que tu m'as donnée, maintenant à toi de boire l'eau que je te donne". Elle boit l'eau de Yanaï et la voilà transformée en âne. 
Fier de son succès et de la bonne affaire, il monte sur cet âne et s'en retourne au lieu de se fatiguer à piétiner. 
Le voilà qui traverse le marché. 
Mais l'amie de la servante avait vu la scène, elle le poursuit et elle déjoue à son tour l'ensorcellement. 
Alors, au grand amusement de tous, on a vu Yanaï traverser le marché en chevauchant une femme". 

Il importe que nous saisissions, à travers la mise en garde du nédér, combien les hommes ont le besoin de ne pas se contenter de la droiture simple de la parole de la Torah, il leur faut en rajouter et qui joue à falsifier un peu la parole plait à soi-même et aux autres au point que plus personne ne perçoit la supercherie morale : promesses électorales illusoires et mensongères, besoin du public de jouer à l'llusion de ces mensonges, faux sondages scientifiques, jusqu'où descend t-on? 
"votez pour moi mon programme est unique ,  moi, je jongle mieux que les autres , moi, je suis différent de tous , moi  je suis plus beau , seul j'apporte toute la paix et maintenant ,  la preuve j'ai le plus beau costume, et moi en plus de tout je donnerai tout le reste..." . Et tout cela est monté, combiné, rien n'y est plus vrai.
Et voici la parole des sondages d'opinions : pour lequel allez-vous voter ? Lequel parle mieux ? Lequel est le plus convaincant ? Lequel a donc le plus de dons pour faire la paix, donner du travail et la santé ?

Je me souviens aussi, pour éclairage, d'un commercial qui avait organisé la diffusion d'un de mes livres et qui, tout simplement, depuis un retard de plus d'un an, gardait dans sa poche l'argent récolté. J'ai dû aller à Paris depuis Israël pour tenter de récupérer mon bien et, furieux, devant moi il doit obtempérer et me donner mon chèque. Découvrant alors par quelque signe ostensible qu'il est un Juif religieux, je me permets de lui dire: "je ne comprends, non seulement vous m'avez contraint à venir jusqu'ici, et vous savez ce que je fais, et je vois que vous êtes religieux, je ne comprends pas. Expliquez-moi." Il me répond: "ah! Ca alors, si vous mélangez la religion et les affaires!". Authentique.

Pourquoi apporter cela dans une étude de la Torah ? Parce qu'il s'agit bien des libertés prises avec la parole là où les enjeux sont importants.
Celui qui  fait des voeux, se permet de les faire dans le concret de la vie.

Cette approche concrète dans l'étude de la Torah (troisième partie des commentaires du Chla qui suit l'étude des mistsvotes et la découverte du sens lumineux de la Torah) est toujours intitulée : Dérékh 'hayim (expression tirée du verset: "chemin de vie est l'exhortation et la réprimande morale"). Le passage du premier niveau du sens littéral apparent (le pchate comme Rachi) au deuxième (le sens profond comme le Chla) puis au troisième niveau (la morale quotidienne) devrait toujours aller de soi dans l'étude de la Torah car l'étude est réalisée pour aboutir à l'action, au maâssé.

Le Chla en tire les conclusions suivantes :
1. l'homme doit être fiable et crédible dans ce qu'il dit (néémane bédibbouro),
2. il veillera à tout ce qu'il laisse sortir de ses lèvres; ainsi les tribus de Réouvéne et Gad ayant fait à Moché des propositions, ils ont été ensuite tenu par lui de les honorer (lire le texte dans la paracha, Bémidbar ch. 32).
3. cela concerne non seulement les voeux et les questions importantes mais TOUT ce que nous disons.
Ainsi, dans nos textes, il est normal lorsque nous entrons dans une boutique de dire au vendeur que nous venons simplement pour regarder, si nous n'avons pas l'intention d'acheter, ou également si nous posons des questions sans intention précise d'achat.

Il suffira à chacun de passer au crible son propre style de parole, sa fidélité à tout ce qu'il a dit, spécialement envers les êtres que l'on aime. Mais également dans la vie professionnelle, sociale.
En cela, c'est notre dimension divine, celle de notre néchama (âme), qui est soit respectée et en louange et bénédiction, soit profanée et prostituée.
C'est Hachém lui-même qui est atteint car Israël est uniquement un peuple saint, qaddoche.
La bénédiction est alors amplifiée ou bloquée et les conséquences se manifestent pour le monde.

Que l'on me permette modestement une réflexion. On sait que le Rabbi de Loubavitch remettait toujours à ses visiteurs un ou deux billets de 1 $ alors qu'il venaient trouver auprès de lui les niveaux les plus élevés de la spiritualité ; peut-être voulait-il dire à chacun : que votre parole et vos actes les plus concrets soient conformes aux mots de Torah  que vous venez de me dire ou que vous avez aimé entendre de moi". Dans une rigueur absolue, jusqu'au plus petit $. Sans nous raconter d'histoires. 
J'avais écrit ici une petite fable qui résume bien le besoin des humains de vivre dans des falsifications heureuses à travers l'usage de la parole, mais ce dévoilement un peu brutal de l'humour était trop dur pour quelques lecteurs, je l'ai déplacée dans le recueil de poèmes.

Le but de ce regard sur la politique (parole qui traite du bien commun) et sur la comédie de la parole à laquelle nous nous y prêtons dans un duo, politiciens et leurs électeurs, est de nous faire sentir  l'importance de l'enjeu. Depuis la paracha du buisson ardent, Moché a lutté pour faire triompher en même temps : la parole vraie et les actes purs et les forces saintes qui portent le monde. Il a essayé de dire aux puissances des Etats quelle est cette parole libératrice vraie, il ne fut pas entendu et il sortit de l'Egypte vers Jérusalem sans être accompagné du Pharaon.

Pendant tout le livre du désert (Bémidbar), Moché a montré au peuple les périls mortels de la parole imprudente 
- Myriam dans Béhaâlotékha
- les leaders politiques et religieux qui n'assument pas la vérité envers la terre d'Israël dans Chéla'h
- les rivalités désastreuses pour le pouvoir dans Qora'h
- le langage perfide de nations et religions  envers Israël dans Balaq
- Moché nous a donné les régles intangibles de la vraie parole dans 'Houqate
- l'exhortation a réagir contre la parole qui veut détruire le peuple en tant que peuple de la Torah dans Piné'has).
Le Chla nous indique que notre paracha, après cela, fignole le réglage de cet ensemble qui assure le tiqqoune (réparation) de la néchama dans le peuple. Cela étant fait, la paracha suivante (Massêi) fera le tiqqoune du corps. Comme ces deux parachiyotes sont proches (Mattote-Massêi) elles forment un seul ensemble, et l'union de la néchama et du corps  est totale.
Ainsi tout l'enseignement de la Torah sera donné à tout l'être.
Le livre Dévarim, ensuite, sera un résumé synthétique des quatre premiers livres.
Si nous voulons réussir ce tiqqoune, cette réparation, cela ne dépend que de nous: reprenons l'étude de ces parachotes,  non seulement avec notre tête mais avec notre corps, notre coeur, dans nos pensées et dans nos relations. Et nous aurons accompli la tâche qui nous est demandée.

Lire la suite : sur : http://www.modia.org/tora/bamidbar/mattote.html

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 12:20

http://www.ac-grenoble.fr/lycee/diois/Latin/ico/Art%20romain/ArtRomainWeb/original/81%20L%27Arc%20de%20Titus,%20Rome,%20%20Detail%20Jerusalem%20The%20Arc%20of%20Titus%20Jerusalem%20Detail.jpg


Tamouz est le 4e mois de l'année juive. Ce nom est, comme celui des autres mois en usage actuellement, d'origine babylonienne. C'est le nom d'une déesse païenne; il est mentionné comme tel dans Ezéchiel (8, 14).
Ce mois a toujours deux jours de Roch 'Hodèch, puisque Sivane, qui le précède, a trente jours. Signe du zodiaque : le Cancer.Il est dit dans le Zohar que le mois de Tamouz fait partie d'une époque de l'année où des dangers nous menacent, où le mal domine le monde: heureux l'homme qui arrive à y échapper! 
Le 3 Tamouz est le jour où Josué fit arrêter le soleil et la lune dans leur course afin de châtier les peuples cananéens (Josué. 10, 13) ; «c'est alors, en ce jour où l'Éternel mit l'amoréen à la merci des Israélites, que Josué fit appel au Seigneur et dit en présence d'Israël: Soleil, arrête-toi sur Gabaon! Lune, fais halte devant la val¬lée d'Ayalone ! Et le soleil s'arrêta... »

1: le jeune du 17 Tamouz:
Il y a des joursfixes dans notre calendrier où toute la Communauté doit jeûner en souvenir des malheurs qui nous ont accablés à ces dates; ces jeûnes ont été institués afin de réveiller nos cœurs à la pénitence. Ils nous rappellent notre mauvaise conduite et celle de nos pères, semblable à la nôtre, qui amené sur eux et sur nous les épreuves dont nous souffrons encore aujourd'hui ! 
Le souvenir de notre passé tragique nous incitera à faire un retour sur nous ¬mêmes et à nous amender, comme il est dit (Lévétique. 26, 4 0) : « alors ils confesseront leurs péchés et les péchés de leurs pères ». C'est donc un devoir pour chacun de prendre à coeur, en ces jours de jeûne, ce qui nous est arrivé, de faire un examen de conscience et de revenir à Dieu. 
Car le jeûne n'est qu'un moyen pour nous amener au repentir ainsi qu'il est dit à propos des habitants de Ninive. « Le Seigneur vit leurs actes »; nos Sages font remarquer que le texte ne dit pas : il vit leurs mortifications, leurs cilices », mais la rectitude de leur conduite ! Le jeûne n'est qu'une préparation à la Téchouva, que l'on ne se contente pas néanmoins, de faire Téchouva : car en ces jours fixés par nos pro¬phètes, le jeûne est une Mitsva pour toute personne bien portante.
Les 4 jeûnes ordonnés par eux sont les suivants : le jeûne du 4ième mois (17 Tamouz), le jeûne du 5ième mois (Tich’a Béav), le jeûne du 7e (jeûne de Guédalya), et celui du 10e mois (le 10 Tévèt).

2: Les évènements du 17 Tamouz
La Michna (Ta'anit IV, 6) nous apprend que cinq événements se sont produits le 17 Tamouz ;
A/ les premières Tables de l'Alliance furent brisées par Moïse lorsqu'il vit le peuple danser autour du veau d'or;
B/ le sacrifice permanent cessa au Temple;
C/ la ville de Jérusalem fut prise d'assaut par les Romains sous Titus (la prise de la Ville par Nabuchodonozor eut lieu le 9 Tamouz, selon Jérémie 52, 8) ;
D/ Apostomos brûla la Tora ; 50 une idole fut dressée dans le Temple.

http://www.kingsolomonlegend.com/images/jerusalem_solomon_temple.jpg3. Les « trois semaines » : Bèn Hamétsarim
Les 21 jours entre le jeûne de Tamouz et le 9 Av sont appelés par nos Sages «jours entre les étroits défilés » selon le verset des Lamentations 1, 3. « Ses persécuteurs l'ont tous atteint dans les étroits défilés » !
Nos Sages expliquent qu'il s'agit des jours de détresse entre le 17 Tamouz et le 9 Av. De nombreuses épreuves ont frappé notre peuple, au cours des millénaires, pendant ces semaines funestes !
Aussi ces semaines ont été fixées par nos Sages comme semaines de deuil en souvenir de la destruction des deux Temples ! On réduit le plus possible toutes les manifestations de joie: pas de mariages, pas de danses ou de rondes ; on n'écoute pas la musique, y compris celle diffusée par la radio ! On n'entreprend pas de voyage d'agrément. On ne se taille ni les cheveux ni la barbe (dans les communautés de rite Séfarad on le permet jusqu'à la semaine du 9 Av). 
On évite de dire la bénédiction « Chéhé'héyanou » sur un vêtement ou un fruit nouveau; on ne met donc pas un vêtement nouveau pendant cette période. Dans le cas d'une Mitsva à date fixe (Brit Mila ou Pidyone Habèn), on dit bien entendu la bénédiction. On fait exception, en ce qui concerne les fruits nouveaux, le Chabbate qui tombe pendant les trois semaines, jusqu'à Roch 'Hodèch Av. 
Pendant ces semaines, les esprits malfaisants nous menacent particulière¬ment. Il est donc conseillé à chaque juif d'éviter plus encore que pendant le reste de l'année, tout ce qui peut être dangereux pour nous ! Les personnes zélées ont l'habitude de réserver chaque jour pendant ces trois semaines (Chabbate et veille de Chabbate exceptés) une heure de la journée pour méditer sur nos malheurs du passé, et en particulier sur la destruction du Temple. Dans certains rituels, on trouve un « Tikoun 'Hatsote » qu'on récite à midi, pendant cette période. 

Retrouvez la partie 1 et 2 du Jeûne du 17 Tamouz sur http://aschkel.over-blog.com/
Article tiré du site: http://www.universtorah.com/ns2_dossier.php?idd=303
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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 23:54
Aschkel nous fait l'honneur de ce texte racontant comment vécut Rabbi Meir Baal-Haness

http://bourbaky.centerblog.net/6582104-RABBI-MEIR-BAAL-HANESS

RABBI MEIR BAAL HANESS

Posté le 23.04.2009 par bourbaky
RABBI MEÏR BAAL HANESS


Rabbi AKIBA avait 24000 élèves, les uns plus érudits en Thora que les autres. Ces étudiants périrent au cours des 33 premiers jours du Omer, parce qu’ils ne se témoignaient pas de respect mutuel.
Rabbi AKIBA restaura l’Etude avec 5 nouveaux Talmidé-Hakhamim : Rabbi CHIMON BAR YOHAÏ ; Rabbi MEÏR ; Rabbi YOSSI ; Rabbi NEHEMIA et Rabbi YEHOUDA. Ces rabbins restaurèrent la Thora entière, ils sont les rabbins de la MICHNA. (Yébamot - 63a).

La GUEMARA nous raconte : l’empereur romain avait dépêché Néron pour détruire JERUSALEM. Lorsqu’il arriva à proximité de la ville, il voulut interroger le sort pour savoir si cela lui serait possible. Que fit-il ? Il lança une flèche du côté de l’est, elle tomba sur Jerusalem ; de même pour les 4 points cardinaux : toutes tombèrent sur Jerusalem. Il comprit ainsi qu’il réussirait dans son entreprise.
“ Le Saint béni Soit-Il désire détruire son sanctuaire, mais Il me punira ensuite pour cela... ”
Il prit la fuite et se convertit au Judaïsme ; Rabbi Meïr fut l’un de ses descendants. (Guittin,138)

Nos sages disent que le nom de Rabbi Meïr était en fait “ Rabbi NEHOURAÏ ” et qu’on l’appelait Rabbi Meïr parce qu’il éclairait les sages dans le domaine de la HALAKHA.

Pourquoi la Halakha n’a pas été fixée selon son opinion ? c’est qu’il avait la possibilité de dire d’une chose présumée impure qu’elle était pure et de le prouver, et vice et versa. (EROUVIN,138).

RAVINA disait de lui : “ Lorsqu’on voit Rabbi MEÏR au Beth - Hamidrach, on a l’impression qu’il déracine des montagnes et les broie... ”
Rabbi AKIBA lui donna la “ SMIKHA , mais il ne la reconnut pas, parce que Rabbi MEÏR était encore un jeune homme à l’époque.
Rabbi MEÏR est nommément cité dans trois cent trente cinq halakhot (règles et lois) de la Michna. La tradition précise que si dans la Michna on trouve simplement le terme MATNITIM (on apprend dans la Michna) c’est de Rabbi MEÏR dont il s’agit. Son enseignement : 1/3 HALAKHA ; 1/3 AGADA ; 1/3 MACHAL. Son antagoniste principal fut son collègue Rabbi YEHOUDA.
Il n’accepta jamais de tirer un profit quelconque de la Thora et ses revenus lui venaient de ses travaux de scribe. Ses élèves lui demandèrent une fois : Rabbi, et tes enfants qui subviendra à leurs besoins ? “ S’ils deviennent des justes, les besoins seront satisfaits ; je n’ai point vu de juste délaissé, ou ses enfants obligés à mendier du pain (Téhélim 37) ; et si ce ne sont pas des justes, dois-je laisser mon bien aux ennemis de D’ ?

** Rabbi MEÏR était ROCH YECHIVA à cette époque car il était le plus important des élèves de Rabbi AKIBA et cela lui conférait le premier rang. Il alla ensuite s’installer à TIBERIADE où il fonda un BETH-HAMIDRACH. L’un de ses plus grands disciples fut Rabbi YEHOUDA HANASSI, qui disait : “ Si je suis plus brillant que mes collègues, c’est parce que j’ai vu le dos de Rabbi MEÏR ” (EROUVIN).
Rabbi MEÏR a eu deux fils qui moururent de son vivant.

Rabbi MEÏR fut témoin de l’assassinat et du martyre des justes de son temps. Il vit comment les romains lacérèrent le corps de son saint maître Rabbi AKIBA, avec des peignes de fer ; comment YEHOUDA BEN BABA fut tué, comment Rabbi HANANYA BEN TARDION qui rassemblait les foules et leur enseignait la Thora, fut condamné par les romains à être brûlé vif. Brouria, fille ainée de R. H. BEN TARDION devint la femme de Rabbi MEÏR.

** Une soeur de Brouria fut enlevée par les romains et envoyée à Rome, cela pour punir la tenacité de Rabbi HANANYA et de le déshonorer dans la personne de ses enfants.
Brouria dit à son mari : “ C’est une chose odieuse pour moi de savoir que ma sœur est vouée à la honte ”. Rabbi MEÏR se munit d’une bourse remplie de dinars et partit en disant : “ Si elle est restée pure, je la sauverais par un miracle ; sinon, le miracle ne se produira pas ”. Prenant les allures d’un cavalier romain, il alla trouver la jeune fille et se convainquit bientôt par ses réponses qu’elle était toujours digne de sa famille. Se rendant auprès de son gardien, il lui dit : “ cède-moi cette jeune fille - Je ne puis, répondit le gardien, car je dois remettre aux agents du trésor public le prix de son déshonneur. Prends cette bourse, lui dit Rabbi MEÏR ; tu garderas la moitié pour toi, et chaque fois que l’on te demandera de l’argent tu en donneras du restant. Mais quand cette moitié sera épuisée que ferais-je ? répondit l’homme. Tu diras : “ D’ de MEÏR, viens à mon secours ” et tu seras sauvé ! Est-ce bien vrai ?
Il y avait autour d’eux des chiens méchants qui mordaient les passants : Le gardien de la jeune fille leur jeta un peu de terre, et les chiens se précipitèrent sur lui. Il s’écria alors : “ D’ de MEÏR, viens à mon secours ! ” et les chiens le lachèrent. Convaincu par ce miracle, il donna la jeune fille à Rabbi MEÏR. Le gouverneur, ayant appris cet enlèvement, s’empara du gardien et le condamna à la potence. “ D’ de MEÏR réponds moi ! implora-t-il. Il
fut impossible de le pendre. Les bourreaux l’interro-gèrent et il raconta son histoire. Aussitôt le signalement de Rabbi MEÏR fut envoyé à tous les gouverneurs et Rabbi MEÏR dut se sauver.

LA TSEDAKA SAUVE DE LA MORT ELISHA BEN ABOUYA
Il fut un des maître de Rabbi MEÏR. Son génie était vaste et profond, mais il abandonna la foi.
Son père, Abouya était un des plus riches propiétaires fonciers en Israel.
A la naissance de son fils ELISHA, Abouya décida que le jour de la circoncision de l’enfant une grande fête serait célébrée. Parmi les invité Rabbi ELIEZER et RABBI YOCHOUA.
**Quand l’enfant fut circonçis, on se mit à table,et, avec les vins exquis et les mots recherchés (verse encore du vin dans mon verre), les gais propos commencèrent à circuler. Les esprits s’animèrent peu à peu, et à une conversation d’abord réglée, succédèrent bientôt des causeries plus libres, provoquées par l’entrée en scène des chanteurs et des danseuses.
A ce moment les deux docteurs se dirent l’un à l’autre : “ Laissons ces gens s’occuper de leurs affaires mondaines, occupons nous de nos affaires, c’est à dire l’étude de la Thora ”

Ils se retirèrent dans une autre salle et continuèrent leur étude sur la Kabala. Les deux savants étaient donc plongés dans leur discussion sur la MERKAVA ; leurs arguments étaient si justes, les questions posées si précises, qu’une “ flamme divine ” descendit sur eux et les entoura. Abouya se précipita dans la chambre :
“ êtes-vous venus içi pour mettre le feu à ma maison ? ”.Les sages lui expliquèrent que cette lumière était une suite à leur étude : “ cette Loi a été promulguée au Sinaï, au milieu de la foudre et des éclairs, et c’est elle qui dégage ces vives lueurs, que toi et tes convives avez pris pour un incendie ”.

Abouya plein d’admiration, sur la puissance de la Thora, fit un voeu de consacrer son fils à cette étude. Mais, les mobiles étaient purement humain. L’enfant d’Abouya qui reçut le prénom d’Elisha montra dès son jeune âge des dispositions remarquables pour l’étude. A un âge encore jeune, il égalait déjà ses professeurs. L’étude ordinaire de la Loi ne suffisait plus à son ardeur ; il se porta sur la métaphysique : sur le zohar. Ce gouffre où d’autres intelligences avaient sombré. Le jeune docteur, entré, comme le dit le Talmud,dans un jardin merveilleux ( PARDES ) foula aux pieds les plantes les plus délicates ; en d’autres termes, le scepticisme devint sa doctrine.

Une fois, alors qu’il étudiait la Thora dans la vallée de Guinossar, Elisha vit un homme grimper à la cîme d’un palmier pour y attraper des oiseaux. La Thora interdit de prendre ensemble la mère et les oisillons. Il faut d’abord renvoyer la mère : “ Afin que tes jours se prolongent ”. Il vit l’homme appliquer intégralement la “ mitsva ” en renvoyant d’abord la mère ; mais en redescendant il fut piqué par un serpent et mourut !
OU SONT LES JOURS LONG QU’IL ETAIT SENSE DE VIVRE ?
Elisha en voyant cela devint hérétique ; on l’appela alors AHER = AUTRE .
En réalité, ces promesses de bonheur et longévité ne peuvent se rapporter qu’à l’existence de l’âme dans le monde futur.

Certains de nos sages font la difference entre l’usufruit de la récompense d’une mitsva “ dans ce monde ” et le “ capital ” réservé pour le monde futur.
Il apparaît de ce midrach qu’il faut élargir le DOMAINE DE DEFINITION DE LA VIE AU MONDE FUTUR.
Rabbi MEÏR continua d’étudier auprès de AHER ; en Eretz Israel on disait : Rabbi MEÏR a mangé la datte et rejeté le noyau. Et RABBA d’expliquer : “ Pourquoi les sages sont-ils comparés à des noix ? ” “ C’est que les noix, même si la coquille est pleine de boue, ce qui est à l’intérieur reste propre. De même si un sage s’est avili, son enseignement ne perd pas de sa valeur ”.

AHER tomba malade et dut s’alliter . Rabbi MEÏR alla lui rendre visite et le trouva très malade ; “ Si je me repens à présent que je suis très malade mon repentir sera-t-il accepté ? Même lorque l’âme d’un homme est vacillante, son repentir est encore accepté. A ce moment Elisha se mit à pleurer et rendit son âme.
Rabbi MEÏR, fidèle au maître dit : “ Après ma mort, j’intercederai pour lui et j’obtiendrai son pardon définitif ; ce jour une flamme sortira de la tombe de AHER.

Cependant Rabbi YOHANAN dit : “ Quel est cet exploit d’avoir réussi à faire consumer son maître par le feu ? Il ajouta : “ Quand mourrai-je pour éliminer cette fumée qui s’échappe de sa tombe ” Quand Rabbi YOHANAN quitta ce monde il n’y eut plus de fumée sur la tombe de AHER.

**Rabbi MEÏR mourut en Asie (hors d’ISRAEL) ; il demanda à ses disciples : “ vous mettrez mon cercueil au bord de la mer, du côté de la Terre Sainte, afin que les passant s’écrient : Ici repose l’homme que des paroles haineuses ont chassé du pays ”. Etant parti en exil, il voulait du moins n’être séparé de cette Terre qu’il avait tant Aimé que par les vagues de la mer.
Ses dernières volontés furent ponctuellement exécutées ;
son cercueil fut ramené plus tard et enterré à TIBERIADE, à proximité des thermes et du lac de TIBERIADE.
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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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