Voici l'article de Fiamma Nirenstein, paru le 16/5/2011 dans il "Giornale" :
" Con questa aggressione la primavera araba diventa anti-israeliana "
Avec cette agression, le printemps arabe devient anti-israélien
http://www.informazionecorretta.it
http://www.fiammanirenstein.com
Il s'agit d'une attaque sauvage, concentrique, belliqueuses et ignorante des règles internationales. Notre président Giorgio Napolitano1 au cours d'une visite qui aurait dû symboliser seulement la sympathie qui lie l'Italie à Israël, se trouve confronté brutalement à l'abîme du Moyen-Orient, à la volonté de détruire l'Etat des Juifs, un scénario qui révèle le premier cri de vérité sortant des entrailles des nouvelles révolutions arabes. En ces heures, celles de la célébration de la « Nakba », Israël est entouré de manifestations de rejet total en provenance de toutes les directions. « Nakba2 » est un mot arabe qui signifie la catastrophe, la ruine, la destruction et provoque des lamentations le jour même où nous célébrons la proclamation de l'État d'Israël qui a eu 63 ans il y a trois jours.
Cette année, après l'unification avec le Hamas, la célébration a pris une tonalité absolue, dévoilant à nouveau sa volonté de destruction. Peu importe qu'on accuse Israël de crimes qu'il n'a jamais commis : les Palestiniens sont responsables de leur propre ruine, ils ont rejeté la partition entre un État juif et un État palestinien établie par l'ONU en 1947 et sur l'ordre des six pays arabes passant à l'attaque, sont partis avec la promesse que les Juifs allaient être exterminés.
Hier, les manifestations pour la Nakba ont pris une dimension globale révélant une fureur de vengeance liée aux récentes révolutions arabes et montrant clairement le programme de destruction projeté par l'Iran et ses alliés : la Syrie, le Hezbollah, le Hamas. L'énergie et l'excitation libérée récemment dans les pays arabes dans le sillage des révolutions s'est transformée en refus d'une quelconque modération et en refus de tout projet de négociations avec Israël. Un nouvel élan destructeur s'est emparé d'une masse de citoyens arabes, dont de nombreux réfugiés palestiniens, pour faire sauter leurs frontières avec Israël : c'est un rêve caressé plus d'une fois par les extrémistes musulmans, le rêve de masses à la démographie galopante qui marchent, compactes, et détruisent l'Etat des Juifs.
L'assaut a été total : à Tel-Aviv, en ville, un camion conduit par un arabe israélien a foncé sur un autobus et sur des passants3 en tuant une personne et en en blessant quinze. Sur le front, aussi bien à Gaza qu'à Ramallah et dans toute la Cisjordanie, y compris Hébron qui depuis toujours est le domaine du Hamas, des milliers de gens ont marché sur les postes de contrôle en promettant de « racheter la terre par le sang ». À Gaza, l'armée a tiré pour empêcher l'entrée des activistes et il y a eu des morts et des blessés. L'événement majeur concerne la Syrie : pour la première fois depuis 1967, des foules de manifestants ont traversé la frontière en criant « mort à Israël ». Il y a eu un mort du côté syrien et trois blessés israéliens. La menace bizarre4 de Bashar Assad nous revient à l'esprit, il a menacé d'attaquer Israël face au risque de renversement de son régime. Mais la menace n'était pas bizarre. Ce n'est pas une attaque de l'armée, mais les Syriens (qui n'avait jamais été autorisés à s'approcher de la frontière) sont entrés à Majdal Shams, un village druze du côté israélien et sont passés à l'attaque en demandant la restitution du Golan et le retour des Palestiniens. Comme pour dire : ce n'est rien à côté de ce qui arrivera par la force des armes si le pouvoir d'Assad n'est pas restauré ».
C'est une promesse d'inspiration iranienne, comme celle du Hezbollah, pupille d'Ahmadinejad, qui à Marun a Ras sur la frontière, si souvent le théâtre de la guerre entre Israël et le Liban, qui a poussé un groupe de réfugiés palestiniens et d'activistes libanais à franchir la frontière en réclamant la tête d'Israël. Il y a eu quatre morts probablement causés par l'armée libanaise, leur élévation au statut de martyr fait écho à la joie des Palestiniens de voir que leur Nakba est devenue une guerre de tout le monde arabe. Facebook a joué un rôle fondamental en appelant tout le monde arabe à un printemps anti-israélien et ils sont vraiment descendus sur le terrain, y compris en Égypte des dizaines de citoyens sont allés manifester leur solidarité avec le Hamas à Gaza provoquant la rupture du check-point égyptien, pendant qu'au Caire le jour précédent l'ambassade israélienne avait été assaillie par des milliers de personnes. La Jordanie aussi est parcourue de manifestations contre Israël. L'image d'Israël assiégé de toutes parts nous glace d'effroi et contredit totalement l'idée que les révolutionnaires arabes ne brûlaient pas le drapeau israélien, déjà de nombreux épisode antérieurs avaient contredit cette vision.
Aujourd'hui nous voyons que la conception de la liberté chez les extrémistes musulmans et panarabes, c'est celle de la liberté de détruire Israël. Fiamma Nirenstein.
Adapté par Danilette, article reproductible à condition de mentionner la source et le lien
NDT :
1 Le Président italien est en visite officielle en Israël
2 Par mimétisme, construit sur le mot Shoa qui signifie catastrophe en hébreu. Les Palestiniens sont experts pour s'approprier de l'héritage des Juifs, ils se contruisent en miroir de leurs ennemis haïs et enviés, même dans le malheur, ce sont eux les vrais victimes, les victimes juives n'existent pas, (Mahmoud Abbas étudiant en URSS, a soutenu une thèse révisioniste niant la Shoa). Je me souviens d'une grande fête organisé par Arafat à son retour en Judée-Samarie, la fête des Cananéens, les "ancêtres des Palestiniens", il fallait évidemment trouver des ancêtres antérieurs aux Juifs, et bien cette fête était exactement la copie de la fête de Yom Hahatsmaout en Israël, le même cérémonial, le même déroulement, c'était absolument fascinant de voir que le moindre détail était "copié" et approprié...
3 et des voitures
4 « S'il n'y a pas de stabilité ici, il n'y a aucun moyen qu'il y ait de la stabilité en Israël (...). Rien ni personne ne peut garantir ce qui se produira après, si quelque chose arrive à ce régime, Dieu nous en prévienne(...). Je n'ai pas parlé de guerre. Ce que je dis, c'est ne nous laissez pas souffrir, ne mettez pas trop de pression sur le président, ne poussez pas la Syrie à faire ce qu'elle n'est pas heureuse de faire. » Cette mise en garde de Rami Makhlouf, cousin de Bachar el-Assad, le monde entier, de Washington à Tel-Aviv, a pu la lire dans les colonnes du New York Times, le 10 mai