Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 17:48
Bush a-t-il protégé l'Amérique après le 11 septembre?

 

 

Septième volet de l'enquête sur l'absence d'attentats aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001: l’administration Bush a-t-elle vraiment empêché de nouvelles attaques?


A l'occasion du huitième anniversaire des attaques du 11 septembre 2001 contre New York et Washington, nous republions une série de neuf articles de Slate.com sur les raisons pour lesquelles il n'y a plus depuis un autre attentat d'ampleur sur le sol américain. Pour lire l'introduction, cliquez ici, le premier volet ici 11 septembre: Les fous de Dieu ne sont pas des criminels de génie, le deuxième article Al-Qaida préfère-t-il le Pakistan et l’Afghanistan à l’Amérique?, le troisième article Les musulmans américains n'ont pas suivi al-Qaida, le quatrième article Al-Qaida cherche-t-il à dépasser le succès du 11 septembre? et le cinquième article 11-Septembre et Irak: la théorie du papier tue-mouches.

Dans son discours d'adieu du 15 janvier, le président George Bush a déclaré qu'après les attentats de septembre 2001, "la plupart des Américains ont pu reprendre le cours de leur vie telle qu'elle était avant le 11-Septembre. Moi, plus jamais." Il a poursuivi : "Tous les matins, je recevais un briefing sur ce qui menaçait notre pays. J'ai fait le serment de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour assurer notre sécurité... Les résultats ne laissent que peu de place au débat. L'Amérique a passé plus de sept ans sans une autre attaque terroriste sur son territoire. Ceci est un hommage à ceux qui travaillent jour et nuit pour assurer notre sécurité -policiers, analystes des renseignements, personnels de sécurité et des services diplomatiques, et les hommes et femmes des forces armées des Etats-Unis."

Une fiche d'informations de la Maison Blanche évoque six complots terroristes "évités aux Etats-Unis" grâce à la vigilance de Bush :
-Une tentative pour faire sauter des réservoirs de carburant à l'aéroport JFK,
-Un complot visant à faire exploser des avions de ligne à destination de la côte Est,
-Un projet de détruire le plus haut gratte-ciel de Los Angeles,
-Un complot fomenté par six individus inspirés par al-Qaida, qui voulaient tuer des soldats de la base militaire de Fort Dix dans le New Jersey,
-Un projet d'attaque du centre commercial de la banlieue de Chicago avec des grenades,
-Un attentat contre la Sears Tower de Chicago.

Une partie du mérite revient à chaque fois à l'administration Bush, mais avec quelques réserves parfois sérieuses. Le complot terroriste le plus sérieux parmi ceux qui sont cités est celui qui visait à faire sauter des avions de ligne à destination de la côte Est. Cette conspiration, déjouée alors qu'elle était déjà bien avancée, est à l'origine de l'interdiction de transporter des liquides et des gels en avion. Comme l'évoque l'article "La théorie du melting-pot," (Les musulmans américains n'ont pas suivi al-Qaida) elle est née au Royaume-Uni. Ce pays a d'ailleurs pris la direction de l'enquête (l'agent secret qui a infiltré le groupe de terroristes était britannique.) Nous avons aussi vu dans "La théorie du melting-pot" que le projet d'abattre la Sears Tower a été qualifié par le directeur adjoint du Federal Bureau of Investigation (FBI) de "plus ambitieuse qu'opérationnelle" et que les poursuites se sont achevées sur un procès ajourné pour défaut d'unanimité dans le jury.

Le complot contre l'aéroport JFK n'était pas lié à al-Qaida et était techniquement si irréaliste que le New York Times, pourtant le quotidien local, a relégué l'information en page 37 d'une de ses éditions. L'attaque de la Library Tower de Los Angeles a été organisée en octobre 2001 par l'architecte du 11-Septembre, Khaled Cheikh Mohammed, qui avait recruté des volontaires en Asie du Sud pour précipiter un avion de ligne commercial sur cet immeuble. Mais Michael Scheuer, expert d'al-Qaida chevronné qui travaillait à la CIA (Agence centrale d'informations) en 2002, quand les arrestations ont eu lieu, a déclaré à la radio Voice of America qu'il n'en avait jamais entendu parler. Un responsable du gouvernement américain a révélé au Los Angeles Times que ce complot n'avait jamais approché le stade opérationnel. En outre, comme le démontre l'histoire du vol 93 d'United, la tactique consistant à précipiter des avions remplis de passagers sur des immeubles -qui dépendait du fait que les passagers n'imaginaient pas que cela puisse être possible -n'est plus viable depuis le matin du 11-Septembre ("Let's roll !" [C'est parti! furent les derniers mots d'un passager du vol 93 avant de tenter de maîtriser les pirates de l'air, dans l'avion qui s'est écrasé en Pennsylvanie le 11-Septembre.]

Le complot de Fort Dix était inspiré, mais par dirigé par al-Qaida. Les cinq conspirateurs musulmans du New Jersey, reconnus coupables d'association de malfaiteurs, regardaient des vidéos djihadistes. Ils avaient été assez bêtes non seulement pour en réaliser une eux-mêmes, mais pour apporter la cassette dans un magasin Circuit City afin de la faire graver sur DVD. Un jeune employé prévint le FBI (police fédérale), qui infiltra le groupe, leur vendit des armes automatiques et les arrêta. La tentative d'attentat à la grenade au CherryVale Mall dans la banlieue de Chicago était aussi inspirée mais pas dirigée par al-Qaida. Cette fois, les conspirateurs n'étaient que deux, dont un informateur du FBI. L'autre fut arrêté quand un agent secret du FBI accepta d'échanger deux enceintes stéréos contre quatre grenades et un fusil. Il a été condamné à perpétuité [35 ans en fait].

Plus largement, les experts du terrorisme s'accordent en général à dire que la réussite la plus significative de l'administration Bush a été la défaite en 2001 du régime taliban afghan et la destruction des camps d'entraînement de Ben Laden. Les articles "Pas si malins, les terroristes" et "La théorie du melting-pot" soulignent que les deux tiers des dirigeants d'al-Qaida ont été capturés ou tués. Le journaliste Lawrence Wright estime que presque 80% des membres d'al-Qaida basés en Afghanistan ont été tués au cours de l'invasion américaine, et les estimations des services de renseignements suggèrent que le nombre d'adeptes d'al-Qaida doit actuellement se réduire à 200 ou 300 personnes.

Une estimation de 2007 de l'agence nationale de renseignement (qui fait la synthèse de tous les services d'information du gouvernement américain) note que Ben Laden a "protégé ou régénéré des éléments-clés de sa capacité à attaquer le territoire [américain]" en établissant un refuge sûr dans les régions tribales limitrophes du Pakistan et par la nomination de lieutenants opérationnels. Le 25 février, Dennis C. Blair, le nouveau directeur du service de renseignements de l'administration Obama, a déclaré au Congrès que les dirigeants d'al-Qaida utilisent cet abri sûr "comme base d'où ils peuvent éviter d'être capturés, fabriquer de la propagande, communiquer avec des cellules opérationnelles à l'étranger et fournir entraînement et endoctrinement aux nouvelles recrues terroristes."

Mais l'administration Bush et le gouvernement pakistanais ont réagi au renforcement des capacités d'al-Qaida en intensifiant leurs attaques des zones tribales frontalières, tactique poursuivie sous le président Obama. Selon des responsables anonymes des renseignements pakistanais récemment cités par le New York Times, les attaques de drones américains réduisent la probabilité d'un attentat d'al-Qaida contre les Etats-Unis mais augmentent celle qu'al-Qaida et les talibans déstabilisent le Pakistan (voir "La théorie de l'ennemi proche"), car ces drones tuent de nombreux civils en même temps que les terroristes. L'administration Bush luttait pour équilibrer ces deux considérations. L'équipe d'Obama le fera aussi.

Bruce Hoffman, de l'université de Georgetown, attribue au National Counterterrorism Center (Centre national antiterroriste), créé en 2004, le mérite d'avoir vaincu en grande partie la réticence des agences à partager les renseignements dont elles disposent qui s'est avérée fatale le 11-Septembre (voir "Pas si malins, les terroristes." ) Les nouvelles procédures de contrôle des passagers des vols commerciaux et de consolidation des listes de vigilance terroristes ont sans aucun doute été utiles. Même la Transportation Security Administration (TSA) [administration de sécurité des transports] très moquée (surnommée "Thousands Standing Around" [des milliers de flâneurs] en Israël), a sans doute contribué à améliorer le niveau de sécurité, non pas parce que ses méthodes sont infaillibles mais parce que même une très légère augmentation du risque de détection peut faire une grande différence dans les calculs d'un candidat à l'attentat.

Il apparaît moins évident que le doublement des agents patrouillant les frontières ait été très efficace, ne serait-ce que parce que contrôler les frontières américaines demeure une tâche presque impossible.

L'un des efforts de Bush au succès très difficile à évaluer est le pistage des financements terroristes par le département du Trésor. Environ 262 millions de dollars d'avoirs talibans ont été bloqués et transférés au nouveau gouvernement afghan après l'invasion américaine, et le rapport du Trésor concernant les avoirs des terroristes pour 2007 (dernière année pour laquelle les renseignements sont disponibles) évoque 11 million de dollars d'avoirs d'al-Qaida bloqués (par rapport à 8 millions l'année précédente). A en croire la CIA, avant le 11-Septembre, al-Qaida disposait d'un budget annuel de 30 millions de dollars. Pratiquement rien ne venait de la fortune personnelle d'Oussama Ben Laden, saisie par les Saoudiens en 1994.

Richard Clarke, ancien responsable du contre-terrorisme à la Maison-Blanche, a confié à Robert Windrem et à Garrett Haake de la chaîne MSNBC que le chiffre de 30 millions de dollars était "forgé de toutes pièces." Personne ne peut même prétendre savoir de combien dispose al-Qaida aujourd'hui ; la plus grande partie de son argent est sans doute sous forme liquide. Les 11 millions de dollars gelés par le gouvernement des Etats-Unis peuvent très bien n'être qu'une fraction de la somme que des donateurs enthousiastes, transportés par le 11-Septembre, ont versée après les attentats. D'un autre côté, apporter des valises pleines de billets aux hauts responsables d'al-Qaida aurait sûrement représenté un défi juste après le 11-Septembre, et le reste aujourd'hui bien davantage qu'avant. Mais après tout, les attentats du 11-Septembre n'ont coûté que 500 000 $. Le terrorisme est une activité aux frais généraux modestes.

L'administration Bush sortante, qui prétend que renverser Saddam Hussein a contribué à éviter des actes de terrorisme aux Etats-Unis, n'a convaincu pratiquement personne, excepté dans la mesure où cela a attiré certains djihadistes en Irak (voir "La théorie du papier tue-mouches."). La guerre en Irak a nui à l'image des Etats-Unis dans le monde, notamment musulman, surtout lorsqu'il a été prouvé que des responsables militaires américains avaient torturé et humilié des prisonniers à la prison d'Abou Ghraib. La fiche d'informations de la Maison Blanche ne mentionne ni les emprisonnements à Guantanamo, ni la torture de personnes soupçonnées de terrorisme par la CIA. C'était sans doute un choix avisé. Le vice-président Dick Cheney a toutefois défendu ces pratiques lors d'interviews alors qu'il quittait la Maison-Blanche, en évoquant spécifiquement la "foule de renseignements" fournie par Khaled Cheikh Mohammed, qui aurait été soumis à la torture par l'eau.

"A une certaine époque, il y a trois ou quatre ans," a déclaré Cheney, "environ la moitié de toute ce que nous savions d'al-Qaida provenait de cette unique source." La capture de Cheikh Mohammed a sans doute contribué à garantir la sécurité de l'Amérique, mais comme le remarquait à l'époque Dahlia Lithwick, de Slate, presque personne ne pense que la torture fournit des renseignements valables, et le nombre de gens qui la croient légale "correspond presque parfaitement au nombre de ceux qui pourraient être poursuivis pour crimes de guerre parce que justement, elle ne l'est pas."

Les éléments non controversés de la politique anti-terrorisme de Bush seront poursuivis sous la présidence d'Obama. Les éléments polémiques ne le seront sans doute pas. Cela ennuie Cheney, qui s'en est ouvert en février à Politico : "quand on a des gens plus préoccupés de lire ses droits à un terroriste d'Al-Qaida qu'à protéger les Etats-Unis contre ceux qui se consacrent corps et âme à faire n'importe quoi pour tuer des Américains, je m'inquiète." Si Cheney a raison, alors nous courrons de plus grands dangers sous l'administration Obama que sous celle de Bush. S'il se trompe, alors les politiques de torture américaines n'ont jamais vraiment garanti la sécurité et ont même aggravé la situation en attisant la haine de nos ennemis.

Un récent article paru en deux parties dans le Washington Post montre que les mauvais traitements subis par un prisonnier de Guantanamo, Abdallah Saleh al-Ajmi, ont transformé un fantassin taliban relativement inoffensif en kamikaze dévoué à la cause qui, après sa libération, a tué 13 soldats irakiens et en a blessé 42.

Dans les deux cas, l'aptitude du gouvernement à éviter un nouveau 11-Septembre, bien que sûrement supérieure à celle d'il y a huit ans, est indubitablement insuffisante. Comme la Théorie du papier tue-mouches, la théorie de la protection de Bush offre un réconfort ambigu, car même si l'on estime que chaque mot relève d'une vérité historique, il reste trop de contingences, présentes et futures, qu'elle ne peut résoudre.


Timothy Noah
Traduit par Bérengère Viennot

Image de Une: George W. Bush  Reuters
Partager cet article
Repost0
14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 14:50

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Dépêche spéciale n° 2530

 

Le 11 septembre plonge les sites djihadistes dans le chaos

 

Les principaux forums djihadistes : cible d´une offensive coordonnée ?

 

 À la date anniversaire des attentats du 11 Septembre 2001, les principaux forums djihadistes semblent avoir été la cible d´une offensive coordonnée. Les deux plus grands sites djihadistes ont été fermés : Al-Fallouja ne fonctionnait pas du tout, et sur Shumukh Al-Islam, tous les liens menaient à la même phrase affirmant que "les ennemis d´Allah" cherchent à "réduire au silence la voix de la vérité". Al-Shura est également hors connexion. Le forum Ansar al-Mujahideen a été quelque temps inaccessible mais est revenu en ligne, fustigeant les "adorateurs de Satan" à l´origine de cette attaque coordonnée. Les autres forums semblent fonctionner normalement.

La réouverture du grand forum djihadiste Al-Ekhlaas : un leurre ?

 

L´offensive menée contre ces sites correspond à la mise en ligne d´une annonce informant du retour en ligne d´Al-Ekhlaas, l´un des plus grands forums djihadistes, fermé il y a un an. La déclaration a été publiée sur Al-Ekhlaas même par Al-Fajr, la société de distribution djihadiste qui s´occupe notamment des productions d´Al-Qaïda. Elle a été reprise par d´autres forums Internet, tels qu´Ansar Al-Mujahideen. La déclaration décrit le retour du forum comme "un cadeau de Ramadan du cheikh Oussama ben Laden."

Le forum Al-Ekhlaas est en effet de nouveau en ligne, et contient une partie du contenu d´avant sa fermeture ; il reconnaît en outre les anciens mots de passe et noms d´utilisateurs. Les for ums sont toutefois d´accord pour estimer que ce forum a été ressuscité par une agence de renseignement dans le but de recueillir des informations sur ses utilisateurs. Les commentateurs ont en effet relevé des incohérences dans l´arabe employé par le nouvel Al-Ekhlaas, telles que des erreurs grammaticales de base ; certains notent en outre que son fournisseur d´accès Internet se trouve en Californie.

La société de distribution Al-Fajr affaiblie par la fermeture des deux plus grands forums

 

Habituellement, lorsque un faux communiqué d´Al-Fajr est mis en ligne, Al-Fajr envoie un démenti. [1] Le problème est qu´il est difficile d´entrer en contact avec Al-Fajr, qui n´envoie directement son produit qu´aux forums Al-Fallouja et Shumukh Al-Islam. (Il est possible que les assaillants de ces forums l´aient su. Si le nouveau Al-Ekhlaas est contrefait, il a probablement été lancé consécutivement à la fermeture des deux autres forums afin d´empêcher un démenti d´Al-Fajr). Un modérateur du forum Shabakat Al-Mujahideen al-Iliktroniyya affirme toutefois qu´il a reçu un message d´Al-Fajr par le biais d´un tiers, affirmant que le nouvel Al-Ekhlaas est un faux.

Al-Ekhlaas a réagi avec humeur à c es doutes, affirmant que c´étaient les "infidèles" qui s´en prenaient au forum. Mais pour le moment il semble que le forum soit en passe de perdre la bataille pour la crédibilité.

Avec ou sans Al-Ekhlaas, l´offensive contre les forums djihadistes peut jusqu´à présent être considérée comme un succès. Si Al-Qaïda avait l´intention de publier un communiqué ce 11 septembre 2009, la distribution en aura été bloquée, au moins temporairement. Plus important encore, si les forums Al-Falluja et Shumukh Al-Islam restent fermés, Al-Fajr sera ´débusquée´ : il lui faudra chercher d´autres ouvertures et ce faisant, risquera d´être localisée et identifiée. Mais il n´est pas rare que ces forums se retrouvent temporairement fermés ; il reste à voir si cette fois l´interruption sera de longue durée.


-------------------------------------------------- ------------------------------

[1] Pour un exemple, voir sur le JTTM du MEMRI : "Fake Communique Roils Jihadi Online Media", 25 juin 2009.

 

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Veuillez adresser vos emails à memri@memrieurope.org.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 20:15

Désarmer l’Amérique : l'administration Obama à l'ombre du 11 septembre

par Joël Fishman, historien et chercheur, le 9 Septembre 2009

http://www.objectif-info.com/index.php?id=1225

 

Titre original : Disarming America: The Obama Administration in the Shadow of 9/11

 

Traduction : Objectif-info

 

Un célèbre historien et philosophe français, Ferdinand Braudel, déclara un jour que l’Histoire se déroule selon trois rythmes : le changement rapide, le changement lent et l’absence totale de changement. Les événements sont constitutifs de l'histoire rapide, mais l'étude des mouvements lents de l'histoire, sur la "longue durée," est particulièrement féconde quand on s’intéresse au changement de comportement des institutions. La Commission du 11 septembre, qui a adopté cette approche, a déclaré que dans "toutes les études sur le gouvernement de l’Amérique, les aspects les plus importants concernent les institutions." (En effet, le professeur Ernest May, le "Senior Adviser," de cette commission a été fortement influencé par l'approche de Marc Bloch, en particulier par son ouvrage L’étrange défaite.) En conséquence, nous devons prendre en compte avec soin l'impact des idées et des attitudes du président Obama sur les institutions et les acteurs gouvernementaux, parce que ce sont eux qui modèlent en définitive la politique sur la long durée.

 

La vision d'un pays sur son rôle dans le monde est une question d'importance primordiale, parce qu’elle est à la base de sa politique étrangère. Depuis que Barack Obama a publiquement répudié les politiques de son prédécesseur, George W. Bush, il est particulièrement important de comprendre les nouvelles hypothèses et les nouvelles idées sur lesquelles s’adossent les nouvelles politiques de ce président.

 

En quoi les vues de l'administration Obama sur la place de l'Amérique dans le monde diffèrent-t-elles de celles de l’administration précédente ? Notre réponse à cette question ne doit pas tracer une ligne de démarcation trop franche entre les politiques intérieure et étrangère, parce que les deux sont liées. Par exemple, le candidat Obama a affirmé à plusieurs reprises que les interventions de l'Amérique à l'extérieur et le programme d’aide à l’étranger ont conduit à une mauvaise allocation des ressources nationales.

 

Au cours de la campagne électorale, le candidat Obama a fait passer plusieurs messages essentiels. L'administration Bush avait selon lui misérablement échoué à la fois en politique étrangère et en politique intérieure. Il était mal avisé pour l'Amérique d’agir en tant que superpuissance et il ne fallait pas lancer une guerre agressive et injuste en Irak. Selon Obama, il aurait mieux valu s’occuper des problèmes intérieurs de l’Amérique, au premier chef de la justice sociale. Bien qu'il n’ait pas explicité sa pensée, ses auditoires ont clairement compris ce qu'il voulait dire. Pour lui, les dirigeants américains doivent s’efforcer d’entamer des dialogues avec leurs adversaires, d’utiliser davantage la persuasion, et de bâtir des consensus.

 

Le vingt et unième siècle a commencé avec le 11 septembre. La façon dont Bush et Obama ont considéré cette catastrophe révèle leur différence de perspective. L'administration Bush a proclamé qu'il était nécessaire de protéger la patrie américaine contre des menaces extérieures et déclaré la guerre au terrorisme. Bien que le Rapport de la Commission du 11 septembre, publié en juillet 2004, ait très longuement traité ce sujet, l'administration Bush a officiellement admis la haine profonde que le monde islamique ressentait pour l'Occident moderne et en particulier pour l'Amérique. Outre sa volonté de défendre la démocratie dans le pays, l'administration Bush décida que l'Amérique devait défaire le terrorisme à l'étranger, parfois au moyen de mesures préventives, et provoquer un processus de transformation du monde arabe. Elle prit aussi la résolution de propager la démocratie là où c’était possible. Bien que cette politique et sa mise en œuvre aient donné matière à des insuffisances bien identifiées, la majorité des citoyens pensait qu’elles contribuaient efficacement à la sécurité de l’Amérique.

 

Bien que la nouvelle administration ait discrètement poursuivi la mise en œuvre de certaines politiques et de certaines dispositions qu'elle avait notoirement condamnées, l’abandon publiquement affirmé par le président Obama de la politique du président Bush a pris une place centrale dans son programme. L'administration Obama considérait les conséquences du 11 septembre comme des déconvenues qui ne cadraient pas avec son idéologie. Ainsi, elle a récemment proclamé la fin de la guerre contre le terrorisme sans avoir la moindre certitude que les ennemis de l'Amérique considèrent eux aussi que cette guerre est terminée. À la surprise générale, elle a également recommandé que les Américains commémorent l'anniversaire du 11 septembre en rendant des services d’aide à domicile, ce qui est une forme de pénitence. La nouvelle administration trouve que les commémorations habituelles constituent un capital pour les Républicains et qu’elles doivent donc être changées.

 

La réponse de l'administration Bush au défi de la terreur islamique est fondée sur la certitude que l'Amérique est un pays exceptionnel, l’expression d’une réussite remontant au dix-huitième siècle, et qu’elle jouit de la grâce de Dieu. En outre, l'exception américaine signifie que l'Amérique a une mission spéciale dans le monde, celle de prendre la tête de la démocratie et de contribuer à sa diffusion. Bien que cet idéal ne puisse pas vraiment être atteint, il est tout de même valable. Dans la même veine, selon la vision de l'exception américaine, l'Amérique est une terre où l'espoir, les opportunités, et la justice sont également accessibles à tous les citoyens. John Fonte du Hudson Institute a écrit que les Américains "… combinent des convictions religieuses et patriotiques fortes avec une soif d’entreprendre empreinte d’un dynamisme insatiable qui met en relief l’égalité d’accès des individus aux opportunités existantes au détriment des phénomènes de hiérarchie et d’attribution liés à l’appartenance de groupe." Ces conceptions largement partagées s’expriment chez les Américains par un sentiment de grande confiance en soi, par du courage et une attitude impitoyable…. quand c’est nécessaire.

 

La vision de la place de l’Amérique dans le monde du président Obama est l'antithèse de la tradition américaine et elle s’inspire à l’évidence des enseignements de son guide spirituel, le révérend Jérémie Wright. Ceux-ci nient l'idéal de l'exception dans le pays et à l’étranger. Au lieu de cela, ils renforcent les attitudes de honte, de haine de soi, et de passivité. On peut trouver des exemples de ces conceptions dans une série d'excuses serviles reconnaissant la culpabilité de soi-disant méfaits et "crimes" américains. Obama a présenté ses excuses pour : la responsabilité de l'Amérique dans l’actuelle la crise économique, le refus de reconnaître le rôle majeur de l'Europe dans le monde, les solutions qu’elle a dictées à d'autres pays (excepté dans le cas d’Israël), le "legs de l'esclavage et de la ségrégation, le traitement dans le passé des Indigènes de l’Amérique," Guantanamo, les erreurs de la C.I.A, et, indirectement, les bombardements de Dresde, d'Hiroshima, et de Nagasaki. De telles excuses ont un prix élevé parce qu'elles placent les États-Unis dans le même sac que les véritables états criminels. C'est dans le cadre de ce nouveau système de valeurs qu’il faut comprendre les effets nocifs de l’enquête de Holder, le ministre de la Justice, sur les pratiques de la CIA en matière d'interrogatoires. La démoralisation qui résultera de son initiative pourrait saper la capacité des Agences assurant la défense de l'Amérique de protéger la vie de ses citoyens. La reconnaissance gratuite d’une culpabilité détruit non seulement l'amour-propre mais elle provoque également la paralysie de la volonté de la nation.

 

Logiquement, la question suivante est : quelle est la vraie signification de cette offensive malencontreuse contre le sentiment de fierté nationale ? Bien qu'on ne puisse pas en prévoir aujourd’hui les résultats, il est possible de savoir où elle mène. Avec le temps, la nouvelle politique créera des conditions objectives de confusion et de désordre qui faciliteront l’accession d’un pouvoir dictatorial et rendront possible l’application d’un programme de changement révolutionnaire. Pendant la première guerre mondiale, Lénine l’a expliqué avec une simplicité brutale, "une classe révolutionnaire dans une guerre réactionnaire ne peut que désirer la défaite de son gouvernement.... L’action révolutionnaire contre son gouvernement en temps de guerre ne signifie pas seulement, indéniablement et sans le moindre doute, désirer sa défaite, mais aussi faciliter effectivement une telle défaite...." (Défaite de son gouvernement au cours d’une guerre impérialiste, août 1915, citation de Stefan T. Possony).

 

A la fin des années 50, le KGB a approfondi et reformulé cette approche. Sa nouvelle division, la section D pour "Désinformation et décomposition," a développé une tactique sophistiquée, progressive mais moins triviale de "décomposition," un programme pour susciter la défaite de l’intérieur. Son but était "de saper par tous les moyens imaginables la foi des peuples occidentaux dans leurs institutions et leurs gouvernements." Eugene Methvin a décrit le but du propagandiste dans son étude des mouvements radicaux des années 60 intitulée Les Émeutiers :

 

saper sa foi [ du citoyen ] dans les valeurs de sa culture, dans la justice de sa société et de son gouvernement, et détruire ainsi sa soumission à l'ordre établi [en italique dans l'original]. Dans la dernière analyse, tout ce qui tient un gouvernement ou une société ensemble, c’est la conviction, en général en partie subliminale et totalement implicite, qu’il s’agit d’un ordre juste, ou au moins du meilleur possible actuellement, et certainement d’un ordre préférable aux bouleversements anarchistes et violents. Le propagandiste qui sape cette conviction prépare la voie du changement révolutionnaire...."( Émeutiers, 243).

 

Il est clair que les déclarations et les politiques de l'administration Obama appartiennent à la catégorie de la "décomposition." Ils font partie d'un processus de conditionnement progressif dont le but est d’altérer la foi des Américains dans leur gouvernement et de gagner les faveurs de l'étranger. En dépit d’exceptions et de contradictions occasionnelles, la clef qui permet de comprendre les intentions de la nouvelle administration doit être recherchée dans l'examen de "l'histoire d’évolution lente" qui prend en compte la propagation des vues négatives sur l'Amérique et son rôle dans le monde.

 

En rejetant le principe de l'exception américaine, l'administration Obama a opéré une coupure radicale avec le passé. Un mépris intégral pour les précédents historiques, la tradition, et la vérité des faits caractérisent les méthodes politiques radicales d'Obama. Le problème pratique, c’est que cette nouvelle politique rend le pays vulnérable au terrorisme intérieur et étranger, un danger qui demeure permanent et identique à lui-même. A partir des faits indiqués ci-dessus, on doit se demander si, pour des raisons qui sont les siennes, l'administration Obama a décidé de rendre les États-Unis vulnérables à une nouvelle surprise stratégique et à une défaite possible.

 

Le docteur Joël Fishman est membre d'un centre de recherches de Jérusalem.

 

 

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 08:28
La province de Khyber, à la reconquête de laquelle le Gouvernement pakistanais semble se lancer actuellement, est précisément une zone de transit et d'acheminement logistique en direction des troupes de la coalition(ISAF) et de l'armée américaine en Afghanistan. L'opération en cours est donc tout-à-fait stratégique pour la suite de la guerre.

Pakistan kills 63 extremists in Khyber airstrikes

Mangal Bagh. Click to view images of the senior leaders of the extremist groups operating in the Khyber agency.

The Pakistani military said 63 more than extremists were killed during operations against the Lashkar-e-Islam in Khyber on the fifth day of operations in the tribal agency. Today's reported casualties put the number of Lashkar-e-Islam fighters killed in the operations more than 120.

Pakistani aircraft targeted strongholds of the Lashkar-e-Islam in the Tirah Valley, killing 63 fighters during separate engagements. The Lashkar-e-Islam is commanded by Mangal Bagh Afridi, who has established a Taliban-like state in regions of Khyber.

"Our forces targeted a headquarters of Lashkar-e-Islam and about 15 militants were killed in the attack," a spokesman for the paramilitary Frontier Corps told Dawn. More fighters were reported killed during other strikes.

On Sept. 1, the Pakistani military launched an operation against the Lashkar-e-Islam, and has been razing the homes of Lashkar-e-Islam fighters and commanders.

The military has claimed that 124 Lashkar-e-Islam fighters and leaders have been killed and scores more captured since the operation began five days ago. On the first day, the military claimed to have killed 40 fighters. Sixteen fighters were reported killed on Sept. 2, and five more, including a commander, were reported killed on Sept. 4.

The military has said it will continue the operation in the valley until the government's writ is restored, and will then pursue the Lashkar-e-Islam into the mountains, where many of the group's fighters have taken shelter.

"The militants, who have fled to the mountains, will be targeted once the writ of the government is restored in the plain areas," an anonymous Pakistani official told The News.

Mangal Bagh has issued a statement on his illegal FM radio station warning the government to end the operation or he will allow Taliban forces to enter the region, presumably to fight alongside the Lashkar-e-Islam.


Read more: http://www.longwarjournal.org/archives/2009/09/pakistan_killed_35_e.php#ixzz0QOq7MOCV
Partager cet article
Repost0
6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 23:01

DE NOUVELLES FORMES DE SECTES MILITANTES

DANS LA TERREUR ISLAMIQUE

 

Par Seth J Frantzman, doctorant en géographie à l'Université Hébraïque de Jérusalem, Blog: Terra Incognita Journal


Paru dans l'édition Internationale du Jerusalem Post des 21/27 août 2009.


Traduit & fortement adapté par Artus pour www.nuitdorient.com

 

Aux extrêmes, l'islamisme génère des mouvements radicaux qui, bien que liés à al Qaeda, réussissent à s'attaquer aux gouvernements musulmans et à se détruire.

 

La bataille soudaine et sanglante qui a éclaté dans la bande Gaza, dans une mosquée le 14/08/09, est emblématique d'un nouveau phénomène qui se développe dans la mouvance islamiste.

De Gaza au Nigéria du Nord et au Pakistan, à travers le monde musulman, une nouvelle forme de militantisme dans la terreur se développe, mettant en œuvre des prêcheurs extrémistes dont les adeptes ne demandent qu'à se suicider pour devenir des martyrs et des actions auto destructrices qui entraînent des morts dans la population musulmane.

 

Le phénomène des sectes religieuses extrémistes menées par un gourou n'est pas nouveau et n'est pas le privilège de l'Islam seulement. Depuis les Assassins perses des 11ème/12ème s jusqu'aux davidiens de David Koresh et au Temple du Soleil, de nombreuses sectes violentes ont fleuri de par le monde, puis ont disparu par suicide individuel ou collectif. Alors qu'Al Qaeda est un groupe terroriste unifiant et organisé, les nouveaux mouvements à Gaza, tels que Dar el Islam ou Jamaa' Islamyah se réclamant de lui, se distinguent par des actions incohérentes dont l'objectif apparaît comme nihiliste, puisqu'ils se détruisent en même temps que leurs frères musulmans.

- En juillet 2007, les frères Mawlana Abdel A'ziz et Abdel Rashid Ghazi fils d'un prêcheur radical occupent la Mosquée Rouge à Karachi (Pakistan) pendant 8 jours, avec une escalade d'incidents qui a provoqué 109 tués parmi les forces de l'ordre, les civils et les fidèles.

- Le 31/07/08, le chef de la secte nigériane Boko Haram est tué, sa secte ayant lancé de nombreuses attaques contre des postes de police, des églises et des bureaux du gouvernement dans les états du Nord du Nigéria. 200 membres de la secte sont morts avant que la police ne vienne à bout de la mosquée où ils étaient retranchés.

- Il faut rappeler aussi le siège de 2 semaines de la Grande Mosquée de la Mecque de novembre 1979 par un illuminé al Outaibi et 500 adeptes, qui s'est terminé par la mort de la moitié d'entre eux et de 130 soldats saoudiens. Par la suite, al Outaibi a été décapité avec 67 adeptes.

 

A Gaza, des groupes marginaux avaient proclamé "le califat" à Gaza et, aussitôt la bataille s'est déchaînée entre eux et le Hamas. 100 membres de la secte "Jund Ansar Allah" menés par A'bd el Latif Moussa, prêcheur radical de la Mosquée Ibn Taa'miya se sont opposés aux forces de l'ordre du Hamas, lui-même groupe terroriste qui s'est emparé de la bande de Gaza, il y a 2 ans. Il y eut plusieurs dizaines de tués et le chef de la secte s'est suicidé dans la mosquée.

La nouvelle tendance radicale s'attaque à des régimes "islamistes", alors qu'al Qaeda est supposé ne s'attaquer qu'à des "infidèles" ou à des régimes musulmans "laïcs". Raison invoquée: "ils ne sont pas assez islamistes". L'hydre violente génère une plus grande violence, et c'est l'escalade. En fait, non satisfaits par les résultats des régimes islamistes en place, des prêcheurs en manque de reconnaissance cherchent à faire revivre "un passé islamique révolu", ou à jouer au "mahdi qui revient pour sauver le monde", ou "au calife qui rétablit ses droits". Dans l'extrémisme, on trouve plus extrémiste que soi, car c'est dans la nature profonde du système, l'alignement sur le mieux-disant.

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 22:02

État Major des Armées, Ministère de la Défense

vendredi 4 septembre 2009, sélectionné par Spyworld
logo

Le 4 septembre, vers 7 heures du matin heure locale, un VAB a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) en Kapisa au Nord-Est de Kaboul.

Deux sections du GTIA Kapisa conduisaient une mission de sécurisation de l’axe routier reliant Bagram et la base avancée de Nijrab. Le dispositif de tête, qui reconnaissait l’axe, était composé d’éléments du génie et d’infanterie. Un IED a sauté au passage d’un des véhicules de l’avant blindé (VAB) français.

Les militaires qui se trouvaient à bord du VAB ont été touchés. Pour l’heure, un militaire français est décédé et 9 sont blessés dont 4 sont dans un état grave.

Une unité du GTIA qui armait la force de réaction de rapide a été immédiatement déployée depuis Nijrab pour sécuriser la zone et permettre l’évacuation des blessés. Les blessés ont été évacués par hélicoptères vers les hôpitaux militaires de Bagram et Kaboul.

- Le dispositif français pour l’Afghanistan (dossier de référence)

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 23:12
Suicide bomber kills deputy Afghan intelligence chief

http://www.longwarjournal.org/archives/2009/09/suicide_bomber_kills_12.php
By Bill RoggioSeptember 2, 2009 9:20 AM

A Taliban suicide bomber assassinated the deputy chief of Afghanistan's intelligence service and the leader of the provincial council during an attack at a mosque in Laghman province. The two Afghan leaders were among 23 people killed in the deadly attack.

The suicide bomber detonated just as Dr. Abdullah Laghmani, the deputy director of the National Directorate of Security, arrived at a mosque in the city of Mehtarlam, the capital of Laghman province.

Among those killed in the blast besides Laghmani were Imaduddin Abdul Rahimzai, the chief of the provincial council, and a senior aide to the governor. More than 50 people were reported wounded, several critically, Pajhwok Afghan News reported.

Senior religious and tribal leaders were also present at the ceremony; it is unclear how many were killed or wounded. The leaders were meeting in Mehtarlam to inaugurate the reconstruction of the mosque.

The Taliban claimed credit for today's attack. “We were looking for him for a long time, but today we succeeded,” spokesman Zabihullah Mujahid said.

One month ago, the Taliban released a new set of guidelines that said suicide attacks should only be used for maximum effect and civilian casualties should be avoided at all cost. But today's attack and others, such as the bombings in Kandahar that killed more than 40 civilians, show that the Taliban will continue to conduct major strikes in civilian areas despite the new directives.

In the past, the Taliban have conducted numerous suicide and other attacks in mosques in Afghanistan and in Pakistan [see Taliban continue mosque attacks, strike in Lahore and Nowshera, Pakistan for a list of attacks in Pakistan].

The Taliban have targeted senior security and intelligence officials as well as political leaders in a series of suicide and complex assaults across the country.


Read more: http://www.longwarjournal.org/archives/2009/09/suicide_bomber_kills_12.php#ixzz0PzBqEtAq
Partager cet article
Repost0
1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 17:21

POT POURRI POLITIQUE sans PERIODICITE ni PRIORITE

 

Albert Soued et www.nuitdorient.com – le 1er septembre 2009

 

Emirats du Golfe

- Pour la 1ère fois, la Défense aérienne et l'Armée de l'Air de UAE (émirats arabes unis) participent à des exercices conjoints dans le Nevada avec les Etats-Unis et l'Italie, pendant 2 semaines (Red Flag). Dans le passé, l'Egypte, la Jordanie, l'Arabie et Israël y ont participé.


- L'UAE a arraisonné un navire transportant illégalement des armes venant de Corée du Nord et destinées à l'Iran, des grenades propulsées, sous l'étiquette "pièces de machines". Rappelons que le 12/06/09, l'Onu avait pris des sanctions contre la Corée du Nord, en rétorsion à la reprise de son programme nucléaire et qu'elle avait interdit l'exportation d'armes.

 

Iran

- Le 25/07/09, sur la chaîne al Jazeera, le conseiller du Guide Suprême Ali Khamenei a admis officiellement que l'Iran fournissait des armes au Hezbollah et au Hamas, et qu'il les soutenait politiquement et militairement.


- Le 30/07/09, sheikh Naim Kassem, secrétaire-adjoint du Hezbollah a été interviewé par le quotidien libanais Nahar al-Shabab et il a précisé que son organisation était un parti politico-religieux shiite, inféodé à l'Imam Khamenei duquel il tirait sa légitimité et les instructions, notamment l'autorisation d'entrer en guerre.

 

Etats-Unis


- La défense américaine accélère la fabrication d'une bombe MOP (Massive Ordnance Penetrator- artillerie massivement pénétrante) de 15t et 12m qui peut pénétrer jusqu'à une profondeur de 60 m dans un édifice souterrain en béton armé et le détruire. Le B2, dernier avion furtif de Northrop Grumman, peut transporter 2 bombes MOP.


- La nouvelle organisation concurrente de l'AIPAC, lobby pro-israélien auprès du Congrès, JStreet est une organisation suscitée par la nouvelle administration américaine. JStreet n'est pas seulement financée par George Soros, le milliardaire anti-israélien, mais également par l'Ambassade d'Arabie Saoudite, divers organismes musulmans et centres islamiques aux Etats-Unis, ainsi que par le lobby Iranien dans ce pays.


- Le procureur général Eric H Holder, nommé par le président Obama cherche à "criminaliser" certaines actions de la CIA dans sa lutte contre la terreur, quitte à affaiblir aussi bien cette agence que la guerre menée contre la terreur. Léon Panetta, directeur de la CIA, menace de démissionner. Le sénateur Lieberman s'insurge contre "cette chasse aux sorcières" entreprise à l'instigation de B H Obama, craignant que celle-ci ne nuise au moral des agents dans leur lutte contre la terreur et qu'elle ne soit une source de crise au sein de la société américaine.


- Selon un sondage Gallup réalisé auprès de 160 236 Américains au 1er semestre 2009, 40% d'entre eux se considèrent comme "conservateurs". C'est le plus grand pourcentage depuis 5 ans! 21% disent qu'ils sont "libéraux", le reste étant "modéré".  Dans 50 états (sauf Hawaï, Massachussets & Vermont), les "conservateurs" dépassent les "libéraux". Du temps de GW Bush, les "conservateurs" n'étaient que 37%. Il y a un net virage de l'opinion américaine.


- La rumeur est en train s'enfler sur l'éligibilité constitutionnelle à la présidence des Etats-Unis de B H Obama, sujet anglais à sa naissance. Ce dernier n'aurait pas subi le même interrogatoire lors de sa candidature que celui subi par John Mac Cain. Certains pensent qu'il vaut mieux enterrer ces irrégularités plutôt que de vivre une éventuelle crise constitutionnelle. D'autres se demandent pourquoi B H Obama ne fournit pas spontanément les documents liés à ses origines, à sa naissance, au mode de financement de ses études et de son entrée au Sénat et à la nature de ses diplômes.

 

Irak

- Kassem al Kissawi, ministre de l'Intérieur Irakien a diffusé des révélations enregistrées d'un terroriste d'al Qaeda, fait prisonnier, qui a avoué avoir subi un entraînement intensif en Syrie avant d'être envoyé en Irak.


- La Syrie ayant refusé d'extrader 2 dirigeants baathistes recherchés par la police irakienne pour avoir orchestré les attentats meurtriers de Bagdad du 19/08/09, l'Irak a rappelé son ambassadeur à Damas. La voie royale des terroristes en Irak passe par la frontière syrienne ou l'aéroport de Damas.

 

Arabie Saoudite

Le prince saoudien Prince Mohammed bin Nayef, fils du Ministre de l'Intérieur et neveu du roi Abdallah a échappé à un attentat à Jeddah, il a été légèrement blessé. Le terroriste à la bombe-suicide, Abdullah Hassan Tali al-Asiri, était un soi-disant repenti qui devait "briefer" le Prince sur les événements du Yémen…Il avait voyagé dans son jet privé depuis le Yémen. Le Prince avait demandé à ses gardes du corps de ne pas le fouiller.

 

Yémen

La guerre de l'armée du président Ali Abdullah Saleh contre 15 000 rebelles Houthis,

très bien armés par l'Iran, dure depuis plus de 5 ans, à la frontière nord avec l'Arabie saoudite (province montagneuse de Saada). Elle a provoqué à ce jour 2000 morts et 150 000 personnes sans abri. Le Yémen y a engagé 1/3 de ses effectifs, soit 20 000 hommes, et il est aidé par les forces aériennes saoudiennes qui pilonnent les positions rebelles et par la marine égyptienne qui l'approvisionne en matériel et munitions. Les Houthis sont des shiites de la secte Zaydi. Ce conflit risque de dégénérer en un conflit majeur dans la péninsule arabe entre la sunna et la shia'h.

 

Jordanie

Plus de 60% des 6 millions de Jordaniens sont Palestiniens. Des rumeurs de complot palestinien ayant circulé, des centaines d'officiers et de fonctionnaires de haut rang d'origine palestinienne ont été mis à la retraite anticipée. Tous les services de l'armée ont reçu l'ordre de purger leurs effectifs d'éléments palestiniens et de ne plus en recruter. Par ailleurs la nationalité jordanienne a été enlevée à 50 000 personnes d'origine palestinienne et ce processus se poursuit, pour éviter qu'une majorité électorale palestinienne ne s'impose.

 

Israël

- A l'initiative d'IMRA (Independent Media Review and Analysis), un sondage récent a été réalisé par Maagar Mohot (Brain Base) Survey Institute (500 personnes). Il montre qu'1/3 des Israéliens acceptent le gel des implantations en Judée/Samarie & Jérusalem, contre 52% qui s'y opposent. Un Israélien sur 4 pense que le président Obama continuera à faire pression sur Israël pour ce gel, même si les états arabes ne font aucun geste favorable. 41% des Israéliens pensent que le mouvement "la Paix Maintenant" a commis un grave préjudice à Israël contre 19% qui ne le pensent pas. Enfin il n'y a plus que 4% d'Israéliens qui pensent que la politique d'Obama est favorable à Israël.

- Il y a une semaine, Israël a commémoré le 80ème anniversaire de la tragédie des 23-24/08/1929 où 67 Juifs ont été atrocement assassinés à Hébron, les 427 survivants ayant été évacués vers Jérusalem, en dépit d'une présence juive millénaire dans la ville qui abrite le caveau des Patriarches. La Communauté compte actuellement 700 âmes.

 

 

Partager cet article
Repost0
31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 08:52

Un article de "Secret-Defense" qui confirme la tendance évoquée d'un premier article sur la "stratégie afghane d'Obama" : http://lessakele.over-blog.fr/article-35072256.html  : soft, smart, cool Power, se faire aimer de la population locale et laisser les isolés aux chacals... Ou l'extrême-gauche aux manettes du Pentagone.

Il manque au Plan afghan d’Obama l’appétit de victoire.


(D
ans la mesure, bien entendu, où le Flower-Power était aussi détenteur d'une stratégie, après tout...)

29/08/2009


http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/08/afghanistan-quand-on-renonce-%C3%A0-d%C3%A9truire-lennemi.html

"Le conflit sera gagné en persuadant la population, pas en détruisant l'ennemi" : voilà la nouvelle doctrine officielle des Américains et de l'Otan en Afghanistan, telle qu'on peut la lire (en anglais) dans un récent document baptisé "Guide de contre-insurrection" et signé par le général Stanley McChrystal, nouveau patron des forces alliées en Afghanistan.

En sept pages synthétiques, illustrées de contre-exemples, la ligne de conduite est fixée : "Protéger la population est la mission. L'Isaf aura gagné lorsque le gouvernement de la république islamique d'Afghanistan obtiendra le soutien de la population".

Cette doctrine s'inspire des modèles de contre-insurrection développés notamment par le français David Galula. Le "Schwerpunkt" (centre de gravité) cher à Carl von Clausewitz a donc changé. Les Alliés ne sont plus en Afghanistan pour détruire les terroristes qui menacent la paix mondiale, mais pour sécuriser et convaincre la population. Vaste programme.

Concrètement, les troupes alliées devraient être concentrées là où vivent les Afghans, c'est-à-dire dans les agglomérations et les zones les plus peuplées, le reste du pays étant livré à lui-même... c'est-à-dire aux insurgés qu'il n'est donc plus prioritaire de détruire.

Est-ce la bonne stratégie ? Il est sans doute bien trop tôt pour le savoir. On peut quand même avoir quelques doutes.

Partager cet article
Repost0
30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 22:52

Les Forces américaines et Afghanes attaquent les bases du réseau Haqqani

par Bill Roggio 30 Août 2009 11:40 AM

 

 

http://www.longwarjournal.org/archives/2009/08/us_afghan_forces_str_1.php

 

http://4.bp.blogspot.com/_69ruLzlRx5k/Sfzqf2zKmOI/AAAAAAAABhA/Gdzknwz8uWI/s400/jalaluddin+Haqqani.jpg

Jalahuddin Haqqani


Les troupes afghanes et américaines ont tué une grand nombre de combattants du réseau Haqqani durant les assauts de deux bases situées dans les montagnes de l’Est de l’Afghanistan.

 

http://www.cyberpresse.ca/images/bizphotos/435x290/200902/08/46408.jpg


La première attaque a eu lieu le 28 août, lorsque les forces conjointes américaines et afghanes ont pris d’assaut une base fortifiée du réseau Haqqani dans les montagnes du District de Urgun, province de Paktika, le long de la frontière pakistanaise. L’armée américaine déclare qu’un « grand nombre de militants hostiles » ont été tués durant l’assaut qui a duré toute une journée autour de ce que l’armée américaine a décrit comme étant « une base logistique et un refuge pour les combattants étrangers ».

http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/photos/20090706/photo_1246893859856-1-0.jpg


Les forces américaines et afghanes ont fait appel à un soutien aérien pour contribuer à vaincre les contre-attaques ennemies. Les forces conjointes ont découvert une série de bunkers, de bâtiments et de caches d’armes, qui comprenaient des pièces d’artillerie anti-aériennes et d’autres armes lourdes, dans cette base secrète de montagne.


http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2009/05/15/h_4_ill_1193301_0b03_afghan.jpg


La seconde attaque s’est déroulée tard dans la nuit du 29 août, dans le District de Sapera, province de Khost. Les forces conjointes américaines et afghanes ont tué 35 combattants du réseau Haqqani  durant l’assaut contre un refuge du district, d’après les propos du chef de la police provinciale de Khost, rapportés par Xinhua. Les forces de sécurité ont également découvert des armes et des caches de ravitaillement (nourriture) dans le refuge.

 

http://accel6.mettre-put-idata.over-blog.com/512x414/0/56/18/16/adamastor/Afghanistan_.jpg


Les raids de ce week-end surviennent quelques jours à peine après une frappe controversée  sur une clinique de la province de Paktia. Le 27 août, les troupes américaines et afghanes ont tué 12 combattants d’ Haqqani  et capturé sept autres  au cours d’un combat dans le District de Sar Hawza, de la province de Paktia. Un soldat américain a également été tué durant le combat.


http://www.wingsoflegend.net/wp-content/uploads/2009/03/ah64apache2.jpg


Les combattants d’Haqqani se trouvaient dans la Clinique, alors que leur commandant, le Mollah Muslim, y était traité pour des blessures de guerre reçues durant des combats lors du jour des élections en Afghanistan. Muslim et six autres de ses combattants ont été capturés durant les échanges de tirs. Les Forces américaines ont fait appel à une frappe d’hélicoptère d’attaque Apache pour supprimer les combattants Taliban subsistants, après avoir confirmé qu’aucun civil ne se trouvait dans le bâtiment.


 

http://www.topnews.in/files/Afghan-National-Army.jpg

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
  • Contact

Traducteur

English German Spanish Portuguese Italian Dutch
Russian Polish Hebrew Czech Greek Hindi

Recherche

Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

Les news de blogs amis