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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 21:39

 

 

Dossier Menace iranienne

NANOJV.jpg

 

 

Le nucléaire iranien va bien. Téhéran dispose aujourd’hui de 40 kg d’uranium enrichi. Bientôt 50 000 centrifugeuses à Natanz.

 

 

Par Dominique BOURRA

 

 

Gauthier Rybinski recevait cette semaine sur France 24 (ici) Ali-Asghar Soltanieh, Ambassadeur d’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne.  Extraits:

 

  • Selon l’Ambassadeur,  la République Islamique d’Iran, en dépit de toutes les sanctions, maitrise aujourd’hui totalement la technologie d’enrichissement de l’uranium.

 

  • Au niveau de Natanz, l’Iran procède à l’enrichissement jusqu’à 5% et disposera prochainement de tout le combustible nécessaire pour la centrale de Busher.

 

  •  L’Iran dispose aujourd’hui d’à peu près 40 kg d’uranium enrichi à 20%.

 

  • Il y a vingt ans la République Islamique  a acheté du combustible nucléaire à l’Argentine avec la bénédiction de l’AIEA.

 

  • En vertu  de l’accord tripartite  avec la Turquie et le Brésil,  1200 kg d’uranium devaient être envoyés en Turquie sous la supervision de l’AIEA  en échange de barres prêtes à l’emploi livrées en retour à Téhéran.

 

  • Dans l’immédiat, l’Ambassadeur précise que l’Iran ne dispose pas d’alternative et doit procéder à  l’enrichissement  pour alimenter  le réacteur nucléaire de recherche de Téhéran. Selon lui, un million de malades iraniens  atteints de cancer ont en effet besoin des radio-isotopes produits par le labo de recherche nucléaire de Téhéran.

 

  • 50 000 centrifugeuses seront prochainement en activité sur le site de Natanz.

 

  • L’Iran dispose sur son territoire de mines d’uranium et fabrique son propre « yellow cake ».

 

  • La production de Natanz s’effectue sous la supervision stricte des caméras de l’AIEA  24H sur 24.

 

  • 100 pays non alignés dont les pays arabes soutiennent  le programme nucléaire iranien.

 

  • Le peuple iranien y compris les iraniens de l’étranger défendent le programme « parceque cela fait partie de l’histoire du pays ».

 

  • Après avoir défendu les frontières physiques face à l’agression de Saddam Hussein, l’Iran défend aujourd’hui de la même manière ses frontières scientifiques.

 

  • Il n’y aura pas de suspension du programme d’enrichissement.

 

DB.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

 

Pour © 2011 aschkel.info et © 2011 lessakele

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 19:59

 


 

 

Reuters

Les grandes puissances se sont dites "déçues" samedi par l'attitude de l'Iran à l'issue de deux jours de négociations à Istanbul sur le programme nucléaire de Téhéran, qui se sont soldées par un échec.Lire la suite l'article

"Ce n'est pas l'issue que j'espérais", a déclaré la représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, lors d'une conférence de presse à l'issue de la rencontre.

"Nous avions espéré entamer des discussions sur des avancées concrètes et nous avons fait tous les efforts pour y parvenir", a-t-elle ajouté. "Je suis déçue."

Un haut responsable américain, qui assistait aux discussions, a également qualifié la rencontre de "décevante" et a fait part de "sérieuses divergences" persistant entre les deux camps.

Le groupe des Six - Allemagne, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine, Etats-Unis , Etats-Unis - ne s'attendait toutefois pas à des avancées majeures, l'Iran se refusant à envisager de suspendre l'enrichissement d'uranium.

Les puissances occidentales soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce dont Téhéran se défend, affirmant vouloir utiliser l'énergie atomique pour produire de l'électricité.

"PORTE OUVERTE"

Abolfazl Zohrevand, porte-parole du négociateur iranien Saeed Jalili, a dit à Reuters qu'une nouvelle réunion aurait lieu, dont la date et le lieu restent à déterminer.

Mais selon Ashton, aucune nouvelle rencontre n'est pour l'instant prévue avec les Iraniens.

"Le processus peut reprendre si l'Iran choisi d'y répondre positivement", a-t-elle déclaré. "La porte reste ouverte. Le choix est entre les mains de l'Iran."

Les deux jours de discussions d'Istanbul constituaient le prolongement d'entretiens qui se sont déroulés le mois dernier à Genève, les premiers à se tenir en plus d'un an.

Les sanctions adoptées contre l'Iran pour le convaincre de coopérer davantage semblent ne pas avoir d'effets même si certains analystes estiment qu'elles pèsent sur l'économie iranienne.

Interrogée sur la possible adoption de nouvelles sanctions à l'encontre de Téhéran, Ashton a fait savoir que ce sujet n'avait pas été à l'ordre du jour et a insisté sur l'importance de "la double approche" choisie par les Occidentaux face à l'Iran, qui consiste à accentuer la pression toute en maintenant le dialogue.

CONDITIONS PREALABLES

Avant la rencontre, l'Iran avait posé des conditions préalables, dont la levée des sanctions et la reconnaissance de son droit à enrichir l'uranium, jugées inacceptables par l'Occident.

A l'issue des négociations, Saeed Jalili a déclaré que tout accord devait être basé sur le droit de l'Iran à disposer de combustible nucléaire.

"Tout accord et coopération, comme je l'ai souligné lors des discussions avec Mme Ashton, doit être basé sur les respect des droits des nations, dont le droit de l'Iran à la technologie nucléaire."

"Le droit au cycle de combustion et à l'enrichissement d'uranium figure parmi les droits de l'Iran et doit être respecté par le groupe des Six", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Lors des discussions, Ashton a proposé à l'Iran de transférer à l'étranger 2.800 kg d'uranium faiblement enrichi et 40kg d'uranium fortement enrichi, selon un diplomate occidental.

Le but est de faire sortir d'Iran assez d'uranium enrichi pour éviter que Téhéran en accumule des quantités suffisantes pour se doter de l'arme atomique.

Une précédente offre de transfert à l'étranger de combustible faiblement enrichi en échange de combustible enrichi à 20% pour alimenter un réacteur de recherches médicales à Téhéran avait été acceptée par l'Iran en octobre 2009, avant que Téhéran fasse marche arrière quelques semaines plus tard.

Depuis lors, les stocks iraniens d'uranium faiblement enrichi ont doublé et Téhéran a commencé à purifier de l'uranium à 20%.

On estime que les 1.200 kg évoqués en 2009 correspondent en gros à la quantité de combustible nécessaire à la fabrication d'une bombe, à condition qu'il soit enrichi à plus de 90%.

Les grandes puissances estiment dès lors que tout futur échange devra porter sur des quantités supérieures à ces 1.200 kg.

avec Simon Cameron-Moore; Nicole Dupont, Clément Guillou et Marine Pennetier pour le service français

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 08:30


 

 

 

En décembre 2010, des manifestants menacaient de s'en prendre au mausolée d'Esther et de Mordé'hai, cette fois-ci ce sont les autorités iraniennes qui explicitement s'en prennent à ce lieu saint et accusent les juifs de massacre

 

Sources fighthatred /hamodia


Par Richard DARMON


Les autorités iraniennes s’en prennent désormais explicitement au site connu comme étant celui des deux héros juifs du « miracle de Pourim » : les tombeaux d’Esther et de Morde’haï !

Ainsi ont-ils fait retirer voilà quelques jours la pancarte officielle de ce mausolée situé dans la ville de Hamadan, au centre du pays, devenu au fil des siècles un lieu de pèlerinage officiel. 

Pire encore : l’agence de presse iranienne officielle « Fars » aurait indiqué que la situation pourrait encore se dégrader, en évoquant que les dirigeants iraniens ont « pour l'instant choisi d’ignorer la responsabilité personnelle de Morde’haï et d’Esther dans ce massacre au cours duquel ont péri quelque 77 000 Iraniens en un seul jour, un véritable génocide célébré par les Juifs lors de leur la fête de Pourim ».


« Fars » en profite aussi pour faire remarquer que des Juifs du monde entier visitent ce site, y compris des Israéliens possédant un second passeport étranger. 


Or, selon une autre agence de presse iranienne, MEHR, un groupe de 250 membres de la milice Basij regroupant des étudiants de l’université Abu Ali Sina s’est déjà réuni en décembre dernier devant ces deux tombes en menaçant de les détruire si Israël mettait à exécution « ses plans de raser la mosquée Al Aqsa à Jérusalem »…


« Musulmans, les Israéliens ont commencé à détruire la mosquée Al-Aqsa, alors que le second site sacré des juifs, les tombes de Morde’haï et d'Esther, n’a pas été touché, et qu'aucun Musulman ne dit mot…, criaient les protestataires. Nous, les étudiants basijis (...) avertissons les chefs du régime sioniste que s’ils touchent à la mosquée Al-Aqsa de quelque manière que ce soit, nous détruirons la tombe de ces deux ‘assassins’ ! ».


Selon le rapport publié sur le site Fighthatred.com, les autorités iraniennes ont déjà entrepris, quant à elles, la réécriture entière de l’histoire de Morde’haï et d'Esther « afin qu'il soit désormais enseigné dans les écoles du pays qu’ils ont massacré des milliers de non Juifs, la fête de Pourim étant depuis lors célébrée par les Juifs dans le monde entier pour commémorer cet ‘holocauste iranien’ ! ».

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 08:14

Un pavé dans la mare !!!! qui tombe à point nommé ......

Merci Faramarz

Aschkel

 


Heidar Moslehi

Un défi difficile à relever pour le ministre du renseignement et de la sécurité de la République Islamique. 

F.DADRAS

Par Faramarz DADRAS

Chercheur et l’expert du renseignement

 

Ancien officier du service renseignement de la garde impériale de l’armée d’Iran, chercheur et expert du renseignement, fondateur et le directeur du site Internet de www.farhangiran.com en langue persane, auteur et traducteur des nombreux articles et études sur la question Iranienne et consultant d’auprès les medias.


20 janvier 2011

 


 

Note pour nos lecteurs-


Dans le clergé chiite, l'ayatollah ("signe de D'") désigne les plus dignitaires chiites. Le marja ("source d'imitation") est le plus haut niveau d'autorité atteint par un ayatollah tandis que "Hodjatoleslam' est un rang intermédiaire dans le clergé chiite.


Hier Ephraïm Halévy, l’ancien chef du Mossad lors d’une conférence à Paris devant le think-tank Centre de la politique et des affaires étrangères, a jeté un pavé dans la mare, en attestant de ses rencontres en coulisses avec les responsables Iraniens, comme le dit Georges Malbrunot

 

Ephraïm Halévy a expliqué : «J’ai rencontré des responsables iraniens ces dernières années dans le cadre de contacts en coulisses», a poursuivi l’ancien chef du Mossad. «Les Iraniens voulaient me rencontrer pour savoir ce que je pensais de la situation maintenant que je ne suis plus aux affaires. C’était des gens qui avaient des positions officielles en Iran. Un ou deux ambassadeurs m’ont dit ceci : mon rêve c’est d’être le premier ambassadeur d’Iran à venir prendre son poste à Jérusalem. J’ai dit d’accord, c’est bien, mais vous devez être prudents, la route est longue.»

 

Ces derniers temps, Heidar Moslehi, le ministre du renseignement et de la sécurité de la République Islamique, est sous la pression de la part de différents courants dans le pays (y compris par ses amis), pour les affaires ayant trait aux espions étrangers et aux sabotages dans le système informatique des centrales nucléaires du pays.

 

Hodjatoleslam Heidar Moslehi, pour sortir de cette situation, est monté au créneau avec force et annoncé la semaine dernière l’arrestation de dix espions du Mossad. A la suite de cette campagne de propagande ,il a fabriqué de toutes pièces un show télévisé, qui montrait les aveux d’un "espion du Mossad", celui de Majid Jamali Fashi, un membre de la réserve secrète des escadrons de la mort des Gardiens de la Révolution iranienne. Une fois plus, Moslehi est dans l’embarras à cause de cette affaire qui aurait mal tournée devant des millions téléspectateurs qui n’ont pas cru à cette mise en scène. Pourtant Moslehi ne manque pas de s’en féliciter, et d’après les experts, l'expression d'une telle autosatisfaction est assez infantile pour un ministre de la sécurité !

 

Apres les propos d’Ephraïm Halévy, le ministre Hodjatoleslam, devrait avoir à relever un défi difficile afin de rechercher et arrêter les traîtres, qui ont osé contacter le patron du " Mossad ", le pire ennemi de la République Islamique.

 

Depuis la confiscation de tout pouvoir en Iran par les membres du clergé, Moslehi est le sixième Hodjatoleslam à officier au ministère de la sécurité dans le pays. Il est, comme tous les précédents, issu d’un cercle d’amis de l’école du séminaire de « Haghani", l’école la plus connue de la ville de " Qom " la ville sainte des chiites.

 

C'est suite à un décret non officiel, émis par le clergé et des membres de ce ministère, qu'on désigne comme "les soldats inconnus de l’Imam caché ", que le Ministre de la sécurité devrait être conduit à enquêter et interroger les suspects. Dans ce cas de figure, les agents qui mènent "l'enquête", sont souvent dans l’obligation de pratiquer la violence et  la torture jusqu’à la mort. Par conséquent et selon la loi chiite, ils ont besoin d’un décret religieux, appelé « Fatwa » qui doit être délivré par le Ministre Hodjatoleslam.


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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 19:10

http://www.israel7.com/2011/01/essai-de-missile-en-iran/

 

L’agence de presse iranienne Pars a annoncé l’essai réussi du lancement d’un missile destiné à la défense de l’espace aérien iranien. Il s’agit d’une version locale du missile sol-air Hok. Cet essai a été effectué non loin de l’une des centrales atomiques de l’Iran. C’est une copie des missiles vendus par les Etats-Unis à l’Iran en 1979, avant la révolution islamique, qui a mis un terme à l’ouverture du précédent régime. Selon les Iraniens, leur version aurait amélioré le produit.

D’après l’information, le lancement du missile a été réalisé à l’occasion de la reprise des pourparlers entre l’Iran et l’Occident. Des observateurs estiment qu’il s’agit d’une démonstration de force. Vendredi, les représentants du régime de Téhéran et les puissances occidentales doivent se rencontrer à Istanbul. Dans la matinée, le président iranien Ahmadinejad a menacé Israël et les pays occidentaux, au cas où ils auraient l’intention d’intervenir au Liban. Mardi déjà, il a déclaré que cent mille sanctions n’arrêteraient pas le programme nucléaire iranien. Ses paroles contredisent les articles publiés dans la presse, comme celui du Daily Telegraph, qui a soutenu au début de la semaine que des scientifiques russes qui travaillent dans les installations iraniennes ont demandé à leur pays d’œuvrer pour empêcher l’ouverture de la centrale de Buhsher, qui devrait fournir de l’électricité dès l’été prochain.

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 12:27



DEBKAfile Reportage Exclusif January 17, 2011, 10:43 AM (GMT+02:00)

 

Adapté par : Marc Brzustowski


Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

 

Repris en langue persane sur : 


 

www.radiokoocheh.com/article/83515

http://balatarin.com/permlink/2011/1/18/2330262

http://www.farhangiran.com/content/view/9392/81/

http://parsdailynews.com/77613.htm


 Majid-Jamali-Fash-1.jpg

 Voir aussi : http://lessakele.over-blog.fr/article-iran-l-homme-qui-a-avoue-etre-l-agent-du-mossad-etait-le-champion-du-kickboxing-et-membre-des-gardiens-de-la-revolution-islamique-65103245.html

 

PS : si les sources en Iran de Debkafile sont toujours excellentes et documentées, on notera qu'elles ont eu 24h de retard (!) sur celles d'Aschkel.info et Lessakele, en la personne de Faramarz Dadras, spécialiste du renseignement en Iran : 

 

 

 

F.DADRAS

 

Et : http://lessakele.over-blog.fr/article-decodage-des-mysteres-de-l-assassinat-du-physicien-iranien-massoud-alimohammadi-64947342.html

 

Majid-Jamali-Fash.jpg

 

Tags:  Heidar Moslehi      Intelligence    IRGC    Majid Jamali Fashi    Mossad 


 

Majid, surnommé le "terminator" et champion de kick boxing.

 

 

Les sources iraniennes de Debkafile révèlent que le jeune homme iranien qui a “avoué”, à la TV iranienne, mardi dernier 11 janvier, qu’il avait agi pour le compte du Mossad israélien dans le meurtre de l’expert nucléaire Massoud Ali-Mohammadi, n'est autre, dans la vie réelle, qu'un membre de la réserve secrète des escadrons de la mort des Gardiens de la Révolution iranienne, composée de sportifs musclés utilisés pour faire disparaître les opposants au Régime et briser les manifestations de l'opposition. Les sources iraniennes de Debkafile ont découvert qui était le véritable Majid Jamali Fashi – un champion de kick boxing, assimilé à un « Terminator » professionnel, ardent fanatique du Président Mahmoud Ahmadinedjad. En tant que sportif de haut niveau, son visage est devenu familier, pour le peuple en Iran, par le biais des médias et d’Internet. Jusqu’à la fin de 2009, il représentait son pays dans les compétitions internationales de kick-boxing.

 

Le Ministre iranien des renseignements, Heidar Moslehi a, peut-être, pris conscience que de l’exhiber à la télé nationale iranienne comme "espion israélien" donnerait corps à sa vantardise affichée selon laquelle ce seraient les agents iraniens qui auraient infiltré les réseaux du Mossad [et non l'inverse]. Il a répandu ces supputations à travers tout le pays, en espérant qu’elles feraient à elles seules plus de dégât que la rumeur qui court, à propos d’une affaire de virus informatique.

 

Si Majid avait réellement été recruté par le Mossad, cela aurait alors constitué un exploit au crédit de l'agence d’espionnage israélienne, et non pour Téhéran. Cela révélerait, au contraire, face à l’auditoire des téléspectateurs iraniens au grand complet, que les tentacules du Mossad, non seulement, avaient atteint et paralysé le programme nucléaire iranien, mais également les rangs de l’élite clandestine des Gardiens de la Révolution, le CGRI. Aussi, y aurait-il vraiment une raison quelconque de s’en vanter ?

 

La véritable personnalité de Majid Jamali Fash est ainsi dévoilée par nos sources en Iran : il est né à Téhéran en 1978 et, après avoir achevé son service militaire au sein du CGRI, il s’est consacré au kick-boxing, tout en continuant à faire partie des réservistes de la Garde révolutionnaire. Lui-même et des centaines de sportifs et champions accomplis appartiennent à une unité qui est fréquemment rappelée pour réaliser des missions sous couverture, consistant à liquider des ennemis du régime ou briser les crânes, bras et jambes d’opposants à ce régime.

 

Au cours de l’été 2009, ce jeune sportif a été employé durant la répression brutale des manifestations de masse dans les rues, qui contestaient les fraudes massives durant les élections, offrant son second mandat à Ahmadinedjad.

 

La pratique courante de Téhéran, consistant à employer les talents de sportifs nationaux comme « coupeurs de tête » dans le « contrôle des masses » a déjà provoqué les foudres d’indignation et de colère, de la part des Fédérations internationales de Taekwondo, de Judo, de Karaté, de Kung-Fu et de bien d’autres arts martiaux.

 

 Du fait de sa notoriété, le grand public en Iran a très difficilement avalé la couleuvre selon laquelle Jamali-Fashi aurait pu être un agent du Mossad.

 

Beaucoup se sont faits à l’idée que ses aveux filmés étaient truqués et commandités par le renseignement iranien. A l'inverse, les cercles dans l’opposition continuent bien de croire à son rôle dans l’assassinat du Prof. Mohammadi, non pas lors d'une mission réalisée pour le compte du Mossad, mais bien au service de ses seigneurs et maîtres au sein du CGRI, justement parce que le Professeur soutenait la cause de l’opposition.

 

 

Dans la seconde moitié de 2009, ce scientifique nucléaire iranien a assisté à des réunions publiques organisées par les dirigeants de l’opposition et signé des pétitions contre le Régime.

 

 

Son exécution a été décidée parce que le professeur Mohammadi était perçu comme un traître à la classe dominante des universitaires et de l’intelligentsia, de la corporation des sciences dans le domaine nucléaire, dont la loyauté au régime compte lourdement. Ils ne pouvaient pas se permettre de le laisser ainsi passer de l’autre côté et ainsi être identifié comme étant dans le camp de l’opposition.

 

L’unité secrète des Gardiens spécialisée pour ces missions a alors été mandatée pour le liquider. On a donc enrôlé le jeune kick-boxer Majid.

 

Alors, pourquoi le Ministre des renseignements a t-il éprouvé le besoin de lever un coin du voile sur son rôle dans cet épisode?

Comme d’habitude, les motivations des décideurs de la République islamique demeurent confuses et énigmatiques.

 

La rumeur qui circule à Téhéran dit que le Ministère des renseignements devra aller jusqu’au bout de sa mise en scène et lui donner une conclusion logique par l’annonce de l’exécution de Majid en tant qu’“espion israélien”. On lui donnera alors une nouvelle identité et son visage sera remodelé par la chirurgie esthétique, de façon à ce qu’il disparaisse de l’attention publique.

 

Mais la seconde théorie qui circule est bien plus élaborée : Majid semble mûr pour servir d’atout dans la vague de luttes internes pour le pouvoir qui se joue entre le Ministère des Renseignements et le haut-commandement des Gardiens de la Révolution depuis plusieurs mois. Ce dernier aurait décidé d’utiliser le kick-boxeur comme bouc-émissaire dans le cadre de l’assassinat du Prof. Mohammadi, en annonçant qu’il avait commis ce meurtre sur l’ordre d’une unité dissidente des Gardiens de la Révolution, sans en avoir reçu l’instruction formelle de la part des étages supérieurs de la hiérarchie.

 

 

L’avenir de Majid est, par conséquent, des plus incertains.

 

Après avoir avoué que la mort du scientifique avait provoqué des dommages extrêmes au programme nucléaire iranien, Moslehi devait trouver quelqu’un à punir pour cela. Le Guide Suprême de l’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei, sera, sans aucun doute, appelé à arbitrer la controverse qui agite la communauté du renseignement dans le pays – dont dépend le sort de Majid, le champion-Terminator. Sa mise en scène en tant qu’agent du Mossad pourrait bien être son dernier spectacle. 

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 18:10

 

A contre courant du gros de la presse,  NanoJV avait mis  ses lecteurs en garde la semaine dernière et suggéré de  prendre avec le recul nécessaire les déclarations du patron sortant du Mossad (voir l’article ici). L’Iran disait-il en substance, n’aurait pas l’arme nucléaire avant 2015…

Le «  rétropédalage », selon l’expression narquoise du Jerusalem Post, de Meir Dagan (patron sortant du Mossad) hier face à la commission de la défense de la Knesset n’est donc pas une surprise pour les observateurs attentifs.   Dont acte, il faut  bien admettre que oui, l’Iran va probablement se doter de l’arme nucléaire dans des délais beaucoup plus brefs que ceux annoncés un peu précipitamment.

Aluf Ben, éditorialiste vedette de Haaretz remet aujourd’hui en perspective le recadrage sécuritaire israélien piloté par le front Netanyahu-Barak-Galant (nouveau chef d’Etat Major). Paradoxalement certaines figures de proue considérées à l’étranger comme des faucons tels Lieberman le ministre des affaires étrangères, Moshe Yaalon ancien chef d’état major, ou encore l’ancien chef du Mossad, apparaissent réservés, voire opposés  à une éventuelle intervention militaire contre l’Iran.  D’où certaines déclarations tactiques calées sur les analyses américaines les plus modérées.  

La contre-offensive  est venue d’Amos Gilad, éminence grise du ministère de la défense, proche de Barak, qui a remis les pendules à l’heure et révélé – conformément aux évidences- que l’agenda iranien est beaucoup plus serré que ne le suggèrent les apparences. Cependant le durcissement de ligne  du leadership israélien doit lui-même être pris avec beaucoup de circonspection puisque  dans le même temps,  des surprises spectaculaires en faveur de la paix, sont annoncées à brève échéance. « Vers l’Orient compliqué…etc ».

 

DB.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 18:26

 

 

Les autres synthèses

Banner Alain Rubin

 

Nouveau pacte Chavez-Ah'madinedjad ou le nouveau pacte "germano-soviétique" ?


Par Alain RUBIN

Pour aschkel.info et lessakele

 


 

 

La révolution tunisienne, commencée cette semaine qui s’achève, repose le problème de toute révolution. La révolution se caractérise par le fait que le peuple commence à prendre directement son sort en main, sans intermédiaire et s’attaque ainsi à la question de qui doit gouverner. Elle repose la question de toute révolution après la chute de l’ancien pouvoir central : et maintenant, quoi faire, comment faire, pour qui, avec qui, avec quels moyens ?

 

Le meeting tenu à la bourse du travail de Paris cette semaine a entendu des discours : Ben Ali ceci, Ben Ali cela… Certes, le successeur, un peu putschiste, du vieux leader historique du néo Destour, Habib Bourguiba, a quelque peu, et même beaucoup, à se faire pardonner ou reprocher. Je ne le déclarerai pas innocent, mais le propos de certains procureurs me surprend.

Sans vouloir me faire son avocat, je reste étonné par les discours dénonçant « l’oppresseur corrompu », entendus dans le meeting et ce dimanche sur les écrans des télévisions françaises.


Prenons le véloce facteur de Neuilly sur scène. Il était présent à la bourse du travail où il a eu droit aux caméras des télévisions. Son commentaire ne pouvait qu’être historique, c’est le chef du nouvel anticapitalisme en France, c’est, je résume : « on a laissé faire Ben Ali (« on » c’est le gouvernement français, ses opposants, et les médias), ah, si c’était Cuba qui avait fait le centième des crimes de Ben Ali, là on en aurait entendu… ». Pour parler succinctement, le nouvel anticapitalisme version NPA, c’est rien d’autre que l’école qui a fait faillite en 1991, celle du vieil appareil international du stalinisme, mais avec une « patrie de travailleurs » à la Havane au lieu d’être à Moscou.

 

Regardons sur ce point les choses telles qu’elles sont : Si l’on devait peser les qualités et les défauts, si l’on devait comparer les fautes et crimes de Ben Ali et celles et ceux du Leader Maximo resté au pouvoir cinquante ans sans laisser à la société de possibilité d’opposition politique et syndicale, avec des prisons qui n’ont rien à envier aux prisons tunisiennes mais qui, à l’inverse peuvent être modèle, en tant que moyen pour briser les opposants, si un tribunal de l’histoire devait juger les deux Bonaparte, je ne suis pas certain qu’il donnerait la peine la plus lourde au dictateur tunisien. Cela n’empêche, Besancenot était de la curée, c’est un irréprochable.


Autre irréprochable, qui s’est invitée à la table du soutien à la révolution tunisienne, la peut-être candidate verte à la présidentielle était là, elle aussi. Elle est montée au pupitre, dans cette salle de grève. De sa voix plus propice à l’intimidation de justiciables qu’au discours élevant la conscience et la détermination de grévistes réunis, elle a voulu tonner, jouant à la révolution, dans cette salle qui a vu défiler tant de combats du mouvement ouvrier. Elle a proposé : (…) que Ben Ali, sa famille, ne puisse partir avec les fonds (…) On doit geler les biens, où qu’ils se trouvent ».


Notre juge évolue vite. Elle est passée directement, de la justice qui prend son temps, qui apprend à bien connaître en mettant en examen et en remettant aussi vite en liberté, à celle de la vindicte, à la justice des discours à l’emporte pièce. Bref, la « justice » que l’on appellera celle des « tribunaux populaires »… Un exemple, une expérience du passé à retenir ?

 

La révolution tunisienne a un autre effet parisien immédiat. Elle a révolutionnarisé le langage des journalistes et de politiques. Ségolène Royale y est ainsi allée de son couplet. Elle a même élargi ses foudres de madame « propre », rivale de la madame propre verte. Je la cite :

 

(…) la cupidité, la voracité, l’autoritarisme, un pouvoir corrompu, qui a édulcoré ou dissimulé des rapports, (…) Elle demande, au gouvernement, de donner aux tribunaux, à la Justice, de faire toute la lumière sur cette affaire, l’affaire criminelle du siècle.


La révolution tunisienne a transmuté, en terribles passionaria, deux émules toujours aussi passionnées du système bureaucratique bruxellois. Elle nous en a fait des femmes devenant tout à la fois, police d’investigation, juge d’instruction, procureur, tribunal et aussi jurés. Dans l’affaire du médicament qui serait un poison, le « médiator », l’accusation portée à l’encontre de Laurent Fabius avec le sang contaminé est lancée par la duchesse du Poitou au visage du gouvernement et de son chef.


L’exaltation provoquée par la révolution tunisienne crée manifestement une série de vocations de Fouquier Tinville.

 

Pendant ce temps, à Téhéran, la dictature ne desserre par l’étau qui enserre la classe ouvrière et les peuples d’Iran. Les syndicalistes emprisonnés ne sont toujours pas remis en liberté. Les revendications ouvrières les plus élémentaires, en particulier celles des grévistes du textile, recevoir les salaires impayés depuis onze mois malgré le travail toujours fourni, ne sont pas satisfaites. Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand le silence des Royal, Besancenot, Joly et de tous ceux qui posent à la conscience nette et pure… quand il s’agit d’un chef de gouvernement déchu, mais restent étonnamment silencieux face à la tyrannie de trente années subie par toute une population ?

 

J’insiste sur l’Iran où la classe ouvrière et le peuple ont engagé un combat libérateur après trente années de contre révolution sanguinaire. Leur adversaire est beaucoup plus coriace que le successeur de Bourguiba. Le pendeur- fusilleur de Téhéran rencontre des sympathies, en particulier chez ceux qui applaudissent le courageux peuple tunisien et piétinent verbalement Ben Ali.


Cette claque n’a pas un mot pour cet autre peuple courageux, le peuple iranien. Incohérence ? Un autre enthousiaste de la révolution iranienne est toujours vautré dans les ors du pouvoir, à Caracas. Il a l’oreille de plusieurs des procureurs de Ben Ali. Rappelons à nouveau quelles alliances ce « révolutionnaire » a conclu.


Il y a quelques mois j’écrivais à son sujet :

 

 

Le nouveau pacte germano-soviétique

 

Les dépêches des agences de presse tombent.


Un nouveau roman d’amour politique vient de franchir une étape. Ce n’est pas encore les épousailles, mais c’est déjà plus que l’aventure d’une nuit.


C’est ainsi que nous découvrons : que Chavez, l’ex militaire putschiste vénézuélien devenu « socialiste chrétien », aspirant à la présidence à vie, et le candidat führer islamiste iranien, le susnommé Ahmadinejad, ancien chef pistolero dans les rangs des Pasdaran (la garde rapprochée de Khomeiny), ne sont plus seulement de grands amis mais aussi des partenaires dans un domaine économique destiné à changer la face du monde.

 

Les humoristes pourraient parler d’une histoire d’amour, à la manière de celle de l’oiseau et du poisson. Les gens plus réalistes se demanderont si l’on n’est pas devant une variante tardive du pacte Hitler Staline.

 

Les deux gouvernements ont en effet créé une interface financière sous la forme d’une banque commune, une « banque de développement » appellent-ils cela. Quel développement ? Pour quels objectifs ? Faire vivre tous les peuples du monde mieux, ou comme vivent ceux croupissant depuis trente ans dans la vaste prison qu’est devenu l’Iran ?

 

Quel objectif donnent-ils à cette banque, nos deux compères ?


Écoutons-les : « Nous sommes là pour éradiquer les fausses croyances, et tout le système capitaliste »…On est déjà assez loin du « développement ».


La banque n’est donc pas qu’une banque vénézuelo-iranienne hostile au libre marché dominé par les multiples et aléatoires actes d’achats et ventes d’actions ; elle est d’abord un premier maillon économique d’un « front révolutionnaire commun ». C’est une organisation commune de combat.

 

Question, qu’est-ce que les « fausses croyances » que ce « front révolutionnaire » va s’employer à « éradiquer »?


D’abord, qu’est-ce qu’une fausse croyance ?


Est-ce une croyance religieuse « hérétique » ? Est-ce de l’athéisme public ? Est-ce un point de vue politique, syndical, ou économique « déviant » ?

 

On sait les liens intimes, militaires et financiers existant entre les Pasdaran iraniens et les milices politico-religieuses Hamas et Hezbollah. On sait aussi, que Hamas ne se définit pas, dans sa charte, comme un parti de l’indépendance nationale palestinienne mais comme une internationale du djihad.


A Gaza, où règne sans partage Hamas, l’éradication des fausses croyancess’est traduite par l’écrasement des gazaoui chrétiens soumis à la charia intégrale, avec notamment l’assassinat du seul libraire arabe palestinien tenant une librairie mettant la Bible et les évangiles à la disposition des habitants de la bande. L’homme avait eu l’audace, inconvenante, de ne pas renoncer au christianisme. En outre, il refusait d’adopter l’islam, malgré l’insistance amicale d’un commando du Hamas. En conséquence de quoi, Hamas a éradiqué celui qui osait faire connaître les livres de la fausse croyance. Il l’a tué en plein jour, dans son magasin, au vu et aux sus de chacun.


J’aimerai connaître le point de vue de nos deux amoureux, l’avis de nos partisans de l’éradication des fausses croyances. Leur silence, et celui de leurs sympathisants, quand cela s’est produit, il y a quelques mois, illustrent sans fard en quoi doit consister « l’éradication des fausses croyances » par les hommes à tout faire de Chavez- Ahmadinejad.

 

Hamas se définit comme un instrument de conquête armée, prétendant soumettre le monde entier à son fascisme religieux, en commençant par Rome pour finir par l’Amérique du nord et la grande Russie.

 

Les images du pèlerinage à la Mecque, l’an passé, montrèrent un Hanyeh, chef de la bande de Gaza, marchant bien sagement et poliment à la gauche d’Ahmadinejad, légèrement en retrait, pendant que les pèlerins s’en allaient jeter des pierres sur le « Sheytan », puis quand ils s’en vinrent visiter la mosquée de MHMD. De purs hasards, ces rencontres, si l’on doit en croire l’absence de commentaire de nos « journalistes » et de nos diplomates.

 

On se souvient que Staline et Hitler se tapèrent fraternellement dans le dos, via Molotov et Ribbentrop. Ils promirent au monde une alliance durable, qui sauverait la paix menacée par les odieux ploutocrates anglo américains manipulés par les Juifs. Staline- Hitler expliquèrent : que les ploutocrates et les Juifs leurs maîtres se déguisaient en démocrates, pour utiliser les démocraties parlementaires dans lesquelles ni un seul homme, ni un seul parti, ni un seul syndicat, ne pouvaient concentrer tous les pouvoirs ou le pouvoir dans son secteur d’action.


Staline avait montré sa bonne volonté envers Hitler. Il avait déclaré « social fascistes » les sociaux démocrates de toutes nuances, il avait fait briser par la violence de commandos de gros bras les réunion sociale-démocrates ou celles des braves bourgeois démocrates hostiles au nazisme, il avait interdit l’unité d’action du prolétariat, il avait livré l’Allemagne au parti nazi. Pour y parvenir, il avait obstinément imposé au KPD, le parti communiste allemand, une ligne politique furieuse refusant et combattant l’unité d’action avec le parti social démocrate ; ce dernier constituait toujours la majorité politique de la classe ouvrière et la majorité du mouvement syndical. Staline avait repris les conséquences pratiques de la théorie de Karl Radek, à savoir : que la base sociale du nazisme étant essentiellement populaire, voire, pour partie, ouvrière, on pouvait l’influencer dans le sens des objectifs de l’URSS. Un front unique d’action pouvait donc être envisagé entre les NSDAP et le KPD. Le KPD mit en œuvre cette ligne politique à Berlin. Il organisa, en commun avec l’organisation berlinoise du NSDAP (1), une grève générale des transports berlinois qui aboutit à la démission du préfet social démocrate Severing ainsi qu’à la chute du gouvernement social démocrate du land de Prusse.

Après la venue d’Hitler au pouvoir, Staline et ses hommes liges à la tête du KPD et du Comintern expliqueront que la dictature hitlérienne ne tiendrait pas, que le KPD était le plus grand parti bolchevik hors d’URSS, qu’il agissait en utilisant les méthodes illégales de luttes et se préparait à prendre le pouvoir. Dans un rapport devant le comité exécutif du Comintern, Wilhelm Pieck, vieux spartakiste rallié à Staline, dénoncera le « capitulard social démocrate Trotski qui écrit que  la classe ouvrière et le mouvement ouvrier en Allemagne ont subi une terrible défaite avec la prise du pouvoir par Hitler»…


La voie du pouvoir avait été grande ouverte à Hitler par Staline et les siens. Le « capitulard Trotski » vit immédiatement dans la victoire Hitlérienne l’ouverture du second conflit armé mondial qui, selon lui, serait plus terrible que le premier et signifierait-écrivit-il- « l’anéantissement physique des Juifs» dont les nazis pourraient se saisir.

 

Le pacte germano soviétique, peu après, va élargir, à la planète, la ligne Radek. Il créera directement les conditions de la guerre qu’il prétendait écarter.

 

Quand l’accord entre l’URSS et l’Allemagne fut signé, Staline- Chavez  accepta parmi les demandes d’Hitler, celles consistant à lui livrer certains cadres communistes dirigeants du KPD, réfugiés en URSS.


En Allemagne, le triomphe nazi ne vaudra pas au KPD de recevoir des sièges ministériels, au contraire. Ce fut pour lui la répression la plus impitoyable, avec l’ouverture des camps de concentration, avec la terreur et l’espionnage général de tous les instants. Le KPD fut décapité et démantelé. Thälmann, son principal dirigeant, Thälmann le loyal exécutant de Staline à la tête du PC allemand, sera lui aussi décapité, à la hache, après presque dix ans d’internement.

 

En URSS, les résultats de ce mariage d’amour célébré « contre les ploutocrates et les démocraties capitalistes », se traduisirent par le 21 juin 1941. Ce sera le jour noir de l’invasion nazie. La suite est connue : les destructions de villes et d’entreprises, sur un espace aussi grand que toute l’Europe occidentale. Les pertes humaines du « pacte loyal » sont connues elles aussi : vingt millions de militaires et civils, dont plus de un million et demi de Juifs (hommes, vieillards, femmes et enfants) d’abord fusillés en masse et ensevelis parfois encore vivants, dans les vastes fosses de la shoah par balles réalisée, dans les zones de la Pologne orientale et en URSS et les pays baltes récemment annexés à l’URSS occupée, par les forces allemandes aidées de supplétifs locaux.

 

Chavez affirme, à qui veut l’entendre, qu’il est un vrai socialiste. Hitler aussi se disait un vrai « socialiste », un socialiste « allemand » opposé à la juiverie et à la franc- maçonnerie. Chavez se répand partout en affirmations, selon lesquelles son socialisme est un socialisme authentique, à fondements « chrétiens ». Ce socialisme chrétien est sûrement une déclinaison des doctrines « chrétiennes » du père d’Escotto (2), qui le couve paternellement des yeux. Ici, en France, les groupements issus du trotskisme, les débris du stalinisme et de sa variante chinoise, les uns comme les autres, ont un regard mouillé et ému quand ils écoutent Chavez et le suivent des yeux.


C’est sûrement parce qu’il est authentiquement socialiste et tout autant authentiquement chrétien, que l’ancien militaire putschiste peut tomber dans les bras de l’ancien homme de main des Pasdarans bourreau du mouvement ouvrier de la décennie soixante dix, oppresseur des femmes et pendeur des homosexuels (3), geôlier de syndicalistes animateurs de syndicats reconstruits malgré et contre la terreur et l’intimidation de chaque instant?

 

« L’anticapitalisme » de la dictature de la police religieuse, c’est, trente ans après, une pauvreté plus grande qu’à l’époque du Shah, pour la classe ouvrière, pour la paysannerie et pour la petite bourgeoisie. C’est, encore et toujours, la surveillance de tous les instants des jeunes filles, des femmes et des jeunes gens, par la police religieuse. Mais le socialisme chrétien du président vénézuélien n’est pas du tout choqué par cette oppression quotidienne destinée à éradiquer les « fausses croyances » et l’impiété.


« L’anticapitalisme » de la dictature des ayatollahs s’est consolidé sur les ossements du mouvement ouvrier en Iran, sur la destruction, à coups de bombardements massifs, du mouvement national des Kurdes d’Iran. L’Iran des ayatollahs est un vaste cimetière, pour toutes les aspirations démocratiques et sociales de la société iranienne.

 

Rappelons ceci à ceux qui l’ont oublié : La société iranienne ne s’est pas plus dressée contre le régime du Shah, en 1979, pour établir la dictature absolue d’une caste religieuse qui l’opprime depuis, que la société russe et son prolétariat ne s’étaient soulevés en 1905-1917, contre le tsarisme, dans le but de mettre au pouvoir une bureaucratie totalitaire dont il lui faudrait 64 années d’humiliations et de souffrances pour parvenir à se débarrasser.

 

Les Kurdes d’Iran tués par milliers, fusillés ou bombardés, les syndicats ouvriers d’Iran écrasés ou persécutés, les Fidayîn du peuple emprisonnés ou pendus, les groupements trotskistes d’Iran emprisonnées et disparus ( ?), les Moudjahidin du peuple réprimés et contraints à la lutte armée, les militants du parti Toudeh réprimés et anéantis, tous ces groupements et leurs nombreux militants, emprisonnés, condamnés à la potence et pendus en grand nombre, les quelques milliers de Juifs d’Iran obligés de se renier et à condamner publiquement Israël pour ne pas finir derrière les barreaux ou être amenés à la potence, quelle importance ont-ils pour Chavez, pour ce « socialiste chrétien », comme pour sa petite basse-cour « d’anti impérialistes » pratiquant un socialisme des fous ou des imbéciles (pour reprendre l’expression toujours aussi actuelle d’Engels et Bebel).

 

Les dépêches de presse ne nous disent pas ce que le « socialisme chrétien » va gagner grâce à la banque commune s’inscrivant dans la perspective de l’éradication des fausses croyances ? Elle ne nous disent pas en quoi la finance islamique de la dite banque commune fera mieux pour les ouvriers et les paysans latino américains que la finance islamique de la Mecque n’a fait pour les centaines de milliers de demi esclaves venus d’Asie en Arabie saoudienne, pour faire fonctionner les organes vitaux de la grande mosquée ...


Par contre, gageons que la « révolution » islamique va gagner, à ce mariage, un moyen de mettre en œuvre la charia, au Venezuela et au-delà, au moyen de cette finance « éthique » qui constituera un des deux constituants du capital de cette banque « anticapitaliste ».

Alain RUBIN

 

 

 NSDAP, parti national socialiste des travailleurs allemands ou Nazi.

 le père d’Escotto est ce religieux partisan de la « théologie de la libération », proche des mouvements armés des années quatre vingt au Nicaragua et au Salvador. Ses sympathies ne sont pas blâmables. Ce qui l’est, c’est l’aveuglement de l’homme, qui rappelle celui des compagnons de route de l’URSS stalinienne et son hostilité radicale et partiale envers Israël, se nourrissant de clichés et de mensonges grossiers directement puisés dans les archives de la vieille inquisition, sans cesse à pister les Juifs et à vouloir les « sauver » en les menant jusqu’au bûcher.

 Ces derniers sont de vrais chrétiens, qui savent tendre la joue gauche quand on leur frappe la joue droite. Actifs et relativement nombreux, dans les mouvements pro- Chavez, ils ne font aucune démarche auprès de leur idole pour qu’il intervienne afin que cesse les pendaisons publiques et hebdomadaires de « sodomites » iraniens. Mais peut-être font-ils des « démarches », comme en faisaient les staliniens et les crypto staliniens français, quand Moscou réprimait le mouvement ouvrier et les militants du samizdat ?

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 08:51

 

logo wikileaks

Wikileaks - La Suède et la Suisse ont transféré une technologie hautement confidentielle malgré les sanctions en 2009 en Iran

 

Adapté par Aschkel^


Pour aschkel.info et lessakele


Source : http://www.aftenposten.no/nyheter/uriks/wikileaks/article3991381.ece


De 2007 à Juillet 2009, la société suédoise en copropriété ÅF Colenco a travaillé avec l'Iran

 pour concevoir et fournir un appui technique à la construction d'un réacteur de 360 MW nucléaires à eau légère en Iran.


La Suède et la Suisse, prétendent que le projet était tout à fait légal, un projet nucléaire civil basé sur une technologie transparente.


Aftenposten a eu accès à un rapport secret du commandement  du Département

d'État américain divulgué par Wikileaks.

 

Le projet aurait été stoppé


Aftenposten peut aujourd'hui révéler l'histoire du projet nucléaire suédois, Le renseignement américain a présenté des informations sur la façon dont ÅF Colenco a transféré une technologie "hautement confidentielle" pour le réacteur Dark Hovin, qui a pu être transférée vers le réacteur à eau lourde d' Arak en Iran :


 Technologie


 Aide à la conception et l'analyse pour la construction de réacteurs nucléaires.


 Equipement de l'équilibre du réacteur.


 Les demandes de codes informatiques et autres outils de données.


Plusieurs partenaires  suédois ont été touchés par les sanctions de l'ONU contre l'Iran.


Les Etats-Unis ont estimé qu'il était "impossible" pour les Suédois d'empêcher que la technologie ne soit pas transférée au projet nucléaire controversé iranien d'Arak.


Le réacteur a été construit en secret sous le nez des inspecteurs nucléaires internationaux, et a augmenté les soupçons que l'Iran serait bientôt en mesure de produire du plutonium pour des armes nucléaires.


"Colenco peut aussi avoir été trompé par l'Iran pour qu'il l'aide à concevoir le système conçu spécialement pour le réacteur d'Arak", selon un mémo du Département d 'État américain en date du 30 Septembre 2009.

 

Suisse et Suède


En août 2007, Colenco est racheté  par le groupe suédois ÅF , ce qui rend l'entreprise leader mondial en tant que consultant nucléaire. La société a son siège à Baden, en Suisse. Jusqu'en Juin 2009, la Suisse a confirmé que  que l'Iran pouvait exclusivement recevoir de la technologie nucléaire, et que les sanctions des Nations-Unies ne comprenaient pas les renseignements et informations accessibles sans restriction


- Il est vrai que Colenco a travaillé avec un réacteur à eau légère en Iran avec l'approbation du gouvernement suisse. Notre travail a consisté a conseiller sur les aspects de la conception, le contrôle et la sécurité ", a déclaré l'agent d'information au ÅF Viktor Svensson.


Hautement confidentiel


Les États-Unis étaient en profond désaccord et ont pensé que c'était une "très grave" violation des sanctions de l'ONU.


Réunion secrète à Budapest en Juin 2009.


Les Etats-Unis ont présenté des informations supplémentaires telles que : 


L'analyse du réacteur suédois "a été transféré à l'Iran comme un produit commercial et confidentiel».

Colenco a apporté de "l'aide à la conception à un niveau très détaillé" pour la construction d'un réacteur.

Colenco a formé le personnel du nucléaire iranien en Suisse dans l'analyse des risques.

Certains des documents que les Iraniens ont reçu sont  étiquetés comme "des données hautement confidentielles."

 

Arak-reaktoren ble bygget i all hemmelighet rett foran nesen på de internasjonale atominspektørene. FOTO: SCANPIX

réacteur d'Arak a été construit en secret sous le nez des inspecteurs nucléaires internationaux. PHOTO: SCANPIX

 

Le contact iranien de la société suédoise était Seyed Hossein Hosseini.


Hosseini est un des chefs du programme du réacteur controversé d'Arak, et était inscrit sur la liste des personnes interdites de contact selon les sanctions prévues  au Conseil de sécurité des Nations unies de 2008 en raison de sa position centrale dans le programme nucléaire iranien.


En Juillet 2009, le projet a finalement été arrêté par le gouvernement fédéral et l'autorité de sécurité nucléaire en Suisse, ENSI. La Suisse a mentionné qu'elle a été conduite à mener  des contrôles plus stricts sur des éléments qui pourraient être utilisés dans les programmes d'armes de destruction massive en Iran.


Le 3. Septembre 2009, Jean-Daniel Gerber, Secrétaire d'État du Département fédéral des finances du commerce informe l'ambassadeur américain à Berne que l'entreprise suédoise a accepté la décision.

 

Des documents secrets de l'ambassade ont révélé que la société suédoise a perdu 40 millions $ lorsque le projet a été arrêté.


- Bien sûr, il a été une perte financière, mais il est d'une importance critique pour l'AF de suivre ce type de recommandations », a déclaré Viktor Svensson af Svenska Dagbladet.

 

L'Iran a noué des contacts dans plus de trente pays pour acquérir des technologies, du matériel et des matières premières nécessaires à la fabrication d'armes atomiques et balistiques.


D'après Wikileaks 350 entreprises iraniennes en violation des sanctions ont été engagées dans cette quête massive de technologies nucléaires et balistiques avant que les sanctions ne deviennent trop lourdes.


Un expert nucléaire français dans une note, révèle wikileaks, note que "l'Iran est engagé dans une course entre la bombe et l'effondrement financier"

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 18:05

 

 

L'Iran tisse sa toile en Afghanistan


 

kaboul

 

 

KABOUL

 

A l’instar de son action en Irak, l’Iran intensifie ses efforts pour étendre son influence en Afghanistan, et ce malgré l’inquiétude et les protestations occidentales.

Téhéran s’appuie sur l’ethnie des Hazaras, de confession chiite. Une communauté que l’on trouve principalement dans le centre du pays, mais aussi dans d’autres régions, comme celle de Kaboul. L’Iran construit un “Complexe du sceau des Prophètes”, au sud-ouest de la capitale. Ce complexe comprend un immeuble de quatre étages, reconnaissable à son style persan, terminé aujourd’hui à 80 %, sous la supervision d’un bureau d’ingénieurs iraniens.

Ces derniers circulent dans des voitures à plaques rouges diplomatiques et logent à l’ambassade d’Iran. La protection du bâtiment est assurée par une trentaine de gardes, qui n’y font entrer que des ouvriers appartenant à l’ethnie hazara. Il est pourvu de pièces en sous-sol, formant notamment des dépôts et des passages souterrains. Des ouvriers pakistanais venant de la ville de Kohat (où se trouve une minorité chiite) finissent actuellement la façade du bâtiment. Celui-ci comprendra cinq bureaux principaux consacrés aux affaires politiques, sociales, religieuses, culturelles, éducatives et sportives.

Afin de diffuser le chiisme et de renforcer l’influence iranienne en Afghanistan, le complexe comprend aussi une bibliothèque, baptisée de nom de l’imam Khamenei, soutenue par le ministère iranien des Affaires religieuses et l’université de Qom, en particulier pour la fourniture des livres et autres imprimés. Il comprend un hôpital moderne, qui prodigue des soins gratuits, et une grande mosquée, qui peut accueillir trois mille personnes.

L’Iran prévoit d’ouvrir des annexes de ce “Complexe du sceau des Prophètes” dans un certain nombre d’autres villes d’Afghanistan, notamment Herat, Mazar-e Charif, Bamyan et Ghazni.

Mis à part ce complexe, Téhéran a achevé la construction de l’école technique Bassir, dans l’ancien immeuble de l’école de l’imam Abou Hanifa, à Kaboul. Cette école est chargée de former des techniciens et ses enseignements sont assurés par des professeurs iraniens ou issus d’universités iraniennes. Les salaires de ces derniers sont supérieurs à ceux qui enseignent dans les établissements européens ou américains de la capitale afghane.

Le ministère iranien des Affaires religieuses a bâti près de l’université un foyer pour les étudiants et un autre pour les étudiantes. Un certaine nombre d’écoles secondaires ont enfin été créées pour préparer à l’entrée de ces universités, dont les diplômes sont reconnus en Iran

 

ttu.

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Présentation

  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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