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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 08:34


LES CAPACITES DES MISSILES IRANIENS ET LES IMPLICATIONS AU DELA DU MOYEN ORIENT


29/09/2009

Ouzy Rubin  |  Général

L’Iran poursuit vigoureusement la construction de plusieurs missiles et programmes spatiaux à un rythme presque vertigineux et avec des résultats impressionnants. Les Iraniens ont modernisé leurs missiles balistiques pour les transformer en lanceurs de satellites.

En dépit du régime et face aux sanctions, l’Iran a réussi à acquérir l’infrastructure nécessaire et à fonder une équipe de scientifiques et d’ingénieurs compétents soutenus par des instituts de recherche universitaires. La technologie des missiles iraniens semble maintenant être plus avancée que celle de la Corée du Nord.

Contrairement à un récent rapport écrit par des scientifiques russes et américains et publié par l’Institut EastWest à Washington, la nouvelle technologie offre aux iraniens la clé pour construire des missiles de plus longue portée et pourraient déjà avoir les missiles nécessaires afin d’atteindre des objectifs lointains. L’occident devrait dès à présent se préparer pour se défendre.

Les réalisations du développement des missiles mettent les programmes de l’Iran dans un contexte plus large que l'ensemble des cibles potentielles du Moyen Orient.

Les Iraniens adorent exhiber  leur matériel militaire lors des défilés. Ils possèdent  deux forces armées. L’armée et le Pasdaran, les Gardiens de la Révolution. L’armée tient son défilé le 22 avril de chaque année, pendant que le Pasdaran tient sa parade en décembre. Au cours de la grande parade de l’armée, tenue en 2008, ils ont exposé des armes et de l’artillerie, qui avaient tous été achetés avant 1979 durant la période du Shah. Ils ont montré un char moderne qu’ils ont fabriqué en petit nombre, mais la plupart étaient des T55s soviétiques….

Les Iraniens  n’investissent pas beaucoup dans les forces de l'armée de terre ou dans l’armement nouveau.

Durant le salon aéronautique, quelques 220 avions ont volé au dessus de Téhéran, mais, là encore, ce sont des F5s fabriqués en Amérique et achetés pendant la période du Shah; des Mirage F1s, français et du matériel irakien transféré pendant la guerre entre les deux pays. Ont survolé également des avions F4, des F14 et des Mig 21s. Les avions de chasse les plus modernes n'étaient que des Mig 29 datant de 1992.

Dans ce contexte, nul le doute, les budgets sont investis dans les technologies nucléaires et dans les missiles à des fins purement militaires. En 1988, les Iraniens n'avaient que des missiles Scud B et C. Dix ans plus tard, le premier Shiab III était opérationnel. Il  a une portée de 1300 km et a été acheminé par  la Corée du Nord avec sa chaîne de production. Aujourd'hui, le Shiab est opérationnel à partir  de silos souterrains et sa nouvelle technologie est impressionnante.

Jusqu’à présent, la Corée du Nord a été la source de la technologie en Iran.

Les missiles No dong, le Shiab II et le Shiab III, appelés  WassongV et Wassong VI et ainsi que le Scud sont des inventions de la Corée du Nord. Ils ont été formidablement modifiés par les Iraniens. Ils sont totalement différents, beaucoup plus gros et plus lourds, et certains équipés de trois étages.

Cela signifie que la connexion entre la technologie iranienne et la Nord coréenne n’est plus aussi étroite qu'auparavant, les élèves sont devenus  les enseignants, les maîtres du jeu. Les Iraniens ont atteint un tel  niveau de compétence que dans certains cas, ils sont plus avancés que les Nord Coréens et demain ils seront capables d'exporter eux-mêmes leurs propres technologies. Il faut dire aussi que le programme spatial de l’Iran est encore plus impressionnant.

Les Iraniens ont mené pendant dix huit mois six principaux tests de missiles à multi étages, par deux équipes différentes et provenant de deux zones d’essai et ils ont réussi à surmonter toutes les difficultés techniques.

Basé sur les données et nos calculs  le Sejad qui  a une portée réelle d’environ 2500 km pourrait  atteindre six pays de l’Union européenne : la Pologne : la Slovaquie,  la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie, et la Grèce.  La zone de lancement de Tabriz en Iran est aussi vaste que l'Azerbaïdjan,  plus grande que celle d’Israël et représente la moitié de la Jordanie. Sa superficie est environ 50.000 km  avec  des montagnes, vallées et canyons. Ici, ils peuvent cacher des milliers de missiles balistiques. En dépit de toutes les contraintes, les Iraniens ont réussi à acquérir toute l’infrastructure nécessaire pour fabriquer des missiles de pointe et former des groupes de technologie dont des  universités spécialisées.

La distance entre l’Iran et Israël demeure la même, peu importe les missiles que les iraniens développent. Le système de défense anti-missile israélien et les menaces pour l'Etat juif sont identiques pour le  Shiab III ou le Sejad. Toutefois, les implications de développement de missiles iraniens demeurent aussi menaçantes et graves pour ceux qui vivent au-delà du Moyen Orient, voire pour une grande partie du bassin méditerranéen et l'Europe.

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 17:18

Les Etats-Unis et Israël répètent à Moscou que l’option militaire est sur la table

 


Rapport spécial de DEBKAfile

31 Octobre, 2009, 8:20 PM (GMT+02:00)

Trad : Marc Brzustowski

 

Titre : US and Israel reiterate to Moscow: Military option is on the table

Pour lessakele.over-blog.fr et http://aschkel.over-blog.com/

 

http://static.howstuffworks.com/gif/gas-price-spr-bryanmound.jpg

 

Le site de la Réserve Stratégique de Pétrole au Texas

 

 

Les sources proches du renseignement américain de DEBKAfile'  font état d’indications de préparation de guerre imminente contre l’Iran après le rejet par Téhéran de la proposition présentée par l’ONU d’envoyer son uranium enrichi par bateau vers l'étranger pour tout enrichissement futur. Ces sources révèlent que l’Administration cherche à obtenir l’autorisation du Congrès d’ouvrir la Réserve Stratégique de Pétrole d’Amérique (RSP ou SPR). De plus, les manœuvres balistiques conjointes israélo-américaines « Juniper Cobra »  battent leur plein. En définitive, les responsables américains et israéliens ont reçu l’instruction d’avertir Moscou que l’option militaire est encore sur la table, si le programme nucléaire iranien n’est pas stoppé par des moyens diplomatiques.


La RSP américaine, qui contient 727 millions de barils de pétrole n’est ouverte qu’en temps de guerre. Selon un accord signé avec Israël en 1975, Washington se charge de fournir Israël à partir de son propre pétrole pour une durée de cinq ans en situation d’urgence.


La fuite concernant ces préparatifs apparents de guerre a été émise le samedi 31 octobre, juste le jour après que le négociateur en chef du programme nucléaire iranien ait livré à l'AIEA à Vienne une contre-proposition au projet d’arrangement de l’ONU, qui court-circuite le principal objectif de celle-ci, qui consistait à réduire les stocks d’uranium enrichi encore entre les mains de l’Iran et pouvant lui servir à fabriquer une bombe nucléaire.


Les manœuvres militaires conjointes israélo-américaines qui se termineront mardi 3 novembre, se sont concentrées, jeudi dernier, dans la zone de Tel Aviv, les forces américaines simulant une action défensive contre une supposée attaque de missile iranien ou un tir maritime en provenance de Méditerranée, en direction de la conurbation centrale d’Israël.


Durant les trois derniers jours, Moscou n’a rien trouvé à redire à propos du rejet iranien d’un projet qui aurait dû envoyer l’uranium iranien en Russie pour y être modifié, quoi que Téhéran avait préalablement indiqué au Kremlin que le projet international devait suivre son cours. Les sources moscovites de DEBKAfile perçoivent cette rebuffade comme la réplique de Téhéran à la suspension par la Russie de la fourniture de batteries de défense S-300, après qu’elles aient déjà été embarquées pour être livrées à l’Iran

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 07:32

Reuters

samedi 31 octobre 2009, sélectionné par Spyworld
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Les services de renseignement occidentaux et des diplomates estiment qu’il faudrait probablement au moins 18 mois à l’Iran pour fabriquer une bombe atomique si Téhéran choisit cette option.

Pendant des années, la CIA, le M16 britannique, le Mossad israélien, leurs homologues français et allemand et d’autres services d’espionnage ont souvent été en désaccord sur le temps qu’il pourrait encore falloir à l’Iran pour se doter éventuellement de l’arme nucléaire.

L’Iran assure vouloir réserver son programme nucléaire à des usages civils et accuse les services occidentaux de mentir lorsqu’ils suggèrent que l’Iran a des visées militaires.

Certains responsables de l’Agence internationale de l’Energie atomique ont mis en garde contre toute exagération à l’encontre de l’Iran, comme ce fut le cas avec l’Irak, dans les mois qui ont précédé l’intervention militaire américaine..

Plusieurs diplomates occidentaux ont néanmoins dit à Reuters que les principaux services de renseignement conviennent généralement qu’il faudrait au moins 18 mois à Téhéran pour fabriquer une bombe atomique, s’il décide de le faire.

Un diplomate occidental souligne qu’il s’agit du "scénario du pire", pas du plus probable. Un autre diplomate occidental a confirmé cette estimation, ajoutant qu’elle reposait sur l’hypothèse qu’il faudrait au moins six mois à Téhéran pour porter ses stocks d’uranium à un degré d’enrichissement permettant la fabrication d’armes et 12 mois supplémentaires pour fabriquer la bombe.

Le temps minimum nécessaire pour se doter de la bombe est essentiel parce qu’il représente le laps de temps dont disposent, pour parvenir à un accord, les six pays cherchant à convaincre l’Iran de suspendre son programme d’enrichissement de l’uranium.

OBSTACLES TECHNIQUES

L’Iran a jusqu’ici rejeté les offres d’incitations économiques et politiques avancées par les six - les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu plus l’Allemagne - en échange de la suspension de l’enrichissement.

Un plan en cours de discussion prévoit le transfert en Russie puis en France de la plus grande partie du stock iranien d’uranium faiblement enrichi pour le transformer en combustible destiné à un réacteur scientifique iranien. Cette option ajouterait 12 mois au temps nécessaire à la fabrication d’une bombe, mais l’Iran renâcle à envoyer son uranium à l’étranger.

Le directeur des renseignements nationaux américains a dit en février que l’Iran ne serait probablement pas capable de se doter de l’arme nucléaire avant 2013. Le chef du Mossad, Meir Dagan, s’est montré plus prudent en disant récemment que les Iraniens n’y parviendraient pas avant 2014.

Mais un responsable israélien lié au cabinet de sécurité de son pays a jugé "raisonnable" le laps de temps de 18 mois.

David Albright, ancien inspecteur en armement de l’Onu et directeur de l’Institut pour la Science et la Sécurité internationale, un centre de réflexion, juge l’estimation cohérente avec les informations dont il dispose.

ACTIVITÉS SECRÈTES

Les diplomates qui ont avancé l’estimation de 18 mois minimum reconnaissent qu’il y a beaucoup de choses concernant le programme nucléaire iranien que les services de renseignement et l’AIEA ne connaissent pas en raison du secret dont Téhéran a enveloppé ses activités. "Nous gardons tous en mémoire ce qui s’est passé en Irak. Il y a tant de choses que nous ne connaissons pas", dit un diplomate.

L’une des justifications de l’invasion de l’Irak par des forces emmenées par les Américains, en mars 2003, a été que le dirigeant irakien Saddam Hussein avait relancé un programme clandestin d’armement nucléaire. Ces allégations américaines et britanniques ont été démenties dans les faits, nulle trace de ce programme n’ayant été trouvée en Irak.

Des diplomates interrogés par Reuters ont jugé très possible que l’Iran possède, dissimulée quelque part, une autre usine non déclarée d’enrichissement de l’uranium similaire à celle de la région de Qom que les inspecteurs de l’AIEA ont visitée dimanche pour la première fois. L’existence du site de Qom a été révélée le mois dernier par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

Un responsable des renseignements a néanmoins dit à Reuters que même si l’Iran disposait d’une telle usine, elle ne serait probablement pas capable de produire de l’uranium enrichi en quantité importante et n’aurait dès lors qu’un impact réduit sur le laps de temps nécessaire à la fabrication d’une bombe.

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URL de la source : http://www.lexpress.fr/actualites/2...
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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 21:16
L'Occident en haleine
Par AP
29.10.09

 

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1256799039139&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

 

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé jeudi avoir reçu une "réponse initiale" de l'Iran sur l'enrichissement d'une partie de son uranium à l'étranger.

 

 

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
Photo: AP , JPost


Dans un communiqué, l'AIEA ne donne cependant aucune précision sur la teneur de la réponse de Téhéran.

L'offre de l'agence onusienne prévoit qu'environ 70 % des stocks d'uranium iranien seraient enrichis à un peu moins de 20 % en Russie et conditionnés en France pour revenir sous forme de combustible utilisable par le réacteur de recherche de Téhéran. Avec ce dispositif, l'Iran ne disposerait plus pour le moment de suffisamment d'uranium enrichissable à 90 % pour un programme d'armement nucléaire.

Selon le communiqué, le directeur général de l'AIEA, Mohamed Elbaradeï, discute actuellement avec l'Iran et les autres pays concernés par l'offre "dans l'espoir qu'un accord sur cette proposition soit obtenu prochainement."

Les autorités iraniennes ont laissé entendre ces derniers jours qu'elles étaient favorables dans les grandes lignes à l'offre de l'AIEA.

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 20:11





A l’encontre de l’Iran nous répétons les erreurs commises avec les totalitarismes du XXe siècle, cependant nous n'avons plus d'excuses


http://www.thesydneyinstitutepodcast.com/content/binary/IMG_0639_2_1.JPG

Michael Ledeen


In : Il Foglio, p.2


http://www.informazionecorretta.it/main.php?mediaId=999920&sez=120&id=31793

 


Traduit de l’italien par Gilles Raphel


pour : aschkel.over-blog.com et lessakele.over-blog.fr


Michael Ledeen aurait pu titrer son article en reprenant un célèbre sujet de philosophie du baccalauréat : à quoi sert l’histoire ?

M. Ledeen rappelle dans son texte que nous, peuples d’Occident, avons été, faute de réaction et non d’information, incapables d’éviter la solution finale nazie, incapable de détruire à temps les bêtes immondes que furent le nazisme et le communisme qui mettent à mal l’essence même de nos démocraties.

Il en est de même vis-à-vis de l’Iran des mollahs qui représente actuellement le danger planétaire ; pourrons-nous dire à nos enfants que nous savions mais que nous n’avons rien fait ou agit trop tardivement comme la génération de nos parents au cours du XXème siècle ?

 

Le 12 avril 1945 les généraux américains Eisenhower, Bradley et Patton entrent pour la première fois dans les camps de concentration nazis. Le premier qu’ils visitèrent fut Ohrdruf, l’un des nombreux camps secondaires où étaient gazés certains prisonniers puis ils atteignirent le camp de Buchenwald éloigné de  quelques kilomètres. Le terrible secret d’Hitler portant sur l’extermination de tous les Juifs d'Europe (et avec eux beaucoup d'autres humains comme les homosexuels et les Tsiganes) était en fait bien connu des commandants militaires américains. Pendant des années ils avaient reçu des informations détaillées sur la solution finale et avaient lu des articles comme celui publié par le New York Times en décembre de l'année précédente dans lequel le journaliste Milton Bracker avait décrit la désolation d'un camp abandonné à Natzweiler-Struthof. «Les solides casernes vertes étaient pratiquement identiques à celles qui abritaient les bûcherons américains durant les premières années du New Deal mais dans ces beaux bâtiments y avait des pièces avec des crochets en forme de «s» au plafond auxquels les prisonniers étaient suspendus avant d'être envoyés à la mort dans les chambres à gaz ».


Eisenhower, Bradley et Patton croyaient être bien préparés à ce qu'ils auraient à découvrir. Mais ils ne l’étaient pas du tout (...). Le Général Patton, connu pour être un vrai dur, dû sortir vomir. Comme Patton, Eisenhower avait également été très actif sur de nombreux fronts de la guerre, de l’Afrique du Nord à l'Allemagne. Comme tout Occidental, il avait entendu et lu différentes histoires au sujet de l'holocauste nazi mais toutes les informations disponibles ne lui permirent pas d’être préparé à ce qu’il avait devant les yeux. Il écrivit à Washington : «D'après ce que j'ai vu personnellement, je peux dire avec certitude que tout ce qui a été écrit à ce jour ne décrit pas adéquatement l'horreur totale. Elle doit être vue avec les yeux, sans quoi elle est inimaginable ».


Les victimes elles-mêmes ont été incapables de reconnaître l'énormité de leur malheur. Quand l'armée nazie approchait de Turin, des membres de la résistance italienne sont allés avertir leurs voisins juifs, les exhortant à fuir la ville. L'un d'eux, le rabbin Augusto Segre, a ensuite précisé qu’il était presque impossible de convaincre les juifs de s’enfuir de Turin (...). Ainsi, tant les victimes juives que les généraux américains ont été incapables de comprendre la vraie nature de leurs ennemis. Cette reconnaissance est venue durant les décennies suivantes, d'abord au procès de Nuremberg puis dans celui d’Eichmann, enfin grâce à un grand nombre d'essais, d’autobiographies et les films. Les juges des procès ainsi que les écrivains et les réalisateurs ont été animés par un désir passionné afin de comprendre comment il était possible d’en arriver à de tels Etats terroristes, aux guerres mondiales et aux génocides de masse et comment il serait possible d’éviter le renouvellement de telles tragédies. Mais ils ne réussirent pas.


Tout comme Hitler et Staline avaient proclamé leur intention de détruire l'Occident et d'imposer une nouvelle tyrannie sur le monde, de même aujourd'hui les mollahs iraniens émettent des proclamations analogues. Tout comme les fascistes et les communistes avaient impitoyablement renforcé leur armée et attaqué leurs voisins, aujourd’hui l'Iran fait à l’identique. Cependant, en dehors du programme nucléaire iranien, nous n’avons jusqu'à présent porté peu d'attention à la nature même du régime iranien et à ses activités meurtrières à la fois contre le peuple iranien et contre les «forces sataniques » que les mollahs ciblent comme leurs principaux objectifs : l'Amérique, l'Occident chrétien, les Juifs et Israël. Et mis à part quelques sanctions économiques qui pourraient selon quelques experts contraindre les Iraniens à changer d'attitude ou à modifier la nature de leur régime, il n'a pas été mis en place une stratégie efficace pour s'attaquer au problème du mal iranien.


Après la Seconde Guerre mondiale nous avons essayé de trouver des réponses à certaines questions fondamentales : pourquoi l'Occident n’avait-il pas vu l’imminence de la catastrophe ? Pourquoi avait-il fait si peu d'efforts pour contrecarrer la mouvance fasciste et pourquoi presque tous les dirigeants occidentaux (et de nombreux intellectuels) ont-ils traité avec les fascistes comme s'ils étaient des dirigeants politiques normaux et non de cruels révolutionnaires ? Pourquoi même les mêmes principales victimes désignées - les Juifs – avaient-elles été incapables de reconnaître l'énormité de la tragédie qui pesait sur elles à ce moment là ? Pourquoi la résistance était si rare ?


L'étude du mal est toujours liée à la politique, que ce soit pour les États ou pour les individus, la compréhension du mal a pour but de nous mettre en condition de le reconnaître et de le combattre efficacement si jamais il revenait. Le slogan "plus jamais ça» ne signifie pas qu'il n'y aura plus jamais de mal dans le monde mais que plus jamais nous ne lui permettrons de grandir tranquillement. Si nous sommes en mesure de le reconnaître nous pourrons le combattre aussitôt, avant qu’il ne puisse devenir une menace mondiale. Alors, pourquoi ne sommes-nous pas capables de le reconnaître ? Pourquoi ne pas le reconnaître aujourd'hui même, alors que la République islamique d'Iran nous a déclaré la guerre et est agressive envers tout le monde ?


Dans le cas du fascisme, la plupart des spécialistes ont accepté une double explication : la nature particulière du mal et l'absence de tout précédent historique (...). Il était donc naturel que nous refusions de voir nos ennemis comme ils étaient vraiment (...). Une ou deux générations plus tard, des réponses semblables ont été données lorsque nous posions les mêmes questions sur le communisme. Comme le Troisième Reich, l'empire soviétique de Staline a systématiquement tué des millions d'hommes et les ambitions messianiques du communisme ont produit la même menace pour l'Occident. La plupart de ses contemporains ont considéré comme virtuellement impossible que le goulag fut ce qu’il était réellement. Les horreurs des camps de concentration soviétiques commencèrent à être reconnues dans les années soixante-dix après la publication des livres d'Alexandre Soljenitsyne. Comme dans le cas du fascisme, au final, nous avons été forcés de lancer une guerre mondiale (mais froide) pour vaincre le communisme. Et, une nouvelle fois, nous avons recommencé à étudier afin de ne plus nous laisser surprendre à l'avenir. Aujourd'hui, nous savons presque tout sur ce type de régimes et de mouvements. Nous savons que, dans tous ses détails terrifiants, le XXe siècle fut le siècle de l'histoire le plus violent et le plus sanglant. Il fut une boucherie si horrible que nous avons inventé un nouveau terme, «génocide», pour décrire l'extermination systématique de populations entières (...). Ces régimes malveillants ne sont pas une spécificité du siècle dernier et n'ont pas disparu après la défaite des nazis, des fascistes et des communistes. Ils sont aujourd'hui très présents, en particulier et de façon plus menaçante au Moyen-Orient (...). De toute évidence, les explications que nous avons données sur notre incapacité à réagir lors du siècle dernier sont fausses. La montée des mouvements messianiques de masse n'est pas nouvelle et nous le savons. Néanmoins, peu d'écrivains et encore moins de politiciens parlent de l'Iran en utilisant des mots identiques à ceux utilisés pour définir au siècle dernier les Etats totalitaires. Et nous n'avons aucune excuse pour nous déclarer surpris par le succès de dirigeants nocifs même dans des pays aux civilisations anciennes et aux longues traditions politiques et culturelles.


Aujourd'hui l'Iran a abandonné ses grandes traditions et est dominé par un régime cruel et fanatique qui opprime son peuple puis nous menace tous. Pourtant, beaucoup d’entre-nous se taisent sur la nature du régime iranien et sur son messianisme proclamé. Par conséquent, nous devons à nouveau nous poser l’ancienne question. Pourquoi ne pas reconnaître la puissance croissante des ennemis portant le mal ? Pourquoi les traitons-nous comme s'ils étaient des hommes politiques normaux, ce qui se produit chaque fois que les dirigeants occidentaux affirment que la négociation est la meilleure façon de traiter avec un régime qui appelle chaque jour à notre extinction ?


La réponse la plus brève est celle de Baudelaire : nous réconforter avec des pensées heureuses sur la nature humaine puis tomber dans le piège du démon, qui nous fait croire qu'il n'en existe aucun.


Cette dangereuse hypothèse prend habituellement la forme de la croyance des Lumières qui veut que tous les hommes sont fondamentalement égaux, qu'ils sont fondamentalement bons et que nous avançons progressivement vers la société idéale. Mais Machiavel vit la réalité plus clairement: «Les hommes sont plus enclins à faire le mal en bien», telle est la base essentielle sur laquelle il construit son art de gouverner. La quasi-totalité de l'histoire humaine, particulièrement celle du siècle dernier, confirme cette opinion. Mais nous préférons nier l'évidence (...). Malgré toutes les preuves du contraire que nous avons sous les yeux nous préférons suivre la voie du caractère raisonnable, même avec des ennemis dont le fanatisme déraisonnable est évident. Reconnaitre que l’Iran nous menace devrait nous donner l’initiative de réagir contre lui (sauf si nous désirons adopter une politique de suicide national). Nous avons tous vu les films avec des milliers d'Iraniens dans les rues de Téhéran dirigés par les mollahs et scandant "Mort à l'Amérique". Que devons-nous en penser ? Après l'expérience du siècle dernier, tout homme politique avisé supposerait que le sens de ces paroles est précisément celui-ci : la mort pour nous tous. Toutefois, le débat américain sur la République islamique d'Iran n’insiste jamais sur ce point mais se concentre plutôt sur le programme nucléaire des mollahs au sujet duquel il est hautement improbable que nous pouvons faire quelque chose. Le fait de discuter le problème du nucléaire iranien évite de mentionner le slogan «Mort à l'Amérique» qui nous désigne tous comme la véritable cible de l'Iran.


Reconnaître l'existence d’ennemis dangereux c'est accepter le fait que nous sommes en guerre puis élaborer et mettre en œuvre une stratégie visant à atteindre la victoire. Cela signifie que, au moins pour quelque temps, nous devons faire des sacrifices dans de nombreux domaines : dans le confort de notre vie, dans la restriction de nos libertés personnelles, dans le risque de perte humaines et dans la répartition des richesses nationales devant produire des instruments de puissance et non simplement destinées à la satisfaction de nos envies. Tout cela est douloureux, simplement le fait d’y penser l’est.


Avec un sinistre écho du siècle dernier, l'antisémitisme est un point central dans la vision du monde proposée par nos ennemis actuels. D’anciens textes comme "Les Protocoles des Sages de Sion", sont aujourd'hui traduits en persan et en arabe et largement diffusée dans tout le Moyen-Orient. Des appels prônant l'extermination des Juifs passent constamment à la télévision iranienne, égyptienne, saoudienne et syrienne et sont repris en Europe tout comme dans les mosquées américaines. L'Occident peine à exprimer des protestations et prend encore moins des mesures concrètes, cela rappelle, inévitablement, sa célèbre indifférence au sort des Juifs lors du siècle dernier.


Enfin, nous devons réfléchir à la forme même de la politique démocratique occidentale. Pas une démocratie n’était préparée adéquatement à la guerre avant son déclenchement en 1939. Aucune n’est prête à l'attaque terroriste lancée dans ce XXIème siècle. Il est très difficile pour les dirigeants élus (même les rares qui voient ce qui se passe et qui souhaitent agir) de prendre des décisions en temps opportun et efficace avant le déclenchement de conflits.


Comme dans le passé récent, l'initiative est entre les mains des ennemis de l'Occident. Même aujourd'hui, alors que nous nous battons en Irak et en Afghanistan, nous avons une reconnaissance suffisante du fait que nous sommes sous l'attaque d'une espèce d’ennemis déjà connue et par conséquent nous devons réagir. Cette fois, cependant, l'ignorance ne pourra être utilisée comme une excuse. Si nous sommes vaincus, nous le serons pour notre manque de volonté de comprendre la menace. Comme ce fut le cas lors de la Seconde Guerre mondiale.


J'ai écrit ce texte dans l'espoir que la génération actuelle d'Américains puissent être épargnée des terribles expériences vécues par Eisenhower, Patton et Bradley qui, dans les ruines de l'Allemagne nazie, se trouvèrent face à face avec le mal qu'ils avaient combattu et ont été choqués par le peu qu'ils en avaient vraiment saisi. Ils ne comprirent pas sa vraie nature jusqu'à ce qu'ils franchissent le seuil du camp d'Ohrdruf. J'espère que nos enfants n'auront pas à demander, comme je l'ai demandé à mes parents, comment cela avait été possible d'ignorer la réalité et de rester quiescent pendant si longtemps. Que pourrons-nous répondre ?

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 14:46

 

http://graphics8.nytimes.com/images/2008/04/11/timestopics/kagan-190.jpg

Iran: Obama peut jouer plus durement ?

Par Robert Kagan


The Washington Post, jeudi 29 Octobre 2009


Traduit de l’anglais par Gilles Raphel


pour : aschkel.over-blog.com et lessakele.over-blog.fr



Le texte ci-dessous reprend une analyse de Robert Kagan au sujet des négociations en cours sur le nucléaire iranien.


Une nouvelle fois la limpidité de la réflexion de Bob Kagan nous apporte un éclairage limpide sur les relations internationales, et plus précisément ici sur la faiblesse d’Obama, la perfidie iranienne et le jeu russe. Une partie de poker menteur résumée en quelques lignes.


Analysons le lancement de la « nouvelle ère d’engagement » de l’administration Obama. Au cours des 10 derniers mois, les observateurs les plus aguerris se sont interrogés sur deux questions: premièrement, si l'engagement américain échoue, l'équipe d'Obama le reconnaitra-t-elle ? Et puis ensuite, quoi ?


Un accroc dans les plans nucléaires de l'Iran ?


Nous sommes sur le point de répondre à la première question. Répondant  à l'objet principal de la « nouvelle ère d'engagement », l'Iran s'est de nouveau installé dans son vieux jeu de dupe. La proposition commune adoptée par les États-Unis, la France et la Russie proposant que l’Iran ait 70 pour cent de son uranium faiblement enrichi produit en Russie cette année était un compromis comme le reconnaissent les responsables de l’administration. Elle aurait pu théoriquement retarder le bombardement de l'Iran d’un ou deux ans - en supposant que nous savons tout sur ce programme - et donc donner du  temps pour obtenir un meilleur et plus définitif accord avec Téhéran. Cependant l’Iran n'aurait pas cessé de poursuivre son enrichissement d'uranium, ce qui fut l'objectif des États-Unis et en Europe durant la majeure partie de la décennie. L'accord, béni et encouragé par le chef de l’AIEA, Mohamed El Baradei, qui n’est pas exactement un faucon, était vraiment plus un test sur les intentions de l'Iran qu'une percée décisive en la matière.


Et maintenant, quels sont les résultats du test ?  Les intentions de l'Iran, ne sont paraît-il pas bonnes. Téhéran n’acceptera apparemment pas l'accord mais proposera un plan de rechange en acceptant de voir de plus petites quantités d'uranium faiblement enrichi par la Russie de façon progressive sur une année. Même si l'Iran tenait cette promesse - chaque mois serait une aventure pour savoir combien, le cas échéant, l'Iran expédie d’uranium - le transfert lent de petites quantités d'uranium faiblement enrichi n'accomplit pas l'objectif initial, car l'Iran pourra remplacer rapidement ces quantités  par du nouvel uranium faiblement enrichi produit par ses centrifugeuses. L’horloge nucléaire iranienne, que l'administration Obama espérait stopper ou au moins ralentir, continuera à progresser à sa vitesse régulière.

 

Téhéran est évidemment en train d’explorer  les capacités du  Président Obama à durcir le jeu ou non. Si Obama n’a aucun espoir d'obtenir satisfaction avec les mollahs, il a besoin de leur montrer ce que cela signifie maintenant et d’entamer immédiatement l'imposition de nouvelles sanctions.


Et que dire de la Russie, cet autre grand sujet  de la «nouvelle ère d'engagement»? Les responsables américains affirment avoir obtenu l'accord de Moscou de se joindre à des sanctions si l'Iran refuse de conclure le marché et Obama a par avance payé la coopération américaine en acquiesçant à la demande de Moscou d'annuler les déploiements prévus de missiles de défense en Pologne et en République tchèque.


Et maintenant, vient le test. La Russie a rejoint la France, les Etats-Unis et M. ElBaradei en acceptant la proposition relative à l'Iran au sujet de l'uranium faiblement enrichi. L'Iran rejette maintenant cette proposition. Si la stratégie d'engagement de l'administration fonctionne, Moscou devrait annoncer qu’il s’associe aux sanctions. Si, d'autre part, Moscou déclare que la contre-proposition de l'Iran est satisfaisante ou demande d'autres semaines ou d’autres mois de négociations alors nous saurons que la Russie, elle aussi, s’est jouée d’Obama.  Là encore, Obama devra montrer s'il est quelqu'un que les autres pouvoirs doivent prendre au sérieux ou s’il est une cible facile dans un jeu d’idioties géopolitiques. Si Moscou continue d'agir en tant que protecteur de l'Iran, Obama devra faire comprendre que si la coopération apporte des récompenses, la non-coopération impose des conséquences ?


Beaucoup d'entre nous craignent que, pour Obama, l'engagement est une fin en soi et n'est pas un moyen pour atteindre une fin. Nous craignons que chaque fois que l'Iran rejette une proposition, le président va tout simplement reprendre les négociations sur une autre proposition et ainsi de suite jusqu’au jour où l’Iran testera enfin sa première arme nucléaire, à ce moment là, le président va tout simplement recommencer des négociations pour tenter de persuader l'Iran de mettre son génie nucléaire dans une bouteille.


La Russie, quant à elle, continuera d’être considérée comme partenaire dans cet effort selon la théorie perpétuellement non vérifiée qu’Obama ne décidera jamais de choisir la ligne dure à l’encontre de l'Iran, Moscou tirera donc toutes les récompenses de l'engagement sans jamais avoir eu à prendre une décision difficile.


Le pire étant que le régime de Téhéran tente maintenant désespérément de gagner du temps afin de reprendre le contrôle complet du pays face à la colère générale à la suite des élections présidentielles frauduleuses de juin et d’anéantir l'opposition iranienne. Pour les religieux, un processus de négociation sans fin n'est pas seulement un moyen de retarder toute concession réelle sur son programme nucléaire. C'est aussi, et surtout, une façon de remettre à plus tard les sanctions occidentales qui pourraient produire de nouveaux troubles potentiellement explosifs dans leur pays déjà instable. Voici la meilleure carte en main d'Obama en ce moment. Il est temps pour lui de la jouer - ou d'admettre que le poker n'est pas son fort.

 

  Robert Kagan est expert au Carnegie Endowment for International Peace[] et au German Marshall Fund of the United States[

 

]. Il est éditorialiste au Washington Post.

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 11:51




La Turquie a choisi son camp

Par

Thérèse ZRIHEN-DVIR

 

pour : lessakele.over-blog.fr et aschkel.blog.com

 

 

http://xandernieuws.punt.nl/upload/erdogan_en_ahmadinejad.jpg



Pour tous ceux qui n'ont pas deviné ou même soupçonné la stratégie de la Turquie, cela doit ressembler à une gifle retentissante. Et, de fait, ç’en est une, magistrale.

La Turquie, ennemie jurée de la Syrie, s'allie à Israël, gagne sa confiance pour mieux absorber et s’imprégner de ses connaissances, tant sur le plan militaire, où Israël est indéniablement moderne, qu'industrielle. La Turquie convoitait l'excellence des armes militaires israéliennes auxquelles elle eut libre accès usant d'une diplomatie subtile, mais efficace. Elle obtint d'Israel des armes de défense uniques, l'entraînement de ses pilotes, l'amélioration de son arsenal militaire actuel et enfin l'équipement d'armes plus récentes et plus sophistiquées.

Afin d'en obtenir plus, la Turquie s'est plainte auprès du Ministère de la Défense et à L'Otan. Même, les Américains et les alliés les plus proches n'ont pas eu accès aux clés des codes électroniques pour les sr71-b, seulement à des codes allégés. Israel ne pourra jamais vendre aucune technologie avant qu'elle ne possède une autre supérieure, loi connue que tous les vendeurs d'armes appliquent.

 

 

Malgré la coopération évidente et les précautions prises par Israël, afin de consolider leurs relations, tant ce dernier croyait naïvement à leur solidité et perpétuation, elles obliquèrent, du fait du climat pro islamique.


Les élections récentes en Turquie en décidèrent autrement. La montée en flèche de l'influence islamique en Europe et en Turquie joue un rôle décisif dans les relations des deux pays. Déjà en 2008, le gouvernement turc mettait en chantier une vigoureuse réinterprétation de l'Islam qui changerait la face du pays, jusque là présumé, pragmatique et aux mœurs occidentales. Le projet Hadith dans le cadre duquel des dizaines de milliers de Hadiths devaient être révisées, en vue de séparer l'Islam original des adjonctions qui y ont été apportées en 14 siècles. Ce projet pourrait fort bien favoriser l'Islamisme plutôt que de le moderniser et de l'aligner sur des mœurs plus contemporaines.

 

Récemment, l'influence islamique a pris de l'ampleur, menant le gouvernement à réviser sa politique externe et notamment celle de ses relations avec Israël. Les émeutes qui suivirent l'opération israélienne "Plomb durci" confirmaient ce que les israéliens refusaient de reconnaître, un détournement progressif de leur allié. Il se déclencha par une attitude agressive envers le Président Shimon Pérez à Davos, lors d'un débat au forum économique mondial, dans une plaidoirie en faveur de l'offensive menée par son pays dans la bande de Gaza. L'escalade ne faisait à peine que commencer.


Inutile de détailler comment cela s’est traduit par la suite. Récemment, par le rejet de la présence des avions israéliens lors de manœuvres coordonnées avec les USA et l'Europe. L'ouverture des frontières turques à la Syrie (jusque-là considérée ennemi de la Turquie) et finalement, la visite officielle d’Erdogan en Iran, et à son président Ahmadinejad.

 

L'attitude nouvelle et dédaigneuse de la Turquie envers Israël lui a valu des chapelets de louanges et de compliments de la part du Hamas et d'autres éléments antagoniques à Israël.

 

Aujourd'hui, après la visite du président turc Erdogan en Iran, l'ennemi le plus vicieux d'Israël, et la signature d’un contrat de coopération entre les deux pays, la Turquie et l'Iran, il ne reste plus à l'Occident qu'à admettre que la Turquie a finalement choisi son camp, celui de l'Islam, celui de la violence, celui qu'elle croit fermement le meilleur et surtout le vainqueur.

 

Le futur nous en apprendra certainement plus!

 

Thérèse Zrihen-Dvir

http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 18:28

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Enquête et analyse n° 557

 

Compte-rendu des pourparlers de Vienne sur le programme nucléaire iranien : version occidentale et version iranienne


Les rapports parus dans les médias iraniens sur les pourparlers de Vienne diffèrent considérablement de ceux des médias occidentaux. Voici les principaux points divergents :


1. L´objectif des pourparlers

La version occidentale : L´objectif des pourparlers est de discuter de l´avenir du programme nucléaire iranien ; les USA ont contraint l´Iran à participer aux pourparlers.

La version iranienne : Le but des négociations n´est pas de discuter de l´avenir du programme nucléaire de l´Iran ou de ses activités d´enrichissement d´uranium, mais d´évoquer la nécessité pour l´Iran d´acquérir de l´uranium enrichi à 20%, pour son réacteur nucléaire de Téhéran.

2. Le r� �sultat des pourparlers

La version occidentale : Les parties se sont mises d´accord sur un projet de loi. Celui-ci a été transféré aux Etats ayant participé aux pourparlers, qui doivent communiquer leur réaction avant le 23 octobre 2009 au soir.

La version iranienne : Il n´y a pas de projet d´accord commun. Chaque partie a présenté sa propre proposition, et l´Iran est en attente d´une réponse à sa proposition d´achat de combustible nucléaire. [1]

La date limite du 23 octobre a été fixée par M. ElBaradei de sa propre initiative et n´engage pas l´Iran.

3. Position de l´Iran face à la proposition occidentale

La version occidentale : l´Iran doit communiquer une réponse positive sous peu.

La version iranienne : Une réponse ne peut être communiquée sous peu, vu la gravité de la question.

En aucun cas, l´Iran ne permettra que ses "réserves stratégiques" d´uranium enrichi  quittent le territoire. [2]

Si la demande iranienne d´acquérir de l´uranium enrichi à 20% n´est pas satisfaite, cela sera fait en Iran. [3]

Le marché proposé par l´Occident n´est rien d´autre qu´une tentative pour tromper l´Iran, et n´est pas ancré dans le droit international. L´AIEA est obligée, conformément à son propre règlement, de fournir aux membres du TNP de l´uranium enrichi à des fins de recherche. [4]

-------------------------------------------------- ------------------------------

[1] Une source proche de la délégation iranienne à Vienne a déclaré : "La République islamique d´Iran a présenté une proposition claire d´achat du combustible nécessaire au fonctionnement du réacteur nucléaire de Téhéran, et attend une réponse." La source a indiqué en outre que "l´Iran est un acheteur de combustible pour le réacteur de Téhéran, et les vendeurs doivent répondre à la proposition de l´acheteur", IRIBnews (Iran), 23 octobre 2009.

[2] Une source proche de la délégation iranienne aux pourparlers de Vienne a déclaré qu´ "une chose est sûre : l´Iran ne perdra pas ses réserves stratégiques." Kayhan (Iran), 24 octobre 2009.

Un éditorial du quotidien Kayhan, proche de Guide suprême iranien Ali Khamenei, affirme : « L´Occident qui, il y a une ou deux semaines, se disait avec enthousiasme que l´Iran serait prêt à renoncer sans attendre à toutes ses réserves stratégiques, [c´est-à-dire à] son [uranium] enrichi à un faible niveau, en échange d´une poignée de promesses, commence à comprendre que l´Iran n´a aucune intention d´agir de la sorte. Pour le dire le plus simplement possible, le choix stratégique de l´Iran aux négociations de Vienne n´est pas de confier sa production nucléaire pour se la faire retourner [sous forme de] combustible nucléaire, parce qu´en principe, [l´Iran] ne peut pas le moins du monde compter sur la partie occidentale pour tenir ses promesses... L´Iran ne renoncera jamais à ses réserves stratégiques. " Kayhan (Iran), 24 octobre 2009.

[3] L´éditorial de Kayhan dit : "Les options stratégiques [de l´Iran] sont soit d´acquérir du combustible nucléaire, soit d´enrichir [de l´uranium] à 20% en Iran, et l´Occident doit choisir entre les deux." Kayhan (Iran), 24 octobre 2009.

[4] Le président du Majlis, Ali Larijani, a déclaré que l´Occident essayait de tromper l´Iran ou de lui imposer sa position. Il a expliqué qu´un accord selon lequel l´Occident saisirait le combustible nucléaire iranien en promettant de l´enrichir davantage n´avait aucun fondement juridique ou logique. Selon le règlement de l´AIEA, dit-il, l´Occident est "obligé de fournir à l´Iran de l´uranium enrichi pour le réacteur de recherche de Téhéran. De plus, il n´y a aucune garantie que si un accord est conclu, l´Occident fournira [dans les faits] du combustible nucléaire à l´Iran [après avoir réceptionné la production nucléaire de l´Iran]", ISNA (Iran), 24 octobre 2009.

Dans un éditorial, le quotidien Jomhouri-ye Eslami appelle à s´opposer aux tentatives de déplacement des réserves d´uranium de l´Iran hors du territoire, estima nt qu´il s´agit là d´un piège américain spécialement conçu par le président Obama. Le consentement de l´Iran, poursuit l´éditorial, rendrait nulles les réalisations iraniennes dans le domaine de l´enrichissement nucléaire, et cela en échange de rien, mises à part "des promesses non tenues et des illusions", Jomhouri-ye Eslami (Iran), 25 octobre 25 2009.

Le vice-président du Majlis, Mohammed Reza Bahonar, a déclaré, lors de la Conférence de Téhéran du 24 octobre 2009, que la charte de l´AIEA l´obligeait à fournir du combustible nucléaire aux Etats membres, précisant que si celle-ci ne s´acquittait pas de cette obligation, elle se rendrait coupable de violations. ILNA (Iran), 25 octobre 2009.

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à : memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

 

 

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 17:42
Le Crif en action
 
Tertrais au CRIF : qui peut arrêter l’Iran ?
27/10/09
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- - Thème: Crif

 

 

 

À l’heure où l’Iran fait la une de l’actualité et où l’inquiétude, face aux prétentions nucléaires de Mahmoud Ahmadinejad se fait grandissante à travers le monde, le Comité Directeur du CRIF, en présence du président Richard Prasquier, a reçu le 26 octobre 2009, Bruno Tertrais, maître de conférences à la Fondation pour la Recherche Stratégique et grand spécialiste de l’Iran.

Pour Bruno Tertrais, une chose est sûre : « La bombe que le régime actuel se prépare à posséder n’est pas la même que celle qu’avait chercher à acquérir le shah ». L’Histoire, affirme-t-il, nous enseigne deux choses : 1/ Tous les pays qui ont énormément investi pour disposer de la bombe, l’ont finalement possédée. On peut donc considérer que si l’Iran, à ce stade, arrête son programme, cela serait une première historique 2/ Quand un gouvernement est en grande difficulté, que des troubles agitent le pays et qu’il est engagé dans un programme nucléaire, il protège ce dernier et se trouve dans l’incapacité de prendre des décisions cruciales. Telle est aujourd’hui la situation de l’Iran. D’où le pessimisme vérifié de Bruno Tertrais qui ajoute que dans les débats en cours avec les Occidentaux, les deux parties sont sur la défensive. Pour lui, l’offre occidentale sera refusée de manière diplomatique.

Pour la clarté du débat, Bruno Tertrais a donné des chiffres. Ainsi, a-t-il révélé, l’Iran dispose actuellement d’environ 1900 kilos d’uranium faiblement enrichi (5%). Or, le petit réacteur à vocation médicale installé à Téhéran est pratiquement inutilisable faute de combustible. La proposition occidentale est la suivante : faire sortir d’Iran la majeure partie du stock d’uranium faiblement enrichi (1200 kilos), le transférer en Russie puis l’acheminer en France où il serait converti en combustible avant d’être retourné en Iran. Dans ce scénario, il serait très difficile pour l’Iran, de repartir dans sa course à l’enrichissement. Bruno Tertrais fait par ailleurs remarquer qu’il existe des filières parallèles de fabrication d’une bombe atomique comme l’utilisation du plutonium. Il note enfin que l’Iran s’est doté de familles de missiles balistiques et que, grâce à l’aide technique de la Corée du Nord et de la Russie, ses progrès dans ce domaine, ont été rapides.

Une série de questions posées par l’auditoire après l’exposé liminaire du conférencier, a permis d’aborder les questions les plus diverses : la position des pays arabes, notamment de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats, d’Oman et du Bahrein, le rôle de l’A.E.I.A. et de Mohamed El Baradeï, l’éventualité d’une intervention militaire ( « Les Israéliens sont créatifs et inventifs, mais je pense que Nétanyahou n’a pas le doigt sur la gâchette »), le poids des sanctions économiques (« Cela met trop de temps pour être efficace ».

Comment se fait-il qu’un pays en difficulté économique comme l’Iran puisse mettre sur pied un tel programme nucléaire nécessairement coûteux ? Réponse étonnante : « Le nucléaire n’est pas si cher que cela. Pour cent millions de dollars, on peut aujourd’hui acquérir la plupart des ingrédients nécessaires à la fabrication d’une bombe ».

Alors, quelle fourchette pour que l’Iran, si rien ne vient entraver la marche effrayante de ce pays, dispose de la bombe ? Réponse de Bruno Tertrais: 2010-2015.

Photo (Bruno Tertrais) : D.R.
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:05
Le Pakistan arrête 11 membres des Gardiens de la Révolution iranienne
lundi 26 octobre 2009 - 14h07
Logo MédiArabe.Info

Les autorités d’Islamabad affirment avoir arrêté 11 Iraniens qui se sont infiltrés en territoire pakistanais. Il s’agit de membres des Gardiens de la Révolution. Il pourrait s’agir d’une tentative de Téhéran destinée à rechercher, enlever ou liquider les responsables du mouvement radical Jund Allah, auteurs de l’attentat du Balouchistan de la semaine dernière. L’Iran accuse le Pakistan de les héberger et de les soutenir et réclame leur extradition.

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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  • : Lessakele : déjouer les pièges de l'actualité Lessakele, verbe hébraïque qui signifie "déjouer" est un blog de commentaire libre d'une actualité disparate, visant à taquiner l'indépendance et l'esprit critique du lecteur et à lui prêter quelques clés de décrytage personnalisées.
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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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