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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 16:15

 

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Ken Sikorski

 

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Ken Sikorski

 

 

“On ne sait rien à l’étranger, concernant les politiques finlandaises, ni des incitations majeures lancées contre Israël par quelques-uns de ses hommes politiques. On trouve les pires ennemis d’Israël, parmi les trois principaux partis de gauche, au sein du Parlement de Finlande. Les Sociaux-Démocrates disposent de 42 députés et forment le second parti par ordre d’importance, au sein de l’Eduskunta (Parlement), fort de 200 membres.

 

“Le Ministre des affaires étrangères social-démocrate Erkki Toumioja maintient un faux-air déloyal d’impartialité en soutenant une « solution à deux-Etats ». Pourtant, au cours de son précédent mandat en tant que Ministre des affaires étrangères, de 2000 à 2007, il comparait le comportement d’Israël à celui des Nazis -1-».

 

Ken Sikorski est un retraité américain, vivant en Finlande depuis 1987. Il publie des articles sur le blog http://tundratabloids.com/, connu internationalement. Sans cette publication internet, on ne saurait presque rien, concernant l’antisionisme et l’antisémitisme sévissant en Finlande.

 

Sikorski s’explique : “Dans une interview au magazine Suomen Kuvalehti, en  2001, Tuomioja diabolisait les mesures défensives employées par Israël pour contrer la guerre terroriste de Yasser Arafat, en affirmant : « Il est tout-à-fait choquant que certains instaurent le même genre de politique envers les Palestiniens que celles dont ils ont eux-mêmes été les principales victimes dans les années 1930 ».

 

“Avant que Tuomioja ne devienne à nouveau Ministre des affaires étrangères, en 2011, il a signé une petition en ligne du Comité Israélien contre les Démolitions de Maisons (ICAHD), qui s’opposaient aux accords de commerce d’armements entre la Finlande et Israël. Par contre, les ventes d’armes aux Saoudiens ne sont, visiblement, pas parvenues à l'émouvoir suffisamment pour provoquer une réponse négative de sa part.-2-

.

 

“En 2011, Tuomioja déclarait, lors d'une Table Ronde, que l’existence d’un pays quelconque, fondé sur “l’Apartheid”, n’était ni justifié ni stable -3-. A la suite de quoi, il s’était essayé au rétropédalage, quoi que, déjà en 2003, il se soit permis de décrire la barrière de sécurité israélienne en employant des comparaisons identiques ».  

 

“Le Ministère de Tuomioja supervise le financement finlandais des ONG. Un rapport rédigé en 2006 par l’Observatoire des ONG [NGO Monitor] pointait du doigt que « Depuis 2000, les zones administrées par l’Autorité Palestinienne se trouvent parmi les seize principaux receveurs des fonds de développement finlandais, ayant reçu approximativement un total de 28 millions d’€ (34 millions de $) des financements bilatéraux de Finlande. […], Cela dit, une partie de ces fonds est détournée pour alimenter les ONG politisées qui contribuent à l’incitation contre Israël » -4- .

 

“La Finlande est l’un des principaux gouvernements qui financent les livres scolaires palestiniens. Ido Mizrachi, de l’Institut d’Observation de la Paix et de la Tolérance Culturelle dans l’Education Scolaire, a déclaré, en 2010, devant la Commission Educative de la Knesset, que les manuels scolaires officiels de l’AP définissaient les  Juifs comme des « serpents », « des racistes », des « colonisateurs », et, par-dessus le marché, ils glorifiaient les « Shahids ». […]. « Dans les Atlas des manuels scolaires de l’AP, Israël n’existe pas », a-t-il ajouté -5-.

 

“Le Parti d’Alliance de la Gauche” (Vasemmisto) est même pire. Son porte-parole est l'actuel Ministre de la Culture, Paavo Arhinmäki. Il a affirmé, en novembre 2011, lors d’une émission d’une télévision locale, qu’Israël participait au génocide des Palestiniens -6-. Un mois plus tôt, le Ministère de l’Education parrainait un « Séminaire pour la Paix » anti-Israélien. Parmi ses orateurs, on trouvait l’historien révisionniste israélien Illan Pappe et le patron de l’Intifada électronique, Ali Abunima -7-. Un de mes collègues a téléphoné au Ministère de l’Education pour porter plainte contre l’implication du bureau du gouvernement. On l’a informé que c’était le Ministère de Arhinmäki qui était responsable de l’évènement.

 

“Lors d’un débat parlementaire, à propos des ventes d’armes entre Israël et la Finlande, la députée Anna Kontula, du Parti de l’Alliance de La Gauche, a accusé Israël d’être un « Etat qui torture les enfants ». Elle déclarait qu’en principe, la Finlande ne devrait rien avoir à faire avec un tel « Etat tortionnaire d’enfants -8- ».

 

“Le porte-parole du Département de la Jeunesse de l’Alliance de la Gauche, Dan Koivulaakso, est une voix que l’on entend le plus fréquemment s’illustrer, au sein du mouvement antisioniste. En 2010, plusieurs militants gauchistes finlandais, se sont vus interdire l’entrée en Israël durant 10 ans, après avoir menti sur les causes de leur visite. Koivolaakso a, alors, condamné, aussi bien, l’Ambassade finlandaise, pour ne pas avoir suffisamment défendu ses camarades, et Israël pour ne pas accepter d’accueillir les membres de son parti, pris en flagrant-délit de mensonges -9-.

 

“On relève un palmarès du même acabit, au sein du Parti Vert (écologiste). Sa députée, Anneli Sinnemäki, présidait une conférence sur le conflit au Moyen-Orient, à l’Université d’Helsinki. Je me rappelle qu’elle a mentionné sa totale ignorance des sujets qui entourent le conflit, au cours de l’ouverture du séminaire, intitulé : « « Indépendance ou Poursuite de l’Occupation ? » -10- . Elle a vivement remercié ses collègues du panel d’orateurs, venus offrir leur “expertise”. Tous ses membres appartenaient à l’extrême-gauche radicale.

 

“La rhétorique anti-israélienne du Parti des Verts, ne connaît, le plus souvent, aucune borne. Son ancien Président, Osmo Soininvaara, avait approuvé, une fois, un commentaire sur son blog exprimant le désir de voir tous les Juifs jetés à la mer. Ce n’est qu’après de nouveaux scandales qu’il a fini par supprimer le commentaire, sans éprouver le moindre remord et présenter ses excuses -11-.

 

“En 2009, le magazine en ligne Vihreä, du Parti des Verts, a publié un dessin antisémite, où le drapeau israélien était assimilé à l’emblème de la swastika nazie. Selon le Centre Observatoire de l’Union Européenne sur le Racisme et la Xénophobie (EUMC), l’antisémitisme inclut le fait de comparer les politiques israéliennes à celles des Nazis. Le magazine n’a jamais présenté d’excuses pour ce dessin, pas plus qu’aucun homme politique, membre du Parti, n’a émis la moindre remarque le condamnant -12-.

 

Sikorsi conclut : “On trouve des ennemis de premier ordre d’Israël au sein de l’Eglise Luthérienne finlandaise et autant à la tête de plusieurs ONG. Cependant, cela nécessiterait un autre entretien pour analyser leurs motivations ».

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 


-1- Efraim Karsh, “Finnish delusions,” The Jerusalem Post, 6 November 2011.

 

-2- Mitzner’s Blitz, “Finland: The quiet arms salesman,” The Jerusalem Post, 14 December 2011.

 

-3- ”Israel deplores Tuomioja’s apartheid comments,” Helsingin Sanomat, 26 October 2011.

                 

-4- “Analysis of NGO Funding: Finland’s Ministry for Foreign Affairs Development Cooperation,” NGO Monitor, 6 March 2006.

 

-5- “How Come Israel Forgot To Remove Incitement From PA Textbooks In East Jerusalem ?” . http://israelbehindthenews.com/bin/content.cgi?ID=4055&q=1

 

-6- “Finnish ‘minister of culture,’ radical left wing Marxist Paavo arhinmäki smears Israel with genocide label on state tv,” Tundra Tabloids, 21 January 2012.

             

-7- “Finnish government sponsors hate fest ‘peace forum’ in Helsinki on 15.10.2011,” Tundra Tabloids, 8 October 2011.

-8- “Finnish Parliament, Minutes of the Plenary,”   www.eduskunta.fi/faktatmp/utatmp/akxtmp/ptk_23_2012_ke_p_2.shtml

             

 -9- “Radical left-wing Finnish activists banned from Israel for ten years for lying to border guards,” Tundra Tabloids, 22 July 2010.

 

-10- "Independence or continued occupation? Israeli activists and Finnish researchers and politicians discuss," Invitation to a seminar, JIPF, November 2003.

 

-11- “Former Finnish Greens Party Spokesman Osmo Soininvaara Approved Disgusting Anti-Semitic Comment on His Blog,” Tundra Tabloids, 15 February 2009.

-12- “Finnish Greens Party Paper Publishes Anti-Semitic Cartoon,” Tundra Tabloids, 19 January 2009.

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 00:03

 

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Par Manfred Gerstenfeld


Les élites européennes très politiquement correctes et de nombreux Musulmans, qu'ils voulaient se concilier, ont créé de concert la perception que tous les Musulmans sont des victimes de l’Occident. De graves lacunes de raisonnement et des arguments faussés ont rendu possible cette excuse permanente.

 

En s’appuyant sur l’imposture des tribunes de “victimisation”  qu’ils ont établies au fil des années, les leaders d’opinion chargés de blanchir l’assassin Mohamed Merah sont en train de construire de nouvelles représentations frauduleuses du personnage. Il est difficile de nier que trois soldats français, un enseignant juif et trois enfants qu’il a froidement exécutés sont bien des victimes. Mais, dès qu’ils leur en ont payé le tribut du bout des lèvres, ces dissimulateurs ont commencé à transformer le meurtrier impitoyable en une « victime » des circonstances.

 

Tariq Ramadan, Professeur d’études islamiques contemporaines, né à Genève, est l'un des plus intelligents parmi ceux qui font l’apologie de Merah. Il a commencé par occulter la vision du monde islamiste et antisémite de Merah. Il écrit avec éloquence que : « Merah était un adolescent désorienté, dont la pensée ne correspondait pas aux valeurs de l’Islam ni à des idées racistes et antisémites ». L’étape suivante a, simplement, consisté à transformer Merah lui-même en victime. Selon les termes de Ramadan, Merah était « un pauvre gars, coupable et assurément condamnable, même si lui-même était, d’abord, la victime d’un certain ordre social qui l’avait déjà condamné par avance et des millions d’autres avec lui, à la marginalité et à la non-reconnaissance de son statut de citoyen, disposant de droits égaux et de chances égales -1- ». C’est ainsi que Ramadan a réussi le tour de force de métamorphoser Merah en une victime de la société, dénuée de tout antisémitisme et de racisme, dont les idées n’avaient rien à voir avec aucun courant idéologique musulman.

 

Le philosophe français André Glucksmann a attaqué ces falsifications de Ramadan, ainsi que le processus tout entier de blanchiment par lequel il accuse les autorités françaises à la place de Merah. Selon lui, cela ne relève que d’un montage, par lequel « l’exécuteur est devenu une victime et les victimes réelles, les présumés coupables ». Glucksmann a fait mention d’autres tueurs de masse fondamentalistes musulmans qui ont massacré des centaines de gens en Algérie, entre 1992 et 1997, ce qui ne les empêchaient pas aussi d’être diplômés des meilleures écoles -2-.

 

Sergio Romano, ancien diplomate et l’un des principaux historiens d’avant-garde, en Italie,  est un autre falsificateur de la même affaire. Il y a quinze ans, il a prétendu, dans un ouvrage, que les Juifs sont ceux qui ont provoqué le renouveau de l’antisémitisme, en insistant lourdement sur la mémoire de la Shoah. Cela constituait une nouvelle mutation de cette vieille supercherie, disant que l’antisémitisme découle du comportement des Juifs eux-mêmes -3- .

 

Voulant analyser ce que serait la cause des meurtres de Mohamed Merah, Romano a employé un tour très différent. Le blog très en vue Informazione Corretta le cite, lorsqu’il mentionne un concours de divers facteurs, à commencer par « La question palestinienne », les conflits internes aux sociétés arabo-musulmanes, aussi bien que la « colonisation » israélienne -4-. Il déclare qu’on a sous-estimé l’impact des conflits du Levant et du Moyen-Orient sur la France –qui, selon Romano – devrait être jugée sur la façon dont elle a traité ces problèmes. Visiblement, il ne pense absolument pas que les propagateurs de haine de l’extrémisme musulman devraient être les premiers à être jugés.

 

A un degré moindre, en France, Merah est aussi devenu un « héros ». Une enseignante à Rouen s’est fait suspendre de ses fonctions, après avoir demandé à sa classe d’observer une minute de silence à la mémoire du meurtrier. Son syndicat l’a alors présentée comme une victime, en faisant savoir qu’elle avait des problèmes psychologiques-5-. Une page Facebook à la gloire de Merah a été supprimée à la requête des autorités françaises. Dans le même temps, l’Ecole juive où il a tué reçoit des coups de fils antisémites anonymes et des mails haineux -6-.

.

On peut retracer les origines du mythe affirmant que les “Musulmans sont des victimes” en remontant au début de ce siècle nouveau. La journaliste hollandaise Elma Drayer se rappelle qu’après le 11 septembre 2001, des adolescents marocains lançaient des cailloux contre les Juifs sortant de la petite synagogue d’Amsterdam. Un porte-parole de la police lui a, alors, dit : « Je préférerais que vous ne prêtiez pas trop attention  à cela. Ces gens sont déjà tellement défavorisés ». Drayer explique : « Il ne parlait absolument pas des Juifs à qui on jetait des pierres, mais bien des Musulmans qui lançaient les cailloux. Ainsi, les agresseurs sont devenus de pauvres victimes et les véritables victimes sont présentées comme coupables de ce qui leur arrive ».


Ayaan Hirsi Ali, née en Somalie, a été membre du Parti Travailliste hollandais, avant de devenir députée Libérale. Elle vit actuellement aux Etats-Unis. Elle a identifié le faux raisonnement compassioniste, il y a déjà des années : « Dans la façon de voir socialiste, quiconque n’est ni Blanc ni Occidental est une victime, et cela inclut les Musulmans, les Palestiniens et les immigrés. Ma position, c’est que je ne suis pas une victime. Je suis responsable de mes actes, tout comme n’importe qui et comme le sont toutes les autres personnes qui m’entourent ».

 

Il y a aussi tous ceux qui ont adopté une attitude tout-à-fait différente envers le statut de victime en Europe. Après la seconde Guerre Mondiale, il y avait un grand nombre de véritables victimes, et parmi eux, les Juifs qui ont survécu aux camps de concentration et d’extermination. A l’inverse de Mohamed Merah, ils ont été confrontés à la mort dans les chambres à gaz ou par épuisement. Les Juifs ont également subi la discrimination à des degrés divers, au sein des sociétés européennes d’après-guerre. Deux exemples : en Pologne, après avoir survécu à la guerre, certains d’entre eux ont été assassinés au cours de pogroms. Aux Pays-Bas les autorités gouvernementales ont rendu misérable la vie de bien des survivants. On n’entendait, parmi ces Juifs, aucun appel au meurtre de compatriotes innocents. La plupart de ces victimes authentiques ne voulaient à aucun prix être considérées comme telles. Ils se considéraient comme des « Survivants ».

 

Ceux qui font la promotion du qualificatif de « victimes pour les Musulmans », autant qu’ils favorisent « l’apitoiement des Musulmans sur eux-mêmes » pourraient apprendre beaucoup sur la dignité humaine et le fait de compter sur soi-même, de la part de ces survivants de la Shoah. Et si, simplement, ils le faisaient, ils deviendraient sûrement des gens un tant soit plus crédibles à ce sujet.

 

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages.

 

Adapté par : Marc Brzustowski.

 

-1-Tariq Ramadan, “Les enseignements de Toulouse,” Communiqué de Presse, 22 March 2012. [French] www.tariqramadan.com/LES-ENSEIGNEMENTS-DE-TOULOUSE,11912.html

 

-2-André Glucksmann, “Strage di Tolosa, il male esiste. Ora non sia colpevole,”  Corriere della Sera, 26 March 2012. [Italian]

-3- Sergio Romano, Lettera a un Amico Ebreo (Milan, Longanesi, 1997)  139. [Italian] 

-5- “French teacher seeks ‘minute’s silence for killer,’ AFP, 24 March 2012.

-6- “Toulouse school receiving hate mail since attack,” JTA, 28 March 2012. 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 16:57

 

 

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Par Manfred Gerstenfeld


Pour ceux qui veulent un peu mieux comprendre la réalité européenne contemporaine, comparer les meurtres commis par Mohamed Merah à Toulouse avec ceux du Norvégien Anders Breivik pourrait constituer un bon point de départ. Ces assassinats et les réponses qui leur sont apportées ont d’importants points en commun, bien qu’ils divergent aussi sur d’autres sujets fondamentaux. Toutes ces exactions meurtrières ont été menées au nom d’une idéologie et ont désigné leurs cibles au sein de groupes spécifiques –Breivik visait principalement, le Parti Travailliste, quand Merah traquait ses victimes parmi les soldats et la communauté juive.

 

Après les massacres de Breivik, le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a déclaré que la Norvège y répondrait avec encore plus d’esprit démocratique et d’ouverture. Il ne s’agissait que de propagande, alors que c’est exactement le contraire qui s’est déroulé. La Norvège est un pays où les opposants à l’establishment travailliste éprouvaient déjà les plus grandes difficultés à s’exprimer, avant les meurtres. Par la suite, c’est devenu, pour eux, quasiment impossible.

 

L’auteur américain Bruce Bawer décrit cette situation dans son dernier ouvrage : The New Quislings [Les Nouveaux « Quislings »]. Son sous-titre expose : Comment la Gauche Internationale s’est servie du massacre d’Oslo pour faire taire tout débat concernant l’Islam [How the International Left Used the Oslo Massacre to Silence Debate about Islam]. Le personnage de Vidkun Quisling, qui fut Premier ministre norvégien sous l’occupation allemande, est devenu le parangon de toute personne qui trahit son pays et collabore avec des forces totalitaires étrangères. Son nom est même devenu un terme générique dans les dictionnaires. Bawer suggère qu’il existe des gauchistes, qui méritent d’être désignés comme de « Nouveaux Quislings », puisqu’ils trahissent la démocratie en aidant les promoteurs du totalitarisme dans l’Islam. Il explique, également, de quelle façon il a, lui-même, fait l’objet d’une diabolisation en Norvège, après les meurtres.

 

Breivik était un solitaire. Les services de renseignement n’ont pas su prétendre disposer d’information au sujet d’autres meurtriers potentiels de même acabit. Une question logique s’est alors posée : qui a pu inciter Breivik à commettre de telles atrocités ? Il n’existe pas de groupes organisés appelant ouvertement au massacre de masse des socialistes. Lors de manifestations de rue, on n’entend pas des cris de haine scandant qu’il faudrait « envoyer les Socialistes aux chambres à gaz ». Puisque Breivik a publié au préalable un long manifeste dans lequel il a mentionné de nombreux noms, on a sélectionné une poignée de ceux qui ont écrit des points de vue critiques ou négatifs au sujet de l’Islam, pour les accuser à longueur de colonnes dans les médias. Parmi eux, on peut citer Bat Ye’Or, auteur(e) du livre Eurabia ; le blogueur international Fjordman, dont le véritable nom, Peder Jensen, a été jeté en pâture ; le dirigeant du Parti Hollandais de la Liberté, Geert Wilders et Bawer. Aucune de ces personnes n’a jamais fait l’apologie de la violence. Breivik n’a pas, non plus, fréquenté leurs cercles. Cependant, ces « Nouveaux Quislings », avaient besoin de boucs-émissaires qu’ils pourraient rendre responsables des crimes horribles de Breivik.

 

Quiconque s’interroge pour savoir d’où Merah a tiré sa vision du monde, n’a, par contre, aucun besoin de chercher bien loin. Ce meurtrier a revendiqué publiquement, avant sa mort, qu’il appartenait à Al Qaeda, l’un des mouvements musulmans les plus violents. Au cours des semaines à venir, on en saura plus sur les lieux où il s’est entraîné et dans quels cercles il évoluait.

 

Selon Pew, l’organisation-phare en matière de sondages dans ce domaine, il y a au moins 100 millions de Musulmans dans le monde qui soutiennent ouvertement al Qaeda. Même si seulement un faible pourcentage d’entre eux a l’intention de devenir, eux-mêmes, des meurtriers actifs, cela reste encore un nombre substantiel. Gilles de Kerchove, le coordinateur européen de l’anti-terrorisme, suggère qu’il y a des centaines de loups solitaires meurtriers potentiels du même calibre que Merah, en Europe.

 

 

Merah a affirmé que sa motivation à tuer un professeur et trois enfants dans l’école juive de Toulouse découlait de sa solidarité avec les enfants palestiniens, victimes du conflit. Le Premier ministre Salam Fayyad a pris ses distances avec Merah. Il a déclaré que les enfants palestiniens ne devaient pas être utilisés pour légitimer le terrorisme.

 

Cependant, Fayyad a omis de mentionner des éléments bien plus déterminants. L’Autorité Palestinienne, dont il est Premier ministre, donne à des camps de jeunesse, des tournois sportifs, des rues et des écoles, les noms de ses propres terroristes qui ont grandis en son sein et qui ont assassiné des civils israéliens, parmi lesquels se trouvaient de nombreux enfants. Dans sa charte, le Hamas, le plus important parti palestinien, appelle au génocide des Juifs. Le Hamas entraîne, également, des enfants palestiniens à devenir des meurtriers-terroristes.

 

Au-delà d’Al Qaeda, on trouve d’éminents guides religieux musulmans qui soutiennent ouvertement les attentats-suicide. Il existe également, en Europe même, des Imams écumant de haine, qui incitent au meurtre des Juifs. Au cours des manifestations anti-israéliennes, ce sont, essentiellement, des Musulmans européens qui scandent « Mort aux Juifs ! » et « Hamas, Hamas, Hamas, les Juifs aux chambres à Gaz ». Il y a de nombreux autres incitateurs identifiables, dans le monde islamique, qui partagent la vision du monde de Merah.

 

 

Avec tous ceux qui appellent explicitement au meurtre ou qui le soutiennent, il devient difficile de prêter plus d’attention à d’autres. Il est pourtant simple de trouver des gens qui ont indirectement construit l’infrastructure occidentale propice à la haine d’Israël et à l’antisémitisme. On trouve beaucoup d‘entre eux dans les cercles politiques, l’université, les médias, les syndicats, les ONG et les Eglises. Et comme ils sont tous en « seconde ligne », ils restent à l’extérieur de la focale de ceux qui recherchent activement les incitateurs de Merah.

 

 

Les leaders d’opinion chargés de le blanchir ont déjà désigné Merah comme une “victime”. Pourtant, les meurtres qu’il a commis devraient soulever des questions bien plus graves, concernant le devenir de l’Europe, que ceux commis par Breivik. Il existe, en effet, beaucoup plus de terroristes comme Merah qui rôdent et ses actes jouissent d’un soutien bien plus conséquent.

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

www.huffingtonpost.com/2011/07/27/jens-stoltenberg-norway-prime-minister-oslo-tragedy-democracy-_n_910636.html

Bruce Bawer, The New Quislings: How the International Left Used the Oslo Massacre to Silence Debate about Islam, (Broadside Books, 2011).

Juliana Menasce Horowitz, “Declining Support for bin Laden and Suicide Bombing,” PewResearchCenter Publications, 10 September 2009.

 

“Ach ik ga naar het paradijs,” Trouw, 23 March 2012. [Dutch] 

Tariq Ramadan,  "Les enseignements de Toulouse,” 22 March 2012. www.tariqramadan.com/LES-ENSEIGNEMENTS-DE-TOULOUSE,11912.html [French]  

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 17:51

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Trevor Asserson

 

Asserson (Copier)

Trevor Asserson 

 

De 2001-2004, Trevor Asserson, un avocat britannique de premier plan dans les affaires de contentieux, a entrepris quatre études très fouillées, détaillant les distorsions systématiques du la BBC, à l’encontre d’Israël. On peut les trouver sur : www.bbcwatch.com. On peut aussi utiliser sa méthodologie pour analyser d’autre media. Il déclare : « La couverture des évènements au Moyen-Orient par la BBC est polluée par une évidente hostilité systématique envers Israël. Ces reportages orientés des média génèrent une atmosphère grâce à laquelle l’antisémitisme peut prospérer. Il m’est apparu que le BBC devait être analysée, parce que, justement, son influence significative sur l’opinion publique se combine à ses obligations uniques en leur genre de produire «  des informations impartiales ».

 

Asserson dirige un grand cabinet d’avocats israélien. Avant de s’installer en Israël, il était l’un des partenaires principaux, en matière de litige international,  au siège londonien de l’un des cabinets de juristes les plus importants dans le monde.

 

Asserson poursuit : “Le monopole de la BBC découle d’une relation juridique contractée avec le gouvernement britannique. La chaîne est soumise, par cette charte, à quinze obligations légales, qui comprennent, entre autres : l’équité, le respect de la vérité, le devoir d’exactitude, l’attachement aux principes démocratiques fondamentaux, de ne pas diffuser ses propres opinions sur les affaires en cours ou les politiques publiques, s’assurer que des vues opposées ne soient pas déformées et ne pas amener l’auditoire à s’aligner sur les points de vue personnels des journalistes.

 

“Dans mon analyse, j’ai découvert que la BBC rompait avec plusieurs de ces lignes directrices, et dans certains cas même, beaucoup plus. Ses reportages d’information concernant Israël sont déformés par omission, par insertion d’éléments biaisés, en ne donnant que des faits partiels, de la part de ceux qui sont interviewés et par les informations de contexte qui sont fournies, ou, au contraire, qui manquent totalement. J’ai aussi découvert qu’il existe un problème systématique dans l’organisation du système de courrier et de plaintes des lecteurs. La seule façon d’établir tout ceci de manière factuelle consistait à faire une analyse proprement judiciaire. J’ai alors préparé mes rapports de la même façon qu’un juge attendrait que les preuves soient apportées  devant un Tribunal de Justice”.


Dans le cadre d’une étude : “La BBC : La Guerre d’Irak –Une Analyse”, parue en juin 2003, Asserson et Lee Kern ont analysé la couverture de la BBC du 3 au 18 avril 2003, alors que la guerre n’avait pas plus de quelques jours, jusqu’à ce que la guerre soit, effectivement, terminée. Lorsqu’ils ont comparé le traitement appliqué par la BBC aux forces de la coalition en Irak avec sa couverture des opérations de l’armée israélienne, les auteurs ont découvert «  que la partialité des reportages de la BBC pollue, très probablement, sa couverture de toutes les questions politiquement sensibles ».

“En Irak, les troupes de la coalition occidentale sont décrites dans des termes chaleureux et valorisants, en évoquant de la sympathie pour elles, aussi bien en tant qu’individus que pour les difficultés de leur situation sur place. A l’opposé, les troupes israéliennes sont dépeintes comme une bande de tueurs sans visage, impitoyables et brutaux, qui ne font preuve que d’une faible, voire inexistante compréhension du sens des actions qu’ils mènent ».

 

Dans son quatrième rapport d’observation de la BBC, en 2004, Asserson a analysé tous les documentaires sur le thème du Moyen-Orient, diffusés par la BBC 1 et 2, depuis la fin 2000 jusqu’en juin 2004. Il ont découvert que la BBC menait « ce qui équivaut à quelque chose comme une campagne destinée à diaboliser Israël, en programmant un documentaire critiquant Israël tous les deux ou trois mois… 88% des documentaires au sujet du conflit israélo-palestinien décrit, soit une impression négative d’Israël, soit (dans deux cas), une image dithyrambique des Palestiniens ».

 

Asserson ajoute : “L’élément que je n’ai pas inclus dans mes rapport, ce que j’aurais probablement dû faire, c’est le palmarès impressionnant que détient Israël dans la protection des droits de l’homme. Tout ce qui le prouve, la BBC l’ignore complètement. On peut en donner de nombreux  exemples. Par exemple, le nombre de cas où les droits de l’homme individuels sont soumises à une procédure d’ordonnance provisoire à la Cour Suprême d’Israël, et la façon dont cela protégé les personnes. Toute démocratie serait fière de pouvoir afficher une telle histoire juridique de protection des droits de la personne. Quand on prête attention au contexte politique de violence quotidienne contre la population civile dans lequel ces décisions sont prises, c’est même particulièrement plus remarquable encore.



“ Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu un autre pays démocratique qu’on puisse seulement  comparer aux décisions qu’a prise la Cour Suprême, en dépit des pressions malgré lesquelles elle est amenée à agir. C’est un domaine totalement positif, concernant Israël et qui est complètement ignore par la BBC et beaucoup d’autres.

“Du côté palestinien, les sujets qui sont sciemment ignorés comprennent des problèmes de première importance, tels que l’éducation palestinienne, qui forme les gens à la haine. Un autre domaine concerne les objectifs de nombre de mouvements palestiniens visant à éradiquer Israël. La question de la répartition ne les préoccupe pas. Ce que disent le Jihad Islamique et le Hamas, c’est que leur seul but est de détruire la totalité de l’Etat d’Israël. En fait, leur seul objectif est de tuer les Juifs partout où ils se trouvent ».


Asserson conclut : “Sur la base de mes interviews avec les journalistes actuels de la BBC et ceux qui en sont récemment partis, Israël est un Etat haï par la plupart des membres de cette organisation. Ce qui est insidieux est que la BBC jouisse de la distinction du fair play et du caractère raisonnable de son travail, simplement parce qu’’elle est considérée en tant qu’institution « homologuée » par le Gouvernement britannique. Cette apparence d’équité lui permet d’adopter toute une gamme de postures politiques partiales dans ses programmes d’une manière qui passe pratiquement inaperçue ».

 

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski. 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 13:16

 

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Andre Gantman

Andre Gantman (Copier)

André Gantman

 

 

“Pendant de nombreuses années, les images d’Auschwitz ont refoulé l’expression publique de l’antisémitisme. Cela dit, les arrière-pensées antisémites sont demeurées vivaces dans l’esprit de beaucoup. Comme c’est souvent le cas, partout ailleurs, l’antisémitisme et l’antisionisme font partie des pratiques courantes de beaucoup, en Belgique. On les trouve dans les attitudes des hommes politiques, des média, des unions syndicales, des universitaires, des ONG et ainsi de suite. Ceci est aussi vrai en Wallonie francophone qu’en Flandres néerlandophone.

 

“Les autorités belges subventionnent plusieurs organisations qui promeuvent un boycott économique et universitaire d’Israël. Elles comprennent des organismes internationaux comme le très catholique Pax Christi et l’organisation d’aide au développement Oxfam. L’auteur extrémiste anti-israélien Luc Catherine – auteur du livre : Le Lobby Israël- prétend qu’il n’y a pas de lobby pro-palestinien en Flandres. Il a, en partie, raison, puisqu’il y a, essentiellement, un lobby anti-israélien qui passe son temps à diaboliser Israël ».

 

 

André Gantman est un avocat juif. C’est un ancien échevin (conseiller) d’Antwerp, pour le compte du parti Libéral (VLD). Il a, récemment, écrit un ouvrage sur l’antisémitisme, intitulé The Split Conscience -1- . [« La conscience morcelée »].

 

“L’Union Syndicale Socialiste (ABVV) est un initiateur essential d’anti-israélisme. L’ABVV veut exclure l’Histadrut israélienne  de l’organisation internationale des unions syndicales. La manipulation est ici, facile à comprendre. Le Premier ministre socialiste belge, Elio di Rupo, est Vice-Président de l’Internationale Socialiste. Les partis des dictateurs tunisien et égyptiens, évincés du pouvoir, en étaient membres, jusqu’au soi-disant « Printemps Arabe ».

 

“On trouve des antisionistes radicaux parmi les personnalités politiques de nombreux partis. Eva Brems, députée du parti Vert flamand est l’une des plus extrémistes parmi elles. C’est une ancienne présidente d’Amnesty International, en Flandres. Il se passe rarement une semaine, sans qu’elle ne pose aux ministres des questions provocatrices avec une inclination clairement anti-israélienne.

 

“L’Université Libre de Bruxelles, d’expression française, est encore un autre centre principal de diffusion de l’antisémitisme. Jacques Brotchi, juif, professeur de médecine et Sénateur du Parti Libéral Wallon (MR) a démissionné du Conseil d’Administration de l’Université, l’an dernier, à cause de l’antisémitisme croissant qui y règne.

 

“En Mars 2011, à l’Université d’expression flamande du même nom, s’est déroulée la semaine annuelle de Boycott d’Israël. L’Union Européenne des Etudiants Arabes était l’une des organisatrices d’une conférence d’Azzan Tamimi, un pilier des Frères Musulmans. L’administration de l’Université requérait qu’un orateur pro-israélien soit également invité à s’exprimer après Tamimi. Tamimi, qui soutient ouvertement le terrorisme et les attentats-suicide à la bombe contre Israël, a quitté les lieux juste après son propre discours. Quelques jours après, on a pu l’entendre s’exprimer sur Al Jazeera, contre la liberté et la démocratie.

 

“De temps en temps, l’antisémitisme musulman atteint des proportions aussi extrêmes qu’inquiétantes. En 2009, je me suis exprimé à l’Université d’Antwerp. Un jeune musulman, vêtu en djellaba blanche, m’a demandé : « Est-ce bien du sang humain qui coulent dans vos veines ? ». Sa tentative de me déshumaniser m’a vraiment rappelé l’idéologie nazie.

 

“L’antisémitisme se propage aussi au sein de la jeune generation de musulmans. Une étude, en 2011, du Professeur Marc Elchardus, de l’Université Libre Flamande de Bruxelles, démontre que l’antisémitisme musulman dépasse et de loin le harcèlement des autres étudiants, au sein des écoles d’expression néerlandaise à Bruxelles. Environ 50% des étudiants musulmans nourrissent des sentiments antisémites. Concernant d’autres élèves, ce même taux reste de l’ordre de 10% -2- . Cette étude prouve aussi que l’antisémitisme est bien plus prégnant que les sentiments  « islamophobes ».

 

“D’une manière générale, les autorités belges sous-estiment l’attitude négative des Musulmans envers les Juifs. Par le passé, elles étaient obsédées  par l’idée que critiquer ce genre d’antisémitisme, tout comme pointer du doigt l’extrémisme islamique encouragerait le racisme contre les musulmans. Par conséquent, la soi-disant « société multiculturelle » serait alors sérieusement mise en danger. En 2010, le Gouvernement Fédéral belge a organisé une table ronde sur le thème du multiculturalisme. D’après le rapport tiré de ces pourparlers, il est devenu évident que ceux présents cherchaient surtout à abandonner partiellement les valeurs fondamentales que les sociétés démocratiques ont chèrement acquises à travers des sacrifices douloureux, au cours des siècles.

 

“Les participants indiquaient que l’égalité entre les citoyens, la lutte contre le racisme et la xénophobie, l’égalité des hommes et des femmes ne constituent pas des valeurs absolues. Ils semblaient penser qu’on devait trouver un compromis, qui ferait place à d’autres valeurs découlant de l’idée fausse que les principes fondamentaux d’une société démocratique devaient s’adapter aux valeurs revendiquées par les nouveaux entrants, c’est-à-dire, les Musulmans. Ce n’est en aucun cas une surprise, une recommandation apparaissait aussi, visant à annuler la loi qui fait de la négation de la Shoah un délit punissable ».

 

Gantman concentre aussi ses critiques sur les courants dominants du politiquement correct : « La plupart des antisionistes appliquent le « deux-poidsdeux-mesures ». C’est devenu plus évident, à travers leurs réponses, lorsque le rapport Goldstone a été publié. Les propagateurs de haine envers Israël préfèrent, habituellement, regarder ailleurs lorsque des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité horribles sont commis dans de nombreux autres pays. Bien entendu, lorsque Goldstone a changé d’opinion en 2011, en faveur d’Israël, on l’a accusé d’être sioniste.

 

“Dans l’ensemble, on peut dire aussi que les media ont tendance à cogner sur Israël. Par exemple, très souvent, lorsque l’armée de l’air israélienne lance une action défensive contre les groupes armés à Gaza, il est rarement fait mention que les villes israéliennes se sont précédemment retrouvées sous le feu nourri des roquettes tirées de Gaza ».

 

 

Gantman conclut : “Il y a une petite lueur d’espoir, cependant. La Ministre de la Justice, Annemie Turtelboom a, récemment, désigné un procureur spécial pour coordonner les actions de la police visant à lutter contre l’antisémitisme ».

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages

 

Adaptation : Marc Brzustowski

 


André Gantman, Het Gespleten Geweten, anti-antisemitisch pamphlet, [Kalmthout: Pelckmans, 2011], Dutch.

Nicole Vettenburg, Mark Elchardus, and Johan Put, eds., Jong in Brussel (Leuven, The Hague: Acco, 2011), 278. [Dutch]  

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 20:59

 

 

mohamed-merah-tueur-denfants-2 (Copier)

 

 

Par Manfred Gerstenfeld

 

Les meurtres en France et dans le reste du monde sont fréquents et un pourcentage significatif des victimes de ces assassinats sont des enfants. Pourtant, le meurtre d’un enseignant et de trois enfants, dans l’école juive de Toulouse a retenu l’attention du monde entier. Tenter d’interpréter les multiples aspects de ce problème à son stade précoce aidera à mieux comprendre ces évènements dès que plus d’informations seront disponibles dans les semaines à venir.

 

Pour les Juifs de France, cette tragédie rappelle bien d'autres évènements des dernières décennies, d’autant plus que le tueur Mohammed Merah était un sympathisant d’Al Qaeda. D’autres terroristes, probablement membres du groupe arabe Abu Nidal, ont assassiné six personnes, dans le restaurant Goldenberg, à Paris, en 1982. Il y a eu d’autres meurtres de Juifs, commis par des Musulmans pour des motifs antisémites, au cours des dix dernières années. Le Disk Jockey Sébastien Selam a été tué par un voisin en 2003. En 2006, Ilan Halimi a été assassiné par le « Gang des Barbares », mené par Youssouf Fofana.

Il n’y a pas que les Juifs de France qui se souviennent des propos particulièrement odieux, proférés, par le passé, par des hommes politiques français. En octobre 1980, une bombe meurtrière a frappé une synagogue de la Rue Copernic, à Paris. Comme s’en souvient encore l’ancien ambassadeur israélien, alors en poste à Paris : « Raymond Barre, le Premier ministre [de droite] français, à l’époque, avait alors révélé ses sentiments antisémites cachés, lorsqu’il avait déclaré que les terroristes visaient des « Israélites », mais avaient aussi tué des Français innocents -1- »

Le Parti socialiste français est détenteur d’un passé détestable, à ce sujet. Lorsqu’à la fin de l’année 2000, une vague d’incidents antisémites a pris racine, le gouvernement Jospin et, en particulier, le Ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant, ont préféré fermer les yeux. Ils redoutaient que la « paix sociale » ne soit sapée, en France, si jamais ils disaient la vérité sur ce phénomène : que la plupart des agresseurs étaient des Musulmans de familles immigrées. En janvier 2002, alors même que les éruptions antisémites en France, atteignaient alors un pic sans précédent, depuis plus d’un an, le Ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine laissait sous-entendre son empathie totale envers la violence musulmane contre les Juifs, en France, par cette déclaration cinglante : « On ne doit pas nécessairement se sentir choqué que de jeune Français d’origine immigrée éprouvent de la compassion  pour les Palestiniens et se montrent extrêmement survoltés en voyant ce qui se passe » -2- .

On ne doit pas, non plus, négliger les processus nationaux en cours. La France se trouve au beau milieu d’une âpre campagne présidentielle, au cours de laquelle les problèmes liés à l’immigration jouent un rôle important. En s’en prenant à l’abattage rituel – Halal et Casher-  l’UMP, le parti présidentiel de Nicolas Sarkozy a choisi de monter aux extrêmes.

Après les meurtres de cette semaine, les deux principaux candidats aux Présidentielles ne prennent aucun risque. Sarkozy a rendu visite à l’école de Toulouse en compagnie de Richard Prasquier, le Président de l’organisation coordinatrice des institutions juives, le CRIF. Autant Sarkozy que son principal opposant, le Socialiste François Hollande, ont suspendu leur campagne durant deux jours.

L’impact de ces meurtres, cependant, dépasse de loin la seule France. Les communautés juives à travers toute l’Europe, ont instauré des mesures de sécurité croissantes. Ervin Kohn, chef de la Communauté juive d’Oslo, a affirmé au quotidien Dagbladet : « Cela aurait pu tout aussi bien se dérouler en Norvège. Nous ne nous sentons pas en sécurité ». Il a ajouté que la communauté juive est un groupe vulnérable et qu’elle aimerait bénéficier de la protection policière permanente de ses institutions -3- .  

 

Aux Pays-Bas également, des mesures de sécurité supplémentaires pour les institutions juives ont été mises en place. Le fait que le gouvernement hollandais n’ait aucune volonté de contribuer aux dépenses exponentielles de sécurité de la communauté juive est un sujet de conflit de longue date entre lui et cette communauté. En Belgique, en Angleterre, Italie et dans d’autres pays européens, les communautés juives expriment leurs craintes -4- . Même à New-York, on a dû prendre des mesures sécuritaires supplémentaires -5- .


Les condamnations de nombreux pays ont fusé, ainsi que de la part du Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon. La Haute-Représentante des Affaires étrangères et des affaires de sécurité de l'Union Européenne, Catherine Ashton, a déclenché un tollé, en mentionnant Gaza et Toulouse, au cours du même discours, pour établir une équivalence morale entre les deux. Des ministres importants : Avigdor Lieberman, Ehud Barak et Eli Yishaï, ont condamné ses déclarations. De même l’a fait la dirigeante de l’opposition, Tsipi Livni. Par la suite, l’équipe d’Ashton a voulu expliquer que son propos avait été cité hors contexte. Même si cela s’avérait exact, mélanger le cas de Toulouse avec d’autres sans aucun lien était inapproprié. On ne peut comprendre la colère israélienne concernant ces déclarations sans prendre en compte de quelle façon cette femme politique du Parti Travailliste britannique s’est comportée par le passé. On en trouve un exemple particulièrement illustratif dans sa réaction à propos de la flottille de Gaza, lorsqu’elle a demandé à Israël de lever son blocus, alors même qu’il était parfaitement légal. Cette requête suggère implicitement d’aider l’organisation terroriste Hamas à obtenir plus d’armes encore. Les soupçons de parti-pris anti-israélien d’Ashton se sont, à présent, publiquement révélés. Ses futures déclarations orientées recevront, espérons-le, des répliques similaires.

 

 

Alors que le temps passe, on connaîtra de nouveaux faits et le profil du meurtrier sera mieux connu. D’autres motivations, aussi, apparaîtront au premier plan. L’une d’entre elles pourrait donner lieu à la comparaison entre les meurtres de Mohammed Merah en France et ceux du meurtrier norvégien d’extrême-droite, Anders Breivik.

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages.

 

Egalement publié en anglais sur le site Ynetnews : 

 http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4206635,00.html

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

-1- Manfred Gerstenfeld interview with Avi Pazner, “Choosing Between Israel and the Arabs,” in Israel and Europe, An Expanding Abyss, (Jerusalem: Jerusalem Center for Public Affairs, Konrad Adenauer Foundation, 2005), 165.

-2- Itamar Eichner, "The Anti-Jewish Aggressions Can Be Understood," Yediot Aharonot, 15 January 2005.

-4- Revital Blumenfeld, “European Jewish communities ramp up security following Toulouse attack,” Haaretz, 21 March 2012.

-5- Associated Press, “Security up at NY Jewish Sites After France Attack,” ABC News, 20 March 2012.

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 17:22

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Hanne Nabintu Herland

 

Herland (Copier)

Hanne Nabintu Herland

 

“L’actuel gouvernement norvégien, de gauche travailliste/radical, fait la promotion d’une posture unilatérale, extrémiste et très négative à l’encontre d’Israël. Il est responsable de la création et de la diffusion d’une haine politiquement correcte d’Israël, qui circule parmi beaucoup de gens, dans le pays. C’est, de mon point de vue, ce qui a fait de la Norvège, le pays le plus antisémite en Occident. Dans l’histoire norvégienne, on n’a jamais vu d’attitude aussi radicalement anti-israélienne ».

 

Respect book cover (Copier)

Hanne Nabintu Herland est une universitaire norvégienne, historienne des religions. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages à succès. Le dernier en date, Respect, publié en février 2012, a bénéficié d’une grande publicité et a rejoint les sommets de la liste des bestsellers dans le pays.  Pourtant, il y a eu un silence total, dans l’opinion publique, concernant la critique au vitriol qu’elle conduit dans ce livre, contre le gouvernement gauchiste actuel pour sa vision orientée contre Israël.

 

Herland déclare : “Le contrôle de l’opinion publique est si puissant en Norvège, qu’on peut s’interroger pour savoir si on peut encore la considérer comme un Etat libre et démocratique. Le Parti Travailliste a massivement utilisé les attentats d’Anders Breivik contre lui, le 22 juillet 2011, pour accentuer encore la discrimination contre toute opposition et censurer le débat public ».

 

Elle ajoute : “Le gouvernement norvégien accepte indirectement l’agenda du Hamas, lorsque ses objectifs principaux sont le nettoyage ethnique, la terreur, le genocide contre les Juifs. Le Ministre des Affaires étrangères du Parti Travailliste, Jonas Gahr Støre, défend fréquemment le Hamas dans des journaux étrangers. En février 2011, il l’a fait, par exemple, dans l’International Herald Tribune.

 

“L’an dernier, Støre a été pris en flagrant délit de mensonge, au cours d’une émission en direct sur la 2ème chaîne norvégienne TV2. Il a démenti tenir des discussions permanentes avec le dirigeant du Hamas Khaled Meshaal. Pourtant, Støre a bien dû l’admettre, lorsque le journaliste l’a mis en face du fait que Meshaal avait revendiqué ces conversations. Ce qu’on aurait pu, tout d’abord, interpréter comme un acte trahissant une profonde naïveté, est, à présent, considéré comme l’expression d’un calcul sournois et délibéré. Sur le long terme, Støre ternit la réputation international de la Norvège, en agissant comme l’avocat personnel du Hamas.

 

“La façon dont la Norvège finance le Hamas, avec des centaines de millions de couronnes norvégiennes, prises de la poche du contribuable, relève de la corruption à l’état pur. Lorsque des Etats africains achètent, par des pots-de-vin, des moyens d’influence, nous appelons cela de la corruption. Mais, par essence, le Parti Travailliste pratique exactement de la même façon. Des milliards quittent le pays, de façon à ce que la Norvège sachète des amis dans les Etats étrangers, où, sans quoi, ils n’auraient qu’une influence très faible, voire inexistante.

 

“Malgré l’accentuation de sa propagande anti-israélienne, l’an dernier, un sondage mené par le journal le plus populaire de Norvège, Verdens Gang, a démontré que 60% des Norvégiens pensent qu’Israël est en droit d’affirmer que la couverture des questions qui le concernent, est biaisée dans les media norvégiens. Cette étude a été réalisée à la suite d’une plainte déposée par l’Ambassade israélienne à Oslo, à l’encontre des dirigeants du programme de la chaîne d’Etat NRK, pour ses reportages systématiquement  tronqués.

 

“Cette anti-israélisme s’accompagne souvent d’antisémitisme. Ce sont surtout les enfants juifs qui en souffrent particulièrement, au sein des écoles norvégiennes. Selon une autre étude, beaucoup d’entre eux sont bien plus victimes de harcèlement que les membres d’autres minorités.

 

 

“On peut s’interroger pour comprendre pourquoi l’establishment norvégien harcèle l’unique démocratie du Moyen-Orient. Nombreux sont ceux, en Norvège et en Europe dans son ensemble qui ne se reconnaissent plus de lien historique de leur propre culture traditionnelle avec le peuple juif. Ceux qui ont répandu les Dix Commandements ont bâti l’infrastructure des sociétés civilisées. Les Juifs ont grandement contribué au développement de la culture européenne ».

 

Durant le printemps 2011, Herland a publié un article intitulé : “La Norvège est le pays le plus antisémite en Occident ». Elle y écrit : « Culturellement, nous avons bien plus en commun avec le peuple juif qu’on voudrait le penser. Les contributions grecques et romaines ont été le berceau des valeurs de la civilisation occidentale, mais lorsqu’on en vient aux principales valeurs, ce sont les influences hébraïques et chrétiennes qui restent importantes. La vision humaniste européenne de la dignité des êtres humains, indépendamment de leur rang social, de leur classe ou de leur ethnicité, tire ses racines profondes du Judaïsme. Ces valeurs sont au cœur de ce que signifie appartenir, aujourd’hui, à la civilisation occidentale ».

 

Herland observe que : “Les nouvelles valeurs laïques occidentales impliquent un rejet du respect pour les liens historiques de notre culture avec le peuple juif. Beaucoup en Occident ne comprennent pas que le mouvement religieux radical islamique projette une résistance maximale contre ce qu’ils perçoivent comme la domination de l’Occident décadent.

 

“Les nouveaux amis musulmans de nombreux laïcs occidentaux traitent avec violence les minorités subsistantes dans les pays islamiques. La Chari’a est considérée comme l’alternative culturelle au système légal occidental. Ce qui a commencé comme la sympathie naturelle de la Gauche pour le plus faible s’est transformé en soutien inconditionnel envers le mode de coercition totalitaire. Cette attitude comprend l’appui à un anti-israélisme prononcé. Aujourd’hui, ces attitudes non-démocratiques dominent les voix politiquement contrôlées dans des pays comme la Norvège d’une façon qui ressemble clairement à la propagande soviétique.

 

“En mars 2011, l’avocat renommé d’Harvard, Alan Dershowitz, s’est rendu à Oslo. Il a proposé de donner une conférence, sans être rémunéré, à trois universités norvégiennes. Toutes ont été refusées. Par la suite, Dershowitz a écrit un article un article dans le Wall Street Journal où il a raconté de quelle façon les universitaires norvégiens lui ont fait comprendre qu’il était persona non grata. Cette affaire m’a couverte de honte d’être Norvégienne. J’ai hâte que vienne le jour où l’actuel gouvernement sera battu. Alors, espérons-le, ce sera la fin de leur propagande et de l’image déformée, par laquelle ils décrivent Israël, faite pour induire le public norvégien en erreur ».


Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 Lire : Behind the Humanitarian Mask : [derrière le masque humanitaire]
 


 

Adaptation : Marc Brzustowski

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 11:58

 

 

Al-Dura-Fraud

 

 

Par Manfred Gerstenfeld

 

 

La semaine dernière, Tsahal a répliqué, par des bombardements sur des cibles gazaouïtes, aux tirs de roquettes lancés de Gaza contre le Sud d’Israël. Cela a pris très peu de temps à certains médias étrangers pour mettre sur un pied d’égalité l’agresseur palestinien et l’agressé israélien. Et il a fallu à peine plus de temps pour qu’ils mettent principalement en cause les actions d’Israël, tout en rejetant dans l’ombre l’agression palestinienne continuelle.

 

On doit interpréter de telles distorsions de la vérité factuelle dans un contexte bien plus vaste. La guerre totale de propagande contre Israël implique de fréquentes falsifications des faits et de nombreux argumentaires tronqués. Parmi ces derniers, on trouve l’usage du deux-poids-deux-mesures, l’équivalence morale, des analogies trompeuses, des appels à la pitié, au misérabilisme et ainsi de suite.

 

 

Transformer l’agresseur palestinien en agressé constitue un exemple fondamental de la façon dont les appels à l’émotion l’emportent sur les faits. De tels appels prennent une place prédominante dans la société contemporaine. Les pauvres sont, d’abord, considérées comme des victimes, même lorsqu’il s’agit de criminels. Dans le cas des Palestiniens, dans de nombreux milieux, on a de la sympathie pour eux comme étant opprimés. Cela n’est même pas démenti par le fait que le Hamas, le parti le plus important  pour lequel ils ont massivement voté, a des intentions clairement génocidaires. Ses dirigeants peuvent se permettre de le déclarer ouvertement [cela ne choque personne].

 

Les Palestiniens ont, depuis de nombreuses années, compris de quelle façon instrumentaliser les appels à la compassion qui font partie intégrante de leur stratégie globale de propagande.  Par ce biais, ils dissimulent, à long terme, leurs idéologies profondément criminelles qui suintent par toutes les pores de leur société. Puisqu’il suffit de prendre la pose de la victime pour bénéficier de tous les appels à la compassion du monde, les Palestiniens se sont donnés pour but de devenir des victimes hors-normes. Et, si les Palestiniens sont des super-victimes, alors, il ne reste plus qu’à désigner les Israéliens comme l’incarnation du Mal dans son essence.

 

Ces appels des Palestiniens au registre des bons sentiments ne sont pas accidentels, mais systématiques. Ils ont obtenu leur plus grand succès au début de l’Intifada. L’opinion internationale a perçu la mort de Mohammed Al-Dura, en 2000 comme un crime israélien. On sait, désormais, que l’enfant a, le plus probablement, été tué par un tir palestinien.

 

Il existe beaucoup d’autres exemples d’appels similaires aux bons sentiments. Israël a édifié une barrière de sécurité – qui, à certains endroits, dresse un mur- pour se protéger  contre les terroristes-suicide palestiniens. Leurs amis à l’étranger le présentent comme si les Palestiniens étaient arbitrairement enfermés par Israël. Ces hommes politiques qui appellent à ce qu’on retire « Le Mur » se font passer pour des humanitaires. Alors qu’en fait, ce sont les facilitateurs des meurtres à venir de civils israéliens.

 

Des barrages routiers israéliens sont aussi installés pour empêcher les attentats meurtriers lancés par les Palestiniens. Dans la machine de propagande palestinienne, ils constituent un autre produit d’appel aux bons sentiments. Ils font l’objet d’un battage médiatique aux accents émotionnels, de la part de leurs alliés étrangers, insistant sur le fait que même les femmes enceintes sont assujetties au régime des barrages routiers. Comme si les terroristes palestiniens allaient hésiter à se déguiser en femmes enceintes.

 

Jusqu’à présent, le succès de la supercherie Al-Dura semble indétrônable, dans le palmarès par excellence de l’appel palestinien aux bons sentiments. La frauduleuse flottille pour Gaza apparaît comme un bon finaliste et un concurrent sérieux. On a voulu la présenter comme le fruit d’un effort pour apporter une aide humanitaire. Cela dit, le Mavi Marmara, le vaisseau le plus important, ne transportait aucune aide humanitaire. Pas plus, du reste, que deux autres navires qui l’accompagnaient. Certains des produits transportés l’étaient pour des objectifs militaires. D’autres articles de cette « aide » comprenaient des médicaments qui avaient dépassé depuis longtemps leur date de péremption. Sept des neuf personnes tuées sur le pont du Mavi Marmara avaient déclaré leur désir de mourir en martyrs bien avant d’embarquer.

 

Rien de tout cela n’a eu la moindre pertinence pour la Haute Représentante des affaires étrangères et sécuritaires de l’Union Européenne, Catherine Ashton, ni pour les parlements européen et allemand, et bien d’autres encore, qui ont unanimement condamné Israël. Ceci en dépit du fait qu’Israël disposait d’un droit légal de maintenir un blocus autour de Gaza et, ainsi, de stopper et d’inspecter les navires. Les réactions internationales envers la « Flottille » ont apporté une énorme victoire à l’appel palestinien aux bons sentiments contre les droits légitimes d’Israël.

 

Les succès récurrents des appels palestiniens aux bons sentiments auraient dû, depuis longtemps, alerter le gouvernement israélien qu’il ne s’agit pas de simples incidents sans aucun rapport les uns avec les autres. Après plus d’une décennie, il aurait dû réaliser qu’ils font partie intégrante et systématique de la stratégie palestinienne de la guerre propagandiste. Ainsi Israël aurait analysé, depuis de nombreuses années, l’impact de ces appels et de quelle manière les contrer.

 

Malheureusement, la nature exacte de ce processus a échappé aux autorités israéliennes. Des personnalités de premier plan au sein du gouvernement m’ont même affirmé qu’on ne pouvait rien faire contre la diffamation d’Israël. Pour faire encore empirer les choses et dans un acte d’imbécilité majeure, Tsahal a présenté ses excuses à mauvais escient pour la mort de Mohammed Al-Dura.

 

Le problème, ici, n’est pas tant que les Palestiniens ont gagné la guerre de la propagande et qu’Israël l’a perdue. Le problème, c’est que le gagnant de la guerre de propagande peut, finalement, battre le vainqueur de la guerre physique et réelle. La lutte dans cette guerre est méticuleuse. Elle ne peut pas découler d’actions isolées. Il s’agit d’un processus complexe qui requiert de l’argent, du temps, un groupe de travail multidisciplinaire, l’application systématique d’une analyse fondée sur une méthodologie appropriée et un vrai management des compétences. C’est une route longue et tortueuse, mais son horrible alternative, c’est une défaite presque certaine.

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adapté par Marc Brzustowski.

 

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 18:39

 

 


 

Une interview de Manfred Gerstenfeld avec Henri Markens

 

henri markens (Copier)

 

Henri Markens

 

 

 

“Une recherche démographique, entreprise pour le compte de l’organisation de l’action sociale juive JMW, montre que les trois-quarts de la communauté juive hollandaise, dont le nombre s’élève à environ 30 000 âmes, ne sont pas membres des trois organisations religieuses : Ashkénaze, Réformiste et Portugaise. Entre autres choses, cela signifie qu’ils n’envoient pas leurs enfants dans une école juive et que, lorsqu’ils sont malades, ils ne se rendent pas dans un hôpital juif ».

 

De 1986 à 2006, Henri Markens a été Proviseur du Jood Lyceum Maimonides (Lycée juif Maïmonide), d’Amsterdam. Depuis lors, il occupe le poste de directeur Général de l’Organisation pour l’Education Juive (OEJ). C’est aussi l’ancien Président de l’Organisation [Ashkénaze] des Communautés Juives aux Pays-Bas (CJPB) et du CJO, l’organisation coordinatrice de la communauté juive de Hollande.

 

 

Markens revient sur la période où il était Proviseur de lycée : “Je n’exclus pas la possibilité que, dans l’avenir, il y ait des tentatives politiques d’imposer des limitations majeures aux écoles religieuses. J’ai voulu prévenir cela en invitant des hommes politiques à parler au sein de notre école. Autant les orateurs invités que les élèves apprécient ces discussions. Les visiteurs ont l’occasion de se rendre compte que ces enfants font bien partie de la société hollandaise, tout en ne renonçant pas à leur identité juive.

 

“Je ne suis pas optimiste, en ce qui concerne l’avenir de la société hollandaise. Depuis pas mal d’années, maintenant, nos élèves font la pénible expérience d’un antisémitisme croissant à Amsterdam. En 2005, dans la banlieue sud d’Amstelveen, où vivent de nombreux Juifs des classes moyennes, l’un de nos élèves a subi un passage à tabac de la part d’immigrés non-européens. Il portait une simple étoile de David. Un incident de ce genre dans ce quartier avait un caractère inhabituel. Il est bien plus courant que de telles choses se produisent à Amsterdam proprement dit. Plus près on s’approche du centre de la ville, et plus les situations deviennent dangereuses.

 

 

“La cruauté mentale est plus grave que la violence physique. Les conséquences d’un passage à tabac peuvent se guérir en une heure, ou au pire, en quelques mois. Cependant, la violence psychologique terrorise et l’on se comporte en s’y adaptant. Par le passé, certains élèves portaient des Kippot, lorsqu’ils circulaient depuis l’école vers la gare centrale d’Amsterdam. Aujourd’hui, ce n’est plus possible.

 

“Depuis un certain nombre d’années, nous avons déjà incité nos élèves à « porter un chapeau par-dessus leur kippa”. En principe, nous ne devrions pas avoir à le faire, mais la situation à Amsterdam ne nous en laisse pas le choix. On doit tirer les conclusions logiques qui s’imposent à partir de ses propres expériences. Durant les dernières années, les perceptions aux Pays-Bas ont changé et certaines personnes assimilent le port de la kippa à une provocation. C’est absurde : si je porte une kippa, vous pouvez me regarder droit dans les yeux et me parler ».

 

“La situation pour les Juifs observants aux Pays-Bas, en particulier, s’aggrave. Les élèves qui viennent à Maïmonide en provenance d’autres écoles nous font part de l’antisémitisme auquel ils ont été confrontés ailleurs. Chaque année, nous recevons quelques enfants qui nous sont transférés. C’est, généralement, parce que des élèves ont subi des remarques antisémites au sein de leur école précédente et que cette école n’a rien fait du tout, ou si peu pour l’empêcher.

 

“L’importante immigration musulmane et l’affirmation de l’Islam aux Pays-Bas ont créé des problèmes pour les Juifs  et continueront d’en provoquer. L’abattage rituel juif est pris pour cible dans les attaques fréquentes contre l’abattage halal musulman. On rend la vie difficile aux Juifs dans les abattoirs. Les militants des droits des animaux ne sont pas les amis des Juifs et c’est aussi vrai pour beaucoup de gens qui travaillent dans les abattoirs. Plusieurs abatteurs rituels nous ont dit qu’un certain nombre d’employés des abattoirs sont de vrais antisémites enragés. La circoncision fait aussi partie des cibles, en partie parce que c’est aussi un rite musulman. Là encore, les coutumes juives sont menacées.

 

“Il y a environ un million de Musulmans aux Pays-Bas. Leur influence sur le système politique s’accroit. Ceci a un impact négatif pour les Juifs. Plus la communauté musulmane prend du pouvoir, plus cela affaiblira les relations de la communauté juive auprès d’un certain nombre de ministères.

 

“Les problèmes avec les Musulmans affectent aussi la société néerlandaise dans son ensemble, qui devient de plus en plus anti-israélienne. Les Juifs, en général, sont identifiés à Israël et la différence entre l’antisionisme et l’antisémitisme est marginale. Le premier –par exemple, à travers les déclarations politiques – est généralement une façon tacite d’exprimer le second.

 

“Au cours des récentes élections nationales et locales, une majeure partie des musulmans hollandais ont voté pour le parti travailliste. Depuis des décennies, alors qu’il était au pouvoir, ce parti a favorisé une immigration musulmane illimitée et n’a rien fait, concernant les prêches de haine dans les mosquées. Le parti travailliste est, pour une grande part, responsable du climat politique actuel aux Pays-Bas. Il était, très tôt, évident que cette frange extrême de la communauté musulmane provoquerait des problèmes. Ces problèmes ont été « résolus » à la manière habituelle en Hollande, ce qui veut dire qu’on a, tout simplement, préféré les négliger ».

 

 

Il s’agit de la version abrégée d’une interview parue en néerlandais, dans l livre bestseller de Manfred Gerstenfeld : The Decay: Jews in a Rudderless Netherlands (2010).  [La décadence : Les Juifs dans une Hollande sans Gouvernail (2010)]

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

 

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 15:08

 

 

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Rick Santorum

 

 

Par Manfred Gerstenfeld

 

Durant sa campagne, le candidat à la Présidentielle américaine, Rick Santorum, a déclaré que 10% de ceux qui meurent aux Pays-Bas sont, en fait, tués par euthanasia. Il a ajouté que la moitié de ces cas se faisaient sans consentement . Comme 136.000 personnes  sont mortes aux Pays-Bas, en 2010, Santorum prétendait, en fait, que les médecins hollandais en tuent près de 7000 par an, principalement des personnes âgées, sans leur consentement. Sur la distance d’à peine quelques années, cela ferait de la profession médicale une meurtrière de civils bien plus importante   que le Président  Bachar al Assad.                     

 

Cela a provoqué beaucoup de bruit et d’indignation aux Pays-Bas, soutenant que les assertions de Santorum étaient fausses, puisque l’euthanasie s’applique à 2, 5% de toutes les personnes mourantes chaque année. Il ne s’agit pas, non plus de données exactes, en ce qui concerne combien de gens sont tués sans leur permission. Un contributeur de Forbes, cependant, fait remarquer que, si on applique un certain système de calcul, les affirmations de Santorum ne sont pas aussi éloignées de la réalité. Quelle que soit la configuration exacte, il existe des centaines de cas, chaque année, d’Euthanasie aux Pays-Bas, sans qu’on ne demande son consentement au patient. 

 

Imaginons un instant, c’est une simple supposition, que les Etats musulmans aient l’intention d’attaquer les Pays-Bas. Et qu’ils prétendent alors, devant le Conseil des Droits de l’homme de l’ONU que de tels meurtres représentent une brèche grave dans la Déclaration Universelle des Droits de l’homme. Ces Etats pourraient facilement réunir une majorité pour obtenir la désignation, par l’UNHCR, d’une commission d’enquête, à ce sujet. Ce, d’autant plus que de nombreux autres Etats ont besoin du vote musulman, pour faire passer leurs centres d’intérêt à eux.

 

Qui serait mieux qualifié pour diriger un tel comité que le Grand Maître des rapports tronqués de l’UNHCR, je veux nommer  le Juge Richard Goldstone ? De même que son rapport sur Israël s’est avéré être un exercice classique de méthodologie fallacieuse, un tel modèle pourrait faire des émules. Sa commission d’enquête pourrait comprendre un membre qui a déjà condamné les Pays-Bas au sujet de l’Euthanasie et au moins un aure qui soit radicalement hostile à ce pays.

 

Goldstone et ses associés exposeraient alors au travers de leurs méthodes de procédures déjà éprouvées. La commission parviendrait à ses conclusions, sur la base de ce qu’elle a « vu, entendu et lu » . La Commission a accepté les « on-dit », dans l’enquête sur la guerre de Gaza. Par conséquent, elle aurait tout lieu de faire de même, concernant la situation hollandaise.

 

Comme il existe de nombreux médecins hospitaliers qui considèrent l’euthanasie comme immorale aux Pays-Bas, un certain nombre d’entre eux voudraient probablement témoigner et présenter les faits dont ils disposent au sujet de ces violations. Le refus de ces médecins de commettre l’euthanasie a, d’ores et déjà, conduit à l’adoption d’une autre initiative très contestée – un système d’unités mobiles pratiquant l’euthanasie, qui circulera à travers tous les Pays-Bas, pour répondre aux volontés de personnes malades qui souhaitent mettre fin à leur vie.

 

Certains individus apparaîtraient devant la commission Goldstone, en lui faisant savoir que des membres de certaines familles ont demandé qu’on applique l’euthanasie non-consentie sur un patient, dans le but de mettre la main sur son héritage. J’ai une de mes relations hollandaises qui m’a dit à quel point les médecins hospitaliers exerçaient des pressions extrêmes sur elle pour qu’elle autorise l’euthanasie de son mari malade et à l’article de la mort. Elle m’a déclaré que c’est uniquement parce qu’elle a un fils médecin et un autre qui est avocat qu’elle est parvenue à résister à cette force de coercition.

 

Alors que des dizaines de bébés nés par le siège ont été tués par des médecins hollandais, ces dernières années, il y aurait probablement d’autres médecins qui témoigneraient devant la Commission Goldstone que les enfants nés par le siège sont, de façon injustifiée, caractérisés, au sein de la société hollandaise, comme « inadaptés ». D’autres, pouvant se présenter devant la commission, pourraient être membres de « Mains secourantes », une organisation chrétienne en faveur des personnes handicapées. Ils ont, par le passé, écrit à l’adjoint du Ministre de la Santé, pour requérir une meilleure protection pour les personnes handicapées.

 

Du fait de la commission d’enquête, l’opinion publique internationale serait largement sollicitée. Des articles sortiraient, déclarant qu’il y a déjà eu une poignée de médecins dans l’histoire qui se sont également comportés comme des meurtriers de masse. Ils feraient alors référence à Joseph Mengele participant à l’infamie d’Auschwitz. Ce thème des médecins qui assassinent pourrait être étendu jusqu’aux exemples du dictateur haïtien déchu Papa Doc François Duvalier et à celui de Bachar al Assad, autant qu’à beaucoup d’autres moins connus.

 

Si Goldstone était cohérent avec lui-même, le rapport serait accablant. Après qu’un peu de temps soit passé et que des dommages irréversibles soient causés aux Pays-Bas, il pourrait écrire un article de rétractation d’une partie de son rapport, tout comme il l’a fit concernant Israël.

 

Tout ceci, est, bien évidemment, purement imaginaire. Les rapports profondément biaisés ne se focalisent jamais que sur un seul et unique pays qu’ils puissent constamment condamner : Israël. Tous les autres pays, y compris les Pays-Bas, n’ont absolument rien à craindre et nul besoin de s’inquiéter.

 

Le Dr. Manfred Gerstenfeld préside le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il a publié 20 ouvrages

   

“Gedwongen euthanasia in NL, NOS 18 February 2012. {Dutch]

Tim Worstall, “For Senator Santorum: Now the Dutch have Mobile Euthanasia Units,” Forbes, 2 March 2012.

Gerbert van Loenen, “Het bedrog van zelfbeschikking,” Trouw, 12 February 2012. [Dutch] See also: Gerbert van Loenen, “De arts mag niet bepalen wat even draaglijk maakt,” Trouw 9 June 2011. [Dutch]

Trevor Norwitz, “Letter to Justice Goldstone,” in Gerald M. Steinberg & Anne Herzberg, (ed), The Goldstone Report “Reconsidered,” A Critical Analysis,  (Jerusalem: Jerusalem Center for Public Affairs, 2011) 153.

Kate Connolly, “Dutch mobile euthanasia units to make house calls,” The Guardian, 1 March 2012.

www.refdag.nl/nieuws/binnenland/groeiend_verzet_in_zaak_open_ruggetje_1_107868

Richard Goldstone, “Reconsidering the Goldstone Report on Israel and war crimes,” Washington Post, 2 April 2011. 

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

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Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

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Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

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Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

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Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

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