LES PALESTINIENS, PEUPLE ASSASSIN OU ANIME PAR LA REVANCHE ? |
http://www.israelinfos.net/archives/anpo080310.htm Maître Bertrand RAMAS-MUHLBACH Ce jeudi 6 mars 2008, huit étudiants talmudistes de la yéshiva Merkaz Harav de Jérusalem (centre d’étude fondé en 1924 par le rav Kook), ont été assassinés par un palestinien de Jérusalem Est qui connaissait bien les lieux pour y avoir travaillé dans le passé comme chauffeur livreur. Comme d’accoutumée, ce meurtre collectif a été salué par des manifestations de joie chez les palestiniens de la bande de Gaza et du Liban car «l’acte de justice» n’est qu’une réponse à l’intervention de Tsahal dans la bande de Gaza (soldée par la mort de nombreux terroristes lançant des roquettes qassam sur le territoire israélien). En d’autres termes, les palestiniens s’arrogent le droit d’envoyer des roquettes qassam sur le territoire israélien, de qualifier ces agressions d’actes de résistance pour éviter d’avoir à se regarder comme des assassins, et, dans le même temps d’interdire aux israéliens de les en empêcher. Plus grave, les palestiniens estiment normal d’assassiner des enfants âgés d’à peine 15 ans lorsque Tsahal parvient à éliminer quelques jihadistes en guerre contre l’Etat Israël. La satisfaction non dissimulée des palestiniens à l’occasion de cet attentat, pourrait être interprétée comme une revendication collective de ces meurtres un peu comme s’ils en endossaient ensemble la responsabilité. Il semblerait toutefois que le peuple palestinien ne soit animé que par un esprit de revanche. La Charte du Hamas qui appelle au meurtre de personnes juives, en encourage la systématisation et en récompense l’accomplissement, laisserait légitimement penser que les palestiniens sont collectivement un peuple d’assassins puisqu’ils ont, individuellement et démocratiquement, choisi ce mode de pensée et de fonctionnement social. Néanmoins, il ressort des manifestations récentes anti-israéliennes de la population arabe israélienne, que les actes barbares des palestiniens participent largement d’une volonté de procéder comme leurs grands parents ont vécu les évènements de 1948. D’ailleurs cet esprit de rancune et de rancoeur est en train de s’autoalimenter dans le secteur arabe israélien où les intéressés, loin d’éprouver un sentiment national israélien, ne cachent plus leur proximité à l’égard des palestiniens et commencent progressivement à en associer leur devenir. Le 28 janvier 2008, les députés arabes israéliens Ahmed Tibi (Ra'am-Ta'al) et Jamal Zahalka (Balad) se sont rendus en Jordanie pour participer aux obsèques du chef terroriste Georges Habache, fondateur du Front populaire de Libération de la Palestine, pendant que la Commission de Contrôle des Arabes Israéliens envisageait d'organiser une cérémonie officielle à la « mémoire » du chef terroriste et une session pour évoquer son « œuvre ». Le 5 mars 2008, une manifestation a été organisée à Oum al Fahm pour protester contre le siège de la bande de Gaza à l’occasion de laquelle le Sheikh Raed Salah, responsable du mouvement islamique en Israël, n’a pas manqué de préciser les intentions du secteur arabe israélien : «malgré cette ambiance de rassemblement festif, nos coeurs sont lourds et le resteront jusqu’à l’établissement de l’Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale». Lors de cet évènement, le député Jamal arabe Zahalka, a déclaré que «ceux qui sont responsables de crimes de guerre contre le peuple palestinien doivent être traînés en justice devant un tribunal international…Tuer des civils, les affamer, leur interdire l’accès aux soins médicaux, sont de réels crimes de guerre et les coupables sont responsables devant le droit international». Dans le même temps, des milliers d’arabes israéliens brandissaient des drapeaux palestiniens en scandant «arrêtez le massacre». Le député Effi Eitam (Ihoud Leoumi - Mafdal) a vivement critiqué la présence des députés arabes à la Knesset à cette manifestation en les qualifiant de traîtres, ce à quoi les députés arabes ont répondu que le député Eitam était "fou, raciste et fasciste" et «que sa place était en prison». En réalité, et pour éviter que ne se crée une fracture au sein de la société israélienne, sûrement conviendrait-il d’appliquer la loi fondamentale sur la Knesset pour démettre les députés arabes de leur fonction, les priver de leur statut et faire en sorte que le peuple d’Israël n’ait pas à rémunérer la publicité de leurs convictions politiques En effet, la loi fondamentale sur la Knesset du 12 février 1958 prévient les actes déloyaux des députés de la Knesset avec l’article 15 qui oblige les députés à prêter serment d’allégeance à l'Etat d'Israël, l’article 16 qui prive les députés de leurs prérogatives attachées au statut s’ils n’ont pas effectué cette déclaration ou encore l'article 16 A qui exige des députés qu'ils se libèrent d’une autre citoyenneté et leur interdit de déclarer allégeance à l'Etat d'Israël s’ils ne se sont pas libéré de cette autre citoyenneté (article 16 A loi 12 février 1958). L’Etat d’Israël serait bien inspiré de sanctionner la violation de leur serment d’allégeance par les députés arabes de la Knesset pour éviter d’être à nouveau confronté aux problèmes récemment rencontrés avec l’ex député Azmi Bishara. Pour ce qu’il en est de la population arabe israélienne qui n’entend plus s’associer au devenir de l’Etat d’Israël, il conviendrait de se souvenir de Vladimir Jabotinsky qui avait bien analysé dans son texte la « Muraille d'acier » (publié en novembre 1923), l’amplification de la résistance arabe au sionisme et le « refus par les populations arabes de vendre leur patrie pour une ligne de chemin de fer ». Ce membre de l’Organisation Sioniste Mondiale avait même prédit que « La Palestine n'en demeurerait pas moins, aux yeux des Arabes palestiniens, le centre et la base de leur existence nationale indépendante ». Aujourd’hui, certaines personnes arabes israéliennes caressent l’espoir de prendre la terre tout en conservant « les chemins de fer » construits par le peuple d’Israël. Heureusement, il n’est pas nécessaire de recourir à l’action violente contre ces éléments car la loi internationale suffit pour que l’Etat d’Israël fasse respecter sa souveraineté. La Convention sur la réduction des cas d’apatrides (AG Nations Unies n°989) prévoit dans son article 8 la possibilité de priver un individu de sa nationalité en cas de manquement déloyal à l’Etat, de préjudices graves aux intérêts essentiels de l’Etat, ou en cas d’allégeance déclaré à un autre Etat. L’application de cette disposition permettra, si besoin est, d’expulser les citoyens infidèles du territoire israélien. En fin de compte, les lois nationale et internationale fournissent tous les instruments pour faire définitivement d’Israël un Etat juif, par les Juifs et pour les juifs ; il serait vraiment dommage de s’en priver. |
Les réactions militaires ou économiques israéliennes aux attaques terroristes depuis Gaza, malgré leur modération, ont immédiatement provoqué des réactions internationales, mais aussi à l'intérieur du pays, sur la "légalité" des mesures prises par Israël pour défendre ses citoyens. Alors que nul ne s'est jamais posé la question de la "légalité" celle des attaques terroristes incessantes, une soudaine poussée de légalisme et de juridisme pointilleux a saisi la communauté internationale, les organisations non-gouvernementales style Amnesty, et une partie de la gauche israélienne.
Une comparaison entre la loi internationale et celle que nous propose la Thora sur cette question, révèle là-aussi une différence morale conséquente entre la conception juive et celles des non-Juifs.
La Convention de Genève de 1980 stipule par exemple qu'il est "interdit de tirer sur un homme de religion", ou de tirer "sur des parachutistes ennemis dans les airs". Le Rav Haïm Navon explique avec raison que "la loi internationale peut avoir une valeur de halakha, si les parties en conflit se comportent selon les mêmes normes, et que tous les pays qui se permettent de condamner un autre, soient eux-mêmes exempts de reproches."
La situation que nous imposent les terroristes est très complexe et déséquilibrée: comment se défendre contre des assassins qui ne respectent aucune norme morale, avec le risque de toucher des civils innocents? Et comment répond la halakha?
L'exemple type de la Thora est le cas des frères de Dina, Shimon et Reouven, qui vengèrent leur soeur Dina, violée par Shkh'em Ben H'amor. Après avoir demandé aux habitants mâles de la ville de se circoncire, les deux frères passèrent toute la ville au fil de l'épée. La Thora donne le mot de la fin de cet épisode à leur père Yaakov, qui condamne sans appel l'acte de ses deux fils, les accusant entre autres de "lui avoir fait honte face aux habitants du pays". Lors de la bénédiction qu'il donnera à ses douze fils avant de mourir, il reviendra sur cet épisode douloureux.
Les commentateurs sont cependant partagés sur cette question. Pour le Rambam (Maïmonide), tout en précisant qu'il est interdit de tuer des innocents dans un tel cas,affirme que "tous les habitants de la ville étaient complices du crime, et méritaient donc ce châtiment". A l'opposé, le Ramban (Nah'manide) estime que les deux frères sont allés trop loin dans leur vengeance, et que les habitants de la ville n'avaient rien à voir avec le crime commis par leur Roi. Et la plupart des commentateurs se rattachent à l'une ou l'autre des deux thèses. Le Rav Shimshon Rephaël Hirsch par exemple, est de l'opinion de Nah'manide.
L'opinon des décisionnnaires contemporains va selon le célèbre "chemin du milieu" et se résume à ce que déclare le Rav Shaoul Israeli, pionnier dans le domaine des lois halakhiques concernant ce genre de situations délicates: "Les actions de représailles et de ripostes contre les ennemis d'Israël sont non seulement autorisées, mais elles entrent dans la catégories de des la 'guerre obligatoire' (Milh'emet Mitsva). Et tous les dégâts et les pertes causées aux agresseurs et à leurs complices sont à mettre sur leur responsabilité. Dans aucun cas, il ne faut renoncer à ce genre d'opérations de peur que soient touchés collatéralement des civils, car nous ne sommes pas les fautifs de la situation qui s'est créée. Mais il est interdit de s'en prendre à priori à des enfants ou à des innocents, car il s'agirait d'une faute de la même intensité que l'idolâtrie"
Contrairement à la loi internationale, qui est fondée sur une immense hypocrisie, la halakha sait doser entre les principes intangibles de la morale, et la complexité des situations qui nous sont imposées par des personnes immorales ou amorales.
Dans tout confit, les parties en présence ont l'obligation de préserver les civils de la partie adverse, mais aussi leur propre population civile. Or dans le cas de la situation qui prévaut ici, non seulement les terroristes palestiniens visent sciemment les civils israéliens, mais ils mettent leur propre population civile en danger de manière délibérée, en opérant parmi elle, la transformant en bouclier humain. En provoquant ainsi la dimension éthique de Tsahal, les terroristes endossent automatiquement la responsabilité morale et légale de pertes civiles involontaires.
Mais pour cela, il faut la Sagesse de la Torah qui connaît les nuances et la complexité de la nature humaine, et non la loi des hommes décidée en fonction d'idéaux inaccessibles, qu'eux mêmes ne respectent que rarement, et dont profitent généralement des êtres sans scrupules.