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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 12:19

 

http://www.causeur.fr/iran-meme-pas-mal,6076

 

Iran : même pas mal !

Le monde prêt à mollir face aux mollahs

 

 

L'AUTEUR
Luc Rosenzweig

Luc Rosenzweig est journaliste.

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Publié le 5 avril 2010 à 14h28 • 151 réactions • Imprimer

Mahmoud Ahmadinejad

Grande nouvelle ! Les dirigeants chinois seraient maintenant disposés à ne pas opposer leur veto à un nouveau train de sanctions imposées par l’ONU à la République islamique d’Iran qui s’obstine à poursuivre son programme d’armement nucléaire.

Après la Russie, qui s’est ralliée au principe d’une pression internationale accrue sur le régime de Téhéran en échange d’un nouveau traité entre Moscou et Washington sur la réduction des armements stratégiques, c’est Pékin qui semble de mettre au diapason de la ligne “dure” des Occidentaux.

En fait, lorsque l’on regarde l’affaire de plus près, le “revirement” des Chinois consiste simplement à accepter de discuter, au sein du Conseil de sécurité de l’ONU augmenté de l’Allemagne, de l’ampleur d’éventuelles sanctions s’ajoutant à celles déjà en vigueur.

Ces discussions devraient se poursuivre jusqu’à la fin du printemps, une échéance proposée par Barack Obama lors de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy. La Chine, et dans une moindre mesure la Russie, vont se battre pour que ces sanctions soient les moins douloureuses possibles pour le régime de Mahmoud Ahmadinejad. Elles seront soutenues, au sein du Conseil de sécurité, par le Brésil et la Turquie qui y siègent actuellement comme membres non permanents.

L’attitude de Pékin est toute de subtilité asiatique : les dirigeants chinois sont opposés à ce que Téhéran se dote d’armes nucléaires, mais ne soutiendra pas des sanctions “mordantes”, telles que l’embargo sur les livraisons de carburant raffiné ou l’interdiction des ports internationaux à la flotte commerciale iranienne.

Le texte qui sera soumis au Conseil de sécurité sera donc, obligatoirement, un texte de compromis, et le temps nécessaire à sa rédaction mis à profit pour négocier en coulisses avec Téhéran d’une sortie de crise où personne ne perdrait la face. Cette séquence de quatre mois correspond, comme par hasard, à l’exigence adressée à Benyamin Netanyahou de gel des constructions à Jérusalem-Est.

L’option militaire, qui était encore sur la table avant l’accession de Barack Obama à la Maison Blanche, comme recours, au moins rhétorique, dans le dialogue avec Téhéran, est maintenant explicitement écartée par le Département d’Etat et le Pentagone.

Tous les efforts de la diplomatie US sont actuellement consacrés à dissuader Israël de se livrer à une attaque préventive contre les installations nucléaires iraniennes, en échange d’un “parapluie” nucléaire américain face aux menaces de Téhéran. Deux journalistes israéliens deHaaretz, Avi Issacharoff et Amos Harel, très bien introduits dans l’establishment militaire et diplomatique israélien, ont fait récemment état de la conviction de la plupart des hauts responsables de l’Etat juif : l’administration américaine se prépare à vivre avec un Iran doté de l’arme nucléaire, et discute avec ses alliés européens membres de l’OTAN de la posture à adopter dans cette éventualité. Le discours alarmiste de Barack Obama , le 2 avril , sur CBS News, affirmant que Téhéran poursuit imperturbablement ses objectifs nucléaires montre, certes, qu’il est tout à fait au courant de ce qui se passe. Mais ces propos ne s’accompagnent, en aucune façon d’une escalade, même verbale, de nature à faire comprendre à Ahmadinejad et Khamenei qu’ils risquent gros à se comporter de la sorte.

Même si l’on n’est pas la petite souris que l’on rêverait d’être lors des briefings stratégiques à la Maison Blanche, on peut imaginer la teneur des échanges entre les divers acteurs de ce dossier. Les militaires sont obnubilés par une sortie d’Irak, prévue pour la fin de l’année, qui ne soit pas pourrie par des attentats perpétrés par des milices chiites proches de Téhéran, plutôt calmes en ce moment. La neutralité iranienne dans le conflit afghan – les mollahs iraniens ne portent pas les talibans sunnites dans leur cœur – est précieuse, car elle évite de précipiter les persophones afghans dans la rébellion. Enfin, un Iran nucléaire, c’est peut-être ennuyeux pour les alliés traditionnels des Etats-Unis au Moyen-Orient (Egypte, Arabie Saoudite), mais cela ne menace en rien la sécurité des Etats-Unis. On devrait pouvoir calmer les angoisses de Ryad et du Caire avec le déploiement de quelques missiles nucléaires à moyenne portée dans le secteur. Les diplomates, ces “petits messieurs en pantalon rayé” que méprisait Harry Truman, ne portent plus de pantalon rayé, mais restent des champions de l’appeasement tous azimuts et se remettent lentement des traumatismes à répétition subis pendant l’ère George W. Bush. Les représentants de l’économie ont une peur bleue d’un nouveau choc pétrolier qui pourrait survenir si la crise iranienne dégénérait en un affrontement violent, armé ou non. La presse et l’opinion publique, aux Etats-Unis et en Europe sont peu mobilisées sur cette question. Le mouvement de solidarité avec les opposants iraniens à Ahmadinejad, qui est bien réel, ne contribue pas à pousser les gouvernants vers la fermeté : un choc frontal avec le régime de Téhéran pourrait provoquer un mouvement de rassemblement populaire autour du régime, affirment des exilés iraniens et ceux qui les soutiennent.

Rien n’incite donc Washington à pousser les feux sur ce dossier, et l’on ne voit pas comment des Européens, plus lucides sur les dégâts prévisibles provoqués par un Iran nucléaire que la nouvelle administration américaine, pourraient agir seuls, ou même persuader Washington de se montrer plus ferme.

Au bout du bout du banc, le dilemme est porté par les seuls Israéliens : to hit or not to hit, frapper ou ne pas frapper. L’Iran puissance régionale nucléaire, cela signifie la fin du pouvoir de dissuasion d’Israël vis-à-vis du Hezbollah et du Hamas, l’ébranlement des régimes “modérés” de la région, principalement en Jordanie et en Egypte où les islamistes auront beau jeu de faire valoir que la résistance paie plus que la soumission. On peut estimer, sans être traité d’apprenti-sorcier, qu’il est légitime, d’un point de vue israélien, de tout faire pour éviter de se retrouver dans une telle situation. L’hypothèse, avancée par quelques têtes d’œufs de think tanksaméricains de gauche, selon laquelle la possession de l’arme nucléaire responsabiliserait le régime des mollahs, comme elle a jadis rendu rationnelle et prudente la politique extérieure de l’URSS, ne semble pas de nature à rassurer les gens ordinaires de Tel Aviv ou Haïfa.

Tout cela, comme disait ma grand-mère, ne présage rien de bon pour nous. Et ce nous, en l’occurrence, va bien au-delà de ceux qui se réclament de la culture et de la tradition juive.

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 11:53

 

 

 

Iran : les sanctions tardent
Par HILARY LEILA KRIEGER 
08.04.10

 

 

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1268045721056&pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull

 


En perte de crédibilité. Le Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que les "P5 +1" pâtiraient des reports incessants des sanctions décidées sur l'Iran. Un haut responsable du département d'Etat américain fustige la lenteur du processus qui nuit, selon lui, tant à la sécurité qu'à l'autorité des puissances qui traitent de la question.

Le conseil de sécurité de l'ONU (Illustrations). 
PHOTO: DR , JPOST

Et d'avertir : "Je crois que retarder davantage la mise en place des sanctions va avoir de graves conséquences sur l'autorité du Conseil de sécurité, ainsi que la crédibilité des P5 +1." A savoir : les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, l'Angleterre et l'Allemagne qui ont entamé des négociations avec l'Iran depuis plusieurs années.


La Chine se joint aux discussions

Dans le même temps, le ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, a annoncé l'intention de la Chine de participer jeudi à une réunion à New York qui décidera d'éventuelles nouvelles sanctions contre la République islamique.

La Chine s'est toujours montrée très récalcitrante quant à la mise en place de représailles. Sa participation est un "facteur positif", a insisté Kouchner devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.


La diplomatie prime

"Tous les pays s'accordent à dire qu'il est préférable de résoudre un problème par la diplomatie et la persuasion, plutôt que par la violence ou la force militaire", reconnaît le responsable américain.

De nombreuses organisations non gouvernementales et autres groupes humanitaires exhortent les Etats-Unis à simplement accepter l'idée que Téhéran va obtenir une capacité nucléaire certaine, "et à bâtir une politique étrangère qui en tient compte". La répartie du responsable est sévère : "Nous n'envisageons même pas cette éventualité. Le président a été très clair à ce sujet et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter cela."

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 11:34

 

Russie : Lukoil cesse ses livraisons d'essence à l'Iran

La compagnie pétrolière Lukoil, n°2 en Russie, va cesser de vendre de l'essence à l'Iran, ont annoncé mercredi des sources industrielles. Lukoil a fourni par intermittence du pétrole raffiné à Téhéran dans une fourchette comprise entre 250.000 et 500.000 barils par mois, ce qui n'en fait pas l'un des fournisseurs les plus importants du régime des mollahs. Il aurait toutefois cédé à la pression des hautes sphères à Moscou, en vue d'éventuelles sanctions contre Téhéran.


http://www.guysen.com/news_

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 08:36

 

 

 

La nouvelle politique nucléaire américaine: déclarations

 

http://www.actu.co.il/2010/04/la-nouvelle-politique-nucleaire-americaine-declarations/

 

Le secrétaire d’Etat américain à la Défense, gatess, a fait connaître les points essentiels du changement de la politique de son pays envers le nucléaire. Dans une conférence de presse qui s’est tenue mardi au Pentagone, il s’est adressé aux journalistes: « Toutes les options ont été déposées sur la table, et toutes les possibilités envisagées restent valables. » Cette déclaration s’adresse à l’Iran et la Corée du Nord. Cette arme, selon lui, doit être uniquement dissuasive.

La secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, a déclaré que les États-Unis continueraient à représenter une « force stabilisatrice » pour ses alliés, malgré les nouvelles restrictions imposées à l’emploi de l’arme nucléaire. Elle a parlé des inquiétudes de la Russie: « Les Russes restent inquiets en raison de notre programme défensif à base de missiles. Nous essayons de leur faire comprendre qu’ils sont destinés à la défense de notre territoire et à prévenir le terrorisme nucléaire. »

Le président des États-Unis, Barack Obama, qui cherche à diminuer l’importance de l’arsenal nucléaire mondial, a déclaré que la nouvelle politique américaine ne porterait pas atteinte à la force dissuasive de son pays. Dans un communiqué écrit qui a suivi la conférence de presse précitée, il a expliqué que sa démarche visait à diminuer la prépondérance du rôle de l’arme atomique dans le système de défense américain, tout en préservant son côté dissuasif envers des pays qui cherchent à l’obtenir.

« La plus grande menace pour les États-Unis et pour la sécurité globale n’est plus celle que représentait une éventuelle guerre atomique entre grandes puissances. Elle consiste aujourd’hui en la possibilité d’un terrorisme atomique véhiculé par des extrémistes en raison de la multiplication des pays qui détiennent cette arme », a-t-il fait savoir.

Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, qui a décidé, quant à lui, de prendre part à la conférence sur le nucléaire devant se tenir la semaine prochaine à l’appel d’Obama, ne devrait pas rencontrer ce dernier lors de son déplacement. Une cinquantaine de chefs d’Etat doivent se réunir à Washington pour traiter de la sécurité mondiale face à la puissance nucléaire.

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 07:49

 

 

L'armée iranienne: puissance ou tigre de papier?

 

Mercredi 7 Avril 2010- slate

Lire ses analyses

Benilou

 

 

A l'heure où Tsahal envisage une option militaire si aucune majorité internationale ne se dégage pour voter des sanctions contraignantes contre l'Iran et son programme d'armement nucléaire, les israéliens font l'inventaire des moyens dont dispose Téhéran pour se défendre.

Plusieurs années après la guerre destructrice Iran-Irak, les experts israéliens se penchent sur l'état et le volume de l'armement mis à la disposition des militaires iraniens. Les conditions matérielles de l'ennemi sont décortiquées dans les sous-sols de la Kyria, le Pentagone israélien, pour définir la stratégie à suivre afin de neutraliser les forces nucléaires iraniennes. L'impression générale qui se dégage de cette analyse démontre que, malgré les rodomontades d'Ahmadinejad, l'armée iranienne n'a pas encore acquis les moyens de sa politique offensive. Elle reste une armée de fantassins prête à défendre ses frontières ou à envahir ses voisins plutôt qu'une armée dotée d'une technologie de pointe. L'embargo, qui rend sceptique plus d'un observateur, aurait cependant contribué à freiner la modernisation de troupes qui ont perdu 40% de leur arsenal durant la guerre avec l'Irak et qui restent dotées, encore aujourd'hui, d'un matériel qui a subi l'usure du temps.

Les forces d'active sous le commandement du Major General Seyed Hassan Firouzabadi comprennent 570.000 militaires et civils dont 350.000 soldats de carrière et 220.000 conscrits. Mais les éléments les plus entrainés, les plus inconditionnels, les plus dogmatiques, les plus nationalistes et les plus loyaux envers le régime sont les Gardiens de la Révolution au nombre de 125.000 hommes répartis en quatre corps comprenant quatre divisions blindées et six divisions d'infanterie. Ils représentent une entité complètement  indépendante de l'armée régulière avec son propre budget, sa marine, son armée de l'air et ses forces terrestres. Les hautes autorités de l'Etat s'appuient sur cette colonne vertébrale du régime comme naguère le régime nazis avec ces divisions S.S. D'ailleurs les américains ont compris qu'ils devaient traquer les comptes bancaires occidentaux de ces Gardiens pour les empêcher de s'approvisionner en nouveaux moyens militaires.

L'infanterie aligne 1 600 tanks incluant 100 tanks Zulfiquar, dérivés du T72-S,  fabriqués sous licence russe par les usines locales iraniennes. La majorité des chars est composée de Chieftains anglais ou de M-60 américains qui datent du temps du Shah. Des tanks russes T54 à T72 ont été intégrés après avoir été confisqués aux irakiens lors de la guerre et ont été complétés par des achats auprès de la Chine et de la Corée du Nord. Mais l'origine occidentale de la majorité du matériel de base entraine une forte dépendance vis-à-vis de l'étranger. Les pièces détachées, indispensables à la remise en état de ce matériel lourd, font l'objet d'un embargo partiellement détourné par certains pays d'Afrique qui trouvent une source de revenus exceptionnels dans la revente à l'Iran de matériel de récupération au rebut. Cette difficulté d'approvisionnement permet d'avoir un doute sur la qualité de la maintenance du matériel et à fortiori sur la fiabilité des tanks.

Après sa guerre avec l'Irak, l'Iran s'était lancé dans une politique de réarmement auprès de nouveaux fournisseurs et plus particulièrement la Russie, la Chine, la Corée du nord la Tchécoslovaquie et la Pologne. Les pays de l'Est lui fournirent alors les chars MBT que certains voient comme une réplique du Merkava israélien sans que l'on puisse déterminer par quel canal la copie a pu s'effectuer.

Failles dans la défense du territoire

Les forces aériennes comprennent 30.000 personnes et 319 avions de combat. Mais à peine 60% du matériel américain reste en état de fonctionnement et 80% de l'aviation est en fait d'origine russe. L'intégration des F-14 avec les Mig-29 crée une hétérogénéité qui ne favorise pas l'efficacité de l'aviation. L'Iran détient par ailleurs, en provenance d'Irak, quelques Sukhoï Su24-S âgés de plus de 25 ans. Les avions de transport et les hélicoptères sont en nombre limité. Les forces aériennes sont organisées en trois zones avec un commandement indépendant. La zone ouest, couvrant la frontière irakienne ainsi que la région de Téhéran, fait l'objet de la plus grande attention puisqu'elle abrite la majeure partie des intercepteurs et des chasseurs-bombardiers. La zone sud protège le Golfe persique avec des appareils P-3F de patrouille maritime. Cette organisation montre cependant ses faiblesses et ses lacunes en particulier dans la couverture radar du territoire iranien qui s'étend sur plus de 2 000 kilomètres. Les analystes militaires ont détecté un manque de communication et d'organisation interarmées qui réduit l'efficacité des pilotes iraniens soumis par ailleurs à une suspicion généralisée. Parce que les avions leur ouvrent des tentations de fuite, ils ne se déplacent qu'accompagnés d'officiers de sécurité chargés de prévenir les défections et de les éloigner de tout contact suspect.

Selon les experts militaires, l'état de la marine est l'avenant, certains le juge lamentable. Environ 18.000 personnes composent une marine basée à Bandar Abbas équipée de trois sous-marins russes Kilo, trois frégates et deux corvettes, datant de plus de 40 ans donc périmés. On ne connait pas de navires modernes et la maintenance des anciens navires laisse à désirer. L'Iran a bien annoncé en 2007 la sortie d'un nouveau navire de ses propres arsenaux, le Jamaran, mais il s'agit d'une amélioration de la frégate lance-missiles Kaman, d'origine française, acquise dans les années 1970 avec une technologie dépassée.

Volonté d'autarcie

 

L'embargo a imposé la restructuration des industries militaires qui ont pris de l'essor après la fusion des complexes industriels de l'armée avec les moyens illimités des Gardiens de la Révolution. Les pays de l'Est et la Corée ont fourni la technologie balistique et le savoir-faire pour la fabrication d'armes de destruction massive devant permettre à l'Iran de s'opposer à ses deux principaux ennemis de la région: l'Arabie Saoudite et Israël. Sa volonté de contrôler le trafic maritime du Golfe persique et autour du détroit d'Ormuz a été à l'origine du développement de systèmes balistiques de moyenne portée.

Le ministère de la défense contrôle plus de 300 usines de production militaire chargées de fournir l'armée en munitions, en armements terrestres et en missiles. La Corée du nord a construit le plus grand complexe à Isfahan pour la fabrication de chars, de munitions et de carburant propergols pour missiles. La Chine s'est chargée de développer à Semnam des usines de conception de missiles devant atteindre une production annuelle de plus de mille unités. Ces unités industrielles donnent l'illusion d'une autonomie dans le domaine des munitions et dans la réalisation d'avions et de véhicules blindés mais ces projets n'ont pas encore atteint une capacité de production conséquente.

Les budgets militaires ont subi une forte croissance durant ces dernières années car l'Iran voulait faire sortir ses forces armées aériennes de leur sous-développement. Des progrès tangibles ont été relevés dans l'aéronautique en particulier grâce à la fabrication de l'hélicoptère Shabaviz 2-75 dont seul le moteur est importé. Il est associé au Zafar 300 et à l'hélicoptère léger Sanjaquak (libellule). L'Iran a annoncé en septembre 2007 la fabrication locale de deux nouveaux chasseurs à réaction, le Saegheh censé remplacer l'Azarakhsh (l'éclair) mais la construction à «échelle industrielle» n'est pas encore confirmée. Deux autres avions ont été conçus, Dorna (Alouette) et Partsu (Hirondelle) pour l'entrainement de ses pilotes.

Force de dissuasion

Malgré les progrès enregistrés par les industries iraniennes, les experts militaires sont unanimes à affirmer qu'en raison des délais nécessaires à la conception et à l'industrialisation des prototypes, les matériels de fabrication locale sont déjà périmés dès leur sortie des chaines industrielles. Ces systèmes, développés sur la base d'une technologie des années 1990, sont obsolètes par rapport au matériel dont disposent les voisins de l'Iran avec les F-15 d'Israël et de l'Arabie Saoudite, les F-16 de la Jordanie et du Bahrein et les Mirage, et peut-être les Rafale, des Emirats. Ces avions sont aveugles s'ils ne disposent pas de radars perfectionnées et inoffensifs sans bombes guidées au laser et au GPS qui font pour l'instant défaut. Si les matériels de fabrication iranienne offrent une victoire psychologique certaine en raison de l'autonomie qu'ils confèrent à Téhéran, ils représentent une valeur opérationnelle négligeable. Ils sont incapables de se mesurer aux produits innovants de la haute technologie israélienne et américaine. De là à penser que les occidentaux, et Israël en particulier, ont surévalué la capacité offensive de l'Iran, il n'y a qu'un pas qui pourrait être franchi par les analystes militaires.

Une autre grande lacune subsiste et elle pourrait être la faille exploitée par les israéliens. L'Iran n'a pas de système défensif élaboré et il compte sur ses missiles, insuffisants selon les experts, pour assurer une sécurité totale. Les nombreux projets qui ont permis la mise au point des missiles Nazeat, Oghab et Shahin ainsi que le Fadjir, qui a reçu le baptême du feu entre les mains des combattants du Hezbollah, ont une efficacité limitée en cas d'offensive massive d'envergure.

Mais les projets qui éveillent le plus l'attention des israéliens concernent la fabrication de nouveaux missiles dont les techniciens étrangers connaissent parfaitement les spécifications puisque la technologie provient de la Chine, de la Corée du Nord et de la Russie. Le Shahab-3 est inspiré du missile coréen No Dong et dispose d'une portée de 1.500 km. Le Shahab-4, dérivé du SS-4 à carburant liquide de l'ex-URSS, dispose d'une version lanceur de satellite et d'une version militaire avec une portée de 2.000kms. S'agissant des missiles, le doute subsiste sur les réelles capacités des iraniens à disposer d'engins à combustible solide, plus difficilement détectables. Durant le défilé militaire de 2007 marquant l'anniversaire de la guerre Iran/Irak de 1980-1988, l'Iran avait exhibé son missile Shabab-3 capable selon eux d'atteindre une cible israélienne. Un autre missile le Ghadr-1 a fait partie du défilé mais ses objectifs étaient plus limités. L'Iran a annoncé en 2008 les tests réussis du missile Sejjildont la portée est de 2.000kms mais les expérimentations ne donnent pas pour l'instant une crédibilité assurée à cette force de dissuasion iranienne.

Planification d'une frappe israélienne

Les israéliens ont déjà chiffré les moyens qui seront nécessaires pour la destruction des usines nucléaires iraniennes. Tsahal utiliserait 24 bombes avec pénétrateur BLU-113 et 24 bombes dotées d'un pénétrateur BLU-109 à guidage laser GBU-109 pour causer des dégâts significatifs aux trois centres principaux Natanz, Arak et Ispahan. L'Iran sait que, même s'il acquiert des chasseurs évolués de quatrième génération, la formation de ses pilotes s'étendrait sur plusieurs années et c'est pourquoi Israël ne peut pas attendre. En cas d'une attaque de grande ampleur, les trente lanceurs de missiles SA-15, les deux S-300 et les dix SA-19 compliqueraient certes la tâche des pilotes israéliens mais ils ne parviendraient pas à empêcher le raid.

Les israéliens ont mesuré l'indigence d'une défense aérienne iranienne basée uniquement sur des missiles périmés mais ils n'excluent pas le risque de pertes militaires sensibles qu'ils sont obligés d'intégrer dans leur scénario. Les études actuelles de l'Etat-major portent essentiellement sur la technique pour les réduire au minimum car l'image de pilotes israéliens tombés entre les mains de l'ennemi aurait un effet désastreux même si les objectifs du raid sont parfaitement atteints. Ils s'inquiètent en revanche d'une riposte par frappes désordonnées contre les villes et les civils malgré leurs nouveaux engins d'interception. Ils envisagent donc tous les scénarios pour éviter les risques de bombardements du type de ceux qu'ils ont subis avec les Scud irakiens, à lanceurs mobiles. De récents progrès ont été réalisés pour protéger les villes grâce au système «Iron Dome» rendant les frappes de missiles plus inopérantes et aux missiles anti missiles Hetz développés en coordination avec les américains. Mais il est certain que les aviateurs israéliens de la première vague recevront la mission délicate de neutraliser les stations radars et de détruire les rampes de lancement de missiles.

Les analystes militaires pensent que le programme nucléaire reste le danger principal parce que les centres sont entourés de mystère et que l'état d'avancement des recherches est encore nébuleux bien que des transfuges, recueillis aux Etats-Unis, ont apporté des informations précieuses. La surmédiatisation  des tests de missiles iraniens sol-sol entre clairement dans la stratégie de dissuasion d'Ahmadinejad et est aussi destinée à la propagande interne du régime. L'Iran est conscient de l'écart technologique auquel il doit faire face mais laisse planer le doute sur ses réelles capacités techniques.

Jacques Benillouche

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 16:32

 

 

Le Président des Etats-Unis, Barak Obama n’a pas repoussé la suggestion du Président chinois Hu Jintao, à savoir que Beijing accepte de se joindre aux sanctions contre l’Iran dans la mesure où Washington accepterait de laisser condamner Israël pour la construction à Jérusalem.

 

Selon le site Debkafile, lors de leur conversation téléphonique qui s’est poursuivie une heure entière jeudi 1er avril, le Président Hu Jintao aurait laissé sous entendre au Président Barak Obama que la disposition de Beijing de s’abstenir lors du vote au Conseil de sécurité sur les sanctions à l’encontre de l’Iran qui permettrait une intensification des mesures de sanction, dépendrait de la disposition de Washington de s’abstenir lors d’un vote sur des sanctions contre Israël. De source washingtonienne, le Président Obama n’aurait pas rejeté catégoriquement cette éventualité.

  Les deux présidents se sont mis d’accord à poursuivre leurs entretiens sur la possibilité de la mise en place d’une politique sino-américaine coordonnée face à Téhéran et à Jérusalem lors de leur rencontre à l’occasion de la visite de Hu Jintao à Washington pour la Conférence internationale sur le nucléaire les 12 et 13 avril prochains. Le Premier Ministre Netanyahou a été invité à cette conférence alors qu’aucun dirigeant iranien ne l’a été.

  Le Président chinois a aussi évoqué à son homologue américain la nécessité de prises de positions plus équilibrées sur la question du soutien de Washington à Taïwan et  concernant la Dalaï  Lama sur la question tibétaine.

C’est la première fois qu’un président américain est prêt à débattre sur l’éventualité de l’adoption d’une résolution condamnant l’Etat d’Israël pour la construction à Jérusalem et en Judée Samarie sans que les Etats-Unis n’y mettent leur veto. Dans les milieux proches de l’administration Obama et étroitement liés aux capitales arabes, on s’est dépêché en cette fin de semaine de faire part à des dirigeants du Golfe persique de ce changement radical dans le positionnement de la Maison Blanche.

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 08:04

Par Aschkel

avec l'autorisation de l'auteur

Frédéric SROUSSI

cliquez pour ses analyses

freds

 

 

 

Israël pourrait attaquer l'Iran à l'aide d' armes nucléaires tactiques

 

 


Un rapport publié vendredi 26 mars 2010 par le respecté Center for Strategic and International Studies (CSIS) basé à Washington  cité par debka., estime qu’Israël pourrait utiliser des armes nucléaires tactiques contre les sites atomiques iraniens.


En effet, deux analystes américains du CSIS , les chercheurs Abdullah Touqan et Anthony Cordesman envisagent la possibilité – dans leur rapport intitulé Options in Dealing with Iran’s Nuclear Programme– qu’Israël utilise des armes nucléaires tactiques afin de détruire des sites atomiques iraniens fortifiés et enterrés. 

À ce sujet nous reproduisons des passages d’une analyse de Frédéric Sroussi (publiée sur Jérusalemplus.tv  qui dès le 7 octobre 2009 évoquait déjà dans un éditorial intitulé : Seule une attaque préventive sauvera Israël la possibilité d’une frappe israélienne contre les centres atomiques iraniens à l’aide d’armes nucléaires tactiques.
 


Voici donc les extraits de l'article de Frédéric Sroussi : 

« …Je rappelle qu’en octobre 2005 le troll iranien Ahmadinedjad déclara son intention de rayer Israël de la carte. (Le Président iranien) obtint alors le soutien des plus hautes instances religieuses et politiques de la République islamique tels que l’ayatollah Ali Khamenei et Hachémi Rafsandjani pour ne citer qu’eux.


L’ambiance a peut-être changé en Iran ces temps-ci mais je pense que le régime n’est pas prêt de disparaître malgré les émeutes (…) La doctrine militaire israélienne a toujours (consisté) à frapper préventivement afin de surprendre l’adversaire et surtout de porter le combat sur le territoire ennemi (vue l’exiguïté de l’État juif).


Cette doctrine est la seule efficace et nous savons qu’elle a toujours fonctionné. Nous citerons comme exemples : la Guerre des six jours, l’attaque d’Osirak ou encore celle du réacteur nucléaire syrien d’Al-Kibar (détruit le 6 septembre 2007).

La meilleure défense restera toujours l’attaque (…) Quant à ceux qui prêchent – comme je l’ai lu ces derniers jours en Israël – le «bel» équilibre de la terreur entre Israël et un Iran atomique, il faut leur dire qu’ils sont de dangereux naïfs (…) Il se pourrait que la nouvelle année juive (5770) soit l’année de tous les dangers et qu’il faille tout tenter pour stopper par tous les moyens le régime terroriste iranien, y compris en utilisant, si Israël en possède et qu’il n’a pas d’autres choix...des armes nucléaires tactiques de «faible» puissance destinées à détruire des infrastructures souterraines bien enfouies comme le sont en partie les installations atomiques iraniennes.


L’heure est grave et Israël ne peut se permettre de vivre sous la menace d’un holocauste nucléaire.»

 

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 23:21
Iran : un physicien nucléaire iranien se réfugie aux Etats-Unis
mercredi 31 mars 2010 - 09h58
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Le physicien nucléaire iranien, Shahram Amiri, qui avait disparu en Arabie saoudite durant son pèlerinage, en été 2009, serait réfugié aux Etats-Unis. L’Iran avait accusé les Américains et les Saoudiens de l’avoir enlevé, mais des médias américains affirment ce matin qu’il avait fait défection et s’est réfugié aux Etats-Unis. Selon la télévision « ABC News », Shahram Amiri est précieux pour Washington dans son bras de fer avec Téhéran autour du programme nucléaire de la République islamique. La télévision américaine croit savoir que la CIA avait préparé cette opération de longue date. Rappelons qu’en 2007, le général iranien (des Gardiens de la Révolution) Ali Reda Asghari avait disparu en Turquie. Depuis, il n’a donné aucun signe de vie et les informations quant à son sort restent contradictoires. Certaines sources affirment qu’il a été enlevé grâce à une complicité de la Syrie et remis aux Américains. D’autres avancent l’hypothèse selon laquelle le général Asghari a fait défection et s’est réfugié en Allemagne puis aux Etats-Unis. Enfin, une autre hypothèse évoque une implication du Mossad et sa présence en Israël.

Alors que la guerre du renseignement entre l’Occident et l’Iran se poursuit, Téhéran accélère son programme nucléaire et des soupçons planent sur la construction de deux nouveaux sites d’enrichissement. Parallèlement, les Iraniens ne manquent pas de moyens de rétorsion, notamment grâce à leur soutien au terrorisme, tant en Afghanistan qu’en Irak ou dans le Golfe. cet bras de fer risque, selon plusieurs observateurs, de se traduire par une nouvelle flambée de violence dans toute la région.

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 22:23

Par Reuters, publié le 31/03/2010 à 19:51

 

LONDRES - Six grands pays, y compris la Russie et la Chine, sont convenus de mettre au point une nouvelle série de sanctions à l'encontre de l'Iran en raison de son programme nucléaire, a-t-on déclaré de source proche des tractations.

Les Etats-Unis et certains pays occidentaux soupçonnent fortement l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire, mais Téhéran dit ne développer qu'un programme atomique civil.

Des représentants de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d'Allemagne et de France ont conclu un accord avec Pékin et Moscou, au cours d'une conférence téléphonique, et dans les jours à venir ils vont entamer les travaux d'élaboration d'une résolution du Conseil de sécurité allant dans ce sens, a-t-on dit de même source.

"Il a été décidé, avec la Chine, de commencer à élaborer des sanctions contre l'Iran. La rédaction d'une résolution du Conseil de sécurité doit commencer dans les jours prochains", dit-on de même source, en ajoutant: "C'est une grande victoire pour les Etats-Unis et pour les Européens. La Chine a fait de grands pas".

Lentement, à contrecoeur, la Chine s'est rangée au côté des autres puissances impliquées dans les négociations sur l'Iran, en soutenant à son tour l'idée de sanctions des Nations unies contre Téhéran, mais Pékin souhaite que de telles nouvelles mesures restent mesurées, ont déclaré des diplomates.

Les quatre puissances occidentales voudraient qu'une résolution soit adoptée en avril, avant la tenue d'une conférence des Nations unies sur la non prolifération nucléaire, prévue au mois de mai, mais elles reconnaissent que les négociations vont sans doute traîner en longueur jusqu'en juin au moins.

La Maison blanche a dit de son côté avoir bon espoir de pouvoir coopérer avec la Chine pour exercer de fortes pressions sur l'Iran sur le dossier nucléaire.

"Les Chinois savent qu'il n'est pas dans leur intérêt qu'intervienne une course aux armements au Proche-Orient et nous avons bon espoir de pouvoir coopérer avec eux pour exercer une forte pression sur l'Iran", a dit le porte-parole de la Maison blanche, Bill Burton.

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 21:04

Non à la politique d’endiguement

 
Adaptation française de Sentinelle 5770
L’idée  “d’endiguement” semble marginaliser toute perspective précédente de frappe militaire préventive contre les installations nucléaires de l’Iran.
Des indications se multiplient sur la décision du gouvernement Obama de faire monter sévèrement la pression sur Israël : la construction à Jérusalem Est pourrait être liée à la politique de facto des USA d’éviter une confrontation militaire avec Téhéran.
 
Bien que les officiels américains le démentent publiquement, on a vu au cours des semaines récentes les signes croissants d’une réconciliation des Etats-Unis avec un Iran nucléaire.
 
L’idée « d’endiguement » – fondée sur la conception que ce qui a fonctionné pendant la Guerre Froide avec l’URSS et la Chine fonctionnera avec les mollahs aujourd’hui – semble marginaliser toute perspective récente de frappe militaire préventive contre les installations nucléaires de l’Iran si, ou plutôt quand, l’effort actuel de négociation et de sanctions sera en échec reconnu. L’idée semble être que quand un Iran nucléaire surgira, il sera dissuadé d’utiliser directement sa capacité nucléaire ou de l’exporter à ses semblables du Hezbollah et du Hamas.

Dans une analyse récente d’informations, le journaliste du ‘New York Times’ Davis Sanger a cité intégralement le dernier titre de ‘Foreign Policy’, intitulé « Quand l’Iran disposera de la bombe », et a déclaré simplement que « le gouvernement est engagé en faveur de l’endiguement désormais – bien qu’il souligne que l’augmentation de sa puissance défensive dans le Golfe est destinée à dissuader une attaque conventionnelle de l’Iran ».
 
Et alors que la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, intervenant à la conférence politique du Comité des Affaires Publiques Amérique Israël - AIPAC – la semaine dernière, a déclaré pas moins de quatre fois de suite qu’un Iran pourvu de l’arme nucléaire serait « inacceptable », elle s’abstint néanmoins de mentionner directement la possibilité d’une intervention militaire.
 
Les révélations cette semaine de l’ordre donné par le président Mahmoud Ahmadinejad de lancer bientôt deux nouvelles usines nucléaires, à construire à l’intérieur de montagnes pour les protéger d’une attaque, n’ont pas provoqué une réponse plus agressive des USA.

L’un des principaux partisans de « l’endiguement » est Zbigniew Brzezinski, conseiller national à la sécurité de Jimmy Carter, et partisan enthousiaste d’Obama qui mis en garde contre les retombées d’une frappe militaire sur l’Iran.
 
Sur cet arrière-fond, la réaction délibérément excessive du gouvernement Obama à l’extension d’un quartier religieux à Jérusalem Est peut être interprétée comme un avertissement à Israël de l’interruption du soutien inconditionnel de Washington dans tous les domaines. Comme Stephen Hayes le formule dans un article récent du ‘Weekly Standard’ : « Vous croyez que nous avons surréagi à une construction de maisons crachées à la face à Jérusalem ? Essayez de bombarder l’Iran. »
  
En fait, Brzezinski, qui a travaillé à un dossier politique avec le secrétaire d’Etat à la défense Robert Gates en 2004 au Conseil pour les Affaires Etrangères, a déclaré dans un entretien avec ‘The Beast’ en 2009 que les Forces Armées des USA abattraient des avions de chasse israéliens s’ils allaient à l’encontre des ordres américains et attaquaient des installations nucléaires iraniennes.
 
Dans le cadre de la stratégie émergente américaine de l’endiguement, Israël poussant à une intervention militaire pose une lourde responsabilité. Une frappe militaire israélienne sur les installations nucléaires iraniennes sans le soutien des USA est presque hors de question. Israël aurait besoin de la permission des USA pour survoler l’Irak, pour recharger en combustible et réparer les avions de combats des Forces Aériennes d’Israël sur les bases régionales de l’armée US. Même si Israël devait décider qu’il est obligé d’agir et d’une certaine façon de réaliser sans l’aide technique des USA, il est désormais incertain de savoir si les USA soutiendraient Israël au Conseil de Sécurité de l’ONU et au-delà, dans d’inévitables conséquences et dénonciations diplomatiques, économiques, diplomatiques.   
 
Pourtant Israël doit continuer de résister à l’endiguement. Un Iran nucléaire ne fait pas que remettre en cause l’équilibre de la puissance au Moyen-Orient et d’enhardir les islamistes dans leur lutte de rapaces contre l’Occident ; c’est une menace existentielle pour Israël.
 
Même si l’on croit que Téhéran est suffisamment “pragmatique” pour ne pas frapper directement l’Etat juif dont il recherche ouvertement l’élimination, personne ne peut garantir que le Téhéran fondamentaliste ne glissera par une bombe rudimentaire ou du matériel au Hamas, au Hezbollah ou à un réseau inspiré par al Qaïda.
 
La compromission avec les mollahs antisémites et anti-occidentaux, qui se considèrent en phase ascendante et peuvent revendiquer des millions de partisans, ne peut être comparée  à la contrepartie de la Guerre Froide, avec ses apparatchiks soviétiques âgés, idéologiquement en faillite. La confrontation actuelle ressemble davantage à la décision de Hitler en 1936 d’envoyer des troupes allemandes en Rhénanie – violant avec une détermination belliqueuse le traité de Versailles – alors que la France et la Grande-Bretagne se tenaient coites.

Comme les attentats à la bombe dans le métro russe l’illustre de nouveau, l’islam radical est loin de perdre son élan, et il menace la liberté partout – pas seulement à Jérusalem, mais à Moscou et à Washington. « L’endiguement » ne l’émasculera pas.  
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  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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