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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 09:38

 

 

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Le Général américain James Mattis, chef du CENTCOM

 

[ Comme nous nous y attendions, dans notre Edito de vendredi, les thèmes sont tellement imbriqués qu'il devient impossible de traiter isolément la question nucléaire iranienne, indépendamment de la crise syrienne. D'autre part, l'absence de dénouement de cette même crise sert d'avertissement ou "joker" pour limiter les velléités de frappe israélienne contre l'Iran  :

Entre “carte nord-coréenne” et nécessité ultime d’une frappe de l’Iran  ]


 

Les responsables militaires américains ont declare mercredi 7 mars, que, contrairement à l’impression prédominante, le Président Obama et le Premier minister Binyamin Netanyahou n’ont pas fait que discuter de leur controverse autour d’une attaque de l’Iran, lors de leur rencontre à la Maison Blanche, le 5 mars, mais ils ont consacré une attention considérable à la crise syrienne, en se focalisant sur les centaines de missiles sol-sol armés d’ogives chimiques et biologiques en possession de la Syrie. Le péril que constitue le régime Assad les ont lancés tout en haut de la liste des menaces désignées par l’Amérique, qui planent au-dessus d’Israël et de la Turquie, ont expliqué ces sources à Debkafile.

 

 

Conformément à ce sentiment, le Président américain a persuadé son invité israélien de se dépêcher à rabibocher les relations avec la Turquie, qu’il a la volonté d’assister, parce que cela requerrait un effort conjoint américano-turco-israélien pour conjurer une attaque par les missiles empoisonnés de la Syrie. Effectivement, si le conflit syrien n’est pas résolu, l’Amérique pourrait être contrainte de retourner son bouclier anti-missiles contre les missiles d’Assad, bien avant qu’il ne soit nécessaire pour prévenir une attaque iranienne

 

Cette situation hasardeuse pourrait être accélérée par trois facteurs, selon les sources américaines :

 

 

1. Assad pourrait décider de répliquer avec une extrême violence à une intervention militaire extérieure en Syrie, même s’il ne s’agissait que d’une opération confinée uniquement à entraîner la population civile dans des zones sanctuarisées contre les attaques de ses forces de sécurité.

 

Mardi 6 mars, le Premier ministre turc Tayyip Erdogan en est revenu à son appel à créer des zones de sécurité, et la semaine dernière, le Ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a offert l’aide humanitaire d’Israël aux populations syriennes assiégées. Aussi bien l’une que l’autre de ces actions, selon les sources américaines, peuvent très bien être interprétées comme des provocations par Assad, servant de prétexte à des représailles par voie de missiles – d’abord grâce à ceux dotés d’ogives chimiques, puis ensuite ceux disposant d’ogives biologiques.

 

 

 

Le Ministre chargé de la Défense du territoire, Matan Vilnaï, a affirmé mardi, lorsqu’il a inauguré 14 abris publics en faveur des deux plus vastes communautés druzes de la région de Carmel, Saliat al-Carmel et Usufiya, que : « On doit s’attendre à ce que la région d’Haïfa du commandement de la défense intérieure devienne crucial dans le cadre de la prochaine guerre et nous nous préparons à ce que des centaines de missiles soient tirés contre le front intérieur ». Ces abris peuvent recevoir 3000 personnes.

 

2. Assad pourrait répondre à une requête iranienne pour prendre part à une frappe préventive lancée par Téhéran ou à des représailles iraniennes à des attaques dirigées contre ses installations nucléaires, par les Etats-Unis et Israël.

.
3.   Assad pourrait transférer es missions non-conventionnelles à son supplétif du Hezbollah au Liban. Auquel cas, la Turquie et Israël n’auraientpas d’autre option que de briser la milice chi’ite.

 

Les sources militaires américaines affirment que, bien qu’Israël possède une armée de l’air très forte et des forces spéciales capables de saboter les missiles chimiques et biologiques d’Assad, les Etats-Unis et la Turquie devraient puiser dans leurs ressources militaires afin de les détruire complètement.

 

Cet arsenal est continuellement et étroitement surveillé par les drones américains d’observation, après les leçons de la guerre libyenne , lorsqu’au moins 5000 missiles anti-aériens avancés se sont évanouis dans la nature, à partir des dépôts d’armes de Khadafi, certains d’entre eux étant clandestinement transférés vers Gaza, à destination du Hamas et d’autres organisations terroristes palestiniennes.

 

Témoignant devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain, mercredi, le Président de l’Etat-Major interarmes, Martin Dempsey, a déclaré que le Régime Assad disposait « approximativement de 5 fois plus de moyens de défense anti-aérienne qu’il n’en existait en Libye, qui ne couvraient alors qu’un cinquième du terrain », et environ 10 fois plus que nous n’avons eu l’expérience en Serbie ». Ce régime a aussi des armes chimiques et biologiques.

 

Ses paroles venaient renforcer le témoignage présenté mardi devant la Commission du service des Armées du Sénat, par deux généraux américains de tout premier plan. Le Général des marine’s James Mattis, chef du Commandement Central qui couvre le Moyen-Orient et la R2gion du Golfe, a déclaré : « La Syrie dispose de grandes capacités en armes chimiques et biologiques et de milliers de lance-missiles portables à l’épaule. »

 

‘Amiral William McRaven, chef du Commandement des Opérations Spéciales, s’est aussi exprimé devant le Comité, au sujet des armes de destruction massive de la Syrie et des préparatifs américains destinés à gérer ce problème.

 

Ces exposés correspondaient aux premières évaluations des capacités chimiques et biologiques syriennes, qui aient été offertes au public par les chefs des forces armées de l’Amérique. Ils sont la conséquence directe, selon nos sources américaines, de la conversation candide, France et ouverte, sur ce sujet, entre le Président Obama et le Premier ministre Netanyahou, mardi.

 

http://www.debka.com/article/21801/

 

 

DEBKAfile  Reportage exclusif  7 mars 2012, 9:16 PM (GMT+02:00)

 

Adaptation : Marc Brzustowski

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 17:06
Ankara n'exclut pas d'annexer le nord de Chypre

 

http://www.lorientlejour.com


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OLJ/AFP | 05/03/2012

Des soldats britanniques de l'ONU patrouillant sur la
Des soldats britanniques de l'ONU patrouillant sur la "ligne verte", une zone démilitarisée contrôlée par les Nations unies qui marque la séparation de Nicosie entre le Nord et le Sud. Patric Baz/AFP
DIPLOMATIE La Turquie soutiendra tout accord conclu entre les deux parties, mais en cas de désaccord sur une réunification, d'autres scénarios sont possibles, avertit un ministre.

Le président de la République de Chypre, Dimitris Christofias, et Dervis Eroglu, dirigeant de la "République turque de Chypre du Nord" (RTCN), uniquement reconnue par Ankara, n'ont guère fait de progrès dans les négociations en vue de réunifier l'île, divisée depuis 1974, et le gouvernement turc ne cache pas sa frustration devant le manque d'avancées.

 

Dans une interview accordée à Londres au journal chypriote turc Kibris, le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis souligne que son pays soutiendra tout accord conclu entre les deux parties mais qu'en cas de désaccord sur une réunification, d'autres scénarios sont possibles.

 

Il évoque ainsi "une réunification après accord entre les deux dirigeants (chypriotes), la création de deux Etats indépendants après arrangement entre ces deux dirigeants si aucun accord n'est trouvé sur la réunification, ou alors l'annexion de la RTCN par la Turquie". "Voilà toutes les options qui sont sur la table", ajoute-t-il.

De nombreux Chypriotes turcs sont toutefois hostiles à l'annexion. Ozkan Yorganciogly, numéro un du CTP, principal parti d'opposition dans le nord de l'île, a déclaré à la chaîne de télévision turque NTV que cette idée était "inacceptable".

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 18:24

Basta, l'Utopie et le Prétexte !

La Question de la Palestine au sein du Moyen Orient

 

Par Yoram Ettinger, ex-ambassadeur d'Israël

Traduit par Albert Soued, écrivain http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com

Le titre est celui de la traduction. Le Titre de l'auteur est mis en sous-titre

 

Le 21/09/11, le Président Obama a proclamé devant l'Assemblée Générale de l'Onu "Il y a une question qui nous sert de test en politique étrangère américaine, le conflit entre Israéliens et Palestiniens"- Le président Obama croit que la question de la Palestine est à la racine des turbulences du Moyen Orient, le joyau de la couronne de la politique arabe, le point essentiel du conflit arabo-israélien? Est-ce vrai ?

 

La question de la Palestine est-elle à la racine des turbulences du Moyen Orient ?

- Indépendamment de cette question, l'année 2011 a projeté les Frères Musulmans, -- violemment anti-occidentaux et parrains des terroristes du Hamas – à la tête du pouvoir en Egypte, en Tunisie, au Maroc et bientôt en Jordanie et dans d'autres pays arabes. L'essor de ce parti et d'autres partis islamistes, comme les "salafistes" est le résultat de 1400 ans d'un enseignement de l'hégémonie de l'islam dans les écoles, la société et les rouages politiques des états arabes.

- Indépendamment de cette question, l'Iran musulman et impérialiste – l'ennemi le plus dangereux de l'Occident – pourrait devenir très prochainement un état nucléaire, le cauchemar pour les pays du Golfe persique et du Moyen Orient et pour le monde entier. A moins qu'il n'en soit empêché, un Téhéran Nucléaire peut entraîner des turbulences encore jamais vues.

- Indépendamment de la politique d'Israël ou de son existence, 2011 a montré au Moyen Orient des exemples-type de violence intra-arabe, de volatilité, d'instabilité, de régimes révolutionnaires chaotiques, d'alliances non fiables, d'imprévisibilité, de corruption, d'éducation à la haine, de trahison, de non application de traités, de fragmentation tribale, ethnique, religieuse, idéologique et géographique intra-arabe et intra-musulmane.

- Indépendamment de la question de Palestine, les Etats-Unis ont évacué l'Irak et vont évacuer l'Afghanistan. N'ayant soumis aucun terroriste, l'évacuation d'Irak est perçue par les ennemis des Américains comme un manque d'endurance et une faiblesse à l'image de leur retraite du Liban en 1958, celle du Viet Nam en 1973, celle du Liban II en 1983, celle de Somalie en 1993. Elle sabote toute dissuasion américaine et injecte de l'adrénaline dans les veines des terroristes. Cette évacuation entraînera des turbulences en Irak et en Afghanistan, fera avancer la position de l'Iran et ébranlera un peu plus la Jordanie, l'Arabie Saoudite, le Koweit et les autres états du Golfe. Elle incitera les terroristes à pourchasser les troupes en pleine évacuation jusqu'au territoire américain.

- Indépendamment de la question de Palestine, la frontière saoudo-yéménite est en flammes, le terrorisme intra-arabe est florissant, l'Egypte après-Moubarak suivra la voie de la Turquie et même de l'Iran dans sa détestation des Etats-Unis, le Soudan et la corne de l'Afrique sont saturés de conflits locaux, l'islamisation turque encourage la radicalisation de la région, et le Liban reste l'arène de violentes disputes internes et externes.

- Indépendamment de la question de Palestine, il y a de nombreux autres conflits qui saignent la région, facilitant la pénétration russe, chinoise et nord-coréenne. Aucun de ces conflits ou turbulences n'a été provoqué par l'absence d'accord israélo-palestinien.

- Indépendamment de la question de Palestine, à travers des révolutions, la Libye en 1969 et l'Iran en 1979, deux régimes pro-américains sont devenus anti-américains. L'Irak a abrogé des accords de paix et a envahi d'abord l'Iran en 1980, puis le Koweit en 1990. Cette année là, le roi pro-américain Hussein de Jordanie a coopéré avec Saddam Hussein lors de son invasion du Koweit. En 2002, la Turquie, appartenant à l'OTAN, qui était pro-américaine, s'est progressivement transformée en régime islamique, courtisant la Russie et l'Iran, le Hezbollah et le Hamas et d'autres ennemis de l'Occident. En 2003, un régime dictatorial a été évincé en Irak; mais 8 ans plus tard, Bagdad est devenu un volcan crachant sa lave sur toute la région.

 

Bienvenue au Nouveau Moyen Orient dont l'évolution violente et incertaine n'a pas de rapport direct ou indirect avec la question de Palestine !

 

La question de Palestine est-elle le joyau de la couronne de la politique arabe ?

Contrairement à ce qui est communément admis, la question de Palestine n'est pas un sujet de grand intérêt pour les Arabes. Les dirigeants des pays pétroliers du Golfe pro-occidentaux sont aujourd'hui préoccupés par la menace mortelle d'un Iran nucléaire, par la rue arabe qui gronde et par la "secousse sismique", qu'ils attendent après le départ des troupes américaines d'Irak. Le régime hashémite est alarmé par l'émergence des Frères Musulmans dans tout le Moyen Orient, sans doute aussi en Syrie et par le grandissant mécontentement des Bédouins au sud de la Jordanie, pourtant piliers de son pouvoir.

La monarchie marocaine pro-occidentale est menacée par les effets secondaires des révoltes en Tunisie, Libye et Egypte. Le terrorisme islamique prend de l'ampleur. La Russie, la Chine et la Corée du Nord étendent leur pénétration au Moyen Orient et la position des Etats-Unis s'érode substantiellement sur le pan dissuasif.

Alors que le Moyen Orient s'enflamme indépendamment de la question de Palestine,

leprésident Obama cherche à mettre cette question sur le devant de la scène. Mais cet effort est contrecarré par la réalité du terrain qui met en relief 14 siècles de tourmente au sein de l'Islam et de l'arabité. Et on peut se demander si 1 siècle de tumulte arabo-israélien a une quelconque influence sur les événements qui y surviennent depuis la naissance de l'Islam.

La question de Palestine est devenue un outil entre les mains des dirigeants arabes et musulmans dans leurs querelles intérieures et extérieures, un prétexte pour évacuer certains problèmes ou pour faire adhérer la foule à leurs projets, un pion contre Israël.

Ces dirigeants sont inquiets aussi car, comme les Palestiniens ont été à l'origine des guerres civiles au Liban, ils pourraient aussi "libaniser" leur pays. Contrairement aux Occidentaux qui l'ont chérie, ils sont convaincus que l'équipe Arafat-Abbas a été expulsée d'Egypte à la fin des années 50, de Syrie en 1966, et maintenant en 2012, de Jordanie en 1970, du Liban en 1982/3, du Koweit en 1991, parce qu'elle était aux sources de toutes les trahisons et subversions. Cette dernière expulsion a été causée par Mahmoud Abbas et la coopération d'Arafat avec l'invasion et le dépeçage du Koweit par Saddam Hussein, qui leur a offert un paradis unique sur le plan économique, politique et diplomatique.

Les dirigeants arabes mettent en œuvre leur rhétorique vis-à-vis de la question de Palestine, sans y consacrer le moindre dollar. Au sommet arabe de Tripoli en Libye en octobre 2010, ils ont promis ½ milliard $ de dons aux Palestiniens et 7% seulement ont été livrés. 2 milliards $ ont été promis comme soutien aux 2 intifadas contre Israël, moins d'1/4 leur est parvenu. Dans les années 80, le soutien saoudien à l'OLP a représenté 10% de l'effort financier consenti aux Musulmans Afghans contre les soviets. Dans la guerre d'Israël au Liban en 1982, les régimes arabes n'ont pas soutenu les Palestiniens, non plus en 2008 à Gaza. En fait cette attitude n'a guère varié depuis 1948, quel que soit le chef. Le tapis rouge qu'on déroule aux dirigeants Palestiniens lorsqu'ils visitent une capitale occidentale se transforme en carpette élimée quand ils vont dans une capitale arabe.

 

La question de Palestine est-elle le point essentiel du conflit arabo-israélien ?

Selon les stratèges américains, cette question serait l'axe central de la géopolitique américaine au Moyen Orient. Ainsi pour eux, il faut trouver une solution – à travers la création d'un état palestinien – qui résoudrait le conflit arabo-israélien et réduirait les tensions. Vraiment ?

- En 1948/9 les Arabes ne sont pas entrés en guerre pour les Palestiniens. La preuve en est que lorsque les Egyptiens ont occupé Gaza, ils ne l'ont pas donné aux Palestiniens, quand les Jordaniens ont occupé la Judée et la Samarie ils ne les ont pas données aux Palestiniens, quand les Syriens ont occupé Hama, ils ne l'ont pas donné aux Palestiniens.

- La guerre du Sinaï de 1956 a été déclenchée, suite au terrorisme palestinien sous la tutelle de l'Egypte, aux velléités égyptiennes d'occuper le Négev, à la fermeture du canal de Suez par Nasser, au soutien du FLN par l'Egypte et à la subversion de la péninsule arabique par Nasser.

- La guerre de 6 Jours de 1967 était une réponse au blocus par Nasser du détroit de Tiran, voie de passage du pétrole, à la violation de la démilitarisation du Sinaï par l'Egypte, à l'axe offensif Egypte-Syrie-Jordanie créé.

- La guerre d'usure de 1969/70 le long du canal de Suez n'a qu'un rapport lointain avec la question de Palestine.

- La guerre de 1973 a été déclenchée par l'Egypte, la Syrie, la Jordanie et l'Irak, indépendamment de la question de Palestine.

- La guerre du Liban de 1982 a été déclenchée pour empêcher l'invasion à grande échelle du Nord d'Israël par l'Olp, et aucun pays arabe n'y était impliqué, sauf en rhétorique.

- La 1ère intifada terroriste palestinienne de 1987/92 ne s'est pas transformée en guerre arabo-israélienne et la rhétorique arabe a remplacé toute aide matérielle.

- La terreur continue qui a suivi les accords d'Oslo de 1993 ne s'est pas non plus transformée en guerre arabo-israélienne. L'aide financière de l'Occident à l'Autorité Palestinienne a été dramatiquement beaucoup plus importante que tout don arabe !

 

La question de Palestine n'a pas déclenché le conflit arabo-israélien et la question de Palestine n'est pas le joyau de la couronne de la politique arabe au Moyen Orient.

En fait un état palestinien torpillerait les intérêts vitaux et les valeurs de l'Occident, exacerbant le terrorisme global, fournissant à l'Iran, à la Russie et à la Chine une plateforme de subversion, mettant en péril des régimes modérés, comme le régime hashémite et ceux des états pétroliers du Golfe, rétribuant les oppresseurs des Chrétiens d'Orient et érigeant l'éducation de la haine comme modèle pédagogique.

 

 

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 09:25

 

 


 

 

Des soldats patrouillant sur la frontière égyptienne, dans la nuit de lundi à mardi, ont mis en joue et tué un contrebandier soupçonné de terrorisme, qui venait de s’infiltrer en Israël.

 

Selon l’armée, les soldats ont repéré un groupe d’hommes qui avaient cisaillé la barrière et creusé une brèche à la frontière. Les suspects ont ignoré les sommations des soldats leur intimant de s’arrêter, déclenchant leur mise en joue immédiate et l’ouverture du feu.

 

L’un des suspects a été gravement blessé durant l’échange de tirs qui s’en est suivi et a ensuite été déclaré mort par le personnel médical de Tsahal dépêché sur place. Le reste du groupe de suspects a réussi à revenir sur ses pas et à s’enfuir en territoire égyptien.

 

Cette nouvelle tentative d’infiltration a eu lieu dans un secteur où les troupes de Tsahal ont récemment découvert deux puissants engins explosifs, les 21 et 23 février, la semaine dernière. Les sapeurs du génie militaire ont désamorcé ces bombes, qui n’ont, finalement, fait aucun blessé.

 

L’armée affirme que des groupes terroristes tentent de tirer avantage du phénomène des trafics clandestins et qu’ils tentent des infiltrations, facilitées par la déshérence d’autorité pour rétablir l’ordre dans la Péninsule du Sinaï, afin de perpétrer des attentats contre des civils israéliens et l’armée.

 

 

Israël construit, actuellement, une barrière de sécurité de 230 kms de long, le long de la frontière avec l’Egypte, pour la préserver de ces tentatives terroristes et des trafics clandestins, notamment, des filières d’immigration africaine.

 

 

La frontière est devenue une cible d’attaques fréquentes, autant pour les terroristes affiliés au Hamas et au Jihad Islamique depuis Gaza, que depuis l’émergence de groupes armés bédouins récemment convertis au Salafisme radical. Ils sont embrigadés par les Palestiniens de Gaza, dans le but de se constituer une base-arrière et une profondeur stratégique vers Le Caire.

 

Lire : Sinai: Un Nouveau Front - Ehud Yaari

 

 

Sources : Ynet, Associated Press. Adaptation : Marc Brzustowski

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 13:44

 

 

 

Une Interview de Daphne Burdman

 

Par Manfred Gerstenfeld (republication)

 

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Daphne Burdman

 

 

“ Aussi bien au sein de l’Autorité Palestinienne que sur le territoire de Gaza contrôlé par le Hamas, s’organisent des campagnes extensives et minutieusement planifiées d’incitation à la haine génocidaire, à l’intention des enfants. A cause de cet endoctrinement, les enfants entrent dans la vie en envisageant de manière positive leur implication-même dans des actions terroristes, au cours desquelles ils risqueront leur vie. Ce processus d’endoctrinement mériterait d’être étudié de plus près. Il faudrait, ensuite, analyser de quelle façon il s’inscrit dans le tableau plus vaste de l’idéologie génocidaire palestinienne et musulmane. Finalement, il faudrait traiter des méthodes de désintoxication des enfants ayant subi un lavage de cerveau ».

 

Le médecin-psychiatre et pathologiste, Daphné Burdman, a été professeur assistante en pathologie clinique, à l’Université de l’Etat de New-York, à Stony Brook et lieutenant-colonel dans l’armée américaine.

 

Selon elle : “Les médias internationaux ont assez peu couvert ce processus d’incitation. De ce fait, les Occidentaux sont largement ignorants de l’évolution sinistre de ces programmes « couronnés de succès » et qui agissent en profondeur. Ils sont, à la fois, fondés sur des techniques traditionnelles et innovantes de persuasion et d’endoctrinement. On a fait usage de méthodes identiques, avec des effets maximisés, dans les régimes totalitaires, dont l’Allemagne nazie, le KGB soviétique et les services de renseignement chinois. Il existe des preuves croissantes que plusieurs de ces sources ont inspiré et entraîné l’Autorité Palestinienne.

 

“Cette incitation des enfants palestiniens a conduit à répandre la haine et à les exhorter à la violence. Les dirigeants palestiniens incitent les enfants à entreprendre de telles actions violentes contre les Israéliens, même lorsqu’il est plus que probable qu’ils y seront blessés ou tués. On leur promet qu’ils deviendront des Martyrs qui seront admirés comme des héros dans la société palestinienne et qu’ils trouveront leur place au Paradis tout près d’Allah. Ainsi encouragés, les peurs naturelles d’enfants sont diminuées. Ils désirent alors être en situation où ils risquent des blessures et même la mort.

 

“Cet endoctrinement de masse des enfants est fondée sur une campagne minutieusement planifiée qui s’appuie sur des croyances solidement ancrées et des mécanismes psychologiques qui ont une assise profonde. L’incitation utilise une méthodologie multimodale, en prêchant le nationalisme palestinien, la martyrologie et, sous l’égide du Hamas, les règles hégémoniques insistant sur le fait que la Chari’a, doit se répandre à travers le monde. La campagne utilise les médias, l’école et la rue, autant que des personnages religieux qui font référence.

 

“L’endoctrinement dans les zones palestiniennes va bien au-delà des sources tirées des textes dans les livres et à la télévision. Il englobe des éléments sociétaux plus généraux, qui comprennent le journal classique, les parents, les enseignants, des méthodes d’enseignement qui encouragent et valorisent l’adhésion, assorties d’une désapprobation écrasante pour les élèves moins motivés. Les Imams sont extrêmement influents, puisque leur vocation est de souligner les objectifs du Jihad et du Martyre. Les camps d’été, et la dénomination des rues, des aires de jeux, des équipes de football aux noms de martyrs, contribuent à maintenir cette atmosphère à travers toute la société.

 

“Parmi les facteurs psychologiques déterminants de l’endoctrinement, la transmission des émotions constitue l’arme ultime . La haine, dans ce contexte, est primordiale, et c’est ainsi que l’aversion des Juifs, et, à un moindre degré, des Américains, est transmise. Au sein de la société patriarcale palestinienne, la manipulation des émotions enfantines repose ainsi sur la crainte de déplaire à Allah.

 

“Les études montrent que cet environnement martelé tambour battant dans les clips TV de l’Autorité Palestinienne augmente les états de tension physique explosive et de suggestivité survoltée. Cette notion de conversion à l’autodestruction reste une énigme pour l’esprit occidental.

 

 

“Le Hamas et le Jihad Islamique entendent parler, par les responsables religieux, des adolescents qui semblent particulièrement prédisposés au martyr. Ceux-ci se voient alors offrir un cursus de longues études spirituelles et d’entraînement paramilitaire. On leur inculque également que mourir en bombe humaine leur ouvrira les portes du Paradis, ainsi qu’à leur famille.

 

“Il est notable que le phénomène des bombes humaines a décliné considérablement après mars 2002, ce qui est dû, à la fois, à la politique de prévention de Tsahal, nettement plus efficace, en matière d’éliminations ciblées et d’actions proactives, ainsi qu’à la construction de la barrière de sécurité autour de sites stratégiques. La politique de l’Autorité Palestinienne est demeurée inchangée, quant à elle, mais elle a rencontré de moins en moins de succès ».

 

Lorsqu’on l’interroge sur les possibilités réelles de désintoxiquer les esprits des enfants palestiniens, Mme Burdman répond : “Même lorsque la violence entre Palestiniens et Israéliens s’arrêtera, l’état d’esprit des enfants palestiniens ne pourra pas changer par lui seul. Une fois qu’on vous a inculqué que les attentats-suicide vous ouvrent les portes du Paradis, ainsi qu’à votre famille, on a besoin de bien plus pour envisager une désintoxication.  Le problème est d’autant plus accentué si on grandit au sein d’une société autoritaire où il existe peu, si ce n’est aucune forme de pensée indépendante ».

 

“La rééducation contre l’endoctrinement au martyr sera lente et complexe. L’expérience professionnelle nous apprend qu’on peut sérieusement se demander si cela peut vraiment réussir. Le mieux que l’on puisse espérer serait de mener une guerre d’usure contre le nationalisme indomptable palestinien et contre les espérances hégémoniques islamistes. En l’absence de forces externes, ce pourrait être une possibilité, mais à présent, avec l’expression de l’expansionnisme islamiste international qui va crescendo, sur le mode à la fois violent et non-violent, les perspectives immédiates semblent des plus sombres ».

 

Manfred Gerstenfeld est Président du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem. Il collabore avec Informazione Corretta.

 

 

(Texte en anglais confié par l’auteur et adapté par : Marc Brzustowski)                                                                

 

Joel Fishman, “Ten Years since Oslo: The PLO’s ‘Peoples War,’” Jerusalem Viewpoints, 503, 1-15 September 2003. On Arafat, see also Ion Mihai Pacepa, Red Horizons (Washington, DC: Regnery Gateway, 1987), 14, 19, 23.

Daphne Burdman, “Education, Indoctrination and Incitement: Palestinian Children on Their Way to Martyrdom,” Terrorism and Political Violence, Vol. 15, No. 1 (2003): 109-113, note 10 regarding elucidation of psychological factors determining successful indoctrination.

Nasra Hassan, quoted in Daniel Pipes, “Arafat’s Suicide Factory,” New York Post, 9 December 2001.  

 

 

 

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 22:14

Une exclusivité WorldTribune.com

 

http://www.worldnewstribune.com

 

 

GAZA CITY — Pour la première fois, le régime du Hamas a autorisé une manifestation contre le Président syrien Bachar al Assad dans la Bande de Gaza.

 

Le 21 février, les autorités du Hamas ont permis la tenue d’une manifestation contre le Régime Assad à l’Université Islamique de Gaza City. Environ 300 Palestiniens de l’instituion alignée sur le Hamas ont tenu un rassemblement au cours duquel des portraits d’Assad ont été brûlés.

 

 

Des militants de la Bande de Gaza manifestent en solidarité avec les protestataires contre le gouvernement syrien.

 

“Honte aux meurtriers d’enfants”, proclamait une banderole déployée lors de la manifestation.

 

 

 

Les forces de sécurité ne sont pas intervenues contre la manifestation étudiante. Le rassemblement était organisé par l’Union Palestinienne de Soutien au Peuple Syrien, aligné sur le Hamas.

 

Les témoins ont raconté que le rassemblement a commencé avec 200 étudiants de l’Université Islamique. Ils ont ensuite dit que 100 personnes, beaucoup d’entre eux portant des pancartes, ont rejoint la manifestation.

 

Cet évènement marquait la première manifestation approuvée par le Hamas contre la Syrie. Au cours de l’année passée, les forces de Sécurité du Hamas ont arrêté plusieurs tentatives d’organiser des manifestations anti-Assad, à Gaza-City et Khan Younis.

 

Des sources palestiniennes affirment que c’est le retrait virtuel de Presque tous les membres des équipes de niveau médian et supérieur des quartiers-généraux du Hamas à Damas, qui a permis le rassemblement de Gaza-City. Elles disent que les membres du Hamas et leurs familles ont été menacées par le régime Assad.

 

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 15:27

Houriya Ahmed, 15 Février  2012   

 

Meshaal Abbas Qatar (Copier)

 

Mahmoud Abbas, Khaled Meshaal et l’Emir Qatari, lors de la rencontre de réconciliation du 6 Février. L’accord offrira plus de pouvoir à Abbas et marginalisera le Premier ministre réputé « modéré » Salam Fayyad. (AFP photo)

      [Plutôt que de favoriser le point de vue israélien et juif, il est aussi sage de laisser s'exprimer une femme, chercheur(e) arabe, dans ce qu'elle peut déceler de positif ou non, à cet accord. On s'aperçoit que, plutôt qu'un "pas en avant", elle évoque surtout une belle dégringolade vers les façons de se repasser le pouvoir de main en main et l'argent corrompu qui va avec. Il n'y a pire voyoucratie que le Caïdat palestinien, exempt de la moindre interférence populaire dans la gestion de ses rackets qui sont une affaire strictement privée... Arafat, selon Globes, était la 7ème fortune du monde, après Bill Gates, Warren Buffet, Ruppert Murdoch et quelques autres rares]

 

Après une année durant laquelle les Arabes ont lutté et sont morts pour "plus de démocratie", les Territoires Palestiniens semblent être les seuls dans la région où l’autocratie est en pleine ascension.

L’accord de réconciliation signé au début de la semaine entre l'Autorité Palestinienne contrôlée par le Fatah et le groupe islamiste Hamas, sous les auspices du Qatar, donnera même plus de pouvoir à Mahmoud Abbas. L’homme, âgé de 75 ans, agira, à présent, en tant que Premier ministre par intérim, dans un gouvernement transitoire, en supplément de ses positions actuelles de Président de l’AP et de Président de l’Organisation de Libération de la Palestine. Mais, ni la Bande Occidentale de Judée-Samarie, administrée par l’AP, ni la Bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, n’ont tenu d’élections depuis 2006, lorsque les résultats ont précipité un bref accord de partage du pouvoir, avant de déboucher sur la guerre civile de 2007.

L’accord pose les conditions pour la formation d’un gouvernement d’unité, avec Abbas dirigeant “les technocrates indépendants… dont la mission sera de faciliter des élections présidentielles et parlementaires et de commencer la reconstruction de Gaza”, selon une déclaration officielle. L’accord verra l’homme politique indépendant, soutenu par l’Occident et actuel Premier ministre Salam Fayyad – qui a conduit les efforts de construction d’un Etat et a fait le maximum pour éradiquer la corruption de l’ère Arafat dans les rangs du Fatah – évincé de son poste et, effectivement, marginalisé.

En dépit de leur rivalité historique, le Fatah et le Hamas ont annoncé leur intention de poursuivre ce processus de réconciliation de mai 2011. Ils étaient motivés, non tant par une percée dans les relations, que par la stricte nécessité mutuelle, du fait de l’affaiblissement de leurs bases traditionnelles de pouvoir, à cause des effets du « Printemps Arabe ». La chute du Président égyptien Hosni Moubarak a affaibli le Fatah, et le Hamas a été contraint d’aller chercher ailleurs, alors que l’insurrection syrienne incessante menace de renverser le pouvoir du régime de Bachar al Assad. Par représailles aux réticences du Hamas à défendre son patron Assad, on a rapporté que l’Iran aurait interrompu son soutien financier.

On rapporte également que le manque à gagner dans le financement du Hamas a été compensé par la Turquie (et, si on en croit les rumeurs, par le Qatar), mais cela n’a pu se faire qu’assorti de probables contraintes : modérer sa position à l’encontre d’Israël et s’engager vers l’unité palestinienne. Cela s’est reflété par le récent comportement du Chef du Bureau Politique du Hamas Khaled Meshaal, demandant à la branche terroriste de son parti d’arrêter les attaques contre Israël. La conséquence a été que l’Iran jette actuellement son dévolu et tout son poids derrière le groupe terroriste rival à Gaza, le Jihad Islamique palestinien – dont les membres sont convertis au Chi’isme, et le groupe menace de plus en plus le pouvoir du Hamas dans sa propre base interne.

Alors que le fait de participer à un accord unitaire pourrait paver la voie, pour le Hamas, lui permettant d'affirmer une position diplomatique, cela peut aussi le mettre dans une posture de plus grande faiblesse ; il pourrait y perdre ses lettres de créance révolutionnaire qui le distinguent traditionnellement du Fatah. S’il n’obtient pas suffisamment d’influence diplomatique de cet accord pour qu’un tel sacrifice en vaille la peine, cela pourrait, en fait, offrir à d’autres groupes terroristes –ou simplement, au Fatah- la capacité de le déborder.

Le Fatah, d’un autre côté, a été incapable d’aller au-delà d’un blocage des négociations de paix avec Israël et a opté pour la poursuite de la réconciliation, au moins partiellement, pour demeurer pertinent et utile durant la période intérimaire, avant de ranimer d’éventuels pourparlers. Les négociations formelles sont paralysées depuis presque une année entière, à présent, et les discussions de niveau moindre menées en Jordanie, le mois dernier, ne semblent pas avoir offert la moindre perspective d’évolution. La décision du Fatah de finaliser sa réconciliation avec le Hamas peut, par conséquent, être partiellement interprétée, comme née de la conviction que les négociations de paix ne reprendront pas de sitôt.

Pourtant, cette réconciliation pourrait s’avérer, également, risquée pour l’Autorité Palestinienne, puisqu’elle peut déboucher sur une diminution substantielle de l’aide des Etats-Unis et de l’Europe, et parce que la fourniture d’assistance financière à une organisation terroriste désignée comme telle est illégal, pour les uns comme pour les autres. Ce qui est très intéressant, c’est que cela pourrait être la raison pour laquelle le Hamas envisage de changer son nom pour devenir la branche palestinienne des Frères Musulmans. Cette tactique pourrait permettre au Hamas de modifier sa propre image, pour devenir plus conforme à l’idéologie à laquelle il est affilié, au sein de la confrérie des Frères Musulmans, qui a gagné une légitimité populaire d’une façon dont ne dispose pas le Hamas, grâce aux élections de l’année passée.
 
Le risque lié à la perte d’un pactole significatif de soutien financier peut aussi être la raison pour laquelle le Fatah s’est appuyé sur Abbas pour diriger le gouvernement par intérim, alors qu’il peut être perçu comme l’option la plus viable, en tant que dirigeant, à l’exception de Salam Fayyad, qui n’aurait jamais été accepté par le Hamas, à cause de la répression qu’il a menée contre les terroristes islamistes et de sa coopération avec Israël dans le domaine sécuritaire. Cela correspond, également, à un appel en direction de l’Occident, en choisissant quelqu’un de réputé « sûr ». Cependant, Abbas n’est pas Fayyad, qui défiait la corruption qui a longtemps été endémique au Fatah, et qui, en même temps, édifiait pratiquement les bases de l’appareil institutionnel, nécessaire à un Etat fonctionnel. En fait, le placement d’Abbas – dans une nouvelle position de pouvoir et la marginalisation de Fayyad ne transmet uniquement qu’un message : le Fatah est retourné au temps des copinages et à la gabegie politique.

Il demeure obscur de savoir quelle position, si jamais il en occupe aucune, Fayyad occuperait dans un gouvernement intérimaire. Il reste également peu clair de savoir combien de temps un gouvernement par intérim durera, jusqu’à ce que de nouvelles élections se tiennent, alors qu’elles sont déjà en souffrance depuis plus de 2 ans. Le Hamas se démène à travers sa propre lutte interne, entre les "pragmatistes politiques" comme Khaled Meshaal et les tenants de la ligne dure, comme le Premier ministre Haniyeh. Ce défi lancé à la communauté internationale consisterait à assurer que ce seraient bien les pragmatistes qui prévalent et qu’ils soient assez forts pour empêcher une reprise de la guerre civile de 2007, ou la résurgence de la violence contre Israël.

Du fait de la faiblesse actuelle du Hamas, cela pourrait représenter une bonne opportunité, pour des pays comme la Turquie et le Qatar [s'ils le souhaitent vraiment, mais qu'en est-il???], de presser le mouvement d’accepter les Principes du Quartet comme signe avant-coureur de leur engagement dans un gouvernement unitaire. Ces pays pensent peut-être qu’une approche au coup par coup, par des mesures de modération, telles qu’un accord d’unité, pourraient être suffisantes à apaiser les critiques internationales du Hamas, et, en retour, renforcer le pouvoir des deux groupes, donnant le sentiment d’un renouvellement du cycle de négociations avec Israël.

Les dynamiques changeantes de ce régime rendent les conséquences de cet accord d’unité loin d’être certaines, et cela pourrait bien être un "arrangement Potemkine", servant surtout à faire gagner du temps aux deux groupes, pour qu’ils puissent re- calibrer chacune de leurs positions. Pourtant, dans cette période intérimaire, nous pourrions bien assister à une dangereuse dégringolade en arrière, vers la stagnation politique de l’ère Arafat.

Houriya Ahmed est directeur de recherches  à la société Henry Jackson  et co-auteur de : Regional Actors and the Fatah-Hamas Unity Deal: Shifting Dynamics in the Middle East? (May 2011)

Adaptation : Marc Brzustowski

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 17:54
Mes réflexions, un an après la démission de Hosni Moubarak

par Daniel Pipes


11 février 2012

http://fr.danielpipes.org/blog/2012/02/reflexions-demission-hosni-moubarak

Version originale anglaise: Reflections a Year after Hosni Mubarak's Resignation
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

1. Les prédictions de démocratie , bien trop naïves, émises au cours de l'année se sont avérées être aussi stupides qu'elles semblaient déjà l'être alors quand elles sont apparues. A la place de cela, un leadership militaire avide de pouvoir montre qu'il va faire tout ce qu'il faut pour rester en place.

2. La véritable action est encore à venir. Le régime syrien semble voué à être renversé et cela pourrait avoir des répercussions déstabilisatrices dans le pays le plus important du Moyen-Orient, à savoir l'Iran.

3. Ne confondons pas les régimes arabes avec les peuples arabes. Un de mes thèmes récurrents pendant des années a été "si vous êtes pro-Arabes, vous devez être anti-régimes arabes." Les manifestations en Libye et la Syrie en ont énergiquement prouvé le bien-fondé .

4. Les régimes de Realpolitik [politique réaliste] à Moscou et Pékin vont payer un prix pour leur soutien aux Etats policiers, et en particulier le régime syrien. De même, le pathétique slogan de politique étrangère turque de «zéro problème » s'est avéré signifier zéro problème avec les Etats policiers.

5. Les Islamistes poursuivent l'ancienne habitude du Moyen-Orient de se diviser juste au moment où ils parviennent au succès: Les Frères musulmans et les Salafistes trouvent difficile de coopérer en Egypte. Le Hamas revendique maintenant les factions [palestiniennes] Haniyeh et Meshaal. Lorsque les islamistes prendront le contrôle à Damas, ils rompront avec la République islamique d'Iran. Ankara et Téhéran sont souvent en désaccord.

6. Ma déclaration préférée, qui résume la complexité de l'année écoulée, est la suivante : L'armée israélienne (IDF = Israel Defense Forces) a préparé l'aide humanitaire pour les réfugiés syriens dans une zone tampon située entre le territoire syrien et le territoire contrôlé par les Israéliens, incluant des milliers de gens provenant de la secte alaouite au pouvoir, ce qui a incité le chef d'état-major d'Israël, le lieutenant-général Benny Gantz, à faire d'un ton songeur cette réflexion: «Je ne suis pas sûr que tous les Alaouites courront vers Israël», mais nombreux sont ceux qui agiront ainsi.

Thèmes connexes: Société moyen-orientale Il est permis de reposter ou de faire suivre ce texte pour autant qu'il soit présenté dans son intégralité et accompagné de toutes les informations fournies à propos de son auteur, de sa date et son lieu de publication et de son URL originale.

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 20:33

 

 

Liban : un mort et un blessé à l’est de Beyrouth dans un échange de tirs. Le Hezbollah pointé du doigt

http://www.mediarabe.info/spip.php?breve3871

lundi 13 février 2012 - 19h07
Logo MédiArabe.Info

Selon les télévisions libanaises, une voiture transportant des armes de façon clandestine, a refusé de s’arrêter à un barrage des Forces de sécurité intérieure (FSI), dans le quartier populaire de Bourj Hammoud, à l’est de Beyrouth. L’accrochage a fait un mort et un blessé, deux chiites de la famille Zayter. Des soupçons pèsent sur les deux hommes qui auraient été chargés par le Hezbollah de transporter et de distribuer des armes dans cette région à dominante chrétienne, notamment à des partisans de l’allié chrétien du Hezbollah, le général Michel Aoun. Vendredi et samedi derniers, un entrepôt d’armes et de munitions appartenant à un groupe islamiste sunnite allié du Hezbollah avait explosé à Tripoli, dévoilant le double langage du parti de Dieu. Ce soir, l’incident de Bourj Hammoud achève l’anéantissement de l’image du Hezbollah, après que son chef Hassan Nasrallah ait reconnu, officiellement, mardi dernier, que son parti est financé par l’Iran depuis 1982. Cet aveu et son implication dans l’entretien de la tension et du chaos au Liban sont dommageable pour la Résistance prétendue du parti.

L’incident de Bourj Hammoud inquiète d’autant plus que les souverainistes libanais célèbrent, mardi, le 7ème anniversaire de l’assassinat de Rafic Hariri et d’une vingtaine d’autres personnes, le 14 février 2005. La cérémonie, qui sera organisée au BIEL (Beirut International Exhibition & Leisure Center), est sous haute protection. La présence d’une voiture chargée d’armes, et la tentative de ses occupants, des partisans du Hezbollah, de fuir les contrôles des Forces de sécurité, à quelques kilomètres du BIEL, sont autant des signes significatifs et inquiétants.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 18:38
 

http://haabir-haisraeli.over-blog.com/article-nasrallah-est-depensier-et-gourmand-99151493.html

 

Depuis le debut des revoltes en Syrie et le debut des pressions internationales sur l'Iran, il semblerait que la muraille qui entourait le Hezbollah se soit fissuree. Un site internet libanais d'informations a decrit dernierement une reelle faille sur fond d'argent entre Nasrallah et son adjoint, selon lequel Nasrallah a pris le monopole sur l'argent qui vient de Teheran et en fait ce qu'il veut.  

נסראללה. חמדן עם קופה מתדלדלת (צילום: EPA)

Au cours d'un discours effectue cette semaine le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu pour la premiere fois que l'Iran finance son organisation depuis 1982. Cet aveu n'a pas fait tomber de leur chaise les membres de la communaute du renseignement israeliens et occidentaux, mais cet aveu de Nasrallah est tout de meme important, mais si cela n'est pas original.

Le "printemps arabe" a casse les conventions dans le monde arabe que nous connaissions. Les dirigeants respectes avant ont ete jetes a la poubelle de l'histoire. La corruption et les detournements de fonds publics qui etaient avant discrets et secrets sont devenus connus par tous.Il semblerait que ces changements et ces developpements n'epargnent pas le Hezbollah qui etait si fier d'etre si compartimente et ferme.

Depuis le debut des revoltes en Syrie et le debut des pressions internationales sur son patron l'Iran, une fissure s'est cree dans la muraille qui entourait le Hezbollah. Des articles publies ces dernieres semaines permettent de savoir ce qu'il se passe dans la chambre du bunker de Nasrallah des le matin, et sur l'importance de la lutte autour des finances du Hezbollah.

 

Deux millions de dollars par mois pour la securite personnelle de Nasrallah

 

En debut de semaine les membres du Hezbollah ont appris par le biais d'internet, qu'il existe une veritable fissure entre Nasrallah et son adjoint, Na'im Qassam. D'apres les informations diffusees, une des controverses principales entre les deux concerne la gestion des finances arrivant de Teheran pour aider le Hezbollah. Il apparait, en fait, que Nasrallah s'est accapare le monopole sur cet argent et en fait ce qu'il veut, sans informer le reste des membres de la direction de ses actions et de ses investissements.

 

Nasrallah nie mais les membres du renseignement estiment que le Hezbollah gere des centaines de millions de dollars de revenus par an issus du traffic de drogues, de voitures, de materiel agricole et autres.

 

 

En plus de cela, Nasrallah apparait comme une personnalite obsedee par sa securite. "Nasrallah depense plus de deux millions de dollars par mois pour sa securite personnelle, qui comprend 150 hommes equipes du meilleur materiel militaire et des armes les plus modernes, de fabrication americaine et...israelienne", declare une source du Hezbollah au site internet libanais.

 

Sur l'avidite de Nasrallah il a ete publie beaucoup de choses ces derniers temps dans la presse. Des officiels occidentaux estiment que sa formule personnelle s'eleve a 250 millions de dollars, tires de l'aide iranienne.

 

L'aide en liquide aux bureaux de Nasrallah

 

Les discussions sur l'argent de l'aide accordee par l'Iran apparaissent au moment ou l'organisme doit faire face a une reduction de cette aide. D'apres des sources dans le golfe persique, Teheran a fait savoir a Nasrallah que le budget qui lui sera alloue pour l'annee 2012 sera reduit de facon importante.

 

Ces dernieres annees, l'aide iranienne accordee au Hezbollah a ete estimee a 350 millions de dollars.  Cette somme est censee assurer le financement des differentes activites du Hezbollah (y compris son armee), les indemnités aux familles endeuillees, les differents projets dans le nord du Liban, la vallee de la Bekaa et de la Dahiya, et les pots-de-vin  aux politiciens libanais afin qu'ils soutiennent le Hezbollah.

 

Il y a deux raisons a la reduction du budget iranien :

- Le transfert de moyens supplementaires (sur le compte du Hezbollah) au pouvoir syrien qui fait face a une revolte de plus en plus grande.

- La degradation de la situation economique en Iran exige une concentration plus importante sur la situation interne.

 

Il faut noter que le sujet de l'aide iranienne au Hezbollah a toujours ete un sujet tabou. Peu de temps apres la deuxieme guerre du Liban (2006) ont ete relatees des protestations contre le fait que le regime des ayatollahs voulaient transferer des centaines de millions de dollars pour la rehabilitation de la vallee de la Dahiya, bastion du Hezbollah.

 

L'aide iranienne au Hezbollah est fournie directement des bureaux du dirigeant iranien, Ali Khamenei. Les services de Khamenei font le transfert d'argent sur des comptes et des fonds non soumis au controle du gouvernement ou du parlement pour "l'exportation de la revolution", et principalement d'un fond special pour les necessiteux appele "fond des opprimes".

 

D'apres une information publiee dans les pays du golfe, les fonds sont transferes en liquide directement a Nasrallah grace a des envoyes de Khamenei. Le dirigeant supreme aurait pu transferer cet argent par l'agence bancaire iranienne "Sadrat" en activite a Beyruth ou d'autres agences bancaires libanaises mais a prefere le faire a l'aide d'envoyes speciaux afin de rendre la tache plus difficile aux services de renseignement.


Traduit de l'hebreu par David Goldstein pour Haabir-haisraeli

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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