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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 12:47
Egypte : des installations de la sécurité égyptienne attaquées au Sinaï
dimanche 25 novembre 2012 - 11h24
Logo MédiArabe.Info

Des installations des services de sécurité égyptiens ont été la cible d’attentats à la bombe qui ont fait trois blessés dans la péninsule du Sinaï, ont annoncé les autorités égyptiennes dimanche. Une puissante explosion a partiellement détruit au cours de la nuit un mur d’enceinte d’une caserne en cours de construction et destinée à accueillir des gardes-frontières à Rafah, en bordure de la bande de Gaza. Il n’y a pas eu des blessés. Plus au sud, trois ouvriers ont été blessés par une explosion qui a endommagé un bâtiment lui aussi en cours de construction à Kousseïma. Ce bâtiment doit être utilisé par les services chargés de la protection d’un gazoduc à destination de la Jordanie. Des extrémistes islamistes tentent de profiter dans le Sinaï de la désorganisation des forces de sécurité provoquée par le renversement d’Hosni Moubarak en février 2011. (Reuters).

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 09:45
Pourquoi y a-t-il eu la guerre à Gaza ?


Washington Post 22 nov 2012

 

 

http://www.washingtonpost.com/opinions/charles-krauthammer-why-was-there-war-in-gaza/2012/11/22/c77582e8-3412-11e2-bfd5-e202b6d7b501_print.html


Adaptation française de Sentinelle 5773 ©

 

Pourquoi y a-t-il eu une guerre entre Israël et Gaza en premier lieu ? Résistance à l’occupation, disent le Hamas et bien d’autres media internationaux.

Quelle occupation ? Il y a sept ans, Israël s’est retiré de Gaza. Il a démantelé chaque implantation, a retiré chaque soldat, évacué toute la communauté juive, ne laissant rien ni personne derrière. A l’exception des serres dans lesquelles les pionniers faisaient pousser des fruits et des fleurs pour l’exportation. Elles furent laissées intactes pour aider l’économie de Gaza – pour être saccagées quand les Palestiniens en prirent le contrôle.

Israël déclara alors que sa frontière avec Gaza était une frontière internationale, signifiant qu’il renonçait à toute revendication sur le territoire et le considérait entité indépendante.

Effectivement, Israël avait créé le premier Etat palestinien jamais existant, quelque chose jamais offert par leurs coreligionnaires musulmans – ni par les Turcs ottomans, ni les Egyptiens qui occupèrent brutalement Gaza pendant deux décennies avant d’être chassés par Israël lors de la Guerre des Six Jours en 1967.

Israël ne voulait rien de plus que vivre en paix avec cette entité palestinienne. Après tout, le monde avait exigé de façon incessante qu’Israël abandonne la terre contre la paix.

Il céda la terre. Il n’eut pas la paix.

Les Palestiniens de Gaza ne rendirent pas la réciproque. Ils votèrent pour le Hamas, qui alors s’empara du pouvoir lors d’un putsch militaire et transforma la Palestine fraîchement libérée en un camp armé à partir duquel mener la guerre contre Israël. Depuis lors, la guerre n’a jamais cessé.

Interrompue par une trêve occasionnelle, bien sûr. Mais pour le Hamas, une trêve – hudna – n’est qu’une tactique pour rebâtir sa force avant le prochain round. Elle n’est jamais censée être durable, jamais destinée à offrir la paix.


Mais Pourquoi, étant donné qu’il n’y a plus d’occupation de Gaza ? Parce que le Hamas considère que tout Israël est occupé, illégitime, un cancer, un crime contre l’humanité, pour citer les dirigeants de l’Iran, parrain en chef du Hamas et son fournisseur d’armes. L’objectif du Hamas, ouvertement déclaré, est de « libérer » - c.à.d. de détruire - Tel Aviv et le reste d’Israël d’avant 1967. De fait, c’est la raison d’être du Hamas (1).


Hamas a d’abord tué des Juifs avec des campagnes d’attentats suicide à la bombe. Après qu’Israël eût construit une barrière presque impénétrable, le Hamas s’orienta vers des roquettes tirées de façon indiscriminée vers des civils dans des zones peuplées.


Qu’est-ce que le Hamas espérait gagner de ce dernier round de combat, commencé par un tir de barrage d’environ 150 roquettes sur Israël ? Traduire formellement les gains stratégiques récents du Hamas en un statu quo nouveau, plus favorable avec Israël. Cela fonctionne ainsi :


La nouvelle force du Hamas provient de deux sources.

D’abord, son nouvel équipement de roquettes, en particulier les Fajr-5, passées en contrebande depuis l’Iran, qui peuvent désormais atteindre Tel Aviv et Jerusalem, plaçant 50 pourcent de la population d’Israël sous ses feux.

Ensuite, le Hamas a gagné en force stratégique depuis les changements dans l’environnement régional. Il a acquis le parrainage et la protection d’importants Etats du Moyen Orient à la suite du ‘Printemps Arabe’ et de la transformation islamiste de la Turquie.

Depuis 60, la Turquie non arabe a été un allié fiable d’Israël. Le retournement vicieux institué par son Premier ministre islamiste, Recep Tayyip Erdogan, a atteint son apogée lundi quand il a qualifié Israël d’Etat terroriste.

L’Egypte est maintenant dirigée par l’organisation mère du Hamas, ‘les Frères Musulmans’ dont le Hamas n’est que la filiale palestinienne. Et l’émir du Qatar a récemment visité Gaza, laissant derrière lui la promesse de la coquette somme de 400 millions de $.

L’objectif du Hamas était de se prémunir contre toute future attaque contre ses dirigeants ou sur son arsenal, ses sites de lancement et autre infrastructure terroriste et de roquettes. Ainsi que la levée du blocus militaire d’Israël, qui permettrait un flux de nouvelles armes et même plus mortifères. En d’autres termes, l’immunité et l’inviolabilité pendant lesquelles le Hamas pourrait bâtir, sans être frappé, son arsenal de missiles – jusqu’à ce qu’il soit prêt à recommencer la guerre dans des conditions plus favorables.


Encore une nouvelle hudna, celle-ci transigée et garantie par l’Egypte et la Turquie, puissances régionales qu’Israël doit être attentif à ne pas offenser. Un répit pour reconstruire, jusqu’à ce que le Hamas à Gaza devienne le Hezbollah du Sud, l’homologue du groupe terroriste au Nord d’Israël, avec 50.000 roquettes fournies par l’Iran et la Syrie qui dissuadent effectivement toute attaque préventive d’Israël.

Avec la déclaration d’un cessez-le-feu mercredi, Israël semble avoir résisté avec succès à ces exigences, bien qu’il puisse y avoir quelques modifications cosmétiques à l’embargo. Ce qui signifie que dans tout combat futur, Israël retiendra son bras.


Israël a une fois de plus réussi à se défendre. Mais, une fois encore, seulement jusqu’au prochain round, qui, comme la nuit fait suite au jour, viendra. Le Hamas y veillera.

letters@charleskrauthammer.com

Note du Traducteur

 

1 – En français dans le texte.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 09:37

 


Daniel
Pipes
Israël en paix

par Daniel Pipes


The Dorchester Review
Printemps / Eté 2012

http://fr.danielpipes.org/12260/israel-en-paix

Version originale anglaise: Israel at Peace
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

Ceux qui sont préoccupés par la sécurité et le bien-être de l'Etat juif continuent à poser des questions comme «Israël est-il condamné?» et Israël survivra-t-il ? (Également en français, Israël peut-il survivre ?) On a même intitulé un livre Le dernier grand Etat d'Israël. Cette morosité résulte du flot unique de menaces qui pèsent sur l'Etat juif. Il s'agit notamment des armes de destruction massive, des armées conventionnelles, et du terrorisme; du boycott économique, du défi démographique, et de la délégitimation politique. Aucun pays à l'heure actuelle - et peut-être de toute l'histoire – n'est confronté à un tel éventail de dangers, de la violence de masse (bombes nucléaires iraniennes) au sabotage intellectuel (relatif aux professeurs d'anglais).

Soit dit en passant, menacer l'existence même d'un pays est une caractéristique distinctive de la politique moderne du Moyen-Orient que l'on trouve rarement ailleurs dans le monde: d'autres exemples incluent le Koweït (qui en fait a disparu dans la gueule irakienne pendant une moitié d'année en 1990-1991), le Bahreïn (sous la menace intermittente des impérialistes iraniens), la Jordanie (vue comme une création impériale britannique illégitime), le Liban (regardé avec convoitise par les Syriens) et Chypre (envahie par les forces turques en 1974 et récemment menacée à nouveau).

Israël survivra

Un des nombreux livres questionnant la viabilité à long terme d'Israël.

Revenons à Israël: Je suis optimiste qu'il va survivre. Plusieurs raisons me conduisent à cette conclusion.

D'abord, Israël est fort . Le pays est caractérisé par des prouesses militaires, des capacités de haute technologie, une économie forte, un secteur d'énergie florissant, une croissance démographique forte, et une créativité culturelle. Au fil du temps, il se développe de plus en plus devenant plus puissant que ses ennemis.

Deuxièmement, les Israéliens montrent une volonté sans précédent de faire des compromis. Le fait pour les Israéliens d"avoir retourné à l'Egypte une péninsule du Sinaï capturée trois fois (en 1949, 1957 et 1982) n'a pas d'équivalent dans l'histoire de la guerre et de la diplomatie. Presque tous les territoires que les troupes israéliennes ont conquis en 1967, à l'exception du centre historique de Jérusalem, ont été ouverts à la discussion depuis une semaine seulement après leur saisie. Dans l'histoire de la guerre et des négociations, aucun vainqueur n'a montré une volonté comparable à celle d'Israël de faire des «concessions douloureuses» pour parvenir à un accord; quel autre leader a proclamé, comme Ehud Olmert l'a fait avant et pendant son mandat de premier ministre, que «Nous sommes fatigués des combats, nous sommes fatigués d'être courageux, nous sommes fatigués de gagner, nous sommes fatigués de vaincre nos ennemis »et« la paix est assurée par des concessions »?

Troisièmement, aucun état d'hostilité ne s'étend à l'infini. Les circonstances changent, de nouveaux ennemis apparaissent, des colères anciennes se dissipent, la volonté broie. Même les plus longs conflits durables finissent par être résolus. Les Etats anglais et français, par exemple, se sont affrontés pendant plus de sept siècles avant de finalement parvenir à une "Entente cordiale" en 1904, s'alliant à la face d'un ennemi allemand émergent et, depuis, restant de fermes (même si irascibles) alliés. Le conflit israélo-arabe, qui a un siècle d'existence, aussi ne va pas continuer interminablement.

On peut se demander pendant combien de temps les Palestiniens et leurs partisans pourront maintenir leur objectif d'éliminer Israël. Alors que la génération des réfugiés de 1948 meurt, ses enfants, petits-enfants, arrière petits enfants et leur descendance continueront-ils encore à rêver d'un avenir à Jaffa ou Haïfa, plutôt que là où ils vivent réellement? Combien de temps peuvent-ils hypothéquer leur vie pour un irrédentisme de plus en plus distant?

Nayef Hawatmeh (né en 1937), un terroriste vieillissant, reconnaît de profondes erreurs.

Quatrièmement, les Palestiniens se rendront compte que la dévotion aveugle à des idéologies extrémistes et rigides conduit à une impasse. Ce processus a déjà commencé. Par exemple, les entretiens avec les dirigeants palestiniens extrémistes d'une époque antérieure - Nayef Hawatmeh, Ahmed Jibril, Leila Khaled, et Mohammed Oudeh - montrent comment le passage du temps a changé leur point de vue et a conduit à la reconnaissance des erreurs élémentaires. Hawatmeh, leader du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine, note que «60 ans après, nous nous battons pour ce que nous aurions pu avoir en 1947. Nous avons raté de nombreuses occasions historiques.» Oudeh, planificateur de l'attaque des Jeux Olympiques en 1972 qui a tué 11 athlètes israéliens, dit que «peut-être, juste peut-être, aurions-nous dû montrer une certaine souplesse. A l'époque c' était« l'ensemble de la Palestine ou rien». Mais nous devrions avoir accepté un Etat palestinien à côté d'Israël.»

Hawatmeh et les autres ont transmis un programme nationaliste que le temps a rendu périmé et qui a maintenant peu d'attrait. La même chose, sans doute, arrivera à l'idéologie favorite d'aujourd'hui; mais aussi fortes qu'elles soient aujourd'hui, les forces islamistes du Hamas, le Jihad islamique palestinien et le Hezbollah, perdront également leur vitalité, un jour, et leurs vieillards exprimeront un remords semblable concernant les occasions manquées.

Donc, oui, le conflit prendra fin.

La paix est devant nous

De plus, je m'attends à ce que qu'il y aura la paix entre l'Etat juif et ses voisins. Voici quelques prédictions spécifiques:

La «Paix» est un concept subtil, qui ne convient pas pour des slogans.

Quel genre de paix? Comme le fait remarquer Martin Sherman, le mot «paix» contient en son sein deux significations distinctes - l'une concernant les relations entre deux États démocratiques, l'autre entre une ou plusieurs entités politiques non démocratiques. La première se réfère à ce que Sherman appelle «un état d'harmonie mutuelle entre les Etats, entretenu par la préférence inhérente à toutes les parties pour préserver un statu quo non-violent .... Non seulement les différences sont établies d'une manière non-violente, mais l'usage de la force est pratiquement inconcevable . " Les Etats-Unis et le Canada illustrent cette relation.

La seconde signification se réfère à «l'absence de guerre maintenue par la dissuasion. Dans ce cas, seule la menace de coûts exorbitants décourage l'un ou les deux côtés de la violence .... Il n'y a aucune interaction harmonieuse entre les peuples des différents Etats. Le mouvement à travers les frontières tend à être fortement restreint, fortement réglementé, et souvent totalement interdit. " Les Etats-Unis et l'Union soviétique illustrent cette relation.

Israël est une démocratie pleine et entière, mais ce n'est le cas d'aucun de ses voisins, ni ces voisins ne sont sur le point de devenir démocratiques, malgré les bouleversements de l'année écoulée. Par conséquent, la paix entre les deux parties est susceptible de rester longtemps d'un caractère dissuasif, étant la paix armée de dissuasion avec le contact humain limité. Loin d'être idéal, cela devra avoir lieu jusqu'à ce que de profonds changements aient lieu dans les pays de langue arabe et qu'une paix démocratique puisse enfin entrer en vigueur.

Comment? Avant qu'un traité de paix israélo-égyptien n'ait été effectivement signé en 1979, on a supposé que cela conduirait à une fin générale du conflit parce que l'Egypte est le plus fort ennemi d'Israël. Cette évaluation s'est avérée être fausse parce que la signature d'un autocrate militaire (Anouar el-Sadate) a convaincu quelques autres. Depuis plusieurs années, dans les années 1980, je me suis concentré sur le gouvernement syrien, affirmant que «Le conflit se poursuivra jusqu'à ce que la Syrie suive trois autres voisins d'Israël et se résigne à l'existence d'Israël; une fois que cela se produit, la lutte viendra à une fin rapide.» Cela s'est également avéré être faux, car Damas trouve peu de loyauté chez les islamistes, les professeurs d'anglais, ou les membres de l'Organisation des Nations Unies. Au lieu de cela, les Palestiniens de la Cisjordanie et de Gaza sont la clé. Quand ils se fatigueront de ce conflit, il se terminera.

Quand? Le conflit va se poursuivre pendant environ une autre génération et peut être réglé autour des années 2030. Cette estimation est basée sur l'évaluation que le conflit était mûr pour la paix il y a vingt ans, au lendemain de la guerre du Koweït et de l'effondrement soviétique, mais il a déraillé par une combinaison de naïveté israélienne et de tromperie palestinienne. Ce n'est que maintenant, après un long et douloureux détour, que les Israéliens ont commencé à comprendre les erreurs de la diplomatie qu'ils ont faites dans les Accords d'Oslo et les efforts successifs. A partir de maintenant, cela pourrait prendre une vingtaine d'années pour établir un chemin d'accès correct pour conduire à une percée.

Qui va gagner? Le processus d'Oslo de 1993-2000 a montré que le compromis n'est pas, en fait, une solution. Comme dans la plupart des conflits, la fin des hostilités requiert une personne qui perd et une personne qui gagne. La guerre se termine soit quand les Arabes acceptent l'Etat juif souverain ou quand les Israéliens abandonnent le projet sioniste. Cela revient en dernière analyse à une question première qui est de savoir quel côté va d'abord écraser la volonté de l'autre. Les alternatives sont criantes et doubles; les efforts d'atténuation ne font en fait que retarder une résolution.

La poignée de main d'Oslo qui n'est arrivée à rien, le 13 septembre 1993: (de gauche à droite) Yitzhak Rabin, Bill Clinton, Yasser Arafat.

J'espère qu'Israël va gagner, car une victoire palestinienne apporterait le résultat doublement indésirable de la destruction d'un pays moderne libéral et son remplacement probable par un État dominé par le Hamas islamiste. Une victoire israélienne, en revanche, détruirait l'extrémisme et libèrerait effectivement les Palestiniens de leur situation actuelle. Ce n'est que lorsque les Palestiniens renonceront à leur rêve anti-sioniste de destruction qu'ils seront en mesure d'investir leurs efforts pour la création d'une politique, d'une économie, d'une société et d'une culture attrayantes. Ce n'est que lorsque les Palestiniens abandonneront la destruction qu'ils pourront construire.

Chacun de nous doit faire de son mieux pour s'assurer que le conflit se termine par un résultat positif.

Mr. Pipes (DanielPipes.org) est président du Forum du Moyen-Orient et membre émérite invité à l'Institution Hoover de l'Université de Stanford.

Thèmes connexes: Conflit et diplomatie israélo-arabes, Histoire, Israël Il est permis de reposter ou de faire suivre ce texte pour autant qu'il soit présenté dans son intégralité et accompagné de toutes les informations fournies à propos de son auteur, de sa date et son lieu de publication et de son URL originale.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 15:13
Les manifestations pro et anti-Morsi dégénèrent au Caire

http://www.lorientlejour.com

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OLJ/Agences | 23/11/2012

Accrochages entre manifestants pro et anti-Morsi dans la ville d'Alexandrie le 23 novembre 2012.
Accrochages entre manifestants pro et anti-Morsi dans la ville d'Alexandrie le 23 novembre 2012. AFP
EGYPTE Des manifestants incendient trois locaux du parti des Frères musulmans ; accrochages à Alexandrie.

Des manifestants ont mis le feu vendredi aux sièges du Parti de la liberté et de la Justice (PLJ), issu des Frères musulmans, dans trois villes d'Egypte, a rapporté la télévision publique au lendemain d'un renforcement considérable des pouvoirs du président islamiste Mohamed Morsi.

 

Opposants et partisans du président islamiste se sont rassemblés vendredi pour des manifestations rivales au Caire, après les nouvelles décisions décrétées par M. Morsi, accusé de devenir un dictateur par ses détracteurs.

 

Le renforcement de ses pouvoirs, une mesure considérée par l'opposition comme une menace pour la marche vers la démocratie du pays et un "coup d'Etat" remettant en cause les acquis de la révolte qui a renversé en 2011 le président autocratique Hosni Moubarak, a valu à M. Morsi d'être qualifié de "pharaon", comme son prédécesseur.


Lors des manifestations, les locaux du PLJ ont été incendiés dans les villes de Suez, Ismaïliya et Port Saïd, selon la chaîne. Un responsable du parti islamiste a en outre indiqué à l'AFP que les locaux du parti avaient été pris d'assaut dans la ville d'Alexandrie, où des accrochages ont éclaté entre manifestants pro et anti-Morsi.

 

Selon son entourage, le chef de l'Etat pourrait prononcer un discours dans la journée afin de défendre ses décisions, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue.

 

Elu en juin premier président civil et islamiste du pays le plus peuplé du monde arabe, M. Morsi s'est arrogé dans une "déclaration constitutionnelle" le droit de "prendre toute décision ou mesure pour protéger la révolution" de 2011.

"Les déclarations constitutionnelles, décisions et lois émises par le président sont définitives et ne sont pas sujettes à appel" tant que ne sera pas achevée la nouvelle Constitution, attendue à la mi-février, selon cette déclaration.

 

M. Morsi cumule déjà les pouvoirs exécutif et législatif -la chambre des députés ayant été dissoute en juin-, et entretient des relations tendues avec une grande partie de l'appareil judiciaire. Il avait renforcé son pouvoir en écartant en août le ministre de la Défense de l'ex-régime, Hussein Tantaoui.

 

M. Morsi a notamment demandé "de nouveaux jugements" dans les procès sur les meurtres de manifestants durant la révolte, ce qui fait planer une menace sur certains hauts responsables militaires ou de la police, et pourrait entraîner un nouveau procès pour M. Moubarak, en détention à perpétuité.

Le président a, dans ce contexte, limogé le procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, nommé du temps de Moubarak, et l'a remplacé par Talaat Ibrahim Abdallah pour quatre ans.

 

M. Morsi a aussi décidé qu'aucune instance judiciaire ne pouvait dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution. Il ôte ainsi le droit à la Haute cour constitutionnelle d'examiner un appel contre la composition de cette commission constituante, dominée par les islamistes.

 

Il a même étendu de deux mois le mandat de la commission, qui devait initialement prendre fin mi-décembre. Une fois achevée, la loi fondamentale doit être soumise à un référendum et des élctions législatives doivent suivre.

Ces décisions visent à "nettoyer les institutions" et "détruire les infrastructures de l'ancien régime", a expliqué le porte-parole de la présidence, Yasser Ali.


Après la prière hebdomadaire musulmane, les partisans de M. Morsi ont commencé à se rassembler devant le palais présidentiel dans le nord du Caire. Parmi eux, la puissante confrérie des Frères musulmans dont est issu le président.

"Le peuple soutient les décisions du président", ont-ils scandé.

 

Ses opposants, en majorité des libéraux et des laïques, se sont regroupés place Tahrir, dans le centre de la capitale égyptienne, qui fut l'épicentre de la révolte pro-démocratie de janvier-février 2011.

 

Ils devaient être rejoints par Mohamed ElBaradei, un ancien chef de l'agence nucléaire de l'ONU, et Amr Moussa, un ancien chef de la Ligue arabe. Jeudi, M. ElBaradei a accusé M. Morsi de s'être "proclamé nouveau pharaon".

 

"C'est un coup d'Etat contre la légalité (...) Nous appelons tous les Egyptiens à protester vendredi sur toutes les places d'Egypte", a également dit Sameh Achour, chef du syndicat des avocats, jeudi soir au côté de MM. ElBaradei et Moussa. "Morsi conduit le pays vers un enfer politique", selon lui.
"Morsi a jeté de l'huile sur le feu au lieu d'agir comme un président pour toute l'Egypte" et conduit le pays vers "un enfer politique", selon M. Achour.

 

Tous trois ont accusé le président de "monopoliser les trois branches du pouvoir", et de chercher à "anéantir l'indépendance du pouvoir judiciaire", alors que le journal indépendant Al-Masry Al-Youm n'hésitait pas à titrer : "Morsi, dictateur temporaire".

Le président de l'influent Club des juges, Ahmed Al-Zind, a annoncé une réunion d'urgence du Club samedi pour décider d'une réaction, promettant "des actions, et non des paroles".

Pour mémoire:
Egypte: le procureur général reste à son poste après un accord avec Morsi

Egypte : bras de fer entre Morsi et la justice sur le Parlement

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 15:09

Le conseiller copte de Morsi démissionne.

L’Egypte a désormais son Khomeiny

Affrontements à Alexandrie entre les partisans de Morsi et ses adversaires.

vendredi 23 novembre 2012 - 13h39, par Mediarabe.info - Rome

 

http://mediarabe.info/spip.php?article2273


Logo MédiArabe.Info

Depuis l’annonce des mesures prises par Mohamed Morsi, hier jeudi, l’Egypte vit dans l’incertitude et la tension. Accusé d’anti-démocratique, Morsi est désigné par Nouveau Pharaon, ou par Khomeiny d’Egypte. Son conseiller copte pour la démocratisation vient de démissionner alors que les affrontements entre pro et anti Morsi se déroulent à Alexandrie.

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Selon des informations en provenance d’Egypte, le conseiller copte du président Morsi, Samir Morcos, chargé de la démocratisation de l’Egypte, a présenté sa démission il y a quelques minutes pour protester contre les décisions dictatoriales prises par Mohamed Morsi et dénoncées par la majorité de la population et de la classe politique. Certains désignent désormais Morsi de « Khomeiny égyptien », d’autres de « nouveau Pharaon ».

Par ailleurs, au moment où des manifestants hostiles au président se massent au Caire et dans les grandes villes, face à ses partisans, pour exiger l’annulation des décisions anti-démocratiques prises hier jeudi, des affrontements ont éclaté entre les deux parties à Alexandrie, où une permanence des Frères musulmans vient d’être incendiée.

Mediarabe.info

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 14:50

Cessez-le-feu précaire a Gaza

Par William Racimora

Vice-CEO de l’ESISC


Le calme règne à Gaza depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu dans la soirée du 21 novembre, au terme d’une campagne diplomatique intense marquée, entre autres, par une visite décisive de la secrétaire d’Etat américaine d’Hillary Clinton en Israël et en Egypte.


Lire la suite sur www.esisc.org (Publications/Briefing)

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 07:20

      

Première mesure sérieuse de "cessez-le-faux" : installer une autocratie des Frères Musulmans... Obama (et Netanyahou) devra(en)t réviser sa (leur) copie, lorsqu'ils font la promotion de plus de "démocratie" dans la région....
Mohamed Morsi renforce ses pouvoirs face à la justice
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OLJ/AFP | 23/11/2012

http://www.lorientlejour.com


Mohamed Morsi a limogé jeudi le procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, et a désigné un autre juge, Talaat Ibrahim Abdallah (dans la photo, gauche). Handout/
Mohamed Morsi a limogé jeudi le procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, et a désigné un autre juge, Talaat Ibrahim Abdallah (dans la photo, gauche). Handout/ AFP
EGYPTE Le président islamiste limoge le procureur général ; l'opposant Mohammed el-Baradei l'accuse de s'être proclamé "nouveau pharaon".

Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi a décidé jeudi de renforcer considérablement ses pouvoirs, en particulier face à la justice, une annonce justifiée par la "défense de la révolution" mais qui lui vaut d'être qualifié de "nouveau pharaon" par l'opposition.

 

"Le président peut prendre toute décision ou mesure pour protéger la révolution", a annoncé le porte-parole de la présidence, Yasser Ali, en lisant une "déclaration constitutionnelle" à la télévision.

"Les déclarations constitutionnelles, décisions et lois émises par le président sont définitives et ne sont pas sujettes à appel" en attendant une nouvelle Constitution, a-t-il ajouté.

 

Ces décisions visent à "nettoyer les institutions" et "détruire les infrastructures de l'ancien régime", a-t-il ajouté en référence à l'époque du président Hosni Moubarak, déchu en février 2011 sous la pression d'une révolte populaire.

Il a à cet égard demandé "de nouvelles enquêtes et jugements" dans les affaires de meurtres de manifestants lors de la révolte de l'an dernier, faisant planer une menace sur certains hauts responsables militaires ou de la police, voire un nouveau procès pour M. Moubarak, actuellement en détention à perpétuité.

 

Cette annonce survient au lendemain d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza, pour lequel M. Morsi a joué un rôle important largement salué par la communauté internationale.

 

L'opposant Mohammed el-Baradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la Paix, a immédiatement accusé M. Morsi de se proclamer "nouveau pharaon".

"Aujourd'hui, Morsi a usurpé tous les pouvoirs et s'est proclamé nouveau pharaon d'Egypte. Un énorme coup porté à la révolution qui pourrait avoir d'épouvantables conséquences", a écrit M. el-Baradei sur Twitter.

 

Des formations de l'opposition égyptienne ont d'ailleurs dénoncé jeudi l'annonce du renforcement des pouvoirs du président et ont appelé à des manifestations nationales de protestation vendredi "sur toutes les places d'Egypte".

Le procureur général limogé

M. Morsi, ancien haut responsable des Frères musulmans élu président en juin dernier, cumule déjà les pouvoirs exécutif et législatif -la chambre des députés a été dissoute en juin-, et entretient des relations tendues avec une grande partie de l'appareil judiciaire.

 

Il a décidé jeudi de limoger le procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, qu'il avait échoué à démettre de ses fonctions le mois dernier, et a désigné un autre juge, Talaat Ibrahim Abdallah, pour le remplacer pour une période de quatre ans.

M. Mahmoud avait été nommé du temps du président Hosni Moubarak.

 

M. Morsi a également décidé qu'aucune instance judiciaire ne pouvait dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution, cible de nombreuses critiques de la part des milieux libéraux et laïques ainsi que de l'église chrétienne copte, qui l'accusent d'être dominée par les islamistes.

La composition de cette commission constituante fait actuellement l'objet d'un recours devant la Haute cour constitutionnelle.

 

Le président a décidé d'étendre de deux mois le mandat de cette commission, qui avait initialement jusqu'à mi-décembre pour présenter un projet de loi fondamentale pour remplacer celle en vigueur sous M. Moubarak, abrogée l'an dernier.

 

"Il y a du positif et du négatif" dans ces annonces, a estimé Heba Morayef, représentante au Caire de l'organisation Human Rights Watch.

Les nouvelles enquêtes sur les meurtres commis durant la révolte anti-Moubarak "sont une bonne décision" et le procureur général hérité de l'ancien régime "devait changer", estime-t-elle.

"Le problème fondamental, qui menace l'Etat de droit et tout l'équilibre démocratique, c'est de donner une immunité à tous ses décrets en attendant qu'il y ait une nouvelle Constitution", ajoute-t-elle.

 

M. Morsi avait déjà renforcé son pouvoir en écartant en août dernier le ministre de la Défense Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), une instance qui s'était octroyé le pouvoir législatif.

Pour mémoire:
Egypte: le procureur général reste à son poste après un accord avec Morsi

Egypte : bras de fer entre Morsi et la justice sur le Parlement

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 15:49
«Le Hamas, c'est le pouvoir, sans la loi»

http://www.lapresse.ca

Une scène à glacer le sang s'est déroulée... (PHOTO YASSER GDEEH, REUTERS)

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Une scène à glacer le sang s'est déroulée à Gaza, il y a deux jours. Six hommes étendus sur le sol ont été abattus d'une balle dans la nuque, en public. Un des cadavres a ensuite été attaché à une moto qui l'a traîné dans les rues de la ville, tel un trophée.

PHOTO YASSER GDEEH, REUTERS

 

 

 

AGNÈS GRUDA, ENVOYÉE SPÉCIALE
La Presse

(Gaza) La date du 26 novembre 2011 est gravée dans la tête d'Abdelsamir Oueida, mécanicien qui habite dans le quartier d'Aqsula, à Gaza.

Ce jour-là, des miliciens du bras armé du Hamas sont venus arrêter son fils Ashraf, l'accusant d'avoir servi d'indicateur à Israël et d'avoir facilité une quinzaine d'assassinats ciblés dans la bande de Gaza. Dont celui d'Abdel Aziz al-Rantissi, figure de proue du mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis cinq ans.

Ashraf Oueida a passé près d'un an en prison. Selon son père, il n'a eu ni procès ni condamnation. Vendredi dernier, son cadavre ensanglanté a été abandonné dans une rue de la ville. L'homme de 42 ans portait des traces de balle à la tête et au thorax. Ses assassins ont fixé un carton sur le cadavre: cet homme est un collabo, disait l'inscription signée par les brigades Ezzedine al-Qassam - l'organisation militaire du Hamas.

Comme si l'exemple d'Ashraf Oueida n'avait pas suffi, une scène à glacer le sang s'est déroulée à Gaza, il y a deux jours. Six hommes étendus sur le sol ont été abattus d'une balle dans la nuque, en public. Un des cadavres a ensuite été attaché à une moto qui l'a traîné dans les rues de la ville, tel un trophée.

 

Selon la loi locale, la collaboration avec l'ennemi est passible de la peine capitale. Pourquoi ne pas laisser simplement la justice suivre son cours? «Le Hamas se sert de ces exécutions pour envoyer un message à la population: si vous collaborez, vous serez punis, vous aussi», répond Khalil Abou Shamalah, directeur du centre de défense des droits de l'homme Al-Damir.

Ce centre dénonce ces exécutions extrajudiciaires et demande au Hamas de respecter la loi. Dans la majorité des cas, les accusés ont admis leurs crimes sous la torture. Les trois fois où il a pu voir son fils, en prison, Abdelsamir Oueida a vu des cicatrices sur son visage.

Khalil Abou Shamalah n'en est pas moins convaincu qu'Ashraf avait bel et bien collaboré avec Israël. Et qu'il n'aurait jamais confessé son crime s'il n'en avait pas été coupable.

Proche du Fatah

Abdelsamir Oueida, lui, a une autre vision des choses. Il croit dur comme fer que son fils était innocent. Et que si le Hamas s'est acharné sur lui, c'est parce que la famille est proche du Fatah, mouvement politique rival du Hamas.

«Ils savent que nous ne les aimons pas, alors ils sont en colère contre nous», dit le vieil homme, qui peine à raconter l'histoire qui a brisé sa vie et détruit sa famille.

Les exécutions de collaborateurs sont un phénomène répandu en Cisjordanie, où les contacts avec Israël sont plus faciles et plus fréquents. Ashraf Oueida avait un petit garage à Jérusalem, et il y appelait souvent, pour gérer ses affaires. C'est aussi pour ça qu'il a été ciblé par le Hamas, croit son père.

Vivre dans la honte

Mais que les accusations de collaboration soient fondées ou pas, la famille Oueida est dorénavant considérée comme pestiférée dans son quartier. Avoir un enfant collabo, c'est une honte en Palestine. Ashraf a eu droit à des funérailles très discrètes et les voisins ne sont pas venus présenter leurs condoléances, contrairement à la coutume.

«J'ai fermé les portes, je ne vois plus personne», dit le vieil homme, qui rêve de venger la mort de son fils en tuant son assassin.

Le Hamas commet bien d'autres accrocs aux droits et libertés, en harcelant les journalistes et en arrêtant ses opposants, déplore Khalil Abou Shamalah. Selon lui, «le Hamas, c'est le pouvoir, sans la loi.»

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 09:53
Liban : nouvelle roquette dirigée vers Israël désamorcée au sud, le jour de l’indépendance inachevée
jeudi 22 novembre 2012 - 09h18
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Selon le site internet du quotidien libanais « Al Joumhouria », l’armée libanaise a découvert et désamorcé une roquette dirigée vers le nord d’Israël tôt ce matin, à Marjyoune. Hier soir, deux projectiles semblables avaient atteint le nord de l’Etat hébreu. Cette nouvelle tentative de parasiter la trêve à Gaza intervient le jour anniversaire de l’indépendance du Liban et pendant que l’armée parade à Beyrouth, pour attester que le Liban n’a de l’indépendance que le nom. Hier soir, la télévision « Al Manar » du Hezbollah a transmis le discours de Hassan Nasrallah alors que toutes les chaînes libanaises diffusaient le discours de l’indépendance du président Michel Sleimane, prouvant si besoin était, que le Hezbollah était et restera un outil syro-iranien au Liban, tant militaire que politique et médiatique, en dépit de ses déclarations sur la résistance.

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 09:01

 

Le Point.fr - Publié le 21/11/2012 à 17:34 - Modifié le 21/11/2012 à 19:41

Pour la première fois, un système de missiles intercepteurs protège efficacement les civils d'Israël des roquettes tirées de Gaza.

MICHEL COLOMÈS

http://www.lepoint.fr

Un missile israélien est tiré depuis le système de défense "Iron Dome", dans la ville d'Ashdod (sud d'Israël), en réponse à une roquette palestinienne lancée de Gaza, le 18 novembre dernier.

Un missile israélien est tiré depuis le système de défense "Iron Dome", dans la ville d'Ashdod (sud d'Israël), en réponse à une roquette palestinienne lancée de Gaza, le 18 novembre dernier. © Jack Guez / AFP

Ronald Reagan avait lancé le système antimissile de la "guerre des étoiles". Ce qui n'était encore qu'une ébauche de programme avait suffi à décourager l'Union soviétique de poursuivre une course aux armements qui mettait à genoux son économie. Depuis le 14 novembre, les Israéliens, pour protéger leurs civils des tirs venant de Gaza, ont rendu opérationnelle une "mini-guerre des étoiles". Il n'est certes pas sûr que ce parapluie anti-roquettes, bien plus modeste que le programme antinucléaire américain, parvienne à convaincre le Hamas de baisser les armes. Même si sa fiabilité n'est pas totale, il aura sauvé beaucoup de vies de civils.

 

Il y a une semaine, les premières roquettes palestiniennes tombées sur le territoire israélien n'ont pas seulement provoqué des tirs de riposte de Tsahal (missiles lancés depuis des hélicoptères ou depuis des drones, bombardements des canons de marine, strafing des chasseurs bombardiers), elles ont aussi amené Israël à déployer pour la première fois, à une grande échelle, un système baptisé Iron Dome, autrement dit bouclier d'acier, dont l'objectif est d'intercepter les roquettes et missiles palestiniens à courte portée et de les détruire en vol.

Haute technologie

Tout comme sur Times Square à New York, où on affiche le montant vertigineusement croissant de la dette américaine, en Israël, on donne en temps réel le décompte des engins tirés sur les agglomérations israéliennes depuis Gaza. À ce jour, le compteur indiquait 809 depuis le 14 novembre, date du début de l'opération "Pilier de défense". Sur ce total, 450 roquettes auraient été détruites par le système Iron Dome avant d'atteindre leur objectif. Sur un territoire dont la géographie et l'histoire ont voulu qu'il soit à la fois réduit, resserré et entouré d'ennemis de toutes parts, l'idée d'un bouclier contre les attaques extérieures a toujours été privilégiée. 

Déjà, lors de la première guerre du Golfe, en 1991, les Américains avaient fourni à Israël des batteries antimissiles Patriot, qui ont d'ailleurs stoppé plusieurs missiles à longue portée tirés d'Irak. Depuis, une entreprise israélienne d'armement basée à Haïfa, Rafael Defense, a développé, sans doute avec l'aide financière et technologique des Américains, un système capable d'offrir une protection contre les engins d'une portée de moins de 70 kilomètres, qu'il s'agisse de missiles de type Qassam ou Grad, ou même d'obus de 155 millimètres, voire de mortiers.

Coût exorbitant

La première batterie Iron Dome avait été installée en mars 2011, à côté de Beer-Sheva, une ville de 200 000 habitants située dans le Negev, donc proche de Gaza. Puis en 2012, ce fut le tour d'Ashkelon et d'Ashdod, sur la côte méditerranéenne. Enfin, une cinquième a pris position, le week-end dernier, en protection de Tel-Aviv. Les Israéliens estiment que, pour protéger tout leur territoire, il leur faudra au mieux déployer 13 batteries. Chacune comprend un radar de détection, un logiciel qui contrôle le tir et trois lanceurs équipés chacun de vingt missiles. 

Lorsqu'un tir est détecté à Gaza par le radar, le logiciel contrôle si sa trajectoire l'amène sur une zone considérée comme critique. Si c'est le cas, un missile intercepteur est lancé dans les secondes qui suivent. Sa tête est elle-même équipée d'un radar qui, une fois la cible acquise, s'en rapproche à une distance prédéterminée. Son explosion entraîne alors celle de la roquette ou du missile ennemis. "C'est notre petit miracle, a déclaré un lieutenant-colonel israélien en montrant la fumée d'une explosion laissée par un intercepteur qui venait de toucher sa cible. Les civils, même s'ils doivent continuer à aller aux abris, savent maintenant qu'ils sont protégés. Imaginez où nous en serions si ces centaines de roquettes avaient atteint leur objectif !"

Il y a pourtant un inconvénient majeur à cette arme magique : c'est son coût. Cinquante mille dollars le missile intercepteur. Si l'on compte un minimum de 450 interceptions, la note se monterait déjà à plus de 20 millions de dollars en huit jours. Sans que les Palestiniens aient pour autant renoncé à des actions-suicides, comme celle contre le bus de Tel-Aviv mercredi matin, auxquelles on n'a pas encore trouvé de parade aussi efficace qu'Iron Dome.

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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