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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 11:08
Répondre aux mensonges de BDS (Boycott Désinvestissements Sanctions) !

Une réponse objective à la campagne Boycott Désinvestissements Sanctions

L’ETAT D’ISRAËL EST-IL UN REGIME D’APARTHEID COMPARABLE A CELUI DE L’AFRIQUE DU SUD ?

NON. Israël n’a rien à voir avec un régime d’apartheid.

Près de 18 % de la population ne sont pas juifs : Arabes musulmans et chrétiens, Druzes, Baha’is, Circassiens, etc.…y sont représentés SANS AUCUNE DISCRIMINATION. Pendant l’apartheid les Noirs étaient majoritaires mais n’avaient pas le droit de vote. En Israël, la minorité arabe a le droit de vote et même des représentants au Parlement israélien.

Pendant l’apartheid, les Noirs ne pouvaient avoir de relations sexuelles avec les Blancs, ils ne pouvaient pas prendre les mêmes moyens de transport, ni donner ou recevoir du sang et des organes des Blancs, ils ne pouvaient pas se faire soigner dans les hôpitaux réservés aux Blancs. En Israël, les Palestiniens sont libres de toutes relations sexuelles (y compris homosexuelles), les moyens de transport ne sont bien sûr pas réservés aux seuls juifs israéliens (et ce, malgré le risque d’attentat), chacun peut donner ou recevoir du sang et des organes, les hôpitaux sont ouverts à tous, sans aucune distinction (180.000 Palestiniens ont été soignés en Israël durant l’année 2010).

Pendant l’apartheid, les Noirs ne bénéficiaient d’aucun droit au travail : en Israël, les salaires et les avantages sociaux des travailleurs arabes sont les mêmes que ceux de leurs homologues israéliens. Le droit syndical est le même pour tous.

Pendant l’apartheid, les Noirs n’avaient pas accès aux écoles et universités : en Israël près de 59 % des jeunes filles arabes israéliennes fréquentent l’école durant plus de huit ans. Plus de 300.000 enfants arabes vont en classe dans les écoles israéliennes.

Pendant l’apartheid, les Noirs avaient des places réservées au cinéma, les plages étaient séparées : en Israël, chacun est parfaitement libre de se rendre au cinéma ou à la plage, sans discrimination. L’arabe, comme l’Hébreu est langue officielle en Israël. Israël n’est ni un Etat raciste, ni ségrégationniste, mais démocratique et favorisant la liberté d’expression, contrairement d’ailleurs aux autres pays de la région (Liban, Koweït, Qatar, Iran, Irak, Syrie, Yémen, Arabie Saoudite …).

LE BOYCOTT EST-IL LEGAL ?

NON. Le boycott est ILLEGAL. Il constitue « une entrave à l’exercice normal d’une activité économique quelconque, en opérant une distinction ente les producteurs, fournisseurs de ces produits, en raison de leur appartenance ou de leur non appartenance à une nation déterminée, en l’espèce Israël, et ce, conformément à la jurisprudence de la Chambre Criminelle et de la Cour Européenne des droits de l’homme » (Cour d’Appel de BORDEAUX du 22 octobre 2010).

Il est susceptible de caractériser l’infraction pénale de discrimination envers un groupe de personne en raison de son appartenance à une nation déterminée, au sens des dispositions des articles 225-1 et suivants du Code Pénal, et de provocation à la discrimination raciale, délit prévu et réprimé par l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la Presse.

Par ailleurs, et outre les délits de discrimination et de provocation à la discrimination raciale, les opérations de boycott prônées par le collectif BDS sont illégales, en ce que elles sont susceptibles de caractériser les délits suivants : La participation à un attroupement dans un lieu public, prévu et réprimé par l’article 431-3 du code pénal L’atteinte à la liberté du travail prévu et réprimé par l’article 431-1 du code pénal Le tapage injurieux ou nocturne prévu et réprimé par l’article R 623-2 du code pénal Plusieurs décisions de justice ont prononcé des condamnations envers des personnes participant à des actions de boycott de l’Etat d’Israël.

L’IMPORTATION DES PRODUITS PROVENANT DES TERRITOIRES EST-ELLE LEGALE ?

OUI. L’importation des produits provenant des Territoires est totalement légale. Ces produits sont soumis aux droits de douane lorsqu’ils entrent dans l’Union Européenne, alors que les produits provenant de l’intérieur de la ligne verte sont exemptés de droit de douane (Accord d’association UE-Israël du 20/11/1995). L’arrêt « BRITA » prononcé le 25 février 2010 par la Cour Européenne de Justice, sur lequel prétend se fonder juridiquement la campagne BDS, précise simplement que les Etats européens peuvent refuser le bénéfice de cet accord UE-Israël du 20/11/1995 dès lors que les marchandises concernées sont originaires de Cisjordanie.

LE BOYCOTT EST-IL ECONOMIQUEMENT FAVORABLE AUX PALESTINIENS ?

NON. C’est le contraire. Il existe depuis plus de trente ans un véritable partenariat économique et commercial en Israël entre des sociétés israéliennes et des producteurs palestiniens, issus notamment de la Bande de Gaza. Ainsi de nombreuses productions agricoles palestiniennes sont distribuées en France et en Europe (fraises, fleurs, herbes aromatiques etc.…).

Cette coopération commerciale est très importante : ainsi, 900 agriculteurs palestiniens et près de 10.000 personnes vivent des revenus issus de ce partenariat israélo-palestinien et ce, malgré l’existence du Hamas. Le boycott est donc totalement CONTRE-PRODUCTIF, et dommageable économiquement pour les Palestiniens. C’est d’ailleurs ce que ne manque pas de relever Shaher Sa’ed, Secrétaire Général de la Fédération des Syndicats des Travailleurs Palestiniens (PFGTU), en indiquant notamment que la priorité de la Fédération est d’aider les travailleurs palestiniens et qu’elle n’a jamais approuvé la politique générale de boycott, qui nuirait davantage que cela ne servirait les intérêts des 30.000 Palestiniens régulièrement employés dans les implantations (discours novembre 2009 à Naplouse)

LE BOYCOTT FAVORISE T-IL LA PAIX ?

NON. La politique suivie par le gouvernement israélien peut bien entendu être critiqué et les israéliens sont d’ailleurs les premiers à le faire, souvent sévèrement, la démocratie et la liberté d’expression étant largement entendue en Israël. Mais il ne s’agit pas ici de simple critique. Le discours prôné par les partisans du boycott est un discours GLOBAL et GENERAL de haine, de rejet, de déni, d’exclusion et de délégitimation.

Il tend à instaurer le bannissement d’une Nation, à rétablir la punition collective disparue depuis le Moyen-âge. La paix ne peut avoir lieu qu’entre Israéliens et Palestiniens. Mettre un terme définitif aux nombreuses forces, qui existent sur place, et qui tendent à favoriser les échanges commerciaux ou intellectuels, c’est saboter le rapprochement entre les deux peuples, c’est en définitive SABOTER LA PAIX.

Il semble au contraire primordial de toujours favoriser une coopération, un environnement de paix et un climat de confiance entre les Israéliens et les Palestiniens. C’est l’intérêt de tous, y compris des amis des Palestiniens.

EXISTE-T-IL UNE CRISE HUMANITAIRE A GAZA ?

NON. Affirmer que Gaza est au bord de la famine est mensonger. Le taux de croissance était de 16 % pour l’année 2009 (source FMI) Il existe à Gaza une classe moyenne et une classe très riche. Les inégalités sociales y sont présentes du fait notamment de l’existence de la corruption au niveau des dirigeants. Les difficultés économiques également. Mais, on trouve sur place des restaurants de luxe, notamment sur les plages (Rootsclub, Green Terrace Café, Ambassador Banquet Hall, Big Bite etc...). Un Centre commercial de grand luxe, climatisé, comprenant 600 places de parking et un ensemble de manèges a été inauguré durant l’été 2010, ainsi qu’une piscine olympique.

Les journalistes locaux relèvent l’existence de marchandises sur les étalages, souvent en abondance (cf. : reportage du « Palestine Today » du 26 novembre 2009 ; article Mahmoud Hammadi du 29 juin 2010 dans le quotidien « Rose El Yousef »)

Les habitants de Gaza sont classés au 3ème rang mondial des populations souffrants d’obésité (source Economist.com ranking)

En 2008 un Gazaoui recevait 682 $ d’aide aide publique au développement alors qu’un congolais ne recevait que 25 $ (source rapport d’Oxfam France).

Par ailleurs, la centrale électrique de Gaza produit à elle seule 30% de l’électricité. 10 lignes à haute tension venant d’Israël fournissent 62% de l’énergie et 2 lignes d’Egypte, 7%.

Il n’y a pas à Gaza de « catastrophe humanitaire ». Le taux de mortalité s’élève à 3,44 pour 1000 (Territoires Palestiniens Source INED) alors qu’il est de 6.1 en Turquie, de 4,9 en Algérie, et de 8,8 en France où la population est vieillissante.

La population de Gaza y progresse de 3,3 % par an (6eme rang mondial), la mortalité infantile de 15 pour 1000 alors qu’elle est de 25 pour 1000 en Turquie de 25,6 en Iran de 31.5 en Egypte et de 26.7 au Maroc.

L’espérance de vie est de 74.1 ans dans les Territoires « palestiniens », tandis qu’elle est de 49.2 pour l’Afrique septentrionale de 55.1 pour l’Afrique Occidentale, et de 69.9 pour l’Asie.

SOUTIENS ANTI-BOYCOTT

De très nombreuses voix s’élèvent en France et dans le monde pour condamner la campagne de boycott.

PARMI LES POLITIQUES :

-  François Hollande, député (PS) de Corrèze, signataire de la Déclaration du 1er novembre 2010 parue dans Le Monde.
-  Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux : " Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif (…) qu’ils proviennent d’Israël"
-  Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères, co-fondateur de Médecins Sans Frontières : « Je rejette les appels au boycott. J’ai accepté de venir ici ce soir en tant que soutien de toujours de la cause palestinienne et comme ami des Palestiniens, pour vous dire que nous sommes opposés aux appels au boycott. Ne vous y trompez pas, les appels au boycott ne sont pas dirigés uniquement contre les produits, les sociétés ou les investissements. Ils sont également dirigés contre vos partenaires, ceux avec lesquels vous devez dialoguer et construire la paix.”
-  Bertrand Delanoë, maire de Paris, signataire de la Déclaration du 1er novembre 2010 parue dans Le Monde.
-  Jean-Marie Le Guen, député, signataire de la Déclaration du 1er novembre 2010 parue dans Le Monde.
-  François Fillon, Premier Ministre : « la démarche insidieuse qui consiste à utiliser le boycott au nom des droits de l’homme contre certains secteurs économiques marchands mondiaux n’a pas de sens. Il s’agit en réalité d’un contre effet économique et politique, puisqu’au nom de la solidarité le procédé contribue en fait à augmenter un peu plus les difficultés d’une région du monde déjà parcourue par la violence et le terrorisme, aggravant les conditions de vie économiques de ceux, Israéliens ou Palestiniens, que l’on fait semblant de défendre. Nous n’aurions pas relevé cette manipulation classique si elle n’était une occasion supplémentaire de conforter des idées racistes et antisémites dont la France ne parvient pas à se débarrasser. On peut ne pas être d’accord avec la politique de l’Etat d’Israël, mais l’amalgame commis entre Sharon, Israël, les juifs et le capitalisme international à des consonances historiques trop fortes pour qu’on le laisse se développer en toute impunité ».
-  Manuel Valls, député-maire d’Evry signataire de la Déclaration du 1er novembre 2010 parue dans Le Monde.
-  Martine AUBRY, Secrétaire Générale du PS : « Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l’intolérance, ils portent la haine. Et quand on veut un chemin de paix, on ne commence pas par porter cela. ».
-  Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, signataire de la Déclaration du 1er novembre 2010 parue dans Le Monde.
-  Tony Blair, Premier Ministre Grande-Bretagne :“Délégitimer Israël constitue une insulte non seulement aux Israéliens mais à tous ceux partagent les valeurs d’un esprit humain libre. » .
-  Michaël Martin, Ministre Irlandais des Affaires Etrangères : “Le gouvernement n’approuve ni soutient quelque forme de boycott que ce soit qui constituerait une atteinte inamicale au dialogue franc et honnête que nous avons toujours maintenu avec le gouvernement israélien. ».
-  Barack Obama, Président des Etats-Unis : « Personne n’a souffert plus que les Palestiniens /le peuple palestinien de l’échec du leadership palestinien à reconnaître Israël, à renoncer à la violence, et à envisager sérieusement une négociation pour la paix et la sécurité dans la région. »

DANS LE MONDE CULTUREL

 Mohamed Sifaoui, essayiste  Pierre Arditi, comédien  Pierre Lescure, directeur de théâtre  Yvan Attal, comédien  Bernard-Henri Lévy, philosophe  Michel Boujenah, comédien  Yann Moix, écrivain  Patrick Bruel, comédien et chanteur  Pascal Bruckner, essayiste  Alain Finkielkraut, philosophe  Serge Moati, journaliste et réalisateur  Bernard Murat, directeur de théâtre

Signataires de la Déclaration du 1er novembre 2010 publiée dans le Monde.

48 Lauréats du Prix Nobel : « Convaincus que l’appel au boycott, au désinvestissement et aux sanctions des institutions académiques et culturelles : - Vont à l’encontre des principes de liberté académique et scientifique - Contreviennent aux principes de liberté d’expression et de recherche - Sont susceptibles de constituer une discrimination en vertu de l’origine relative à un Etat nation. Nous soussignés, Lauréats du Prix Nobel, appelons les étudiants, les enseignants et administrateurs de facultés à vaincre et dénoncer les campagnes d’appels au boycott, au désinvestissement et aux sanctions à l’encontre des institutions académiques, universitaires ou affiliées à des centres de recherche et de formation israéliens » Déclaration écrite sous l’égide de chercheurs pour la paix au Moyen-Orient (SPME) du 3 novembre 2010

PARMI LES SYNDICATS ET LES ASSOCIATIONS

La CGT : le boycott est une « punition collective à l’encontre des citoyens israéliens » et cette campagne « affaiblit et isole le camp de la paix en Israël ».

Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, signataire de la Déclaration du 1er novembre 2010 parue dans Le Monde.

Arielle Schwab, présidente de l’UEJF, signataire de la Déclaration du 1er novembre 2010.

Paul Howes, leader syndical australien, Président d’UNI Global Union : « Il s’agit d’une tentative de diaboliser Israël, de saper sa légitimité en suggérant que parmi sa population composée des familles de travailleurs, du personnel des entreprises qui cherchent à exporter, des universitaires qui veulent participer à la vie intellectuelle avec des collègues partout dans le monde, aucun d’entre eux ne devrait être traité équitablement, honnêtement ou équitablement dans le marché mondial. Sur cette base, je ne vois pas comment un syndicaliste peut soutenir le mouvement international BDS…

La réalité est que, malgré les titres des journaux : le mouvement syndical, en Australie et à travers le monde, n’a pas soutenu BDS. La majeure partie du mouvement syndical international, et en particulier au sein des syndicats de pays comme les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Autriche, reste solide comme un roc dans son soutien à Israël » Shaher Sa’ed, Secrétaire Général de la Fédération des Syndicats des Travailleurs Palestiniens (PFGTU).

Paris, le 3 janvier 2011

Caroline YADAN PESAH

Avocat à la Cour Secrétaire Générale de Connec’Sion

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 13:30

 

 

Europe-Israël Hacké par des malfaisants

 

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Chers lecteurs,

 

Notre partenaire Europe-Israël a été l'objet d'une attaque et s'est malheureusement fait hacké, le Président de l'association Europe-Israël Jean-Marc Moskowicz fait actuellement tout son possible pour remettre le site en ligne.

 

Nous sommes de tout coeur à ses cotés

 

 

Aschkel&Gad

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 14:32

   Etrange phénomène que celui d’Indignez vous ! (29 pages, 3 euros, Indigène éditions). Qui n’aime pas Stéphane Hessel, son sourire désarmant, son incroyable mémoire de la poésie, sa courtoisie d’un autre temps, sa gentillesse si rassurante ? Il vaut vraiment que l’on s’y arrête et que l’stphan1.1294176080.JPGon y regarde de plus près, ne fût-ce que parce que, au-delà du demi million d’exemplaires, tout essai revêt des allures de phénomène de société. Or, curieusement, s’il a été loué de toutes parts, en raison de son message humaniste et de l’itinéraire impeccable de son auteur, il n’a guère été analysé dans un esprit critique. L’objet tout d’abord. Ce n’est pas un livre mais stricto sensu une brochure dont le texte proprement dit n’occupe que 13 pages, comme un gros article, le reste étant occupé par des notes et une postface de l’éditeur. Il est donc abusif non seulement de parler de livre, d’expliquer son succès par son faible prix (3 euros) alors que des nouvelles inédites sont en vente à 2 euros (Folio), mais aussi de commenter la liste des meilleures ventes en clamant partout qu’il a même dépassé le Goncourt de Michel Houellebecq (!). Mais on s’en doute, là n’est pas le plus important. 

   L’indignation en est le leitmotiv. Quand on pense que ceux qui l’achètent par dizaines pour l’offrir autour d’eux y voient un programme d’action, une philosophie morale, un bréviaire, on est consterné tant le contenu manque de contenu. Mais la démonstration est si faible et la plume si incertaine que l’appel n’a pas la puissance d’un pamphlet. Qui pourrait décemment s’opposer aux grands principes, aux grands idéaux et aux grandes idées qui y sont énoncées ? D’autant qu’elles sont présentées sous le label « issu de la Résistance ». C’est déjà là que le bât blesse. Non dans le programme du Conseil national de la Résistance, même si depuis son adoption le 15 mars 1944, la France a un peu changé et qu’il ne suffit plus de réclamer « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours », revendication qui paraît un peu courte aujourd’hui, même pour les syndicalistes les plus chevronnés. Stéphane Hessel, qui s’est tôt engagé dans la Résistance, ce qui lui valut d’être torturé puis déporté à Buchenwald et à Dora, dit l’avoir fait car« j’ai été indigné par le nazisme». Il nous appelle donc à l’indignation permanente en toutes circonstances et en tous lieux, même si cette manière de mettre ainsi sur une même ligne morale la situation des sans-papiers, la dérégulation du capitalisme et les crimes du totalitarisme national-socialiste devraient nous… indigner. Le Monde a récemment publié deux pleines pages dans lesquelles des personnalités s’indignaient toutes de quelque chose, à l’exception du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, et comme sa lumineuse réaction ouvrait le bal, elle eut pour effet d’anéantir toutes celles qui suivaient : 

« J’ai beaucoup de tendresse, d’admiration, pour Stéphane Hessel avec qui j’ai beaucoup de concordances de vue mais je m’indigne qu’on nous demande de nous indigner parce que l’indignation est le premier temps de l’engagement aveugle. Il faut nous demander de raisonner et non de nous indigner. »

  On ne saurait mieux dire qu’il est bizarre de pousser ses contemporains à s’engager sous l’empire de l’émotion et non sous celui de la réflexion. Mais allons plus loin. Dès la troisième page de son texte, Stéphane Hessel écrit : « Nous, vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes… » Nous ? Mais qui l’a délégué pour parler au nom de tous les survivants de la Résistance intérieure et de la France Libre, d’autant qu’il y revient à plusieurs reprises ? A la dernière page, cela peut se concevoir car son « nous » renvoie en note à un appel de 2004 fort d’une dizaine de noms (Aubrac, Cordier, Vernant…), mais avant, si on lit bien, Stéphane Hessel est l’auteur et il est censé écrire en son nom. A le suivre dans son raisonnement, on comprend qu’un homme n’est humain que s’il s’indigne et s’engage en conséquence. Un peu comme lui en somme. De quoi nier leur qualité d’humains à tous les Bartleby engendrés par la société. A la fin de son texte, après avoir rappelé les principes de la Déclaration des droits de l’homme à la rédaction de laquelle il fut associé, et s’être fait l’apôtre de la non-violence, le pourfendeur des inégalités, le dénonciateur de la consommation à outrance (mais qui est contre ?), il s’indigne de ce qui se passe à l’étranger.

    « Aujourd’hui, ma principale indignation concerne la Palestine, la bande de Gaza, la Cisjordanie ». Deux pages suivent (2 sur 13, c’est dire la proportion) en défense et illustration du peuple palestinien, attitude légitime et respectable, mais qui contient difficilement la colère haineuse qui altère son flegme poétique chaque fois que, dans un débat, il est question d’Israël. Faisant le décompte des pertes de l’opération « Plomb durci » qui a provoqué la mort de plus d’un millier de gazaouis, il remarque qu’elle a fait « seulement » une cinquantaine de blessés du côté israélien, et on y sent l’ombre d’un regret, d’autant qu’il croit bon ajouter cette énormité : « Que des Juifs puissent perpétrer eux-mêmes des crimes de guerre, c’est insupportable ». Comme si quoi que ce soit, dans leur qualité, leur passé, leur souffrance, devait les préserver, les immuniser ou leur interdire de se comporter salement comme tous les hommes sous toutes les latitudes en tous temps car toute guerre est une sale guerre. Si Stéphane Hessel avait été se promener un peu plus en Israël, il y aurait croisé à sa stupéfaction nombre de maîtres chanteurs, de salauds, de maquereaux, de violeurs d’enfants, de négationnistes, de trafiquants de drogue, de klee.1294174980.jpgtueurs en série. Après quoi suivent des considérations sur l’inévitabilité du terrorisme comme une forme d’exaspération. On croit en avoir fini mais non, deux pages plus loin, il y revient. Evoquant une marche pacifique contre le mur de séparation, il rapporte que les autorités israéliennes l’ont qualifiée de « terrorisme non-violent » puis il commente goguenard : « Pas mal… Il faut être israélien pour qualifier de terroriste la non-violence. » Imaginez un instant l’évocation de la stigmatisation des Roms par Sarkozy&Hortefeux suivie de ce commentaire : « Il faut être français pour … ».

   Imaginez mais ne cherchez pas car cela n’y est pas. Vous n’y trouverez pas non plus d’indignation sur la violation des droits de l’homme en Birmanie, en Chine, en Iran, en Corée du Nord, en Libye, en Tunisie et dans tant d’autres pays car l’indignation de Stéphane Hessel est à géométrie variable. Manifestement, sa boussole intérieure s’est bloquée sur ce pays honni. Par une ironie de l’Histoire, il a tenu à faire figurer en liminaire la reproduction de Angelus Novus, dans laquelle son premier propriétaire, le philosophe Walter Benjamin, un ami de son père, voyait « un ange repoussant cette tempête que nous appelons le progrès ». Et comme l’éditeur est obligé d’en indiquer la propriété, la présence de cette aquarelle de Paul Klee permet de faire éclater dès la première page la mention « Musée d’Israël, Jérusalem »… Ce qui doit passablement indigner l’auteur. Mais que ces détails n’empêchent pas les hommes de bonne volonté de s’indigner en reprenant en chœur le puissant slogan qui lui sert d’excipit : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer » 

(”Stéphane Hessel” photo Fred Joli/ CICR; “Angelus Novus, 1920″ de Paul Klee, don de Fania et Gershom Scholem, Musée d’Israël, Jérusalem)

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 14:24
Stéphane Hessel, vieil homme indigne

Un CV glorieux n’excuse pas tout !

Publié le 5 janvier 2011 à 06h01 • 153 réactions • Imprimer

L'AUTEUR
Luc Rosenzweig

Luc Rosenzweig est journaliste.

Ses articles

 

Ceux qui n’ont, hélas, plus vingt ans depuis longtemps se souviennent avec un plaisir nostalgique de la sortie, en 1965, du film de René Allio, La vieille dame indigne. L’histoire était adaptée d’une nouvelle de Bertolt Brecht et montrait la libération tardive des conventions bourgeoises d’une femme devenue veuve qui partait à l’aventure sur les routes de France en compagnie d’une jeune serveuse de bar délurée, au grand dam de ses deux fils. Le rôle titre était interprété par la grande Sylvie, entourée de Jean Bouise et de Victor Lanoux. La musique était de Jean Ferrat. Rien que du bon…

On ne peut en dire autant du spectacle que nous offre aujourd’hui Stéphane Hessel. Oui, je dis bien spectacle, car s’agit-il d’autre chose que d’une habile mise en scène de lui-même par un vieillard dont toutes les apparitions publiques révèlent l’immense plaisir narcissique d’avoir acquis le statut d’icône nationale ? Hessel n’est pas indigne dans le sens où Allio utilise ce terme pour montrer l’insondable bêtise et méchanceté de ceux qui exigent des gens âgés qu’ils se comportent selon des normes sociales étouffantes en les enfermant dans le carcan de la bienséance et de la retenue.

Il est indigné et tient à faire connaître urbi et orbi les motifs de son indignation dans un opuscule devenu en quelques semaines un phénomène d’édition. La vacuité du propos qui décrit un monde binaire où l’on conspue les méchants (les financiers, la mondialisation, le ministre de l’intérieur, Israël) et où l’on chante les louanges des bons (les sans-papiers, les sans logis, les Roms, les Palestiniens, le programme du CNR) a beau être relevée par des gens aussi peu suspects de pensée subversive qu’Eric Le Boucher, le succès est irrésistible. Hessel, c’est l’axe du bien à lui tout seul : toute sa vie, il a eu tout juste, a toujours été du bon côté, ne s’est jamais compromis avec les salauds, s’est toujours arrangé pour que sa biographie ne puisse être autre chose qu’une hagiographie. L’achat de son livre par les gens ordinaires relève de la croyance magique que sa lecture pourrait faire de vous un homme ou une femme meilleur(e), réveiller le Hessel qui sommeille en chacun d’entre nous.

Parvenir à un très grand âge dans un état physique et mental acceptable relève d’une loterie qui ne tient compte ni des mérites, ni des mauvaises actions de ceux que le destin choisit. Cette élection transforme ceux qui en bénéficient en porte-parole d’une génération quasi éteinte. Elle oblige donc. Hessel parle, par exemple, au nom de ceux, aujourd’hui disparus, que le nazisme a surpris dans leur jeunesse à Berlin. Donc au nom de mon père, né quelques années avant lui dans la capitale du Reich, et qui fut contraint de la quitter pour des raisons sur lesquelles il est inutile de s’attarder. Je ne suis pas certain que mon père eût apprécié les discours de Stéphane Hessel, pas seulement sur Israël, mais aussi sur l’état de la France et du monde. Je suis même assez certain du contraire, bien que toute sa vie il ait voté à gauche.

La Résistance, dont mon père fut l’un des acteurs, comme Stéphane Hessel, rassemblaient des hommes aux opinions très variées, et même diamétralement opposées, non seulement ceux qui croyaient au Ciel et ceux qui n’y croyaient pas. Des paladins de la Révolution se battaient aux côté des chevaliers de l’Ordre. Hessel a-t-il le droit d’embarquer tous ceux là dans sa croisade personnelle ?

Brandir aujourd’hui le programme du Conseil national de la Résistance pour faire honte aux gouvernants d’aujourd’hui relève au mieux de l’idiotie historique, au pire de l’imposture. Ce texte de compromis s’appliquait à une France traumatisée qu’il fallait rassembler pour qu’elle se relève, dans un contexte où n’existaient ni l’Union européenne, ni la liberté généralisée des échanges des biens et des marchandises. Ceux qui ont vécu les dites « trente glorieuses » me comprendront : le retour aux conditions de vie de l’époque est une perspective peu enthousiasmante, tant sur le plan matériel que sur celui des libertés publiques et des mœurs. On appliquait, pourtant, ce fameux programme du CNR dont Hessel et ses perroquets nous rebattent aujourd’hui les oreilles.

Il y a aussi chez Hessel cette obsession anti-israélienne qui fait songer à la définition donnée jadis de l’antisémite par Pierre Larousse : « Personne qui hait les Juifs plus qu’il n’est raisonnable. » On n’a parfaitement le droit de ne pas aimer Israël, son gouvernement et même son peuple. Mais faut-il pour autant aller se prosterner à Gaza devant les chefs du Hamas ? Affirmer, lors d’un débat public, que les obus lancés par ces mêmes gens du Hamas n’avaient pour effet que de « faire courir un peu plus vite les habitants de Sdérot vers les abris » ?

Roland Dumas et Stéphane Hessel ont plus de point communs qu’on ne le pense généralement : états de service impeccables dans la Résistance, engagement pluridécennal à gauche, quelques aptitudes à évoluer dans le monde de la diplomatie et une détestation infinie d’Israël. Je me demande si, au fond, je ne préfère pas Roland Dumas et ses crapuleries à Hessel et ses bondieuseries laïques.


Indignez-vous !
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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 19:44

MARDI 4 JANVIER 2011

http://victor-perez.blogspot.com/2011/01/lalter-juif-gideon-levy.html#more

Ma photo

L’alter-juif Gideon Lévy

gideon-levi.jpg

 

On ne présente plus ce que l’on appelle communément les « alter-juifs ». N’existant qu’en opposition ferme à la très grande majorité du peuple israélien, ils se prévalent de la morale, imposent leur vision des droits de l’homme primant sur ceux de la collectivité, affirment leur idéologie comme étant salvatrice, délégitiment les opposants à leur doctrine et si cela ne suffit pas à convaincre ils accusent à tout va quitte à mentir.
De quoi au minimum être qualifier d’idiot utile à la cause des nombreux ennemis du peuple juif.
Guideon Lévy est l’un d’eux. Israélien de papier, il n’hésite pas à payer de sa personne la défense de ces ‘’valeurs’’. Editorialiste dans le quotidien Haaretz, que beaucoup surnomment « l’Immonde israélien » en comparaison du quotidien français, il confirme que cette participation n’est en rien une erreur de casting et est, au vu du nombre impressionnant de ses chroniques reprises, traduites et diffusées par les sites antisionistes, un soutien aux ennemis de l’état juif.
C’est ainsi que l’on a pu l’entendre récemment en direct sur la première chaîne israélienne, Arutz 1, accuser Tsahal d’être responsable de la mort de Jawaher Abu Rahma, prétendument pour avoir inhalé des gaz lacrymogènes lancés pour disperser une manifestation à Bilin contre la clôture de sécurité. Il fallait l’entendre attester que les soldats visaient, en règle générale, intentionnellement les ‘’palestiniens’’. Qu’aucune retenue n’était exerçait par les soldats à leur encontre. Qu’au vu de leur ‘’brutalité’’ l’issue était toujours la même. Et de citer quelques autres exemples de ‘’victimes palestiniennes’’ jonchant le ‘’palmarès’’ de l’armée.
Bref ! Des accusations qui, prises à la lettre, ne peuvent évidemment qu’écœurer les téléspectateurs quels qu’ils soient Des accusations qui contentent, par contre, tout naturellement ceux qui dénoncent depuis longtemps la « soldatesque » de la société israélienne, voire ses différents régimes politiques incontestablement « racistes ».
Sauf, que suite à une enquête de Tsahal sur le décès de Jawaher Abu Rahma, à laquelle l’Autorité palestinienne a refusé de participer contrairement à l’habitude, il s’avère que la manifestante ne se trouvait pas au sein de la dite manifestation ‘’pacifique’’ et ne pouvait ainsi mourir de la main de l’armée. Il s’avère également, selon les dires israéliens, qu’elle souffrait d’une leucémie en phase terminale.
Des assertions qui, si elles sont exactes, interrogent quant au jeu des dirigeants ‘’palestiniens’’ qui, par la voix de Saëb Aréka (principal négociateur dans le processus de paix) s’est empressé de qualifier la mort de la jeune femme palestinienne comme un acte qui «entre dans le cadre des crimes de guerre que commet Israël contre le peuple palestinien », ou celle du porte-parole de l’AP Nabil Abou Roudeinaqui dénonce « l'escalade de la violence israélienne contre des manifestations pacifiques » !
De quoi, à coup sûr, alimenter le procès public permanent de l’état d’Israël quand bien même aucune démonstration ne vient soutenir leurs allégations. Procédé qui suit la même approche que celle du ‘’meurtre’’ de l’enfant Mohamed A-Dura, ‘’tué’’ lui aussi selon la rumeur publique par les soldats israéliens, quand bien même aucune preuve ne vient, là encore, corroborer cette inculpation. ‘’Crime’’ devenu depuis de notoriété internationale grâce aux bons soins deCharles Enderlin, l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalemsoutenu mordicus dans cette charge par Guideon Lévy ! A leurs yeux de journalistes militants, ces exemples sont d’abord emblématiques de l’attitude des forces israéliennes quand bien même ils se vérifieraient totalement faux.                                                                     
Il est évident au vu de ce qui précède que la réalité n’a pas prise sur les alter-juifs et que seule l’idéologie importe tant qu’elle assurera la certitude que les Israéliens soient, quoiqu’ils fassent, coupables et devant céder aux injonctions internationales et les ‘’Palestiniens’’ forcément ‘’victimes’’ et devant être soutenus dans leurs exigences.
De quoi assurer la pérennisation du conflit, l’affaiblissement de l’état juif et par voie de conséquences l’augmentation des menaces à l’encontre du peuple juif.
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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 18:03
Aimablement transmis par Sacha K.
Ne vous indignez pas !

 

 

http://www.philippebilger.com/blog/2011/01/ne-vous-indignez-pas-.html

Qu'on se rassure : je ne suis pas atteint par le vertige des grandeurs. Je sais que je ne fais pas le poids en face de Stéphane Hessel, de son destin et de son parcours mais on a le droit tout de même de s'approcher de lui, avec respect certes mais sans complaisance. Rien de tel, pour démontrer la jeunesse de celui auquel on s'adresse, qu'une liberté même critique. C'est l'encens qui fait vieillir.

Trois euros. Trente pages. Un titre pour plaire à tous les humanistes en chambre et à ceux pour lesquels nous ne serions pas en démocratie. Le soutien inconditionnel de Mediapart. Des éloges médiatiques à foison. Et, pour couronner le tout, une invitation au Grand Journal de Canal Plus où on a vu celui qui formule l'injonction d'avoir à nous "indigner" s'acquoquiner avec la dérision contente d'elle et le progressisme superficiel et mondain. Il y avait quelque chose qui "jurait" dans le tableau ! Dans ces conditions, tout était réuni pour faire de ce petit livre un événement même s'il a dépassé les espérances les plus folles.

Stéphane Hessel nous propose le passé comme solution d'avenir.

Sa formidable existence plaide dans tous les cas pour lui, sinon pour sa cause. Né en 1917, il est devenu une figure incontournable de nos débats républicains. Toujours présent quand il s'agit de dénigrer doucement la France d'aujourd'hui, il nous invite à nous retourner pour considérer le paradis perdu de 1945 et suscite l'enthousiasme de ceux qui ne pouvaient rêver d'avoir avec eux un opposant au sarkozysme plus urbain et apparemment tolérant. Son étincelante alacrité intellectuelle, alliée à la lumière tendre et souriante de ses yeux, fait des ravages. Sa personnalité de magnifique vieillard "enfonce" toutes nos vedettes de l'instant, "jetables" et sans charisme. Stéphane Hessel fait couler du velours dans nos oreilles. On a envie de l'approuver rien qu'à le voir, à l'entendre. Je ne suis même pas sûr qu'on l'écoute véritablement. Sa personnalité dépasse de cent coudées sa pensée engagée, partisane, enrobée dans la soie de sa gentillesse superficielle. On est bouche bée devant lui comme devant un beau, un éternel spectacle qui se suffit à lui-même. Il mord mais avec délicatesse. Personne n'oserait le traiter de passéiste, de nostalgique touchant mais déphasé. Stéphane Hessel est un humain dont une certaine idéologie a besoin : elle le sort quand il convient et il fait mouche, il fait passer, sous la rose, les épines injustes et partiales.

Mais le lire, c'est autre chose. On est tout seul face à ces quelques pages et la séduction de son être n'est plus là pour nous faire oublier ce qu'il dit. Le lire, c'est devoir tristement constater que la balance est faussée, que l'outrance est parfois civilisée et les approximations favorablement accueillies. Qui aurait osé soutenir, avec un tel aplomb, s'il n'avait pas d'emblée bénéficié d'un quitus, la cause palestinienne, attaquer avec une telle constance la politique d'Israël ? Qui aurait pu se permettre avec une telle démagogie de vitupérer la dictature des marchés financiers et les écarts de richesse grandissants ? Qui aurait eu le front de s'en prendre ainsi à la politique gouvernementale à l'encontre des sans papiers et des Roms en feignant de négliger que les mesures incriminées avaient été prises dans un espace démocratique et que celui-ci donnait une toute autre tonalité à l'odieux dénoncé unilatéralement par Stéphane Hessel ? Qui aurait accusé le Pouvoir, avec si peu de nuance et d'équilibre, d'avoir "bradé" les acquis sociaux de la Résistance comme les retraites ou la sécurité sociale (lexpress.fr) ?

Au fond, cet homme sur lequel se seraient concentrées les vertus de vérité, de justice et d'équité n'est pas aussi exemplaire, aujourd'hui, qu'il l'était hier dans les épreuves et les honneurs qu'il a connus. Il a décidé de gommer toute une part de la réalité. Il s'épargne les embarras du choix et de la conscience en félicitant, par exemple, les Palestiniens d'avoir sauvegardé les droits des enfants à Gaza alors qu'ils s'en servaient parfois comme boucliers. Il est commode et facile de jouer au "juste" quand on ne tient jamais les deux bouts de la chaîne et qu'on a décidé, au nom de son camp, de n'appréhender l'Histoire et les drames du monde qu'avec un regard délibérement mutilé. S'il faut choisir, je préfère mille fois les affres d'un Finkielkraut aux suavités partisanes d'un Stéphane Hessel. L'un prend en charge le tout pour penser quand l'autre n'en saisit qu'une partie pour militer.

Stéphane Hessel nous ordonne de nous indigner comme si nous étions sortis de la République et que nous n'ayons plus à notre disposition que la démesure, l'invective et les procès expéditifs. C'est sur quoi achoppent toutes les protestations de l'extrémisme, quel qu'il soit. Nous ne sommes pas obligés de nous jouer en permanence "la démocratie en danger" ou, pire, "la démocratie disparue". Il est ridicule de vouloir contraindre les citoyens à devenir les figurants d'une dictature fantasmée. C'est parce que cette représentation perverse  s'insinue peu à peu dans les esprits qu'on justifie les excès qu'elle suscite.

Résister ? Mais à quoi ? S'indigner ? Au contraire, ne pas s'indigner toujours, pour n'importe quoi. Croire que le réel pour être maîtrisé ou dénoncé a besoin sans cesse de la flamme désordonnée de contestations jusqu'au boutistes serait une grave erreur. L'indignation comme dernier recours, soit. A force de s'en servir comme d'un mode normal d'expression, on va la banaliser, la domestiquer. Gardons-là pour les bonnes causes, les grands moments décisifs. Ne nous trompons pas de régime. En France, on peut s'indigner autant qu'on veut. Avec un petit livre, on réussit même le tour de force de persuader que le tocsin sonne et que la patrie est en danger. Il est urgent de refroidir les délires.

Ne vous indignez pas ! 

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 14:23
Israël et l'Europe : les raisons d'un malentendu

LEMONDE | 30.12.10 | 14h21  •  Mis à jour le 03.01.11 | 14h47

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/30/israel-et-l-europe-les-raisons-d-un-malentendu_1459153_3232.html

L'interrogation sur l'identité nationale affleure comme un malaise en France et dans de nombreux pays de l'Union européenne. D'autres ont analysé ce malaise, ses sous-entendus, ses multiples déterminants. Je souhaite examiner ici en quoi il brouille, aux yeux de certains Européens, la lecture de l'identité juive et de l'identité de la nation israélienne. Il me faut, pour cela, remonter à la seconde guerre mondiale et décrire trois profondes évolutions.

La première concerne l'Etat-nation, disqualifié par les deux grands conflits du XXesiècle au profit du projet d'une paix européenne et de l'union dans un espace commun surpassant, tous deux, les nations et leurs rivalités séculaires.

Elle instaure un nouvel ordre supranational, principalement juridique et économique en réaction à l'horreur de l'Etat criminel du nazisme et des régimes collaborateurs. Ce beau projet était porté, au départ, par des hommes issus de la Résistance, d'obédience socialiste et démocrate-chrétienne. Mais ce projet a été conçu et demeure sans identité européenne.

La deuxième évolution est une réaction à l'horreur de la Shoah et à la haine enracinée dans l'identité de l'Autre : l'extermination des juifs parce que juifs. Elle consiste à sublimer l'Autre et à en faire l'apologie, au nom du "Plus jamais ça". Celui qui est étranger, différent, voire susceptible de devenir un ennemi, est désormais pensé comme l'Autre, mais sans que sa place soit claire.

Celui qui rejette l'Autre rejette le genre humain, il peut même être amalgamé aux auteurs des crimes contre l'humanité. Nous sommes tous devenus des Autres, dans une généralité indéfinie et anonyme où l'individualisme est la seule chose partagée et où tout se vaut parce que tout se vend.

Dans le même temps, sous le double effet de la construction européenne et de la mondialisation, le politique et le droit se sont affaiblis et se sont détournés de leur mission première : organiser le vivre-ensemble, maîtriser les tensions et les violences, à l'intérieur et hors des frontières. Nos sociétés européennes font désormais primer les droits sur les devoirs ; elles sont devenues individualistes.

Ces évolutions aboutissent à une Europe désireuse de dépasser les antagonismes culturels pour s'ouvrir au multiculturalisme, qui évacue la question de la relation à autrui, à l'étranger, au différent, mais qui est très souvent questionnée par des particularismes propres à des pays inquiets, chacun, pour son avenir.

Par son absence d'identité claire, l'Europe s'avère incapable de répondre à ces questions posées par autre chose que du consumérisme. Et elle n'a pu empêcher le retour du "nettoyage ethnique" à sa périphérie. A défaut d'assumer ses devoirs et de prendre ses responsabilités, elle ne peut proposer que des indignations compatissantes.

S'est ainsi installée la compassion pour les victimes, toutes causes confondues. La victime, c'est l'Autre en état de faiblesse, dans une identité amoindrie, en fait dans la seule identité qui soit compatible avec la place peu claire, mal définie qui lui est attribuée. En oubliant que, comme le disait déjà Hannah Arendt"la compassion sans justice est l'un des complices les plus puissants du diable".

Israël a pris un chemin inverse, après avoir été longtemps victime, après avoir fécondé l'humanité à partir d'une identité si forte qu'elle a traversé l'histoire. Et après que les hommes partageant ses valeurs et ses idéaux ne sont pas intervenus pendant sa mise à mort. Il n'est pas inutile de rappeler que le nombre de juifs tués en Europe pendant la Shoah reste supérieur à la population juive d'Israël cette année. Israël fonde son Etat-nation au moment où l'Etat-nation est disqualifié en Europe. La guerre commence en Israël au moment où elle finit en Europe. Et Israël devient vainqueur, sans avoir d'autre issue.

Aujourd'hui, Israël est accusé de se conduire comme ses oppresseurs d'hier. Il est parfois qualifié d'Etat raciste, d'Etat nazi. Peut-être même, certains crieront un jour qu'Israël est un Etat antisémite. Une idéologie de la substitution est ainsi à l'oeuvre en Europe, après la théologie de la substitution avancée par la chrétienté pour s'auto-reconnaître comme le "vrai" Israël.

Dans cette lecture du monde, les non-juifs auraient tiré la leçon de l'histoire et se conduiraient désormais comme le "vrai" juif par la création de l'Europe, l'élévation au supranational, l'apologie de l'Autre et de l'universel. A contrario, le juif en Israël se comporterait comme l'Européen d'avant-guerre, ancré dans son Etat-nation.

L'idéologie de la substitution repose sur une contrefaçon de l'identité juive. Elle dévoie l'universalisme en un relativisme indifférent, dénué d'obligations réciproques, mais à qui la confrontation avec ce qui est différent est insupportable. Elle reprend, de façon irréfléchie et automatique, les clichés et les mensonges de la propagande anti-israélienne. Comme la réalité française, américaine, palestinienne ou chinoise, la réalité israélienne est loin d'être parfaite et ne doit être ni idéalisée, ni sanctuarisée. Pour autant, comme toute réalité étrangère, elle doit être pensée à partir d'elle-même et non à travers soi.

Comme l'écrivait Emmanuel Levinas"il ne s'agit pas de penser ensemble moi et l'autre, mais d'être en face". Désormais, dans le cas particulier d'Israël, la pensée doit en premier lieu rejeter le prêt à injurier sorti des égouts de la haine - une haine que les juifs sont en droit d'attendre que l'Europe en proscrive à jamais les manifestations.

Pour un Européen, appréhender Israël suppose de rencontrer une réalité qui va à l'encontre de son cadre de référence. Seule une pensée libre peut à la fois délier et enrichir le présent des informations du passé et faire advenir "Ce qu'aucun oeil n'a jamais vu" (Isaïe 64, 3). Penser librement, cela commence par choisir ses mots, par résister aux automatismes, aux amalgames, aux syllogismes réducteurs et destructeurs.

Gilles Bernheim, Grand rabbin de FranceArticle paru dans l'édition du 31.12.10
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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 09:03
Voeux 2011

 

http://www.primo-info.eu/

Merde à 2011 si, au lieu de se mettre enfin à réfléchir, nos contemporains persistaient à se réfugier derrière le "prêt-à-penser", le "mâche-média", régurgitant, à propos d’Israël, la soupe populaire de la détestation servie jusqu’au dégoût.

Merde à 2011 si, encore une fois, un penseur, un philosophe devait être traîné dans la boue par de tristes sires, ressassant leur médiocrité intellectuelle, repassant au tamis la haine qui leur tient lieu de culture jusqu’à tenter d’en faire la dernière idée à la mode. 

Merde à 2011 si notre société devait encore pratiquer la discrimination en se focalisant sur les otages bien de chez nous et journalistes, de surcroît en oubliant notre compatriote Guilad Shalit, otage depuis 4 ans d'un des groupes islamistes les plus extrémistes.

Merde à 2011 si celle-ci doit encore nous obliger à supporter les mêmes délires des journalistes imbus de leur personne, cultivant leur notoriété aux dépens de celles et ceux qu’ils font mine d’interviewer ! 

Merde à 2011 si les professeurs de l’Éducation Nationale devaient subir humiliations, rétrogradations et sanctions parce qu’ils osent encore enseigner l’horreur de la Shoah à nos enfants. 

Merde à 2011 si un balbutiant vieillard, grande vedette « people » et co-auteur autoproclamé de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, devait inciter ses lecteurs à s’indigner en faisant d’Israël la seule cause d’indignation dans un monde où chaque jour il meurt autant de civils que la totalité de ceux tués par 60 ans


de conflits arabo-israéliens. 

Merde à 2011 si les palestinolâtres français continuaient à violenter les petits juifs de France pour venger un “génocide” qui a vu la population palestinienne, depuis qu’elle dépend d’Israël, se multiplier par 6.

Merde à 2011 si les politiques, les chefs d’entreprises et leurs traders refusaient toujours de mettre fin aux pratiques douteuses, égoïstes des bonus, actifs pourris, commissions et rétrocommissions.

Merde à 2011 si les juges, du siège, du parquet, et pourquoi pas du placard, refusaient toujours de rendre la justice sous le simple et fallacieux prétexte que le droit n’a pas à être juste, il suffit qu’il soit le droit.

Merde à 2011 si le gouvernement français, peu enclin à sortir de son misérabilisme, perpétuait toujours ses ingérences dans la politique étrangère de pays avec lesquels il n’aurait jamais dû cesser de traiter d’égal à égal.

Merde à 2011 si des milices privées et religieuses devaient continuer à tenir sous leurs étreintes sanguinaires les peuples de Gaza, de .....Lire la suite

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© Primo, 31-12-2010
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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 17:59
st-trop-paques-20040045.jpgJe voulais faire part d'un incident qui s'est déroulé dix minutes avant mon passage le 22 décembre 2010 à l'oral de l'agrégation en science politique. J'étais en effet dans le couloir assis près de la salle où devait se dérouler la présentation de mes travaux et ce dix minutes à l'avance comme il est stipulé sur la convocation, lorsque j'ai entendu ceci dit sur un ton très désobligeant (une voix féminine, sans doute ma rapportrice) : " oui, il est ATER, il soutient le gouvernement israélien " ; énoncé également sur un ton méprisant ; je n'en croyais pas mes oreilles, tant et si bien que lorsque j'ai été appelé, j'ai tout de suite indiqué que j'avais entendu ces phrases en demandant si cela me concernait ou non. Personne ne m'a répondu.
J'ai alors enchaîné en expliquant que je n'étais pas, en soi, "pour" tout gouvernement israélien mais pour l'idée que celui-ci n'a pas nécessairement tort à 100% et que j'étais pour un développement juste dans cette région, ce qui m'a permis ensuite de parler de la notion de développement, de la sous-estimation de la nature du régime politique pour bien l'évaluer etc.
La personne qui s'est exprimée, alors que j'étais encore dans le couloir, devait soit faire référence à des recherches sur Google me concernant, soit à divers articles analysant de façon critique le nationalisme arabe et l'islamisme ; en tout cas pour cette personne émettre des doutes ou avoir une analyse critique c'est être le soutien d'un gouvernement, une accusation très grave doublé d'un rapport biaisé et de propos peu amènes, ce qui rompt avec toute déontologie scientifique (neutralité, objectivité...).  
Cela m'a interloqué et quelque peu déstabilisé lorsque j'ai présenté mes travaux, surtout le ton désobligeant, frisant la vulgarité et le mépris, du genre : il n'est qu'ATER et il ose se présenter ici, et "en plus" il "soutient le gouvernement israélien" comme s'il s'agissait d'un gouvernement mis au banc de la Communauté Internationale...
Certains décidément s'approprient les concours publics en propageant leur haine et leur idéologie. Ce n'est pas nouveau. Mais là je l'ai vu de mes yeux, j'ai vu comment la membre d'une secte inconnue est partie ainsi à la chasse aux impies, en s'appropriant le service public au nom d'une conception qui ne peut être que totalitaire.
Par Lucien S.A Oulahbib  
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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 08:05

 

Révélation -La guerre de Gaza, narratif erroné /manipulation du scénario - La presse arabe révèle les faits que la presse européenne déforme ou ignore - 2/2.

Source EoZ et agences de presse arabe - maannews - paltoday - et du 'hamas alqassam

 

traduit par Dominique KAHTAN

Pour aschkel.info et lessakele.

 

 

 

Le dossier

Logo Goldstone

Articles associés : 

>Révélations du 'Hamas - Israël avait raison. Goldstone a eu tort de croire sans réserve les mensonges du Hamas

>La vérité sur l'opération "Plomb durci": Comment la Commission Goldstone a minimisé le rôle du Hamas 1/2

 

 

 

 

GOLSTONE et sa commission ne se sont même pas interessés aux publications arabes en langue anglaise sur la période ! Comme les agences de presse officielles spécialistes de la désinformation et aux idiots pro-palestiniens qui à défaut de savoir lire l'arabe pourraient tout de même jeter un oeil sur la presse arabe en anglais, qui elle parfois ne s'embarrasse pas de relater les faits tels qu'ils se sont produits !


On remarquera que les journalistes de la presse "palestinienne" eux-même pourtant rois de la propagande, gonflent et dénaturent les données de façon moins grotesque que leurs collègues européens.


Aschkel

 

 

 - اضغط هنا لعرض الصورة بحجمها الطبيعي

La guerre de Gaza: narratif erroné /manipulation du scénario

 

Le 27 décembre 2010 marque le  deuxième anniversaire du début de l'Operation Plomb Durci mais nullement celui du début des hostilités, de la guerre à Gaza.

 

Dés le premier jour de l'Opération Plomb Durci, j'ai attiré l'attention sur un fait totalement ignoré par les médias, fait  que j'avais, pourtant, déjà mentionné: en effet,, c'est  bien le 24 décembre, soit trois jours avant l'Opération Plomb Durci, que le Hamas a déclaré la guerre à Israël.

 

Message  de  l'Agence maannews du 25 décembre 2008:

[L'agence Maan est une agence de presse "palestinienne"]


Jeudi matin, dans un communiqué, les Brigades Al-Qassam, l'aile militaire affiliée au Hamas, ont dévoilé  les activités militaires du groupe et les premières vingt-quatre heures  d'une  Opération qu'elles ont nommée  "Tâche d'Huile" et qu' elles avaient lancée dés le mercredi matin.

 

Selon le communiqué,  54 obus, 31 projectiles de fabrication artisanale, nommés "Qassam" par l'Organisation du Hamas, et 2 roquettes de type Grad, d'origine soviétique, ont bombardé des cibles israéliennes en bordure de la bande de Gaza, soit un total de 87 missiles.

 

Les Brigades Al-Qassam menaçaient de faire "tache d'huile" et d’élargir leur champ de tir qui incluerait ainsi  plus de  milliers d'israéliens. Le groupe affirmait « qu'il était hors de question pour ses valeureux combattants de s’abaisser à baisser les bras devant les menaces israéliennes, ajoutant qu'ils étaient  mieux entrainés et préparés que par le passé pour contrer l'agression israélienne et s'en défendre. »

Même aprés le début de "Plomb Durci", le  Hamas continua, en arabe du moins , à appeler la guerre "Tache d'Huile". Pour ne citer qu'un exemple, le 30 décembre, un article sur le site "paltoday" (La Palestine Aujourd'hui) vante les mérites  de l'Opération  "Tache d'Huile", de son expansion et le fait qu'une roquette du type Grad ait atteint Beersheva pour la première fois.

 

Depuis, le Hamas a changé de ton, premièrement en "rebaptisant" l'opération "Battle for the Criterion" (Bataille pour un Principe). Et, aprés avoir réalisé combien la guerre de Gaza avait nui à la réputation d'Israël, ils ont aussi ré-écrit leur propre histoire- dans un article précédent, publié cette année sur le site alqassam, ils affirment avoir lancé l'Opération "Tache d'Huile" en réponse à Israël et sa réaction au déploiement de leurs roquettes de type Grad à longue portée.

 

Notons que le Hamas avait une trés bonne raison pour ré-écrire son histoire.

 

 

Pour attaquer Israël , les ONGs et les médias ont recours à des moyens plus qu'insidieux, telle la création de narratifs fallacieux d'événements, tel " Plomb Durci". Il ne s'agit pas ici de "concurrence de narratifs", mais bien de l'importance de l'enjeu. L'usage de termes fallacieux pour décrire la situation, sans accusation directe, suffit à faire passer Israël pour l'agresseur. Chaque fois qu'une ONG ou un journal mentionne que la guerre de Gaza a commencé le 27 décembre, ils signifient ainsi que les attaques du Hamas sur les populations civiles d'Israël ont peu d'importance et font ainsi  passer Israël pour l'agresseur.

 

 amnesty fait débuter l'histoire de la guerre le 27 décembre.

 

HWR (Human Right watch) définit toute la guerre en ces termes: " l'offensive israélienne lancée sur Gaza le 27 décembre 2008. " Il ne s'agit même pas d'une guerre mais d'une offensive israélienne. Et cette formule se trouve "ancrée" dans un rapport sur les tirs de roquettes en provenance du Hamas!

 

Les titres des chapitres du rapport Goldstone révélent aussi ces mêmes tendances trompeuses:

III. EVENEMENTS AYANT PRIS PLACE ENTRE LE CESSEZ-LE-FEU DU 18 JUIN 2008 ENTRE ISRAEL ET LES AUTORITES DE GAZA ET LE DEBUT DES OPERATIONS MILITAIRES D'ISRAEL A GAZA LE 27 DECEMBRE 2008.

VI. TABLEAU DES OPERATIONS MILITAIRES D'ISRAEL A GAZA ENTRE LE 27 DECEMBRE 2008 ET LE 18 JANVIER 2009 ET DONNEES CHIFFREES SUR LES VICTIMES.

Quand  les données sont faussées à l'origine, vouloir apporter son soutien à Israël vous place  en situation difficile; les dés sont déjà pipés et ce bien avant le début du jeu. Il devient difficile de remplacer un argument, une occasion qui ne se présente que rarement au porte-parole israélien lors des déclarations à la presse ou lors des réponses aux questions accusatrices des ONGs.

 

Bien que le Hamas tienne à être reconnu comme le défenseur viril des droits arabes, du moins dans la langue arabe, fier aussi de se voir attribuer le crédit d'avoir commencé la guerre en 2008, il a pris conscience de l'immense valeur du dispositif élaboré, bien que sans fondement, par Goldstone, HRW et les médias traditionnels. Il a donc adopté ce narratif uniquement parce qu'il désavantage Israël.

 

Et ceci est vraiment l'un des plus gros problèmes qu'Israël ait à  affronter lorsqu'il s'adresse au monde. L’image d’Epinal « Israël agresseur » est  ancrée si profondément dans le sujet des conversations qu'il devient difficile de la discerner, et ce, même pour ceux qui défendent Israël. Prendre du recul dans la chaleur des débats pour pouvoir contester les prises de position et les sous-entendus de l'interlocuteur devient une tâche bien difficile.

 

Il est clair et net que le Hamas a commencé la guerre et s'en est même vanté. Tout narratif de la guerre de Gaza qui ne reconnait pas ce simple fait manque, déjà au départ, d'objectivité intrasèque. Peu importe le prestige de l'ONG ou des médias à l'origine de la dissémination de ce mesonge; ce  mensonge reste un mensonge qui doit être démenti.

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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