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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 19:11

 

 

 

Mauvaise surprise pour J-STREET, les anti-Israel d'Obama

 

J-STREET, L'arroseur arrosé !

 

Jeremy Ben-Ami, le Président du lobby juif américain d’extrême gauche, « J-Street », a eu la mauvaise surprise de voir annulée au dernier moment une soirée à laquelle il devait participer au « Temple » juif réformé « Beit Avoda », de Newton, près de Boston.

La décision du comité de cette communauté peut paraître surprenante du fait que les membres de « J-Street » proviennent essentiellement du courant libéral et réformé du Judaïsme américain, pour lequel l’abandon de la pratique religieuse va souvent de pair avec une adhésion aux positions de la gauche israélienne sur le conflit du Proche-Orient. Mais le « Rabbi » de cette communauté, Keith Stern, a signifié au Président de « J-Street » « qu’il était au regret d’annuler la soirée suite à l’opposition farouche d’une partie de la communauté à sa venue…du fait de ses positions extrêmes contre Israël » !!!

Le journal « Boston Globe » indique que la soirée devait être consacrée à un débat entre Ben-Ami et Steven Maas, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Jewish Advocate », mais que finalement, la soirée a dû se tenir ailleurs, vu l’opposition d’une partie de cette communauté. Cette réaction d’un public pourtant acquis aux thèses de la gauche israélienne peut s’expliquer par les déclarations et prises de positions extrêmes de « J-Street » pour tout ce qui concerne la politique israélienne. Lors de l’opération de légitime défense « Plomb Durci », Ben-Ami avait publiquement pris position contre l’Etat juif en appelant Israël « à cesser d’attaquer le Hamas » !! Parallèlement, « J-Street » qui est aussi un instrument au service de Barack Obama, ne cesse de demander à l’Administration américaine « de faire avancer le processus de paix au Proche-Orient, même si c’est avec des moyens qui déplaisent à Israël ». Sur le dossier iranien, « J-Street » a publié plusieurs articles dans des grands quotidiens exprimant son opposition farouche à une attaque israélienne – et même américaine – sur les sites nucléaires iraniens.

Récemment, Jeremy Ben-Ami et son mouvement se sont trouvés dans une situation pour le moins inconfortable, après les révélations sur le financement partiel de « J-Street » par le milliardaire juif anti-israélien Georges Soros, après que Ben-Ami ait nié depuis des mois toute participation financière de Soros.

L’historien du Judaïsme américain, Jonathan Sarna se pose aujourd’hui la question de savoir « si ‘J-Street’ est simplement un mouvement qui se veut en opposition avec les positions traditionnelles du Congrès US ou du Lobby juif ‘AIPAC’, ou bien s’il est carrément un cheval de Troie qui fraye le chemin à une politique ouvertement anti-israélienne ? » (sous-entendu : de la part de l’Administration Obama).

Rappelons enfin que c’est sous l’influence de « J-Street » américain que l’appel des « intellectuels » français, « J-Call » a été lancé en France il y quelques mois, relayé à grands coups de publicité par les médias.

par Shraga Blum - israel7

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 08:12

 

 On remarquera que J-Call-Belgique s'associe totalement avec l'Islamo-fascisme du Hamas et opte pour l'antisionisme radical Jihadiste. Encore une fissure, après les revendications de droit au Boycott d'Eva Joly et de Daniel Cohn-Bendit, sur la ligne Boniface-Hessel?

 

 


Attention parfois photos

et vidéos choquantes 

                    divers fleches fleches curseur sens 09a

Dossier -Flotille - propagandistes de la terreur

 

 

Flottille : Quatre belges portent plainte contre Israël au parquet fédéral - vidéo de l'une des plaignantes

 

philosemitismeblog

Le plus étonnant dans cette histoire n'est pas ce dépôt de plainte contre Israël mais le fait que David Susskind, Président d'honneur du Centre Communautaire Laïc Juif (initiateur belge de ... J Call), s'est, dans sa tribune de la revue "Regards"(05/10/2010), répandu en éloges sur les flotilles en déclarant qu’"il faut dire bravo à ces capitaines courageux", faisant ainsi allusion aux "dizaines de pacifistes juifs d’Europe et d’Israël" en route vers Gaza dans le but fièrement revendiqué de briser le blocus maritime de la bande occupée par l’organisation terroriste du Hamas.  Le problème est qu’en louant l’entreprise de ces"capitaines courageux", M. Susskind et le CCLJ ne collaborent pas moins au projet de ceux qui entendent faire du rêve de paix de ces "pacifistes" un cauchemar pour Israël et ses habitants, que s’il était formellement lié à celui de cette flottille.

Source: La Libre Belgique/Belga (Flottille: les quatre Belges portent plainte contre Israël au parquet fédéral)

Fatima el MourabitiKenza IsnasniInge Neefs et Griet Deknopper [la conceptrice de"la piscine à donations anti-israélienne"], ont porté plainte mercredi devant le parquet fédéral contre l'armée israélienne après l'attaque le 31 mai dernier de la flottille humanitaire naviguant vers la Bande de Gaza. Cette plainte vise notamment le ministre de la Défense israélien Ehud Barack, le général Gabi Ashkenazi, commandant suprême des forces armées d'Israël, et le vice-amiral Eleizer "Chiney" Marom, commandant de l'opération au cours de laquelle neuf passagers ont été tués. "Une demande d'enquête concernant des crimes de guerre a été introduite mercredi chez le procureur fédéral, à lui maintenant de décider s'il poursuit", précise l'avocate Joke Callewaert, qui, avec Maître Julie Tieleman, a déposé plainte au nom des quatre jeunes femmes du chef "d'infractions graves au droit international humanitaire, selon l'article 10, 1° bis du Titre préliminaire du Code d'instruction criminelle." Cette plainte,"déposée dans l'intérêt du peuple palestinien, le blocus de Gaza même étant une violation grave des droits humanitaires", concerne également "le traitement inhumain et dégradant et la détention illégale par Israël des quatre militants", explique Me Callewaert."Griet Deknopper [répétons la conceptrice de "la piscine à donations anti-israélienne"], a reçu une bombe sonore en plein visage et n'a pas reçu les soins nécessaires. Elles ont dû rester pendant des heures sur le pont dans le froid, confrontées aux morts. Leurs biens (GSM, ordinateurs portables, etc.) n'ont jamais été restitués. Elles ont ensuite été littéralement déportées et détenues illégalement en Turquie", conclut l'avocate. (LEE)".

 

 

Fatima el Mourabiti On appréciera la crédibilité de cette personne

 


____________



- En Belgique un jeu pédagogique: jeter des soldats juifs à la mer, digne de l'extrême droite ? 
Jeu dans école catholique: les enfants jettent des soldats juifs à la mer 
Attraction pour enfants aux fêtes de Gand: abattre des soldats israéliens

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 07:59

 

 

Tribunal RUSSEL "auto-proclamé" - Une imposture et un mépris supplémentaires envers les civils israéliens confrontés à la terreur

 

Logo le scandale des ONG-copie-1

 

Ce Week-end se tient à Londres sous l'égide d' Amnesty international le Tribunal autoproclamé RUSSEL, avec juges tout autant proclamés, une imposture qui rassemble tout ce que l'on peut compter d'antisionistes notoires, de durbanistes, d'idiots inutiles en mal d'expression.

Les citoyens israéliens du sud notamment les enfants confrontés à la terreur des copains de Hessel le 'Hamas apprécieront !

 

pour en savoir plus et vous faire une idée - quelques textes

 

 

 

Le  tribunal fantoche appelé le Tribunal Russell sur la Palestine. Il prévoit de se réunir en Novembre pour créer son deuxième spectacle du procès contre Israël, avec les membres du "jury", y compris ces enragés détracteurs d'Israël que sont Spéphane Hessel, Mairead Corrigan Maguire, John Dugard, Ronald Kasrils et même complot nutjob théorie Cynthia McKinney. Il est parrainé par le Barreau de l'Angleterre.

 

Il s'intitule
Responsabilités des entreprises dans les violations des droits humains et du droit international humanitaire par Israël-20.21.22/11/2010 et se passe à Londres dans les bureaux d'Amnesty.
Rien que ca !

 

§   10: 00 Pierre Galand (Belgique) inaugurera la session au nom du comité d’organisation international du TRP. accusé d'alimenter la diabolisation d'Israël et en conséquence la judéophobie - il s'en défend préside http://www.association-belgo-palestinienne.be/  avait déclaré à Beyrouth en 2006 : "Israël est un danger pour la paix mondiale"

Danièle Mitterrand soutient la création d'un tribunal anti-Israël - philosemitismeblog.

 

C'est au cours de l'odieuse conférence de l'ONU sur le racisme à Durban que le belge Pierre GalandPrésident du Comité européen de coordination des ONG pour la question de Palestine, a annoncé que la fondation de la veuve de l'ancien Président de la République française François MitterrandDanièle Mitterrand, soutenait :

"la réactivation d’un tribunal des peuples où l’on puisse identifier l’ensemble des violations dont sont victimes les Palestiniens, annonçant qu’il a déjà obtenu l’accord des Fondations Rossel [Belgique] et Danièle Mitterrand" (ONU, Communiqué de presse, AG/PAL/818, Conférence internationale des Nations Unies de la société civile en solidarité avec le peuple palestinien, 24/09/2002).

On trouve Danièle Mitterrand, Présidente de la fondation France Libertés, parmi les signataires de la pétition de soutien àStéphane Hessel.  On remarquera que Pierre Galand est le créateur du Tribunal Russell sur la Palestine et qu'il fut "inauguré en présence du diplomate français Stéphane Hessel, un des pères de la Déclaration universelle des droits de l'homme, son [du "tribunal] objectif affiché est de "réaffirmer la primauté du droit international comme base du règlement du conflit israélo-palestinien" et de "mettre fin à l’impunité de l’Etat d’Israël" (Médiapart).  

 

Pour en savoir plus sur les activités anti-Israël de Pierre Galand cliquer ICI.

 

Extrait du texte : La débauche d'Amnesty international avec les Durbanistes, antisémites et antisionistes de tous poils continue.

 

>Al-Manar du Hezbollah invite Stéphane Hessel, antisioniste notoire, avec le soutien diploma-carpettique du Consulat de France à Jérusalem!

>Stéphane Hessel - Quel mépris pour les enfants de Sdérot, d'Aschkélon, et bon nombre de petits gazaouis !

>Lettre ouverte à Catherine David, du Nouvel Obs, sur Stéphane Hessel - Bernice Dubois

>La réponse de Pierre-André Taguieff à Catherine David

 

 

Méga mensonge en direct

 

Débat télévisé sur le "tribunal Russel" Vergès-Goldnadel-Halimi....Vidéos

clic 

Vérification


C'est Leïla Shahid qui a créé le "Tribunal Russel pour la Palestine"

clic

La précédente imposture se tenait a Barcelone

 

>Barcelone accueille le "Tribunal Russell" : l’antisémitisme, cette très vieille maladie espagnole

clic

 

Ou va l’Espagne ? Me G.W Goldnadel

clic

 

Conclusion de Schmuel TRIGANO

Victimes ET coupables Les Juifs dans le regard du Service Public de l’Audio-visuel S.Trigano

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 19:30

 

 

 

BANN-PEREZ.jpg

 

Un boycott qui cache un objectif  inavouable

Victor Perez 

Les membres du bureau de JCall, mais pas seulement, ont fièrement paraphé, en réponse à leurs détracteurs, le deux novembre dernier un texte (1) paru dans le quotidien Le Monde s’indignant d’un boycott à l’encontre d’Israël. Un boycott illégal qui évoque de tristes souvenirs et le début d’un temps difficile pour les Juifs d’Europe. Un texte qui, bien sûr, a suscité une réponse de la part de ceux qui se situent systématiquement dans l’opposition à ce pays quoi qu’il fasse.

 

Le quotidien Le Monde, jamais en retard d’un débat immonde, a donc publié un autre écrit intitulé « Boycotter Israël, c'est lutter pour une paix juste » (2). Tout un programme ! Il est vain ici de répondre du tact au tact à un texte signé par les éternels pourfendeurs de l’état juif tels que sont les BesancenotAounit,Alima Boumédiène-ThieryMonseigneur Jacques Gaillot ou les ‘’Juifs’’ tels Michel WarschawskiEyal Sivan, et Yael Lerer. Tous connus, plus ou moins, pour leurs positions politiques nauséeuses de gauche.

 

Cependant, il nous faut bien nous arrêter sur un passage de ce texte qui résume assez bien le conflit d’opinion entre ces tristes individus et ceux attachés à la réalité. Le mensonge est devenu leur première nature.

 

« En violant chaque jour le droit international, en commettant des actes criminels comme les bombardements massifs sur Gaza en 2008-2009 ou l'assaut sanglant contre la Flottille de la liberté, en poursuivant le blocus de Gaza, la construction de colonies et l'arrachage des oliviers, Israël ne peut susciter qu'un rejet de plus en plus fort ».

 

Chacun appréciera donc, de savoir que l’état d’Israël ‘’viole’’ le droit international. Il n’est pas innocent que les signataires restent vagues dans cette accusation et soulève la question de droit. Un droit qui a assuré en 1917 puis 1947 le peuple juif de son droit à l’autodétermination sur la terre de ses ancêtres et non pas ailleurs sur la planète. Pour qui parle de droit, il est étonnant de voir ce droit là,à la base du conflit, ignoré.

 

Les lecteurs de ce point de vue inique apprécieront également de savoir qu’il y eu des « bombardements massifs » sur la bande de Gaza. Des ‘’bombardements’’ ayant causé le trépas vers l’au-delà de sept cents terroristes (chiffre reconnu aujourd’hui par le Hamas lui-même) sur un total de 1100 morts gazaouis en l’espace de trois semaines. Ce qui dément indubitablement le qualificatif de massif. Mais quand on aime (Israël surtout) on  ne compte pas ! N’est-ce pas ?

 

Le troisième point de ce paragraphe est « l’assaut sanglant contre la flottille de la liberté ». Chacun, au vu des images diffusées, a pu s’apercevoir que cela s’avérait plutôt être un accueil sanglant envers ceux qui sont venus, avec des paint-ball inoffensifs, prendre possession de navires effectuant un acte de guerre contre Israël afin de porter la ‘’liberté’’ au Hamas et lui permettre d’importer librement quelques munitions pour pouvoir tuer, sans compter, du juif.

 

« la construction de colonies » sert ici à coller aux Israéliens l’image du colonisateur. Une image pourtant démentie plusieurs fois par les destructions de l’implantation Yamit dans le Sinaï, celles du Goush Katif de la bande de gaza et le retrait décidé récemment du nord du village de Ghajar. Un ‘’colonisateur’’ qui ferait bien pale image auprès des modèles de sociétés que défendent ces piètres signataires.

 

Le dernier point, « l’arrachage des oliviers » fait bien rire lorsque l’on sait que l’état juif, de plus en plus délégitimé par ce genre d’individus, commence l’année civile avec moins d’arbres qu’il ne la termine. Un pays où une fête religieuse célèbre la plantation d’arbres et où l’écologie n’est pas un mouvement politique mais une éducation à la nature.

 

En fait, ce petit paragraphe résume assez bien, à lui tout seul, la mentalité de ceux qui s’acharnent contre Israël. Seuls les mensonges, les contre-vérités, les omissions volontaires ‘’autorisent’’ leur guerre contre l’état juif et non pas la recherche de la justice comme proclamé dans leur satire. Au final, ce boycott ne sert pas la paix mais tente de léser le peuple juif dans la défense de sa patrie.

 

Mais de la part d’extrémistes, fallait-il attendre autre chose ?

 

Victor PEREZ ©

 

Liens :

 

(1) : http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/01/le-boycott-d-israel-est-une-arme-indigne_1433857_3232.html

 

(2) : http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/17/boycotter-israel-une-lutte-pour-une-paix-juste_1440957_3232.html

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 23:26

 

 

Pascal Boniface prône la destruction d’Israël, La Croix refuse un droit de réponse

http://www.drzz.fr/pascal-boniface-prone-la-destruction-disrael-la-croix-refuse-un-droit-de-reponse/

La Croix publie un article de Pascal Boniface prônant le boycott et la destruction d'Israël, et refuse de publier la réponse de Raphaël Draï et de Shmuel Trigano. Drzz.fr a décidé de publier la réponse refusée par La Croix. 

 

Pascal Boniface et l’apologie de l’illégalité 

 

Par Raphaël Draï, professeur émérite des Universités, et Shmuel Trigano, professeur des Universités, directeur de la revue Controverses (1).

 

 

 

Dans un article paru dans La Croix du 26 octobre, Pascal Boniface, directeur actuel de l’IRIS, tente de justifier les appels au boycott des produits en provenance d’Israël, avec les passages à l’acte violents qui s’ensuivent dans de nombreux lieux fréquentés par le public. Quoiqu’il prétend, ces appels sont lancés en violation flagrante de l’article 225, 1 et 2, du Code pénal qui punit leurs auteurs et complices d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. L’article 225 est d’une grande netteté compte tenu des conséquences de ces appels discriminatoires tant sur la paix civile dans notre pays qu’au plan international puisqu’ils risquent d’y être assimilés à des actes de belligérance caractérisés. Aucune considération tirée de la notoriété réelle ou supposée des auteurs de ces incitations particulièrement contagieuses à l’illégalité ne saurait en annuler le caractère illicite. Au contraire, le statut de parlementaire ou de haut fonctionnaire, voire de participant à la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, constitue en la matière, comme c’est le cas, un élément aggravant. D’où en effet les plaintes parfaitement légales, elles, déposées en ce sens par le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme et son président, Mr Sammy Ghozlan, commissaire honoraire de Police, devenu l’une des cibles privilégiée des boycotteurs et de leurs organisations.

Ne pouvant se maintenir sur ce terrain, Pascal Boniface est acculé à l’invocation de la politique d’ « apartheid » dont serait coupable l’État d’Israël, assimilé par lui à une Afrique du Sud de triste mémoire. Ce procédé relève d’une « rhétorique de la souillure » délibérée qui ne supporte néanmoins aucune confrontation honnête et objective avec la réalité. C’est dans la plupart des pays arabes que les Juifs n’ont plus droit de cité et que les chrétiens vivent dans la peur. Il fait injure aux institutions politiques et judiciaires de l’État d’Israël et à son peuple, qui pourraient en remontrer aux états occidentaux par le rôle qu’y joue la Cour Suprême.

Le directeur de l’IRIS laisse clairement entendre que les soutiens de cet État actuellement sous la menace d’une triple guerre : terroriste, conventionnelle et nucléaire conforteraient en fait un État raciste et s’en défausseraient en accusant leurs critiques d’« antisémitisme ».Un pareil procédé donne une idée particulièrement préoccupante non seulement de la mentalité mais des compétences réelles de Pascal Boniface tant en matière de sociologie de la communauté juive que dans le domaine des Relations internationales. L’accumulation de sophismes sectaires n’a jamais équivalu à une connaissance effective de réalités jugées de haut, à des milliers de kilomètres de distance, comme si la France ne devait pas à son tour se défendre contre une menace terroriste quotidienne et ubiquitaire.

Il y a une décennie Pascal Boniface, donnant dans l’ethnologie électorale, s’était fait remarquer par une note au PS dans laquelle il préconisait le « délaissement » – usons d’un euphémisme- par ce parti de l’électorat juif au « profit de l’électorat musulman ». Il en est résulté sa mise à l’écart de ce parti. A présent il récidive en tentant de « découpler » antisémitisme et antisionisme afin que, selon ses vues, les critiques de l’État d Israël ne fassent plus l’objet d’un odieux chantage. Il devrait pourtant veiller aux effets de sa rhétorique. A force d’accumuler les arguments de la « causalité diabolique », pour reprendre l’expression de Léon Poliakov, cette rhétorique là risque de tourner à l’auto-justification personnelle et à l’apologie de la violation des lois en vigueur dans notre pays.

Il y aurait beaucoup à dire sur l’argumentaire de Pascal Boniface. De nombreux auteurs y ont déjà répondu, dont nous sommes, mais sans doute les écarte-t-il du fait de leur origine juive (mais tout de même Pierre André Taguieff…) de sorte qu’il ne les discute même pas. Nous relevons une phrase tout de même problématique: « antisémitisme et antisionisme ne sont pas assimilables. L'antisionisme est l'opposition à l'existence de l'État d'Israël » .Que signifie être « opposé à l’existence de l’Etat d’Israël », sinon prôner la légitimité de sa destruction. On peut imaginer que les Israéliens ne se feront pas harakiri et qu’ils s’opposeront à ce politicide. Il y a en Israël environ 6 millions de Juifs. C’est devenu la plus grande concentration de population juive du globe. 30 % des enfants juifs de la planète y résident. Que serait la liquidation de cet État sinon une extermination en masse du peuple juif frappé dans sa puissance même d’avenir ? Les lecteurs et lectrices de La Croix en jugeront.

Raphaël DraïShmuel Trigano

 

(1) http://www.controverses.fr/

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 17:12

 

 

 

 

c.salomon

 

 

Israël ou (l’actualité de) la “pioche universelle”

Par Claude-Salomon LAGRANGE

 

pour europe-israelaschkel.info et lessakele

 


Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le président américain, Barack Obama, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Washington, le 1er septembre.

 


Une pioche, ce n’est pas seulement cet outil de terrassement composé d’un fer à pointe et d’un manche, c’est aussi une disposition dans le jeu des dominos, comme dans d’autres jeux de société. Dans une autre variante, géopolitique, il y a la « pioche universelle » qui se joue à plusieurs joueurs – les pays arabo-musulmans par Palestiniens instrumentalisés, les autres nations, et Israël dans la fonction de « super pioche », qu’il doit toujours alimenter de « concessions douloureuses ».

Au bout de ce jeu, pervers il faut le dire, Israël est continuellement contraint à se mutiler pour alimenter la pioche, au risque au bout du compte d’être éliminé et éradiqué, « en douceur ». C’est le but avoué de ses ennemis et celui, non considéré, de ses « amis » dans ce drôle de jeu.
La « pioche universelle », c’est donc la fonction que les nations pourfendeuses et tourmenteuses d’Israël veulent lui faire jouer : Être la « pioche » au service de tous.


Il est vrai que par habitude acquise par les nations à travers l’histoire à l’encontre des Juifs qui survivaient parmi elles avant de recouvrer leur souveraineté, celles-ci ont du mal à ne pas réitérer la même pratique à l’encontre d’Israël qu’elles considèrent comme le Juif des nations.

Les exemples ne manquent pas.
Souvenons-nous de la partie d’Oslo qui valut une « super pioche » à feu Arafat qui obtint le banco, le Prix Nobel de la Paix, pour avoir « généreusement » accepté les « concessions très douloureuses » que lui firent Rabin et Pérez en échange … d’une Intifada pour reconnaissance et du renforcement du djihadisme islamiste.
Il y a eu les parties de Tabah en 2001, les « Accords de Genève » en 2003, Annapolis en 2007, autant de répétitions d’une hypocrisie grandiose pour un même scénario éculé entrainant Israël dans une voie sans autre issue que sa propre dé-légitimation.
A chaque fois nous avons d’un côté les piocheurs aguerris, les Arabes palestiniens, soutenus par leurs parrains des autres pays arabo musulmans qui n’ont inventé les Palestiniens que pour jouer leur propre partie.
Et pour l’autre partenaire de jeu, les Etats-Unis, ami « privilégié » d’Israël, assure-t-on, chacun aura remarqué que chaque Président américain en début ou fin d’exercice espère avoir « bonne main » et vient tenter sa chance à la « pioche israélienne, comme on va à une braderie.
- On se souvient que Clinton tenta à nouveau sa chance à Camp David, à la fin de son mandat : Mauvaise pioche pour lui, « plumer » Israël ne garantissant pas toujours le gain espéré.
Pourtant Barak, alors dans le rôle du bradeur en chef, n’avait pas lésiné sur les nouvelles « concessions douloureuses » au point qu’Israël aurait presque dû envisager de se re-territorialiser sur des polders et localiser la Capitale d’Israël sur une ile grecque si Arafat l‘avait pris au mot.
- Bush junior qui était en fin de mandat s’essaya aussi à la pioche. S’il avait pu tirer la bonne pioche à Annapolis aidé en cela par Olmert, minimisées ses difficultés en Irak, il serait apparu, grâce aux nouvelles « concessions douloureuses » exigées des Israéliens, comme un super Président !
- Aujourd’hui, c’est le tour d’Obama Président … super piocheur d’entre tous, mais tricheur …
Et un autre ami d’Israël, N. Sarkozy(,) en difficulté dans les sondages (,) se disait récemment « déçu. Avec toute l’amitié, la sympathie et l’engagement que nous avons vis-à-vis d’Israël, nous ne pouvons accepter cette façon de traîner les pieds » pour se laisser démembrer. Mauvaise pioche.
Il faut dire que la France donne l’exemple, elle qui « possède » de nombreux territoires sans antériorité historique, situés en-dehors de son territoire métropolitain, soit une bagatelle de 130 000 milles km² dénommés d’Outre-mer, ou « territoires ultra-marins », qui ne sont pas considérés comme des territoires occupés, ou ayant été colonisés. (D’ailleurs on ne parle de colonisation que pour l’Occident, on n’en parle ni pour la Russie, ni pour la Chine, encore moins pour les pays Arabes pour lesquels on parle soit de conquêtes, soit d’extension ou d’apport de l’islam).
On pourrait aussi parler de l’expansion territoriale par la colonisation progressive et l’usage de la force qui ont permis la création des Etats-Unis : 9 631 419km².
De la Grande-Bretagne qui n’hésita pas à faire la guerre en 1982 pour préserver Les Malouines dans son giron et qui constitue un bout de territoire britannique d’outre-mer de 12 173 km², annexé en 1833, et se trouvant à des milliers de kilomètres de sa métropole. Et puis la Chine, la Russie, etc.
Et surtout, cet appétit territorial insatiable des pouvoirs arabes (sans compter les états musulmans non arabes, convaincus qu’ils sont, de leur légitimité à exercer un droit de créance sur TOUT et qui disposent de « seulement » 15 434 156 km² (contre un peu plus de 20 000 km² pour Israël). On se demande comment ils ont acquis ces territoires … Non, justement, on ne se le demande pas.
Imagine-t-on l’Egypte qui dispose de plus d’une million de kilomètres carrés, permettre à la population de Gaza qui historiquement lui appartient, de disposer d’une extension sur son territoire ?
Imagine-t-on la Jordanie, création coloniale en 1952 sous mandat britannique de près de 100 000km², dont la population est constituée majoritairement de Palestiniens, de permettre à ses « frères » qu’elle retient de l’autre côté du Jourdain de disposer d’une extension sur son territoire ?
« Fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais ».

Et comme si cela ne suffisait pas, nous voyons des intellectuels de « gauche » (où dans les références peut-être inconscientes, le terme « gauche » est lié au « sinistre » dans les langues latines), bien vus en cour et chouchous des médias, appeler depuis leur belvédère à rassembler les nations pour presser davantage Israël, en bafouant sa souveraineté et en prétendant dicter son destin, en encourageant par voie de conséquence ses ennemis.
A moins que ce soit pour leur profit.
L’importance dont ils jouissent aux yeux du public aurait dû les entraîner à moins de d’orgueil, et à davantage d’humilité et d’exigences intellectuelles, plutôt que fouler à leurs pieds la morale intellectuelle et démocratique qu’ils revendiquent par ailleurs. En se conduisant comme des doctrinaires plutôt que comme des penseurs, leur infraction morale tente de muer l’erreur en vérité et affaiblit le but prétendument visé.
« Dayénou » ! Cela nous aurait suffit.

Dans cette logique absurde de jeu de « pioche », on aurait pourrait également inviter à se servir les pécheurs français dont les revenus baissent, les Tamouls, les Pakistanais et les Indiens, les Kurdes, Taïwan, la Malaisie, les Philippines, le Tibet et qui sais-je encore. Si, l’Irak, l’Iran, le Liban, la Syrie, etc.
Ajoutons-y pendant qu’on y est, la crise financière, la faim dans le monde, la couche d’ozone.
Et je me demande si l’on ne pourrait pas obturer le volcan islandais Eyjafjöll, voire colmater la plateforme pétrolière sinistrée dans le sud des Etats-Unis et le trou de la Sécu avec des morceaux de territoire israélien …
Dans cette logique, d’autres « concessions douloureuses » d’Israël pourraient remédier à ces problèmes planétaires. Vous me diriez avec raison qu’avec à peine un plus de 20 000 km² de superficie israélienne, ils finiront bien par réaliser que ça ne suffirait pas à tout régler.
Peu importe, pour certains l’instabilité et les malheurs du monde ont leur épicentre : Israël.

Les Arabes de Palestine, entité sous-traitante pour le compte des pays arabo-musulmans qui les maintiennent dans la misère, la précarité et l’indignité depuis des décennies, sont invités à chaque conférence internationale passée ou à venir, pour soit piocher un territoire supplémentaire à condition qu’on leur garantisse leur assistanat par les généreuses puissances invitantes, et même par Israël qu’ils vouent pourtant aux gémonies bien qu’il les emploie, leur assure eau et électricité, les soigne, absorbe leur production agricole (ah ces idiots de boycotteurs !), etc.
Cela, en attendant de tirer la « super-pioche » : Jérusalem, bien inaliénable du Peuple juif et donc pour cette seule raison, (ou par désir mimétique ?) objet de toutes les convoitises.
Connaît-on une seule capitale dans le monde dont on demande sa mutation, ou une seule nation qui consentirait à partager la sienne avec quiconque ?
Tout le monde a fini par trouver cela normal !
Tout comme le monde a fini par trouver normal qu’après chaque concession unilatérale faite par Israël, ce pays soit payé, à chaque fois, en retour, par des malheurs, sans aucune consolation jusqu’à ce jour pour les morts et les blessés, les estropiés et les traumatisés à perpétuité.
L’oubli de l’histoire condamne à la répétition. On l’oublie.
Concessions réciproques, croyez-vous ? Et selon quel mode d’équivalence, avec « mesure pour mesure » ?
Pas du tout : « les territoires CONTRE la paix ». Signifiant vide. Ah, la sémantique …
Ce n’est même pas « la bourse ou la vie », parce que la paix dans les « frontières d’Auschwitz », le Peuple d’Israël connaît déjà.
En attendant, les dirigeants et négociateurs palestiniens clament sans équivoque : « Pas de reconnaissance d’Israël comme un État juif » ! « Il nous faut Jérusalem pour capitale », « Il nous faut toute la Judée-Samarie » …
 D’abord.
Puis ça serait Jaffa, Haïfa, Beersheva, Ramlé, Lod, Tel-Aviv, Netanya, etc… après.
Parce que l’OLP et ses affidés, comme l’ensemble des États arabo musulmans, annoncent toujours, plus ou moins bruyamment, leur intention d’éliminer Israël en tant qu’État juif. Et dans leur lancée, d’occirent ses habitants juifs. Car seule compte pour eux la « concession finale ».
On ne peut pas leur reprocher de ne pas dire leurs choses ouvertement ! Les gouvernements arabo musulmans, despotiques et corrompus sont incompris, on ne veut pas les croire sur parole.

Mais alors, Israël doit bien avoir quelques tords ? En effet, dont un en particulier qui consiste à vouloir vivre son destin sur sa Terre historique et sans histoires. Mais pour les nations, accepter le lien qui unit le Peuple juif à la Terre d’Israël doit représenter pour elles une «concession très douloureuse ».


Par Claude Salomon LAGRANGE

Lire la suite >  Rien de nouveau sous le soleil des Nations, Claude Salomon Lagrange


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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 16:06

 

 

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La gauche occidentale, de la sympathie pour Israël vers le rejet et la détestation de l'État juif. Le cas Tony Judt. Pierre Itshak Lurçat.

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[Article paru dans le dernier numero de Controverses, l'excellente revue dirigée par Shmuel Trigano, dont la réputation n'est plus a faire]. Titre original :

Tony Judt (1948-2010)

Un alterjuif au parcours emblématique

 

 

tony_judt1.jpgL'historien Tony Judt, décédé le mois dernier à New-York, n'était pas seulement un représentant de l'intelligentsia de gauche américaine. Son parcours intellectuel et politique permet de comprendre comment une certaine frange de la gauche en Occident a évolué au cours du demi-siècle écoulé, du soutien et de la sympathie pour Israël vers le rejet et la détestation de l'État juif.

 

Né à Londres en 1948 – la même année que l'État d'Israël – de parents juifs assimilés, originaires de Lituanie et de Russie, il a fait sa carrière aux États-Unis, sa patrie d'adoption, et a consacré une dizaine d'ouvrages à ses deux domaines de prédilection : l'histoire de l'Europe d'une part 1 et l'histoire des idées et en particulier celle des intellectuels français d'autre part 2.

 

Dans un article paru dans la New York Review of Books 3, dont il était un collaborateur régulier, Judt décrit son engagement sioniste socialiste et sa progressive désaffection pour Israël, qui le conduira à prendre des positions radicales et à prôner un État binational à la place de l'État juif. Adolescent, il passait ses étés en Israël, au kibboutz, et fréquentait un mouvement de jeunesse sioniste, le Dror, dont il fut brièvement le secrétaire national en Angleterre. Il adhère alors à l'idéologie sioniste socialiste, qui sanctifie le travail de la terre et aspire à créer un Nouveau Juif, ou plutôt un Nouvel Hébreu, dans le droit fil des courants utopistes européens du début du siècle.

 

En 1966, âgé de 18 ans, il passe six mois au kibboutz Ma'hanayim, en Haute Galilée. La description qu'il fait dans la New York Review of Books de son séjour au kibboutz évoque les livres d'Amos Oz. Comme ce dernier, Judt reproche aux membres du village collectiviste leur étroitesse d'esprit et les décrit comme des êtres frustres, occupés essentiellement à convoiter les biens et les femmes de leurs voisins… Il y a toutefois une difference entre Tony Judt et Amos Oz : ce dernier critique le kibboutz (et Israël) de l'intérieur, adoptant la position du prophète de malheur, chère à Yeshayahou Leibowitz. Judt, lui, est amené progressivement à rejeter toute identification avec l'idéal sioniste de gauche qu'il a partagé dans sa jeunesse.

 

"Je préfère les marges et les bordures" – Cette déclaration qui fait penser à l'attitude d'un Michel Warschawski (dont l'autobiographie s'intitule Sur la frontière4), s'accompagne d'un éloge du cosmopolitisme et des "villes cosmopolites", parmi lesquelles Judt cite, pêle-mêle, Alexandrie, Tanger, Odessa, Salonique, Beyrouth… Il manque évidemment, dans cette énumération sortie d'un guide touristique du pourtour de la Méditerranée, Tel-Aviv et Jérusalem, qui sont pourtant tout aussi cosmopolites.

 

Tony Judt, Edward Saïd et Shlomo Sand

 

edward_said_lanceur de pierres.jpgDans ce même texte, Judt fait référence à la figure tutélaire de l'intellectuel "libéral" américain, Edward Saïd [sur la photo ci-contre, en train de lancer des pierres contre Israel...], dont il préfacera le livreD'Oslo à l'Irak 5. Politiquement, Judt (qui est historien des idées) se définit comme un social-démocrate, "en porte-à-faux avec [ses] collègues radicaux". Mais sur la question d'Israël, il en vient pourtant, dans les années 2000 – à l'époque de la deuxième Intifada et de la radicalisation du débat en Occident – à adopter des positions extrêmes qui ressemblent à celles de son collègue Shlomo Sand (lui aussi historien des idées et spécialiste de l'Europe).

 

Comment en est-il arrivé là ? Tout récit autobiographique comporte nécessairement une part de mensonge, fut-ce par omission. Quand Judt décrit sa désillusion envers Israël, il prétend découvrir soudain une réalité différente de celle qu'il croyait connaître (le kibboutz, société étriquée et provinciale, ou l'armée israélienne, macho et chauvine). Mais il omet d'expliquer comment il a, lui, changé de point de vue… Comme l'amant qui cesse d'adorer sa maîtresse, il veut croire que c'est l'objet de son amour qui est devenu autre, alors que c'est lui qui a cessé d'aimer.

 

L'attitude de Judt pourrait bien illustrer celle de toute une partie de la gauche européenne, qui aimait autrefois Israël et qui l'abhorre aujourd'hui. Dans un article publié en octobre 2003, Judt expliquait en quoi Israël était devenu "anachronique 6":

 

Dans un monde où les nations et les peuples se mêlent de plus en plus et où des mariages interraciaux sont monnaie courante ; où les obstacles culturels et nationaux à la communication se sont pratiquement tous effondrés ; où nous sommes de plus en plus nombreux à avoir de multiples identités électives, et où nous nous sentirions injustement entravés si nous devions n’en avoir qu’une, dans un tel monde, Israël est vraiment un anachronisme

 

A l'heure du "village global" et du multiculturalisme, nous dit Judt, Israël en tant qu'État juif est anachronique. Il convient donc de le remplacer par un État de tous ses citoyens, c'est-à-dire par un État binational… "Je suis suspicieux – écrit-il dans sa description du kibboutz – à l'égard de la politique de l'identité (identity politics) sous toutes ses formes, et juive par-dessus tout". Cet aveu en dit plus long qu'il n'y paraît : son rejet de l'État nation, motivé par son analyse dépassionnée d'historien de l'Europe, est avant tout, comme il le dit lui-même, un rejet de l'État juif et de la nation juive… Comme si sa prise de position de l'automne 2003 était motivée par le rejet de sa propre identité ! (il se décrit ailleurs comme un "Juif mal à l'aise avec la judéité").

 

Ainsi, son rejet sans appel du projet sioniste, auquel il a autrefois adheré, n'est pas tant le fruit d'un raisonnement intellectuel (en quoi Israël serait-il moins légitime en 2003 qu'il ne l'était quarante ans plus tôt ?) que d'un règlement de comptes avec son propre parcours, une manière de couper les liens avec sa famille et son peuple, au moment où il devient de plus en plus difficile d'être Juif sur les campus américains, sinon en adoptant la posture de l'alterjuif, c'est-à-dire du Juif contre Israël…

 

Conclusion : un alterjuif emblématique

 

Le rejet de l'Etat-nation est une idée à la mode qui s'est imposée dans de larges secteurs de la gauche européenne et américaine, et au-delà. Mais c'est dans le cas d'Israël seulement que cette conception a des conséquences radicales – éliminer l'Etat juif pour édifier sur ses ruines un Etat binational – projet politicide qui a trouvé des supporters de plus en plus nombreux depuis une vingtaine d'années. L'attitude de Tony Judt, ancien sioniste de gauche devenu un militant antisioniste, partisan d'un Etat binational est emblématique de celle d'une partie non négligeable du monde intellectuel occidental et de la gauche en particulier. C'est en raison du travail de sape d'intellectuels comme Tony Judt qu'Israël est ainsi devenu, dans la vulgate occidentale contemporaine, le "Juif des Etats", pour reprendre l'expression parlante de Paul Giniewski.

Pierre Itshak Lurçat

Notes

1. Voir notamment Après guerre, une histoire de l'Europe depuis 1945, Hachette 2009.

2. Un passé imparfait, Les intellectuels en France 1944-1956, Fayard 1992.

3. "Kibbutz", 11/2/2010, www.nybooks.com

4. Sur Warshawski, je renvoie à mon article "Michel Warshawski : s'identifier à l'ennemi d'Israël" paru dans le numéro 4 de Controverses, février 2007.

5. Paru chez Fayard en 2005.

6. "Israel : The Alternative", 23/10/2003, traduction française de Menahem Macina, parue sur le site www.upjf.org.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 18:56

 

 

 

Logo - Gaza vous avez dit blocus

 

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11 novembre 2010

Gaza: silence on développe...Soudan: silence, on massacre...

Par Marc Lev

 

Si l'on prend la peine de se pencher quelque peu vers les grands titres des médias internationaux afin d'appréhender le journalier, de s'encquérir des nouvelles, de comprendre ce qu'il en est des populations blâmées, des conflits, des solutions et résolutions, il nous semblera que le monde va bien, que tout tourne rond, que les populations mondiales n'ont aucune raison de se plaindre...

Mais cette phrase d'introduction fait effectivement totalement abstraction de la "réalité palestinienne à Gaza" qui est semblerait-il le seul point noir, de discordance, de non-entente... sur ce globe si porté vers l'humanisme, l'acceptation de l'autre, les désirs de paix...

D'ailleurs qui se souvient aujourd'hui de la guerre du Soudan déclarée en 1983 ? Qui a noté et relevé les 2 millions de morts parmi les populations chrétiennes et animistes ? Qui a rappelé dans ses colonnes les 4 millions de personnes déplacées de force ? Qui a lu devant les caméras de l'information le chiffre de 500.000 réfugiés dans cette région ?

Se pourrait-il que des massacres de populations ( on parlerait actuellement de près de 10.000 morts par mois dans le Darfour) seraient "oubliés", passés sous silence, relégués aux toutes petites lignes des hebdomadaires au profit de situations on ne peut plus "abominables" comme celles subies par la population gazaouite ?

Les images de populations démunies de tout, vivant en plein désert dans des abris de fortune, affamées, apeurées, volées, violées, massacrées, sans cesse à redouter des "janjawids" ou des forces gouvernementales déboulant avec leurs chevaux afin de mieux terroriser auraient-elles été effacées, oubliées, remisées par les institutions internationales comme les gouvernements, comme les ONG  ( hors le Comité Urgence Darfour et Médecins du Monde) ?

Mais qui oserait s'élever, manifester, boycotter, agir et réagir contre ce véritable génocide perpétré aux yeux de tous alors qu'il y a cette "situation inhumaine" journalière dans Gaza ..?

D'ailleurs n'a-t-on pas rappelé déjà au mois d'août 2010 que l'Autorité Palestinienne n'aurait reçu cette même année que 583,5 millions de dollars d'aides internationales ? Voila une nouvelle qui a tout d'une tragédie humaine..!

D'ailleurs nous souvenons-nous de cette situation abominable par laquelle un hôtel de luxe, un centre commercial aux boutiques de grandes marques, une piscine olympique, un club d'équitation, une structure de plusieurs restaurants se sont ouverts dans cette ville "inhumainement" assiégée de Gaza ?

D'ailleurs la barbarie semble n'avoir aucune limite dans cette ville de Gaza avec un tout nouvel hôtel de luxe (5 étoîles) ouvert dans le nord de la ville, avec un second centre commercial en projet sur une surface de 44.000 m2...

Mais il est vrai et il nous faut bien le reconnaitre: ces nouvelles ne sont pas particulièrement développées, suivies, annoncées, reconnues par les médias internationaux; ces développements risqueraient très certainement de par trop choquer les esprits des lecteurs, auditeurs et autres télespectateurs, n'est-ce pas..?

Oui, on massacre au Soudan, on développe à Gaza mais chtt...il y a des sujets tabous,dont on ne parle pas..!

 

Marc Lev - auteur du thriller d'actualité "Après-demain ?" (Edilivre)

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 09:25

 

http://www.israel7.com/2010/11/des-profs-de-fac-flirtent-avec-des-terroristes/

L’organisation ONG Monitor, observatoire des milieux universitaires israéliens révèle dans un rapport les noms des maîtres de conférences et enseignants qui fréquentent des dirigeants palestiniens. Parmi ces fréquentations, des terroristes écroués puis libérés dans le cadre des gestes de « bonne volonté » du Gouvernement israélien depuis les accords d’Oslo, et même certains encore impliqués dans des activités violentes jusqu’à nos jours. Le docteur Shlomo Sand et le professeur Zeev Sternhell, plus connus par le public francophone pour avoir publié des livres en français à grand succès, sont bien loin d’être les plus extrémistes.

Selon Dana Brandt, il s’agit d’un groupe de maîtres de conférences de l’Université de Tel-Aviv et de l’Université hébraïque de Jérusalem et d’autres de Beer-Sheva et de Haifa. Ces universitaires ont pour coutume de passer les fins de semaine dans des villages arabes de Judée-Samarie pour faire de l’obstruction au travail des forces de sécurité israéliennes. Par exemple, tous les vendredis dans les villages de Bil’in et de Na’alin où ces universitaires aux côtés de sections d’assaut d’antisionistes israéliens incitent les jeunes Arabes à se déchainer. Cela dégènère immanquablement en émeutes hébdomadaires.

Dana Brandt nous révèle les noms de quelques-uns de ces universitaires dont certains ont même pris l’initiative de l’appel au boycott d’Israël dès le début des années 2000.

Par exemple Koby Smit du Département de Mathématiques du prestigieux Institut Weizman, fleuron de la recherche scientifique en Israël. Il y a aussi Amiel Vardi, professeur de Littérature classique à l’Université hébraïque de Jérusalem. Ces deux-là ont été pris en photo en flagrant délit dans ces villages. On y voit un terroriste avéré embrasser Koby Smit et Amiel Vardi.

Il est encore difficile de pénétrer les véritables motivations  des ces universitaires israéliens jouissant d’un statut social, d’une position respectable et d’indépendance économique que l’Etat juif leur a permis d’obtenir. Toutefois, il semble que ce ne sont pas des intérêts ou la crainte pour eux-mêmes qui motivent ces personnes mais bien une idéologie a priori antisioniste pour laquelle ils sont prêts à tout sacrifier.

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 08:47

 

http://www.israelvalley.com/news/2010/11/09/29155/france-israel-simple-et-clair-martine-aubry-prend-position-contre-le-boycott-d-israel-je-pense-que-ceux-qui-pronent-le-bo

FRANCE ISRAËL - SIMPLE ET CLAIR : MARTINE AUBRY PREND POSITION CONTRE LE BOYCOTT D'ISRAËL : « JE PENSE QUE CEUX QUI PRÔNENT LE BOYCOTT SE TROMPENT DE COMBAT : AU LIEU DE PORTER LA PAIX, ILS PORTENT L'INTOLÉRANCE, ILS PORTENT LA HAINE."

NOV 201009

Par IsraelValley Desk
Rubrique: Boycott
Publié le 9 novembre 2010

 

boycott« J’ai toujours combattu avec la plus grande détermination les tentatives faites par certains de vouloir importer le conflit du Proche-Orient dans notre ville », a déclaré Martine Aubry, lors d’un repas organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France à Lille hier soir. Alors que le collectif BDS-France (Boycott désinvestissement sanction) appelle au boycott des produits israéliens, la première secrétaire a réaffirmé la position du Parti socialiste : « Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l’intolérance, ils portent la haine.

Et quand on veut un chemin de paix, on ne commence pas par porter cela. » Il y a une semaine, dans une tribune publiée par Le Monde, plusieurs personnalités, dont le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, avaient déjà dénoncé cet appel lancé notamment par le résistant Stéphane Hessel et la sénatrice Verte parisienne Alima Boumediene-Thiery. Si « deux, trois » autres élus socialistes soutiennent ce boycott, « nous discutons avec ces camarades pour essayer de leur faire comprendre que ce n’est pas pour nous l’élément qui va conduire à ce que nous recherchons ensemble », a rajouté la maire de Lille.

Cette rencontre a aussi été l’occasion de revenir sur le jumelage entre la ville de Lille et celle de Safed, créé en 1988 par Pierre Mauroy. Interrompu après l’élection d’un maire israélien opposé à ce rapprochement, le jumelage pourrait être relancé depuis l’élection d’un nouvel édile à Safed. « Nous avons signé il y a quelques mois un partenariat qui porte sur la santé, l’emploi des jeunes, le développement durable et sur des micro-projets. » Un jumelage important pour le président régional du Crif. Charles Sulman espère notamment plus de collaboration avec Euratechnologies et entre les universités.

Source: http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2010/11/09/le-ps-dit-non-au-boycott-des-produits-is.shtml

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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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