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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 00:46

 

 

Le point de vue de Stefano B. C.


Alors qu’un nouveau "Syriagate" est attribué à Wikileaks, l’avenir du Hezbollah est en question. A la fois acteur et victime du conflit syrien, le parti de Dieu est à la croisée des chemins

http://mediarabe.info/spip.php?article2299

Les explosions de ses entrepôts relèvent-elles d’un pur hasard ou d’une riposte de l’ASL ?


lundi 28 janvier 2013 - 23h30, par Stefano B.C.

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Le Hezbollah, né en 1982 d’un mariage entre l’Iran et la Syrie, a stratégiquement servi la République islamique et a tactiquement rendu d’inestimables services à la Syrie dans la mesure où il a longtemps harcelé Israël pour conforter les positions syriennes dans toutes négociations de paix. Le parti chiite est de ce fait impliqué dans le conflit syrien, mais il en est aussi une victime.

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Depuis sa création, en 1982, le Hezbollah a servi de bras extérieur de l’Iran, lui donnant accès sur la Méditerranée, et une position avancée sur le front avec l’Etat hébreu, que l’Iran jure de rayer de la carte. Certes, Hassan Nasrallah hausse régulièrement le ton contre l’entité sioniste, qualifiée de « tumeur et de cancer purulent », mais il n’a jamais réellement menacé Israël. Bien au contraire, il a confisqué la « résistance » au Liban en éliminant physiquement les militants de la gauche libanaise et les factions palestiniennes, durant les années 1980 et 1990. Depuis 2006, le Hezbollah a retourné ses armes vers l’intérieur, menaçant les autres composantes libanaises au plus grand bonheur d’Israël. Dès 2011, il s’est engagé dans la répression en Syrie.

Le Hezbollah redoute de se retrouver orphelin après la chute du régime syrien. Ce qui explique son engagement de plus en plus flagrant dans la défense de Bachar Al-Assad et dans les massacres commis en Syrie. Paradoxalement, le Hezbollah peut redouter la réhabilitation du régime et le maintien d’Assad au pouvoir. Car, un tel scénario pourrait conduire, à terme, au divorce syro-iranien.

En effet, plusieurs sources arabes, citant Wikileaks, ont révélé ces dernières heures que « l’administration américaine a soutenu Assad à hauteur de 5 milliards de dollars, pour l’aider à se maintenir au pouvoir, redoutant l’arrivée des islamistes et ses conséquences ». D’autres sources, qualifiées de fiables, avaient évoqué, depuis une semaine, « un changement de ton à Washington et à Paris, favorable à Assad ». La propagande syrienne a réussi à exploiter la situation au Mali et en Algérie, ou encore en Libye et en Egypte, pour mettre en garde contre « les dangers d’un pouvoir islamiste à Damas », tentant ainsi de berner la communauté internationale, une fois de plus. Et celle-ci semble trouver un immense plaisir à se faire avoir !

Pour y parvenir, Damas avait qualifié ses opposants de terroristes islamistes, dès le début de la révolte, alors pacifique. Pour les diaboliser et les radicaliser, Assad a libéré plusieurs prisonniers, particulièrement dangereux, comme notammentAbou Messaab Al-Souri, de son vrai nom Mustapha Sit Mariam Nassar, et son adjoint Abou Khaled, deux activistes arrêtés au Pakistan (Quetta, en 2006) par les Américains et remis aux Services syriens. Ils sont impliqués dans les attentats de Madrid (11 mars 2004, qui ont fait 191 morts) et de Londres. Comment l’Occident peut-il encore croire aux mensonges d’un régime impliqué dans le terrorisme jusqu’à la moelle ?

Quoi qu’il en soit, toute réhabilitation d’Assad sera conditionnée par la « nécessaire éradication des islamistes », par « l’indispensable rupture avec l’Iran », et surtout, « par l’ouverture de négociations de paix avec Israël ». « Assad serait prêt à brûler les étapes et à signer la paix, dès demain, pour garder le pouvoir », affirment plusieurs opposants syriens, en marge de la réunion de Paris, tenue ce lundi. Mais ils s’interrogent : « l’Iran et le Hezbollah le laisseraient faire ? » Assad semble ainsi coincé entre ses nombreux engagements, diamétralement opposés.

Mais avant d’en arriver là, le Hezbollah, qui est désormais acteur du conflit syrien, en est déjà une victime. Outre les centaines de combattants tués dans les affrontements, sa popularité est en chute libre tant au Liban que dans le monde arabo-musulman. L’ASL a menacé, à plusieurs reprises, de l’attaquer dans ses propres fiefs, en riposte aux massacres commis par ses unités en Syrie. Ces derniers mois, une série d’explosions a touché et détruit ses entrepôts dans la Békaa du Nord, puis dans le sud du Liban. Samedi 26 janvier, une énorme explosion a secoué la vallée située entre Machghara et Sohmor (Sud de la plaine de la Békaa). Ce lundi 28 janvier, une mystérieuse explosion s’est produite dans son « carré de haute sécurité » de la banlieue sud de Beyrouth (Hay Al-Sullom).

La chape de plomb imposée par le parti sur ces explosions empêche les médias d’en savoir plus, laissant le champ libre aux interprétations et aux spéculations. Cette nuit, plusieurs versions sont avancées à Beyrouth :

1- L’explosion de ce 28 janvier serait un avertissement adressé à Hassan Nasrallah par l’ASL, lui signifiant ses capacités de mettre ses menaces à exécution, et de parvenir au cœur de la Banlieue sud.

2- Il pourrait également s’agir d’un message adressé par le régime syrien pour prouver sa capacité à honorer les conditions de sa réhabilitation. Cette hypothèse attesterait alors que Bachar Al-Assad négocie bien la tête du Hezbollah contre son maintien au pouvoir.

3- Il pourrait enfin s’agir d’un « accident de travail ». Ce qui suppose que le Hezbollah, qui est déjà accusé d’implication dans les attentats et tentatives d’attentat commis au Liban depuis 2004 (Marwane Hamadé, Rafic Hariri, Georges Haoui, Wissam Eïd, Wissam Al-Hassan, Samer Hanna, Pierre Gemayel, Gebran Tueini, Walid Eido, Samir Kassir, May Chidiac, Boutros Harb, Samir Geagea et tous les autres), était en phase de préparer un nouvel attentat. La charge aurait explosé accidentellement. Cette hypothèse prend en compte le verrouillage hermétique de la Banlieue sud de Beyrouth, où aucun étranger ne peut accéder sans l’aval du Hezbollah et de sa milice.

En définitive, le Hezbollah semble condamné. La chute d’Assad le privera de l’un de ses deux parents. Au contraire, tout maintien du régime impliquera un divorce d’avec l’Iran et le Hezbollah et un rapprochement avec Israël. Mais Téhéran et Hassan Nasrallah le laisseront-ils faire au risque de dévoiler leur collusion directe ou indirect avec l’ennemi ? L’avenir nous le dira.

Stefano B. C.

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 17:34

 

FSAdisplays used ordinance20.1.13 (Copier)

L’Armée Syrienne Libre expose un obus déjà utilisé.

 

 

Les sources des renseignements militaires de Debkafile révèlent que Téhéran cherche sérieusement un affrontement libano-syrien limité contre Israël – probablement en employant des armes chimiques d’Assad comme déclencheur. Réagissant à cette information, Israël a annoncé dimanche 27 janvier, le déploiement de batteries anti-missiles Dôme de Fer, il y a quelques jours, afin de renforcer la sécurité dans le nord d’Israël et autour du port stratégique d’Haïfa.

 

Les Iraniens conçoivent trois bénéfices stratégiques à impliquer Israël dans une guerre limitée avec ses deux alliés, la Syrie et l’Iran :

 

1.  Une nouvelle explosion de violence armée détournerait l’attention du monde loin de la guerre civile syrienne.


2.   Israël serait dérouté dans ses intentions de mener une frappe éventuelle contre les installations nucléaires iraniennes – même s'il s'agit d'une « opération chirurgicale », comme l’a évoquée le Ministre de la défense Ehud Barak, durant le week-end- puisqu’il serait plongé dans des combats multiples avec les forces iraniennes en Syrie et au Liban, le Hezbollah chi’ite et les groupes palestiniens Hamas et Jihad Islamique, dans la Bande de Gaza.

 

 

La confrontation serait programmée pour se terminer sans vainqueurs ni perdants, comme pour la guerre d’Israël contre le Hezbollah, en 2006 et ses deux opérations anti-terroristes à Gaza, en 2009 et 2012. Mais, au moins, pendant ce temps, Israël aurait les bras trop chargés de diverses menaces pour se lancer dans une action contre l’Iran nucléaire.

 

3. Téhéran gagnerait un nouveau délai d’un an pour faire perdurer ses pourparlers avec les six puissances (les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Chine et l’Allemagne), au sujet de la controverse nucléaire.

 

 

Lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet, à Jérusalem, dimanche, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a déclaré : « Israël est confronté à quelques-unes des plus graves menaces de son existence » et les émeutes se poursuivent "à l’Est, au Nord et au Sud ». 

 

 

Derrière ses paroles, on pouvait deviner une allusion aux harcèlements, dans le voisinage immédiat, au cours des quelques semaines passées, du fait de l’avancée d’al Qaeda au Mali – à réexaminer à l’aune de l’intervention française ; de la prise d’otages sur le site gazier algérien ; et de la découverte de l’interface renforcée entre les diverses branches africaines d’Al Qaeda, y compris en Egypte, qu'il s'agisse de leurs opérations, de leur logistique, du partage des fournitures d’armement et de la mutualisation de la main d’œuvre jihadiste sur les différents théâtres de guerre.

 

Le Premier ministre d’Israël et les chefs de la sécurité sont visiblement inquiets du danger perceptible, que des réseaux terroristes basés dans le Sinaï égyptien et des groupes affiliés à al Qaeda, qui combattent en Syrie, se joignent à une attaque contre Israël, dans deux directions, par le nord et par le sud. Cette jonction pourrait se faire en lien avec les autres menaces terroristes internationales et multiples, qui font surface en Afrique.

 

Concernant les armes chimiques syriennes, après avoir convoqué une réunion élargie du cabinet sécuritaire et diplomatique, mercredi 23 janvier, au lendemain des élections générales en Israël, Netanyahou a fait remarquer : « Nous devons faire très attention à ce qui se passe autour de nous… Ce qui se déroule en Iran et les armes létales qu'a la Syrie en sa possession, dont le régime s’écroule ».

 

Il a laissé à Sylvain Shalom, l’adjoint du Premier ministre, le soin de préciser encore ce point, lorsque celui-ci a déclaré, dimanche, que si les armes chimiques tombaient aux mains du Hezbollah ou des rebelles syriens, “Une telle évolution constituerait le franchissement de toutes les lignes rouges, qui requerrait, alors, une approche tout-à-fait différente, même si pour y faire face, on doit recourir à des opérations préventives ». Mais même Shalom n’a pas spécifié où se situaient ces « lignes rouges » : s’il s’agit de la mainmise du Hezbollah sur les armes chimiques syriennes, contre qui, exactement, Israël prendrait ces mesures préventives : la Syrie, le Hezbollah ou les deux ? Et s’ils tombent entre les mains des rebelles syriens, est-ce qu’Israël se retournerait contre eux ou s’en prendrait-il directement aux arsenaux où sont stockés ces gaz empoisonnés ?

 

Pas plus Netanyahou que Shalom n’ont répondu à l’avertissement iranien diffusé samedi, par Ali Akbar Velayati, un proche conseiller du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, affirmant qu’une attaque contre la Syrie serait interprétée comme équivalente à une attaque contre l’Iran.

 

Cette mise en garde, adressée à Israël avait pour but de dissuader Israël d’une frappe militaire contre la Syrie – la Syrie, et non le régime Assad. Ceci parce qu’une attaque israélienne contre des rebelles syriens disposant d’armes chimiques servirait aussi bien les objectifs de Téhéran : les forces iraniennes en Syrie et au Liban utiliseraient ce prétexte comme pain béni pour tenter d’unifier l’armée syrienne et les rebelles contre l’ennemi commun, Israël, et ainsi pourrait commencer le processus  visant à faire retomber la révolte contre Assad comme un soufflé.

 

Velayati a, aussi, évité de citer le principal allié de l’Iran au Liban, le Hezbollah. Dans sa mise en garde, il a, précisément, dit : « La Syrie détient le rôle fondamental et stratégique dans la région, de promouvoir une politique ferme de « résistance » [contre Israël]… Pour cette raison, une attaque contre la Syrie serait considérée comme une attaque contre l’Iran et ses alliés ».

 

 

Cette personnalité iranienne de haut-rang a pris soin de ne pas attirer l’attention sur le Hezbollah, parce que, selon les sources militaires de Debkafile, certaines pièces de l’arsenal chimique syrien sont déjà en possession du Hezbollah, dissimulés dans des bunkers fortifiés des places fortes de la milice terroriste, au milieu de la Vallée de la Beka’a, à côté d’un déploiement extrêmement létal de roquettes et missiles sol-sol de moyenne et longue portée, qui ont également, été transférés clandestinement à travers la frontière syrienne.

 

Certaines sources du renseignement occidental –plus particulièrement, américaines- pensent désormais que les armes chimiques syriennes ont été confiées secrètement au Hezbollah, au cours de l’année 2012. A présent, on pense que le Hezbollah a accumulé une cargaison substantielle d’armes capables de répandre du poison.

 

Nos sources militaires dévoilent que les planificateurs de l’armée israélienne ont conçu des plans logistiques de grande envergure, en vue de gérer les situations nouvelles telles que celle-ci. Ils ont étendu leur infiltration en profondeur en Syrie et au Liban et font des progrès rapides en érigeant une barrière de sécurité sophistiquée, de 57 kms, le long de la frontière syrienne. Ce projet pourrait prendre des mois avant d’être terminé. Mais, simultanément, l’Iran travaille d’arrache-pied à élaborer ses propres plans pour agir prématurément et lancer une aventure militaire, avant qu’elle ne soit achevée.

 

http://www.debka.com/article/22716/Iran-actively-weighs-Syrian-Israeli-clash-Iron-Dome-posted-in-N-Israel

 

 

DEBKAfile Reportage Exclusif  27 Janvier  2013, 6:38 PM (GMT+02:00)

 

Adaptation : Marc Brzustowski. 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 19:46
ARGENTINE : ACCORD AVEC L'IRAN

 

http://www.directmatin.fr/monde/2013-01-27/argentine-accord-avec-liran-357820

Argentine : accord avec l'Iran
PHOTO 
CI-DESSUS
La présidente argentine Cristina Kirchner, le 10 décembre 2011 à Buenos Aires

La présidente argentine Cristina Kirchner a annoncé dimanche la conclusion d'un accord avec l'Iran concernant l'attentat contre la mutuelle juive Amia en 1994 à Buenos Aires, qui avait fait 85 morts, et pour lequel l'Argentine réclame l'extradition de huit Iraniens.

"C'est historique: près de 19 ans après l'attentat contre l'Amia, pour la première fois il y a un instrument légal mis en place entre l'Argentine et l'Iran", a annoncé Mme Kirchner dans une série de messages sur son compte Twitter.

La justice argentine accuse Téhéran d'être impliqué dans l'attentat contre la mutuelle juive argentine Amia, qui avait fait 85 morts et 300 blessés en 1994 à Buenos-Aires, et réclame depuis 2006 l'extradition de huit responsables iraniens, dont l'actuel ministre de la Défense Ahmad Vahidi et l'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani, pour les juger.

Mme Kirchner, qui a participé à Santiago du Chili au sommet de l'UE et des pays d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac), a indiqué que le chef de la diplomatie argentine Hector Timerman a signé cet accord avec les autorités iraniennes à Addis Abeba en Ethiopie, où il assistait en tant qu'observateur à une réunion des pays africains.

"Le ministre argentin des affaires étrangères à Addis Abeba, comme observateur à la réunion des pays africains. Un acte historique : il a signé l'accord entre l'Argentine et l'Iran" a encore écrit la présidente sur Twitter.

Selon elle, les deux pays se sont mis d'accord pour "créer une commission pour établir la vérité composée de cinq juristes internationaux de renom". "Aucun d'entre eux ne pourra être de la nationalité de l'un des deux pays. C'est une condition indispensable d'indépendance", a-t-elle affirmé.

Selon l'accord entre Buenos Aires et Téhéran, "les autorités judiciaires argentines pourront pour la première fois interroger les personnes recherchées par Interpol", a ajouté la présidente, précisant dans un autre tweet que l'accord "devra être discuté et ratifié par les parlements respectifs des deux pays".

Mme Kirchner a estimé qu'il s'agit d'un acte "historique parce qu'il garantit le droit à un procès légal, principe fondamental du droit pénal international".

L'Argentine et l'Iran ont ouvert des négociations en octobre dernier au siège de l'Onu à Genève pour trouver une solution aux actions judiciaires en suspens dans le cadre de l'enquête sur cet attentat de 1994.

M. Timerman et son homologue iranien Ali Salehi, se sont depuis rencontrés à plusieurs reprises à Zurich en Suisse.

L'attentat contre l'Amia avait été précédé deux ans plus tôt de l'explosion d'une voiture piégée devant l'ambassade d'Israël à Buenos Aires, faisant 29 morts et 200 blessés, une opération que l'Argentine avait également imputée à l'Iran.

L'Iran a toujours nié toute participation à ces attentats.

La communauté juive d'Argentine, estimée à quelque 300.000 membres est la plus importante d'Amérique latine.

 AFP
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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 23:58

 

SYRIA-TWIN-CAR-BOMBS-GOLAN-24.1.13 (Copier)

 

 Le site syrien de la double-explosion. 

 

Au moins huit officiers ont été tués dans une mystérieuse explosion aux voitures piégées, vendredi 25 janvier, au beau milieu des quartiers généraux des renseignements régionaux syriens, à Quneitra, du côté syrien des hauteurs du Golan. Certaines des pertes humaines étaient des Syriens, mais des sources du renseignement occidental ont révélé à Debkafile, que la plupart étaient des officiers supérieurs des Brigades Al Qods iraniennes et du Hezbollah. Ces explosions ont fait monter les tensions en flèche, sur les frontières israéliennes et jordaniennes avec la Syrie. Les forces spéciales israéliennes, jordaniennes et américaines positionnées dans le royaume hachémite sont entrées en alerte maximum. Des renforts syriens imposants ont été aperçus, en train d’affluer vers les deux frontières.

 

Des sources au sein du régime syrien ont affirmé que les engins explosifs étaient placés sur les murs d’enceinte du bâtiment du commandement des renseignements. Mais les sources occidentales rapportent que deux voitures bourrées d’explosifs étaient à l’affût des deux côtés de la route qui mène au QG syrien et ont détonné, alors que le convoi des deux voitures des officiers iraniens et du Hezbollah roulait à proximité d’elles. Il n’y a eu aucun survivant.

 

Ces sources réfutent, également, les reportages affirmant que le Jabhat al-Nusrah, lié à Al Qaeda et combattant aux côtés des rebelles syriens puisse revendiquer cet attentat. Elles disent qu’il s’agit d’une des rares occasions où aucun groupe de l’opposition syrienne n’a émis absolument la moindre revendication. La rapidité à laquelle les hélicoptères de l’armée syrienne se sont précipités sur cette zone pour exfiltrer les victimes indique le haut-rang de leurs grades.

 

Du point de vue des sources militaires jordaniennes, cette attaque commise par une main inconnue a retardé les préparatifs avancés de Bachar al Assad, en vue d’une offensive blindée générale, visant à écraser définitivement la révolte qui se poursuit contre son régime. Ses premières cibles auraient dû être les villages détenus par les rebelles, le long des frontières israéliennes et jordaniennes.

 

 

Le dictateur syrien travaillait autour d’un plan d’opérations mis au point par ses généraux, avec l’aide des stratèges iraniens des Brigades al Qods.

 

Samedi, Ali Akbar Velayati, un proche conseiller du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, a averti que l’Iran considérerait toute attaque contre la Syrie comme une attaque contre lui-même : «La Syrie joue un rôle-clé tout-à-fait fondamental  dans la région, afin de promouvoir de fermes politiques de résistance [contre Israël]… Pour cette raison, toute attaque contre la Syrie serait considérée comme une attaque contre l’Iran et les alliés de l’Iran ».

 

 

Pendant ce temps, en Iran même, le site d’enrichissement souterrain de Fordo a encore fait l’objet d’un rapport disant qu’il a été à nouveau la cible d’un sabotage, selon un reportage non-confirmé, publié par Reza Khahlil, qu’on décrit comme un ancien officier des Gardiens de la Révolution qui travaillait sous couverture comme agent-double pour la CIA, jusqu’à ce qu’il s’exfiltre vers les Etats-Unis.

 

 

 

Kahlil a mentionné qu’à 11h 30, lundi 21 janvier, le jour précédant les élections générales en Israël, une vaste explosion  est survenue à 100 mètres de profondeur, à l’intérieur du site souterrain, piégeant 240 membres de l’équipe nucléaire, dans la troisième chambre des centrifugeuses. Parmi eux, dit-il, se trouvaient des techniciens iraniens et ukrainiens.

 

Il n’y a pas eu d’informations précises sur les pertes humaines ni l’étendue exacte des dégâts provoqués aux 2700 centrifugeuses qui transformaient l’uranium enrichi à 20%.

 

Kahlil à cite sa source comme étant Hamidreza Zakeri, un ancien agent du Ministère des renseignements iraniens, qui affirme que le régime pense que l’explosion relevait du sabotage et que les explosifs ont pu être acheminés dans la zone, maquillés par la CIA, comme des équipements importés pour le site ou une machinerie défaillante.

 

Hamidreza Zakeri

 

Aucune information concernant une explosion à Fordo n’a pu être vérifiée ni confirmée, soit par les responsables américains, soit par les sources du régime à Téhéran.


Jeudi 24 janvier, le chef d’Etat- Major israélien, le Lieutenant-Général Beny Gantz, et le Directeur des renseignements militaires, le Général-Major Aviv Kochavi, ont promu, lors d’une cérémonie, le Colonel G., commandant de l’unité d’élite du Sayeret Matkal, au rang de Général-Major, en reconnaissance des « opérations secrètes exceptionnelles » de son unité.

 

http://www.debka.com/article/22714/Iranian-Hizballah-convoy-blown-up-on-Syrian-Golan-Border-tensions-shoot-up .

      

Fordow.

DEBKAfile  Reportage Spécial  26 Janvier 2013, 11:04 AM (GMT+02:00)

Adaptation : Marc Brzustowski. 

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 07:34

 

 

John Kerry dévoile les priorités de la diplomatie américaine

 

http://www.lorientlejour.com


  
OLJ/AFP | 25/01/2013

Le sénateur américain John Kerry, nommé secrétaire d'Etat par le président Barack Obama. Chip Somodevilla/Getty Images/
Le sénateur américain John Kerry, nommé secrétaire d'Etat par le président Barack Obama. Chip Somodevilla/Getty Images/ AFP
ETATS-UNIS De la crise nucléaire iranienne à la lutte contre le changement climatique...

Le sénateur américain John Kerry, nommé secrétaire d'Etat par le président Barack Obama, a dévoilé jeudi les priorités de la diplomatie américaine, de la crise nucléaire iranienne à la lutte contre le changement climatique.

Le candidat malheureux démocrate à la présidentielle de 2004 a été désigné fin décembre pour remplacer Hillary Clinton à la tête du département d'Etat, mais sa nomination doit être entérinée par le Sénat.

 

Agé de 69 ans, ce vieux routier de la politique, héros du Vietnam et qui se targue d'avoir le "Sénat et la politique étrangère dans le sang" était auditionné toute la matinée par la prestigieuse commission des Affaires étrangères du Sénat, celle-là même qu'il a présidée pendant quatre ans jusqu'à ces derniers jours.

 

D'entrée, le sénateur a affirmé devant ses pairs que "la politique étrangère américaine ne se défini(ssait) pas seulement par les drones et les déploiements" de soldats sur les théâtres extérieurs.

Comme son homologue Chuck Hagel, nommé à la tête du Pentagone, M. Kerry est un sceptique de l'interventionnisme américain à tout crin et du recours aux forces armées comme fer de lance de la diplomatie.

Ils suivent la ligne du président Obama qui pilote depuis 2009 une politique étrangère marquée par une forme de retrait et de désengagement. Les Etats-Unis se sont retirés d'Irak, s'apprêtent à le faire d'Afghanistan et refusent d'intervenir militairement en Syrie ou au Mali.

 

Des experts relèvent toutefois que Barack Obama n'a pas hésité à employer la force en 2011 en Libye ou contre Ben Laden au Pakistan et qu'il est un adepte de la guerre des drones.

 

Pour tenter de résoudre le casse-tête du nucléaire iranien, M. Kerry a rappelé que son pays privilégiait, pour l'instant, une stratégie à double-voie, mêlant sanctions économiques et négociations diplomatiques.

"Le président l'a dit de manière définitive: nous ferons tout ce que nous devons faire pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire. Je le répète ici aujourd'hui: notre politique n'est pas d'endiguer mais de prévenir et l'heure tourne", a déclaré le sénateur.

Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie.

 

"Le président Obama l'a affirmé et réaffirmé, il préfère une solution diplomatique et je travaillerai pour donner à la diplomatie toutes les chances de réussir. Mais personne ne doit se tromper sur notre détermination à réduire la menace nucléaire", a encore déclaré M. Kerry.

Cet expert des relations internationales est aussi connu pour avoir rencontré, avant la guerre, le président syrien Bachar al-Assad. "Je ne pense pas qu'il restera longtemps à la tête de l'Etat", a affirmé M. Kerry.

 

Poursuivant son panorama, le probable patron du département d'Etat a expliqué que "la politique étrangère américaine se défini(ssait) aussi en termes de sécurité alimentaire et énergétique, d'aide humanitaire, de lutte contre les maladies et pour le développement".

"Le monde attend des Etats-Unis, la nation indispensable, qu'ils montrent la voie", a-t-il assuré. Comme ses prédécesseurs à la tête de la diplomatie de la première puissance mondiale, M. Kerry pense qu'"aucune autre nation ne peut faire avancer la cause de la démocratie et des droits de l'homme".

 

Plus novateur et faisant écho au discours du président Obama lundi, M. Kerry a aussi fait de la "question vitale du changement climatique" l'une de ses priorités. "Nous réagirons face à la menace du changement climatique, en gardant à l'esprit que ne pas le faire constituerait une trahison pour nos enfants et les générations futures", avait promis M. Obama. En arrivant au pouvoir en janvier 2009, le président américain avait suscité sur ce dossier d'énormes attentes, largement déçues depuis.

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 07:51

Le point de vue de Stefano B. C.

Iran : le scandale qui pèsera sur les élections présidentielles (en vidéo)

"Mensonge, sexe et vidéo" : comment les mollahs iraniens et le Hezbollah transforment-ils le Haram en Halal ?

lundi 21 janvier 2013 - 23h54, par Stefano B.C.

Logo MédiArabe.Info

Depuis plusieurs jours, les Iraniens s’échangent une vidéo particulièrement embarrassante pour le régime des mollahs et pour le gouvernement. Le ministre de la Recherche scientifique, Kamran Daneshjou, est filmé en flagrant délit dans un ascenseur, en compagnie de la directrice du musée national. Un scandale qui pèsera lourd sur le gouvernement.

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Dans la République islamique, le régime des mollahs réprime la population et impose la tenue islamique, y compris en période de grande chaleur. Mais ceci ne semble pas refroidir les Iraniens, ni étouffer leurs désirs. La vidéo ci-dessous, prise par une caméra cachée installée dans un ascenseur, le prouve. On y voit le ministre de la Recherche scientifique, Kamran Daneshjou, en compagnie de la directrice du Musée national, Azadeh Ardekani.

 

si non-accessible : http://mediarabe.info/spip.php?article2297

Le scandale provoqué par cet enregistrement est d’autant plus pesant pour les autorités que les différentes ailes du régime se mettent en ordre de bataille en prévision des prochaines élections présidentielles de juin 2013, dans lesquelles tous les coups sont permis, y compris et surtout le coups bas dont fait partie cette vidéo.

En Iran, il est regrettable que quand il s’agit de citoyens ordinaires qui sont pris en flagrant délit, ils sont poursuivis, lynchés en public, ou exécutés. Mais quand il s’agit d’un ministre et de la directrice du Musée national, les autorités tardent à réagir, en attendant sans doute une fatwa du Guide Ali Khamenaï pour justifier l’injustifiable, ou pour diligenter les poursuites, en fonction de l’intérêt du moment. Ces fatwas sur commande sont nombreuses, et elles s’exportent dans les pays sous influence iranienne. Il suffit de regarder de près, au Liban, pour en découvrir une multitude de ces décrets religieux autorisant le mariage de jouissance ou le trafic de drogues, quand le besoin s’en fait sentir pour défendre la « Résistance ». Le Hezbollah, qui est une faction iranienne, en use et en abuse. Plusieurs de ses dirigeants, ministres, députés et cadres du parti de Hassan Nasrallah, ou leurs proches, vivent toujours en toute quiétude, malgré leur implication dans des activités illégales et illicites (production et distribution de drogues, vols et détournements en tous genres, importation de faux médicaments...), car ils sont protégés par ces fatwas !!

Stefano B. C.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 13:48

 

 

À LA UNE 
Des stations d'écoute iraniennes en Syrie au profit du Hezbollah ?

 

http://www.lorientlejour.com

olj.com | 14/01/2013

Selon un rapport du Congrès américain, cité par la presse israélienne, l'Iran aurait installé un centre d'écoute sur les hauteurs du Golan. Archives AFP.
Selon un rapport du Congrès américain, cité par la presse israélienne, l'Iran aurait installé un centre d'écoute sur les hauteurs du Golan. Archives AFP.
DANS LA PRESSE Une station serait sur les hauteurs du Golan, l’autre dans le nord du pays.

Les Gardiens de la révolution iraniens (armée idéologique du régime) possèdent deux stations d’écoute en Syrie, l’une sur les hauteurs du Golan et l’autre dans le nord du pays, permettant de transmettre des renseignements au Hezbollah depuis 2006, a révélé un rapport du Congrès américain, cité par le quotidien israélien Jerusalem Post.

"Les Iraniens avaient aussi l’intention de mettre en place deux autres stations d’écoute dans le nord de la Syrie qui devaient être opérationnelles en janvier 2007, mais aucune information ne permet de dire si ces stations sont en fonction aujourd'hui", ajoute le rapport.

 

"La technologie utilisée dans ces stations montre que les capacités de l’Iran en matière technologique sont encore limitées" selon le texte.

 

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est rendu sur le plateau du Golan occupé et annexé par Israël où les officiers de l’armée lui ont indiqué que les rebelles syriens avaient pris position le long de la frontière avec l’Etat hébreu à l'exception du village de Koneitra, toujours aux mains de l'armée du régime de Damas.

 

La semaine dernière, le New York Times avait indiqué que le gouvernement américain imputait à l’Iran des attaques virtuelles contre des banques américaines.

 

Pour mémoire

Quand le Hezbollah se fait l'outil de Téhéran pour menacer Israël

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 13:02

 

 

MEMRI Middle East Media Research Institute 

Special Dispatch No. 5105 

Un quotidien iranien appelle le Régime à faire des compromis sur le nucléaire


Dans son éditorial du 18 décembre 2012, le quotidien conservateur modéré
Ebtekar critiquait l’approche intransigeante du régime iranien, sous la direction de Khamenei, aux négociations nucléaires avec le 5+1 et l’AIEA. L’éditorial affirmait que cette approche, qui considère les négociations comme une bataille, mène à l’impasse ou à la défaite, et exhortait le régime, en vue de la nouvelle série de pourparlers prévus pour la mi-janvier 2013, à adopter une attitude favorable aux compromis et concessions.

Ce type de critiques est rarement exprimé dans les médias iraniens, et si l’éditorial a d’ores et déjà été cité sur plusieurs sites, il n’a pour l’heure suscité aucun débat dans le pays.
Voici des extraits de l’éditorial :
[1] 


« L’expérience... montre que le début de l’année chrétienne et celui de l’année persane [en mars] sont toujours une période propice au dialogue et aux tentatives de compromis »


« L’expérience accumulée au fil des ans depuis le début de la crise nucléaire entre Téhéran et l’Occident, avec ses hauts et ses bas, montre que le début de l’année chrétienne et celui de l’année persane [en mars] sont toujours une période propice au dialogue et aux tentatives de compromis. Plus [les journées de] janvier et des autres mois d’hiver sont froides et courtes, plus les espoirs d’une négociation [réussie] sont chauds.


Cela a été confirmé cette année également. Juste au moment où les pourparlers techniques avec l’AIEA et les entretiens politiques avec les 5+1 tombaient dans l’impasse, et où les rumeurs [commençaient à circuler] sur une guerre [imminente] et une attaque de l’armée israélienne [contre l’Iran], Noël se profilait à l’horizon, et d’un coup, les diplomates occidentaux, connus et anonymes, ont indiqué qu’un accord avait été conclu sur les deux fronts [avec l’AIEA et avec le 5+1] quant à la poursuite des négociations sur le nucléaire.
Les représentants de l’AIEA, arrivés à Téhéran quelques jours plus tôt, souriaient de satisfaction, [promettant de] renouer le dialogue avec l’Iran fin janvier, et exprimaient l’espoir de parvenir à un accord sur les modalités qui permettraient de résoudre les différences [entre les deux parties], après avoir parlementé [avec les Iraniens] de tous les détails derrière des portes closes.


En ce qui concerne le 5+1, des rapports indiquent que leurs représentants se sont mis d’accord sur un ensemble de nouvelles propositions pour l’Iran. De même, Helga Schmidt, adjointe de la [ministre des Affaires étrangères de l’UE] Catherine Ashton, a transmis quelques points de ces propositions dans une conversation téléphonique avec [Ali] Baqeri, secrétaire adjoint du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, au nom du groupe des 5+1, et affirmé que les deux parties avaient même fixé une date pour une reprise des négociations dans les semaines à venir, à savoir à la mi-janvier.


De retour à Vienne [d’Iran], le directeur général adjoint de l’AIEA, Herman Nackaerts, a déclaré aux journalistes : ‘Nous… espérons parachever les modalités de l’accord et commencer à le mettre en application sans plus tarder. Le représentant iranien de l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a également décrit les négociations [avec l’AIEA] comme positives et constructives, n’ajoutant aucune autre explication.’ »


Toutefois, l’expérience nous enseigne [aussi] que les négociations nucléaires se poursuivront [probablement] encore de nombreuses années

 

« Comme par le passé, la nouvelle année chrétienne apporte avec elle un nouvel espoir de voir la glace se briser dans les relations diplomatiques entre l’Iran et l’Occident, et de clore le dossier nucléaire [iranien] une fois pour toutes. Toutefois, l’expérience nous enseigne que les négociations nucléaires se poursuivront [probablement] encore de nombreuses années... [En fait], les deux parties rencontrent déjà des obstacles et des réserves, chacun [suffisant] à étouffer tout optimisme sur [une possibilité d’] entente et de dialogue - d’autant plus que, si les négociations sont sur le point de reprendre, les diplomates anti-[dialogue] des deux côtés n’ont pas chômé.


Il existe des réserves quant à la possibilité de réussite de ce dialogue : [Il n’aboutira que] si la partie occidentale ne tarit pas de propositions, et n’aborde pas les négociations les poings serrés ; si le côté américain s’abstient de renforcer les sanctions économiques qui pèsent sur le quotidien des Iraniens, tout en annonçant sa volonté d’entamer des pourparlers bilatéraux directs avec Téhéran... et si, tel un acte d’instauration de confiance, il supprime rapidement ces limitations, destinées à [miner] l’existence quotidienne des Iraniens... ; si les modalités de l’accord consenties après des heures, des jours et des mois de négociations techniques et nucléaires ne sont pas torpillées par un veto sous table ou par une opposition et des obstacles émis des deux côtés de la table ; et si les deux parties ne négocient pas juste pour le plaisir de négocier, mais reconnaissent plutôt que des concessions mutuelles sont un principe de base à des négociations efficaces débouchant sur une solution...


Ce ne sont là que quelques-uns des [écueils] potentiels qui guettent déjà les discussions techniques et politiques, et peuvent influer sur le cours [de ces négociations] à n’importe quel moment. [En outre], ces derniers jours, alors que les réunions [avec les représentants de l’AIEA] à Téhéran ont commencé, certains militants politiques et journalistes dans le pays ont exprimé des critiques et des mises en garde implicites quant au dialogue, utilisant des expressions comme « [boire] la coupe de poison ».
[2] Ils ont affirmé que certains politiciens essayaient de faire avaler une coupe du poison au leader [iranien Ali Khamenei] dans le cadre du dialogue nucléaire. Cette position critique peut aussi être considérée comme une réserve et un obstacle [qui risquerait d’entraver les négociations, comme ceux énumérés ci-dessus]. »

« Nous devons convenir que des expressions comme « tout-ou-rien » appartiennent au registre du champ de bataille - et que la table des négociations n’a rien d’un champ de bataille »

« La vérité est que, si l’une des parties sur la scène diplomatique arrive à la table des négociations avec ‘tout ou rien’ en tête, n’accepte pas le principe ‘concessions contre concessions’ comme base des négociations en vue d’un accord, et utilise des expressions comme ‘céder’ ou ‘coupe de poison’ - [alors cette partie] ferait mieux de s’éloigner de la table et ne pas prétendre vouloir participer aux négociations, car une telle attitude finira par mener à la défaite ou à une impasse. Si l’on choisit [de s’asseoir à] la table des négociations, il faut accepter les règles du jeu et avoir une vision réaliste de ce que l’un peut gagner et l’autre donner.


La lutte diplomatique est [animée par] le dialogue sur les questions connexes ; ainsi, les [positions] absolutistes n’y ont pas leur place. Nous devons convenir que des expressions comme ‘tout-ou-rien’ appartiennent au registre du champ de bataille. Et que la table des négociations n’a rien d’un champ de bataille. »


[1] Ebtekar (Iran), le 18 décembre 2012.
[2] Cette expression a été utilisée par l’ayatollah Khomeiny en 1988 pour exprimer combien il lui était difficile d’accepter la trêve avec l’Irak, négociée par l’ONU, qui a mis fin à la guerre Iran-Irak.

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.  

 

Pour consulter l’intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d’accès, visiter le site www.memri.org/french. 

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 08:58

 

 

Employer la tactique de la guerre froide pour s'attaquer à l'Iran

par Daniel Pipes
The Washington Times
9 janvier 2013

http://fr.danielpipes.org/12452/tactique-guerre-froide-iran

Version originale anglaise: Using Cold War Tactics to Confront Iran
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

Alors que les Américains cherchent à trouver une alternative au choix difficile et peu réjouissant, consistant soit à accepter que le leadership enragé de l'Iran possède des armes nucléaires ou bien, pour empêcher cela, bombarder ses installations nucléaires, un analyste propose une troisième voie possible à laquelle on peut croire. Fait intéressant, c'est inspiré par une politique qui ne date pas d'hier et qui visait un ennemi différent – il s'agissait de moyens utilisés par l'administration Reagan pour manipuler l'Union soviétique - mais ce modèle, que l'on jugera démodé et peu probable aujourd'hui, offre un prototype utile.

Abraham D. Sofaer, un ancien juge de district et conseiller juridique du Département d'Etat, maintenant «senior fellow*» [directeur de recherche (NDLT)] à la Hoover Institution, soutient dans Taking On Iran : Strength, Diplomacy and the Iranian Threat Se battre contre l'Iran: la force, la diplomatie et la menace iranienne (Hoover Institution, 2013) que depuis la chute du shah durant l'administration Carter, Washington "a répondu à l'agression iranienne par des sanctions inefficaces et des avertissements et des condamnations vaines."

Jamais, depuis 1988, note-t-il, le gouvernement américain n'a concentré son attention sur la force militaire iranienne qui protège tout particulièrement l'ordre islamique du pays et le plus souvent fomente des attaques à l'étranger, force diversement appelée les Pasdaran ou Sepah en persan et le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne CGRI, ou IRGC en anglais. Cette force d'élite d'environ 125.000 hommes, créée en 1980, joue un rôle démesuré dans la vie politique et économique de l'Iran. Elle possède sa propre armée, sa propre marine et ses propres unités de forces aériennes, elle contrôle les programmes de missiles balistiques, et elle participe au contrôle sur le programme nucléaire du pays. Elle utilise les Basijis[une force paramilitaire iranienne fondée par Khomeyni (NDLT)], qui veille à l'application stricte de la morale islamique à la population iranienne. Ses forces militaires sont plus importantes que les forces armées régulières. Sa force Qods [littéralement Jerusalem Force (NDLT)] d'environ 15.000 agents propage la révolution de Khomeiny à l'étranger via l'infiltration et l'assassinat. Son personnel possédant des titres universitaires occupe maintenant des postes clés au sein du gouvernement iranien.

Abraham D. Sofaer de la Hoover Institution.

Le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI) a joué un rôle de premier plan dans l'attaque contre des Américains, leurs alliés et leurs intérêts, surtout si l'on inclut les substituts et partenaires classiques du CGRI, tels que le Hezbollah, le Hamas, le mouvement Moqtada al-Sadr, même les talibans et Al-Qaïda. Les hauts faits du CGRI comprennent le bombardement en 1983 contre la caserne des Marines et contre l' ambassade des USA au Liban, les bombardements de 1992 et 1994 des cibles juives en Argentine, le bombardement en 1996 des casernes Khobar en Arabie Saoudite, la tentative de 2011 pour tuer l'ambassadeur saoudien à Washington, et l'approvisionnement du Hamas avec des missiles pour sa guerre de 2012 avec Israël (qui sont déjà en cours de réapprovisionnement).

Dans l'ensemble, les attaques du CGRI ont causé la mort de plus de 1.000 soldats américains , de nombreux membres de plusieurs autres forces armées et de non-combattants. Le gouvernement américain a condamné le CGRI comme un soutien d'Etat du terrorisme et l'a désigné comme un responsable de la prolifération d'armes de destruction massive.

Sofaer prône une approche souple à deux volets vis-à-vis de Téhéran: "Faire face à l'agression du CGRI directement et négocier avec l'Iran."

Par confrontation il entend que Washington exploite «l'éventail complet des options disponibles pour mettre un frein aux attaques préventives du CGRI sur les sites nucléaires.» Il soutient que les forces américaines en ont le droit et devraient le faire, à savoir cibler les usines et les installations de stockage pour les armes, les installations liées au CGRI (bases, ports, camions, avions, navires), les livraisons d'armes sur le point d'être exportées, et les unités du CGRI. L'objectif de Sofaer n'est pas seulement de stopper la violence du CGRI, mais aussi de «saper la crédibilité et l'influence de ce CGRI, et aider à convaincre l'Iran de négocier sérieusement» sur son programme d'armement nucléaire.

Par négociations il veut dire de parler à Téhéran à propos des questions en suspens, plutôt que d'essayer de le punir en gardant une réserve distante. Sofaer cite James Dobbins, ancien envoyé spécial américain en Afghanistan, qui exprime un point de vue semblable: «Il est temps d'appliquer à l'Iran les politiques qui ont gagné la guerre froide, ont libéré du Pacte de Varsovie, et ont réuni l'Europe: la détente et l'endiguement, la communication chaque fois que c'est possible , et la confrontation en cas de besoin. Nous avons parlé à la Russie de Staline. Nous avons parlé à la Chine de Mao. Dans les deux cas, une plus grande dénonciation publique mutuelle a changé leur système, pas le nôtre. Il est temps de parler à l'Iran, sans condition, et complètement. " Plus largement, avec Chester A.Crocker, un autre ancien diplomate américain, Sofaer voit la diplomatie comme "le moteur qui convertit l'énergie brute et la puissance tangible en résultats significatifs en politique."

Le CGRI a coordonné le bombardement des casernes de Khobar Towers de 1996 en Arabie saoudite, tuant 19 militaires américains.

Se confrontant et négociant simultanément, Sofaer s'attend à ce que ceci arrivera [à faire ce que nous voulons, à savoir] à mettre beaucoup de pression sur Téhéran afin d'améliorer son comportement en général (par exemple, en matière de terrorisme) et éventuellement que cela l'amènera à arrêter le programme nucléaire, tout en gardant disponible l'hypothèse d'une frappe préventive "si tout le reste échoue. "

L'ancien secrétaire d'Etat George P. Shultz, dans sa préface à Taking on Iran, qualifie l'idée de Sofaer «une alternative qui aurait dû être mise en place il y a longtemps.» En effet, il est bien trop tard pour répondre aux atrocités du CGRI avec le langage de la force, le seul langage que les dirigeants iraniens comprennent - et laquelle idée a l'avantage supplémentaire d'éviter éventuellement de plus grandes hostilités.

Thèmes connexes: Iran, Politique étrangère américaine Il est permis de reposter ou de faire suivre ce texte pour autant qu'il soit présenté dans son intégralité et accompagné de toutes les informations fournies à propos de son auteur, de sa date et son lieu de publication et de son URL originale.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 07:35
Les rebelles les accusent d'être membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien. Téhéran avait affirmé de son côté qu'il s'agissait de pèlerins avant de reconnaître qu'il y avait parmi eux des militaires "à la retraite" des Gardiens de la révolution.


Téhéran : arrivée des 48 otages iraniens
jeudi 10 janvier 2013 - 15h43
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Les 48 otages iraniens libérés hier par les rebelles syriens sont arrivés cet après-midi à Téhéran et ont été accueillis par des responsables iraniens, a rapporté l’agence officielle Irna. Les insurgés syriens ont accepté de libérer les 48 Iraniens qu’ils détenaient depuis plus de cinq mois en échange de la libération par le pouvoir syrien de plus de 2000 détenus.

Les rebelles syriens accusaient les 48 Iraniens d’être membres des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, tandis que Téhéran les a d’abord présentés comme des pèlerins, avant de reconnaître qu’il y avait parmi eux des Gardiens de la révolution « à la retraite ». A deux reprises au moins, les insurgés avaient menacé de tuer leurs otages si l’armée syrienne ne se retirait pas de la périphérie de Damas.

Le 5 août, les rebelles avaient diffusé sur internet une vidéo montrant ces ressortissants iraniens enlevés, selon Téhéran sur la route de l’aéroport de Damas. (Le Figaro).

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  • : Le blog de Gad
  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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Magie de la langue hébraïque


A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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