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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 10:44

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Le détroit d’Hormuz (et autres voies de contournement possibles)

 

Les tensions militaires dans le Golfe Persique sont encore montées d’un cran, jeudi 26 janvier, à la suite de la déclaration du Commandant de la police de Dubaï, le Général Dhahi Khalfan, à la télévision Al Arabiya, annonçant qu’on ne pouvait pas écarter une guerre du Golfe imminente et que ses premiers signaux étaient déjà visibles. « Le monde ne laissera pas l’Iran bloquer Hormuz, mais Téhéran peut resserrer le Détroit à son maximum », a-t-il dit.

 

Il faisait écho aux prédictions de Debkafile, selon lesquelles l’Iran ne fermera pas le Détroit d’Hormuz complètement, mais réduira graduellement le trafic de cargos-pétroliers, qui transportent 17 millions de barils, soit un cinquième de la consommation quotidienne mondiale, à travers cette voie d’eau. Nos sources iraniennes rapportent que la règle d’or que Téhéran a conçu pour défier les sanctions consiste à répondre au renforcement d’un embargo pétrolier en envoyant les Gardiens de la Révolution réduire graduellement les files de tankers naviguant par le Détroit stratégique. Cela diminuera progressivement la quantité de pétrole entrant sur les marchés. Téhéran n’ira pas jusqu’au bout en fermant le réseau complètement par crainte de provoquer une épreuve de force militaire avec les Etats-Unis. Mais, à chaque fois que Washington réussira à empêcher l’Iran qu’un pays donné soit approvisionné, le CGRI fermeront une nouvelle portion du Détroit.

 

Le Général Martin Dempsey, Président de l’Etat-Major Interarmes américain, a admis le 8 janvier que l’Iran avait la capacité de bloquer temporairement le Détroit d’Hormuz, mais que les Etats-Unis feraient alors en sorte de le faire rouvrir sous peu de temps.

 

L’Arabie Saoudite et Dubaï sont sceptiques quant à la capacité de la Marine Américaine et des forces du Golfe, de maintenir ouvert le Détroit d’Hormuz, en tous temps, face aux attaques iraniennes continuelles. Le point de vue qui prévaut dans les Capitales du Golfe est que, durant les six mois allant de février jusqu’au 1er juillet, lorsque l’embargo européen sur le pétrole iranien et le Gel des avoirs de la Banque Centrale Iranienne seront impulsées, une guerre d’usure se déroulera, alors que l’Iran tentera des fermetures sporadiques du Détroit, soit en minant la voie d’eau ou mettant à feu des missiles depuis des vedettes rapides sans immatriculation.

 

Un responsable saoudien a affirmé, mercredi 25 janvier, que les menaces de Téhéran de punir Riyad pour avoir offert de couvrir le déficit encouru, à cause de l’embargo pétrolier contre l’Iran « pourrait être perçu comme un acte de guerre envers l’Arabie Saoudite ».

 

Les menaces iraniennes faisaient suite à la promesse faite cette semaine par le ministre du pétrole saoudien, Ali al-Naïmi, d’élever le niveau de la production quotidienne à 2, 7 millions de barils, afin d’approvisionner les pays pris de court par le manque de fourniture iranienne.

 

Cependant, le ministre saoudien n’a pas pu expliquer comment ce pétrole pourrait être acheminé si le Détroit d’Hormuz devait être fermé, partiellement ou complètement.

 

Les sources militaires de Debkafile dans le Golfe notent que les capitales du Golfe Persique parlent moins, ces derniers jours, d’un déclenchement des hostilités autour du programme nucléaire de l’Iran et bien plus de la guerre à venir concernant les routes de navigation du pétrole empêchées de déboucher sur les marchés.

 

Les remarques du Général à Dubaï, jeudi, au sujet d’un conflit imminent faisaient référence, non pas à l’afflux de renforts américains dans la région du Golfe, mais également aux nouveaux déploiements des armées des Etats du Conseil de Coopération du Golfe. Ils se mettent en position, dans l’attente d’une confrontation militaire avec l’Iran.

 

DEBKAfile Reportage spécial 26 janvier 2012, 10:50 PM (GMT+02:00) 

Adaptation : Marc Brzustowski

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 06:50
Iran : des émeutes et des blessés à Qom
jeudi 26 janvier 2012 - 02h07
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Iran riots Qom (Copier)

Selon des témoins cités par la télévision « Al Arabiya », de violents accrochages ont opposé des émeutiers iraniens et la police dépêchée pour les disperser, à Qom. Plusieurs centaines de citoyens, révoltés contre leurs conditions de vie qui ne cessent de se dégrader avec le renforcement des sanctions internationales sur Téhéran, ont manifesté dans le quartier des bijoutiers à Qom (Souk al-Dahab), et se sont accrochés aux policiers, déployés en force pour étouffer le mouvement. Selon les témoins, plusieurs émeutiers ont été blessés.

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 07:37

 

BAKU19.1.12 (Copier)

 

Les dirigeants du Habad à Bakou, cibles d’actes terroristes iraniens et du Hezbollah

 


 

Une cellule du Hezbollah appuyée par les renseignements de Téhéran et des cellules terroristes extérieures en Turquie, Bulgarie, Géorgie et Arménie, a été capturée à Bakou, le 19 janvier, par des officiers du Ministère de la Sécurité (MNS) d’Azerbaïdjan, alors qu’elle était sur le point de lancer une série d’attentats contre l’Ambassade israélienne, le Grand Rabin Shneor Segal et le Rabbin Mati Lewis, au Centre Habad, ainsi que des personnalités israéliennes en visite.

 

Les sources anti-terroristes de Debkafile dévoilent que deux des membres de cette cellule du Hezbollah vivent en permanence à Bakou. Le troisième, qui réside à Téhéran, a été recruté par le renseignement iranien pour mener l’opération du Hezbollah, qui correspond à la première attaque terroriste conjointe de l’Iran et du Hezbollah jamais découverte.

 

 

L'ambassadeur Lotem, parmi les autres cibles des attentats. 


Parmi ses cibles, également, il y avait l’ancien Chef d’Etat-Major Gaby Ashkenazi, qui devait se rendre en visite dans la capitale azérie et plusieurs hauts responsables qui travaillent avec les Etats-Unis et Israël. Ils sont soupçonnés par Téhéran d’aider les Etats-Unis et Israël à préparer une attaque contre l’Iran depuis l’Azerbaïdjan.

 

Les deux personnalités Habad sont des chefs de la communauté juive à Bakou, natifs d'Israël, et de l’Ecole juive de la lumière du jour Ohr Avner Chabad.

 

La cellule s’est faite arrêtée, à peine quelques semaines après qu’une autre frappe terroriste contre le centre Habad local ne soit déjouée à Bangkok, grâce à la coopération anti-terroriste thaïlando-israélienne. Là, le Hezbollah avait l’intention de prendre des otages et de faire exploser les quartiers-généraux du Habad, en singeant les massacres commis par al Qaeda à Mumbaï en 2009.

 

Forces de sécurité à Bakou


 

Le chef d’Etat-Major israélien, le Lieutenant-Général Benny Gantz avait alors ceci à déclarer, mardi 24 janvier : « Nous menons la garde autour de la sécurité nationale dans les arènes de proximité et à distance. Nos frontières semblent calmes. Mais au moment exact où nos ennemis du nord évitent de nous frapper par crainte d’être sévèrement punis, le Hezbollah et d’autres éléments hostiles font tout ce qui est en leur pouvoir pour exporter des attentats terroristes sauvages contre des Israéliens et le peuple juif dans des zones éloignées ».

 

Le Général ajoutait : “Je leur conseille vivement de ne pas mettre notre résolution à l’épreuve”.

 

 

Gantz faisait référence aux efforts constants du Hezbollah pour venger l’élimination d’Imad Moughniyeh, le chef des opérations spéciales du groupe terroriste, le 12 février 2008 à Damas, et aux menaces de l’Iran, à la suite de la mort d'un scientifique nucléaire iranien, le Prof. Mostafa Ahmadi-Roshan, le 11 janvier à Téhéran.

 

Le Hezbollah et l’Iran ensemble ont attribué ces attaques à Israël.

 

Nos sources ont pu identifier le chef de cette cellule terroriste du Hezbollah à Bakou comme étant Balaqardash Dadashov et les deux agents locaux,  Rasim Alyiev et Ali Huseynov. On a découvert en leur possession des fusils et des explosifs qu’on dit leur avoir été fournis par des contrebandiers depuis l’Iran, bien que les sources anti-terroristes de Debkafile affirment qu’ils sont entrés en Azerbaïdjan depuis l’Arménie.

 

Le dirigeant de l’opération, Balaqardash, est arrivé de Téhéran avec un dossier rempli de photos des personnalités israéliennes prisesz pour cibles, des plans des bâtiments devant être attaqués, des cartes, ainsi qu’une somme de 9. 300 $ pour couvrir les coûts de la préparation. Chaque terroriste s’est vu promettre une récompense de 150 000 $.

 

 

Aliyev, le beau-frère de Dadashov, a recruté Huseynov et lui a remis l'avance de 9,300 $.

 

Dadashov, qui a environ 60 ans, est recherché depuis 1995, pour des accusations de meurtres, d'enlèvements d'enfants et d'autres crimes. Il est connu pour avoir dirigé un syndicat du crime, impliqué dans le trafic d'armes, le kidnappings et autres méfaits. 

 

 

Selon une agence de presse azérie, Dadashov s'était enfui en Irak, où il a vécu de nombreuses années, et de là, s'est réfugié en Iran. 

 

 Frapper ou ne pas frapper ? Conflit au sommet entre Netanyahou et Gantz...

[Nous relations les débuts de cette enquête dans notre éditorial de lundi : Guère plus probant, du côté des Perses : quatre camions iraniens bourrés d'explosifs chimiques ont été saisis à la frontière par les Turcs. Et l'Azerbaïdjan capture 3 hommes : Rasim Aliyev, Ali Huseynov et Balaqardash Dadashov, dont le dernier est un national iranien, envoyé par les Pasdaran à Bakou, pour exécuter des religieux juifs du réseau d'écoles du mouvement Habad, Loubavitch, en représailles de la perte de l'un de leurs experts atomistes...]

 

DEBKAfile  Reportage exclusif  24 janvier 2012, 10:13 PM (GMT+02:00)

http://www.debka.com/article/21677/

Adaptation : Marc Brzustowski. 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 21:12

INDIA-IRANOIL1.12 (Copier)

 

Le pétrole iranien en partance pour l’Inde

 

 

L’Inde est le premier acheteur de pétrole iranien à accepter de payer ses achats en or, plutôt qu’en dollars US, selon les sources exclusives iraniennes et  du renseignement de Debkafile. Ces sources s’attendent à ce que la Chine lui emboîte le pas. L’Inde et la Chine ensemble importent environ un million de barils par jour, soit 40 % du total des exportations iraniennes, qui s’élèvent à 2, 5 millions de B/jrs. Tous deux sont des superpuissances en termes d’avoir en or.

 

En échangeant de l’or, New Delhi et Pékin permettent à Téhéran de contourner le gel à venir des avoirs de sa Banque Centrale et l’embargo pétrolier que les ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne se sont entendus d’imposer, lundi 23 janvier. Actuellement, l’UE achète environ 20% des exportations de pétrole iranien. On s’attend à ce que les vastes sommes engagées dans ces transactions, qui plus est, stimulent le prix de l’or et déprécient la valeur du dollar sur les marchés mondiaux.

 

 

Le second client le plus important après la Chine, l’Inde achète environ pour la valeur de 12 milliards de $ par an de brut iranien, soit environ 12% de sa consommation. Dehli devrait effectuer ses transactions, selon nos sources, par le biais de deux banques qui sont propriétés de l’Etat : la Banque UCO basée à Calcutta, dont le bureau directeur est constitué du gouvernement indien et de la Banque de Réserve des représentants indiens ; et Halk Bankasi (la Banque du Peuple), la septième banque la plus importante de Turquie, qui est détenue par le gouvernement.

 

Une délégation indienne s’est rendue en visite à Téhéran, la semaine passée, pour discuter des options de paiement, en fonction des nouvelles sanctions. On rapporte que les deux partis se sont mis d’accord sur le fait que le paiement pour l’achat de pétrole se fasse, en partie en yen et en partie en roupies. La conversion en or serait ainsi gardée obscure.

 

L’Inde rejoint ainsi la Chine dans son désengagement à l’égard des sanctions prônées par les Etats-Unis et l’Europe contre le commerce international de l’Iran, en matière financière et pétrolière. La Turquie a annoncé publiquement, la semaine dernière, qu’elle n’adhérerait à aucune sanction contre le programme nucléaire iranien, à moins qu’elles ne soient imposées par le Conseil de Sécurité de l’ONU.  

 

La décision de l’UE de ce lundi a interdit la signature de nouveaux contrats pétroliers avec l’Iran, tout à la fois, en éliminant progressivement les transactions existantes, jusqu’au 1er juillet 2012, lorsque l’embargo européen, tout comme les mesures prises par les Etats-Unis deviendront complètes. Les ministres des affaires étrangères européens ont aussi approuvé un gel des avoirs de la Banque Centrale iranienne, qui traite toutes les transactions pétrolières du pays. Cependant, le dommage causé par ces sanctions à l’économie iraniennes seront  nettement amortis par les arrangements pétroliers réalisés par les banques d’Etats turques et indiennes. La Chine, pour sa part, a déclaré son opposition aux sanctions contre l’Iran

 

Les sources du renseignement de Debkafile dévoilent que Téhéran a mis en place des mécanismes financiers alternatifs avec la Chine et la Russie pour faire acquitter son pétrole en d’autres monnaies que le dollar américain. Autant Pékin que Moscou gardent top secret les fonctionnements de ces mécanismes.

 


 

DEBKAfile Reportage exclusif 23 janvier 2012, 5:57 PM (GMT+02:00)

 

Adaptation : Marc Brzustowski

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 07:56

 

 

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Le Secrétaire à la Défense Léon Panetta à bord de l’USS Enterprise

 

 

Trois semaines après que Téhéran ait menacé de mener des actions contre tout porte-avions entrant dans le Détroit d’Hormuz, Washington a réalisé deux avancées : le Secrétaire à la défense américain Léon Panetta a dévoilé, dimanche 22 janvier, que le groupe d’attaque de l’USS Enterprise traverserait le détroit stratégique en mars ; à peine quelques heures plus tard, la Marine américaine envoyait, sans incident notable, le porte-avions USS Abraham Lincoln dans les eaux du détroit stratégique, accompagné de 5 bateaux de guerre britanniques (dont le HMS Argyll, selon  http://www.defencetalk.com ) et français.

 

US Forces Poised to Deal with Iran Threat

 

Le fait de dissiper la crise d’Hormuz a instauré les conditions pour une reprise des négociations nucléaires, menant à l’échange de plusieurs messages par des voies détournées, entre l’Administration Obama et Téhéran, au cours des dernières semaines – au beau milieu des préparatifs israéliens d’une frappe des installations nucléaires iraniennes.

 

Ces évolutions ont creusé le fossé entre les Etats-Unis et Israël. Deux jours plus tôt, le vendredi 20 janvier, le Général Martin Dempsey, Président de l’Etat-Major interarmes américain, s’est rendu en visite en Israël et a insisté auprès des dirigeants israéliens sur la coopération entre Washington et Jérusalem, concernant la menace iranienne. Le gouvernement Netanyahou s’est plaint que toute action ait été reportée depuis des années, pour un prétexte après un autre, et que la même chose s’est produite avec des sanctions potentiellement plus efficaces contre les exportations de pétrole par l’Iran et sa Banque Centrale. Par conséquent, Israël est contraint d’exercer sa propre option militaire contre le péril mortel de l'avènement d’un Iran nucléaire avant qu’il ne soit trop tard, a déclaré le Premier Ministre.

 

Là-dessus, dimanche 22 janvier, le Secrétaire à la Défense Panetta s’est présenté dans un hangar d’avions de l’Enterprise, vêtu de l’uniforme d’un homme d’équipage du navire et a déclaré à son auditoire des 1700 hommes du personnel servant à bord, que le porte-avions serait envoyé vers Hormuz en mars. Sa déclaration était une diversion. Quelques heures à peine après, l’Abraham Lincoln y était déjà présent.

 

Mais ce qu’il a dit sur l’Enterprise se tient comme suit : “C’est toute la mission à laquelle ce porte-avions est destiné. C’est la raison pour laquelle nous maintenons une présence au Moyen-Orient… Nous voulons qu’ils sachent que nous sommes pleinement préparés à faire face à toute éventualité et que le mieux pour eux est d’essayer de trouver une issue avec nous par des moyens diplomatiques ».  

 

Les sources de Debkafile à Washington notent que Panetta était le premier responsable de haut-rang de l’Administration à lancer un ultimatum à Téhéran. Acceptez l’offre américaine de négocier les termes de l’arrêt de votre programme nucléaire, ou affrontez la puissante flotte des porte-avions de l’Amérique. « Notre point de vue, c’est que ces porte-avions, du fait de leur présence, du fait de la puissance qu’ils représentent, sont une part importante de notre capacité à maintenir la projection de notre pouvoir aussi bien dans le Pacifique qu’au Moyen-Orient », a déclaré le secrétaire à la défense.

 

Cependant, derrière cette démonstration de force, Washington se préparait activement à s’asseoir à la table des négociations et à parler. Samedi 21 janvier, le Washington Post a révélé qu’Obama avait envoyé un émissaire spécial à Téhéran porteur d’un message oral, qui propose à l’Iran de rejoindre les Etats-Unis pour reprendre les négociations nucléaires.

 

Le nom de cet émissaire n’a pas été dévoilé – bien qu’il y ait des spéculations affirmant que c’est le Ministre des affaires étrangères turc qui a été choisi pour remplir cette mission- pas plus que la réponse iranienne n’a transpiré.

 

Selon le WP, son contenu se lit comme suit : Les Etats-Unis et la Communauté Internationale ont tout intérêt à la poursuite du libre-échange du commerce et à la liberté de navigation dans toutes les eaux internationales… Depuis qu’il a pris ses fonctions, le Président a clairement fait savoir qu’il était disposé à s’engager, de façon constructive et sérieuse, avec l’Iran, au sujet de son programme nucléaire.

 

Samedi également, les Gardiens de la Révolution iranienne ont déclaré qu’ils considéraient le retour probable des navires de guerre américains comme faisant partie de leur activité de routine. Ils n’ont pas cédé, concernant leur menace initiale. Cette déclaration n’est survenue qu’après que Téhéran ait aperçu l’USS Steinnis, objet de la menace, sortir du Golfe, vendredi 20 janvier, et qu’il ait décidé que c’était bien les Américains qui avaient fait marche-arrière.

 

Les commentaire de Panetta, dimanche, étaient destinées à corriger cette impression et à faire clairement savoir à Téhéran que, bien que le Stennis soit parti, l’Abraham Lincoln était bien là et que l’Enterprise arrivait bientôt, « pleinement préparé à faire face à toute éventualité ».

 

DEBKAfile Reportage spécial 23 janvier 2012, 3:17 AM (GMT+02:00) 

http://www.debka.com/article/21671/

Adaptation : Marc Brzustowski. 

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 14:33

 

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Le Gen. Qassem Soleimani, Commandant en chef des forces Al Qods 


 

 

Au cours des dernières 48h, l’Arabie Saoudite, le Koweit et la Turquie ont alerté Washington de renseignements affirmant que des agents des Brigades Al Qods iraniennes étaient en route pour commettre des attentats contre des installations pétrolières et des cibles américaines. L’alerte était accompagnée d’une requête sur la manière dont les Etats-Unis comptaient répliquer à cette menace imminente.

 

En rapportant ceci, les sources du renseignement et de l’anti-terrorisme de Debkafile ont précisé que cette information relayée à Washington était plus détaillée et spécifique qu’un simple tuyau habituel.

 

 

Mardi 17 janvier, un porte-parole américain a accusé Téhéran d’approfondir son implication dans le conflit syrien. Pour la seconde fois en une semaine, Washington a dévoilé que le Commandant en chef d’Al Qods, le Général Qassem Soleimani avait visité Damas récemment, confirmant l’envoi de cargaisons d’armes iraniennes pour assurer la victoire du Président Bachar al Assad contre l’insurrection syrienne.

 

Des sources du renseignement proche de Debkafile révèlent qu’un autre volet de la mission de Soleimani à Damas consistait à synchroniser les frappes des cellules d’Al Qods à travers tout le Moyen-Orient : en Turquie, au Liban, à Gaza et dans le Sinaï, conformément au timing choisi par Assad pour écraser le soulèvement syrien. Il a aussi traité de la mise sur pied d’attentats terroristes contre des cibles israéliennes.

 

Un porte-parole du gouvernement américain a déclaré : « Nous ne doutons pas qu’il a été reçu par les plus hauts échelons du gouvernement syrien, y compris par le Président Assad ».

 

Il y a quatre mois, en octobre 2011, les Etats-Unis ont accusé Soleimani d’une conspiration avortée visant à assassiner l’ambassadeur saoudien à Washington.

 

Mardi soir, le Directoire de la Sécurité Générale Turque –EGM- a mis sur le qui-vive les 81 départements de sécurité du territoire, dans l’expectative d'une intrusion imminente d’agents d’Al Qods devant faire de l’agitation de masse contre le gouvernement Erdogan, attaquer l’ambassade américaine et les consulats généraux de province.

 

Leur arrivée, selon la notice de l’EGM, devrait être coordonnée avec l’infiltration d’équipes terroristes du Hezbollah en Turquie.

 

Les sources de Debkafile à Ankara pensent que Téhéran donne le coup d’envoi de son premier cycle moyen-oriental d’opérations terroristes en Turquie, comme servant de punition parce qu’elle a consenti à l’installation d’une station radar américaine sur son sol, lié au bouclier de l’Otan contre les missiles entrants iraniens, en dépit des avertissements de l’Iran. Le gouvernement Erdogan est aussi pénalisé pour son soutien actif à la résistance syrienne contre le Régime Assad, et particulièrement, à l’Armée Syrienne Libre –ASL.

 

Lorsque le porte-parole du Parlement iranien, Ali Larijani a rendu visite à Ankara, le 12 janvier, il a transmis un dernier avertissement au Gouvernement turc de se retirer sur ces deux sujets de ltiige, bien que la visite était officiellement centrée sur la relance des négociations nucléaires entre l’Iran et les cinq puissances, plus l’Allemagne. Les pourparlers de Larijani se sont clairement achevés par un désaccord, à en juger par son commentaire au moment de son départ : « Nous avons notre propre façon de faire les choses ».

 

Une source importante de l’anti-terrorisme a confié à Debkafile, mercredi 18 janvier, que les Iraniens se sont saisis de la Turquie pour servir d’exemple et montrer aux Etats-Unis et à leurs autres ennemis au Moyen-Orient ce à quoi ils doivent s’attendre, quand Téhéran lâchent les Brigades al Qods contre eux.

 

Selon l’information relayée à Washington par l’Arabie Saoudite et le Koweit, Al Qods a été placé en état de préparation au passage à l’action, telle que procéder à l'explosion des champs pétroliers, des pipeline et des terminaux d’exportation pétrolière. Certaines de ses cellules sont déjà présentes cachées au sein des populations chi’ites des deux pays, sous l’apparence de citoyens saoudiens et koweitiens de longue date, d’origine iranienne ; d’autres sont sur le point d’être acheminés par la mer et d’être débarqués sur les côtes saoudiennes et koweitiennes.

 

 

Forces Al Qods. 

DEBKAfile Reportage exclusif  18 janvier 2012, 10:39 AM (GMT+02:00) 

Tags:  Al Qods      Iranian Speaker Larijani    Turkey    Saudi Arabia    Kuwait    US 

 

http://www.debka.com/article/21659/

 

Adaptation Marc Brzustowski

 

 

      Voir également sur le sujet : http://www.todayszaman.com/news-268843-iranian-revolutionary-guard-could-be-planning-attack-in-turkey.html

 

http://www.wix.com/gadrowicz15/lessak-hadash/apps/blog

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 11:02

Le Véritable Choc Pétrolier

 

Un Iran doté d’armes nucléaires est la seule vraie menace contre l’économie mondiale

 [remarque : cette analyse, émise par deux experts des marché pétroliers est séminale dans le conflit d'interprétation qui s'est ouvert entre Israël et l'Administration Obama, avec l'annulation des grandes manoeuvres Austere Challenge 12, prévues au printemps.]

En 1993, James Carville, le stratège politique de Bill Clinton, disait que “si jamais la réincarnation existe”, il aimerait revenir sous l’apparence du « marché obligataire », parce qu’ainsi il pourrait « faire peur à tout le monde ». Aujourd’hui, avec des taux d’intérêt historiquement bas, ce choix imaginaire se reporterait, sans aucun doute, sur le fantasme de revenir sous la forme du marché du pétrole, qui intimide même les Etats-Unis.

 

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Cargo pétrolier dans le Golfe Persique.

EPA / ABEDIN TAHERKENAREH / LANDOV

 

 

La hantise du marché pétrolier et de son impact sur l’économie fragile des Etats-Unis et du monde est apparemment un facteur déterminant de la politique iranienne de l’Administration Obama. L’Administration a cité cette crainte, d’abord en s’opposant, puis en affaiblissant la législation qui devait sanctionner la Banque Centrale Iranienne et en minimisant les perspectives d’une attaque militaire contre les installations militaires iraniennes. Alors que l’Administration a raison de s’en préoccuper, elle devrait aussi adopter une vision à plus long terme. Une analyse plus complète du marché pétrolier suggère que de permettre à l’Iran de développer des capacités d’accès à l’arme nucléaire provoquerait une plus forte hausse du prix du pétrole, pour une durée plus longue que ne le ferait jamais une action prise pour l’en empêcher.

Le 1er décembre, le Sénat s’est porté par 100 votes à 0 en faveur de la législation, promulguée par les Sénateurs Mark Kirk et Robert Menendez, pour sanctionner les sociétés qui font des affaires avec la Banque Centrale d’Iran (BCI). Un objectif fondamental de cette législation était de casser les exportations de pétrole de l’Iran, qui sont financées à travers les mécanismes de la BCI et fournissent plus de la moitié du revenu de l’Etat iranien. C’était une réalisation notable. Nombreux sont ceux qui considèrent les sanctions contre la BCI comme « l'arme fatale, [l’option atomique] » des sanctions et la meilleure possible, et peut-être la dernière disponible, ce qui signifie : en dehors d’une action militaire visant à éviter un Iran nucléaire. L’Administration, cependant, s’est opposée à cette législation, en partie parce que soucieuse du fait que cela réduirait l’offre de pétrole présente sur le marché, poussant à l’augmentation des tarifs et sapant ainsi l’économie globale fragile – ceci à un moment où le Président Obama se focalise sur sa réélection.

L’Administration est parvenue à persuader les auteurs du projet qu’il fallait adoucir cette loi, qui a, finalement, été votée par les deux chambres du Congrès, le 15 décembre. Obama l’a contresignée le 31 décembre. Elle donnait au Président une plus large marge de manœuvre pour décider si et quelle sorte de sanctions imposer aux institutions financières commerçant avec la BCI. Les sanctions devrait prendre effet six mois après la signature du passage de la loi. Le Président peut offrir des dérogations aux institutions financières dont les pays d’origine coopèrent avec la politique des Etats-Unis à l'encontre de l’Iran, et peut renoncer à toutes les sanctions en totalité, si c’est dans « l’intérêt de la sécurité nationale » des Etats-Unis. L’Administration doit informer le Congrès tous les deux mois, s’il y a suffisamment d'approvisionnement en pétrole non-iranien pour permettre aux acheteurs étrangers de brut iranien de réduire significativement leurs achats à l’égard de l’Iran. Il existe un nouveau cycle de règles juridiques sur des sanctions potentiellement plus sévères qui devrait passer au printemps : il inclut de sanctionner la BCI, si on détermine qu’elle soutient le programme d’armes de destruction massive de l’Iran ou le terrorisme.

Pour que ces sanctions exercent une quelconque pression significative sur l’Iran, le soutien international est crucial, puisque, déjà, les compagnies américaines n’achètent pas de pétrole iranien. Au contraire, presque les trois-quarts des exportations de pétrole iranien, durant les 11 premiers mois de 2011 ont été achetés par quatre pays : la Chine (27%), l’Inde (18 %), la Corée du Sud (12%) et le Japon (16%). L’Union Européenne n’a seulement acheté qu’un peu plus plus que l’Inde (22 %), avec l’Italie, qui est le plus gros acheteur (8%). C’est seulement à la condition que les quatre principaux acheteurs asiatiques arrêtent d’acheter du pétrole iranien que les revenus du pétrole iranien en subiront vraiment le contrecoup. Si ces pays asiatiques ne réduisent pas ou ne cessent pas leurs achats de pétrole en Iran, et que les pays européens le font (ces pays indiquent désormais qu’ils soutiennent une baisse de leurs comptes d’importations pour 5 à 12% des exportations de pétrole iranien), l’Iran sera contraint de vendre plus de pétrole à l’Asie. Disposant d’une plus grande influence, les acheteurs asiatiques demanderont probablement une baisse des tarifs. Cela réduira les revenus du pétrole pour l’Iran, mais pas suffisamment pour forcer Téhéran à mettre un terme à son programme nucléaire.

L’Administration aurait déjà demandé à ces pays asiatiques de réduire leurs achats de pétrole iranien. Le ministre saoudien du pétrole a dit, et les chiffres de la production de pétrole de son pays le confirment, qu’ils fourniront ce dont leurs consommateurs et le marché auront besoin. Un ancien haut fonctionnaire de l’Administration Obama a déclaré que les Saoudiens ont offert de palier une partie de l'approvisionnement iranien. (Le pétrole d’Arabie Saoudite est comparable à celui de l’Iran et pourrait le remplacer dans une large mesure – en contraste avec le pétrole libyen de très haute qualité, perdu au cours de la récente guerre civile, qui était irremplaçable, ce qui a conduit à une montée en flèche des prix du pétrole). Les requêtes américaines ont largement été ignorées, bien qu'on pourrait considérer que la Corée du Sud a réduit, voire arrêté ses importations de pétrole iranien.

“La loi sur les sanctions de la BCI a fourni à l’Administration Obama une plus grande influence dans ses discussions avec les autres pays, mais probablement pas suffisamment. Les autres pays savent que l’Administration Obama répugne à instaurer complètement ces sanctions, pas seulement parce qu’elle est préoccupée par les prix du pétrole, mais aussi parce que rompre les relations avec des banques étrangères qui détiennent des obligations américaines pourrait perturber le système financier américain.

Pour convaincre les acheteurs asiatiques de réduire ou de cesser leurs achats de brut iranien, l’Administration aura besoin de s’armer de plus que de la seule loi BCI et du pétrole saoudien. Des responsables de haut-rang autour d’Obama devront répéter à l’envi et de façon claire que la seule alternative aux sanctions reste une frappe militaire américaine ou israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. En d’autres termes, le choix offert devrait être : réduire/cesser l’achat de pétrole iranien pour faire suffisamment pression sur l’Iran pour qu’on puisse résoudre pacifiquement le problème  qu’il pose par la menace nucléaire, ou affronter le véritable risque de voir l’approvisionnement en pétrole de l’Iran et du Golfe persique s’interrompre pour quelques temps, à la suite d’une action militaire.

Au lieu de cela, l’Administration est publiquement sortie de cette voie pour exprimer son opposition à une frappe militaire israélienne et conditionne le public américain –et, par la même occasion, l’Iran, la Chine et les autres – à ne pas s’attendre à une frappe américaine. En dépit des allégations répétées qu’il n’écarte  « aucune option de la table », le Secrétaire à la Défense Léon Panetta a suivi la pratique de son prédécesseur, Robert Gates, en soulignant les risques d’une intervention militaire. A deux reprises, récemment, Panetta a insisté sur « les conséquences inattendues » d’une frappe. Il a fait la liste de cinq catégories d’entre elles, lors d’un discours, le 2 décembre, dont l’augmentation des prix du pétrole, que le Washington Post a vertement critiqué dans un éditorial intitulé : « Les mauvais signaux envoyés à Téhéran ». Panetta et Obama ont, depuis, musclé leur rhétorique, mais les dégâts étaient faits. Effectivement, l’administration n’a lancé aucun préparatif crédible, au moins de façon ouverte, telles que de grandes manœuvres militaires et des déploiements en vue d’une frappe. [Ndt : si cette remarque pouvait être criticable au début de ce mois de janvier, du fait de l'annonce d'Austere Challenge 12, depuis Obama et Panetta se sont ravisés, au prétexte des déclarations de Moshe Ya'alon à la radio, qui exposait, ni plus ni moins, que les incertitudes que l'Administration Obama faisait peser, telles qu'elles sont exposées dans cet article de Makovsky et Goldstein. Il s'agit donc bien des tendances lourdes de la politique suivie]

Ainsi, aussi longtemps que l’Administration continue de déroger publiquement à l’option militaire contre l’Iran, les sanctions BCI resteront probablement insuffisantes. En évitant publiquement l’option militaire, menée par Israël ou/et les Etats-Unis, l’Administration a réduit les chances que les sanctions BCI puissent marcher et a rendu, par inadvertance, la guerre plus, et non moins, probable.

C’est certainement le cas, en ce qui concerne une attaque israélienne. Les responsables israéliens ont suggéré que les sanctions BCI sont la dernière chance d’empêcher pacifiquement l’Iran de parvenir au nucléaire. Une attaque israélienne pourrait, effectivement, conduire les prix pétroliers à grimper, dont la durée et l’étendue dépendrait  de la nature et de l’intensité de la réponse iranienne. L’Iran pourrait répliquer contre Israël par des tirs de missiles et il a à sa disposition son supplétif terroriste libanais du Hezbollah, capable de faire pleuvoir ses 50 000 roquettes sur le centre et le nord d’Israël, y compris sur Tel Aviv. Et encore, l’Iran pourrait être contraint de ne pas trop étendre ses zones-cibles, de crainte qu’elles ne s’attirent une réplique américaine. Un conflit israélo-iranien pourrait durer quelques jours ou quelques semaines, au cours desquels les cargos pétroliers seraient empêchés de transporter leur pétrole à partir de l’Iran ou/et du Sud de l’Irak. Les prix du pétrole devraient certainement atteindre des sommets au cours d’un tel conflit, et cette augmentation pourrait se poursuivre après-coup, si les installations pétrolières iraniennes ont subi de lourds dégâts.

Si les Etats-Unis attaquent l’infrastructure nucléaire de l’Iran, l’assaut serait probablement plus soutenu et plus intensif qu’une frappe israélienne, et le théâtre du conflit couvrirait une zone plus vaste, conduisant à de plus fortes hausses, sur une plus longue durée, pour les tarifs pétroliers. Une attaque américaine pourrait aussi infliger plus de dégâts à l’Iran. Les Etats-Unis pourraient employer leurs immenses moyens aériens et maritimes pour tirer des missiles et larguer des bombes, qui ne feraient pas que paralyser l’infrastructure nucléaire de l’Iran, mais aussi ses capacités militaires offensives et défensives. L’Iran pourrait réagir avec férocité, sachant qu’il a moins à perdre que s’il répliquait seulement à une frappe israélienne. Il pourrait tenter d’interrompre le flux de pétrole passant par le Détroit d’Hormuz –en utilisant des mines, des bateaux-suicide, des missiles et ainsi de suite – pour empêcher ses voisins ennemis d’exporter du pétrole et ainsi d’augmenter le coût d’une action militaire pour accroître la pression internationale sur les Etats-Unis, afin qu’ils cessent leur action. Les Iraniens pourraient aussi attaquer les installations pétrolières de l’Arabie Saoudite et d’autres voisins qui soutiendraient une frappe américaine. La durée et l’étendue d’un tel impact pourrait dépendre de l’ampleur, si tel est le cas, des dégâts contre les installations énergétiques des pays du Golfe Persique, en particulier, en Arabie Saoudite. Les Etats-Unis et d’autres pays consommateurs importants pourraient pondérer l’augmentation des prix du pétrole en puisant dans leurs réserves stratégiques, mais la hausse des prix du pétrole resterait significative.

Cependant, aussi grand soit l’impact d’une action militaire sur les prix du pétrole, pour contenir la menace iranienne, il pourrait être minime et de courte durée, comparé à une période prolongée d’augmentation plus importante de ces prix du pétrole, qui pourrait résulter du fait que l'Iran franchisse le seuil d'acquisition de l'arme nucléaire. Cela pourrait, en effet, générer des dommages économiques sur le long terme pour les Etats-Unis.

Prenons en considération, d’abord, les conséquences potentielles qu’aurait l'affirmation d'un Iran nucléaire. Cela pourrait provoquer une prolifération en cascade à travers tout le Moyen-Orient, avec l’Arabie Saoudite ouvrant la voie vers l’acquisition de capacités nucléaires. L’Iran pourrait aussi être en bonne posture pour transférer des matériaux nucléaires à ses alliés terroristes. Plus encore, l’Iran pourrait chercher à dominer les Emirats du Golfe Persique riches en énergie et l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), en menaçant ainsi l’existence même d’Israël, en déstabilisant les régimes arabes modérés, en menant la subversion contre les efforts américains en Irak et en Afghanistan, ce qui enhardirait les radicaux, violemment opposés au processus du paix, augmentant le soutien au terrorisme et aux guerres par procuration à travers toute la région. L’ancien sous-Secrétaire à la Défense, Eric Edelman, Andrew F. Krepinevich Jr et Evan Braden Montgomery ont exposé dans Foreign Affairs, qu’Israël et l’Iran pourraient, chacun avoir de bonnes raisons de frapper l’autre en premier à coup d’armes nucléaires.

De façon similaire, l’Ambassadeur Dennis Ross, qui occupait récemment les fonctions de conseiller spécial au Moyen-Orient pour Obama à la Maison Blanche, expliquait qu’en une telle situation, « le potentiel d'une mauvaise évaluation » [des risques liés à la situation] serait énorme. Il est plus que probable qu’une sorte quelconque de conflit pourrait surgir dans la région, impliquant les deux puisances nucléaires et qu'il ne pourrait, finalement, qu’entraîner les Etats-Unis. La position américaine dans la région, y compris la perception de sa capacité à sécurise le Détroit d’Hormuz, chuterait considérablement.

Toutes ces conséquences potentielles ne feraient qu’augmenter les risques liés à la sécurité et à l’approvisionnement en pétrole, en provenance du Golfe Persique, devenus bien pires, du fait de la force croissante de l’Iran dans l’OPEP et des besoins des pays importateurs d’énergie, essentiellement, en Asie, de trouver des arrangements délicats avec l’Iran. Le résultat serait une augmentation de long terme du pétrole, de l’essence, et des prix du carburant qui flamberaient. Ceci aurait alors d’autant plus d’implications négatives sérieuses et durables sur l’économie fragile des Etats-Unis. Les prix du pétrole reflètent de nombreux facteurs, comprenant les coûts du transport, l’approvisionnement courant, les volumes fournis tels qu'on peut les projeter sur l’avenir, en fonction de la demande. A leur tour, les coûts du transport comprennent les primes d’assurance, qui varient avec les risques que les navires puissent être endommagés ou coulés. Le risque politique lié à la garantie de livraison est un autre facteur : même sans armes nucléaires, l’Iran a, déjà, fait croître les prix du pétrole en menaçant simplement de fermer le Détroit d’Hormuz. Pour faire court, les projections en termes d'approvisionnement et de transit reflètent la prise en compte des risques, et de tels risques pourraient être énormément plus élevés, si l’Iran développe des armes nucléaires. Pour commencer à évaluer les conséquences économiques, on doit considérer que toute augmentation d’environ 10% des prix annuels du pétrole provoque une baisse de presque 0, 5% du Produit Intérieur Brut des Etats-Unis.

Il est impossible de prédire les dénouements de la crise iranienne. Le scénario le plus souhaitable, mais le moins probable, serait une résolution élégante qui n’inflige aucun sacrifice économique de court terme aux Etats-Unis. Si cette crise ne se résout que grâce à des sanctions lourdes ou une action militaire, les conséquences économiques néfastes pourraient être significatives, mais relativement de courte durée. La pire perspective, aussi bien sur le plan stratégique qu’économique reste l’avènement d’un Iran doté de l’arme nucléaire. Les Etats-Unis ont un besoin urgent d’empêcher cela d’advenir, autant pour des raisons sécuritaires qu’économiques.

Michael Makovsky, ancien analyste pétrolier pour des sociétés d’investissement, est Directeur du Projet de Sécurité Nationale au sein du Centre Politique Bipartisan et auteur de « La Terre Promise de Churchill ».

Laurence Goldstein est fondatrice de la Fondation pour la Recherche en Politique Energétique et ancienne consultante pour le Bureau du Secrétaire de la Défense.

16 JAN 2012, VOL. 17, NO. 17 •

 

Par MICHAEL MAKOVSKY et LAWRENCE GOLDSTEIN

 

http://www.weeklystandard.com/articles/real-oil-shock_616149.html?page=1       

Adaptation : Marc Brzustowski. 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 13:44

 

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H. Nasrallah cherche à fuir son poste. 


 Fiasco à Bangkok, trafics mis à jour à travers le globe, escroqueries financières internes, espions au cœur de l’appareil… 

 

Par Marc Brzustowski

 

Un militant chi’ite indépendant, Lockman Slim, se fondant sur le compte-rendu de sources bien informées, a récemment confié qu'Hassan Nasrallah, - Secrétaire-Général du Hezbollah- s’est plaint, lors d’une rencontre au sommet, il y a deux semaines, du fait qu’il ne voulait plus occuper son poste.

 

Depuis, le navire Hezbollah prend l’eau, avec la capture d’Hussein Atris à Bangkok et la chasse à l’homme qui s’en en suivie contre un homme ressemblant presque trait pour trait, d’après son portrait-robot, à la photo diffusée par le Shin Bet, l’an dernier : il pourrait s'agir du troisième homme du bras armé formé afin de mener la vengeance pour la mort de Mughniyeh, Naïm Haris. Au-delà de la tentative avortée d’attentats contre des intérêts israéliens, c’est toute une filière d’écoles et d’organismes de « charité » à l’intention de la population musulmane du pays, qui devait servir de foyer de recrutement de futurs agents.

 

Peu de temps auparavant, le Département du Trésor américain mettait à jour un réseau international de blanchiment de l’argent de la drogue, récolté par le parti de D.ieu, Qui, comme chaque croyant ne s’en doutait pas encore, serait, selon la version du Hezb, un grand fumeur d’opium et consommateur de cocaïne, revendeur de voitures volées en Afrique… Pas moins de 9 inculpés, 19 sociétés-écran, resserrant le filet autour de la Banque Libano-Canadienne et des circuits financiers complexes mêlant drogue et concessions de voitures d'occasion, en Amérique latine et en Afrique...

 

Grâce au “Bernie Madoff Libanais”, les dirigeants du Hezbollah ont de plus en plus de mal à éviter ou démentir la question de la corruption, telle qu'elle s’est déroulée au sein même du Parti. En 2009, Salah Ezzedine, un homme d’affaire libanais ayant les relations les plus étroites avec le groupe chi’ite, a fait s’écrouler une carambouille suivant un schéma en pyramide, qui lui permettait d’escroquer de très nombreux partisans de la milice. D’abord pressé de désavouer Ezzedine, le Hezbollah a dû reconnaître sa part de responsabilité et instaurer un centre d’aide aux partisans affligés par l’affaire….

 

De récents reportages évaluent la fortune du Secrétaire-Général à plus de 250 millions de $, l’ensemble des cercles dirigeants disposant de plus de 2 milliards de $. C’est si peu pour combattre au nom de la « Justice » !

 

Les partisans du Hezbollah ont aussi été particulièrement scandalisés par les reportages montrant le fils d’Imad Moughniyeh, le cerveau terroriste tant vénéré, dilapider aujourd’hui sa fortune accumulée dans les rues de Beyrouth.

 

A l’extérieur comme à l’intérieur, le Hezbollah se confond, de plus en plus, avec une grande famille de requins-mafieux. Bien plus, en tout cas, qu’avec un grand parti « libanais » d’islamistes vertueux combattant, au Sud-Liban, les quelques débits de boisson qui se risquent à ouvrir.

 

Il est de plus en plus improbable que son patron à Damas puisse survivre. Et des observateurs libanais ne parient pas, non plus, sur la survie du régime théocratique d’Iran, entraîné dans la tourmente des sanctions, devant réduire son financement de la milice chi’ite et la conduisant, peu  ou prou, à des opérations désespérées, du style de celle en Asie du Sud-Est. Elles visent simplement à redorer son blason, à l’international. Face à une monnaie dévaluée, à une guerre secrète qui frappe durement le sommet de son intelligentsia nucléaire, Téhéran en serait réduit à proférer des menaces de fermeture du Détroit d’Hormuz, qui pourraient accélérer la chute de ce régime. Le Hezbollah s'dapte et bricole, comme il peut.

 

Si les partenaires régionaux du Hezbollah sont pris dans le tourbillon, l’arène intérieure libanaise présente des défis encore plus intimidants pour le Hezbollah. Le contrôle qu’il exerçait sur le Sud-Liban semble de plus en plus improbable. Les crimes et les troubles sociaux se multiplient, sans que la milice ne puisse en venir à bout. Si bien qu’elle en est, de plus en plus, réduite à faire appel à l’Etat libanais pour imposer un minimum de règles à cette entité non-étique qui, jusqu’à il y a peu, était considérée comme son fief. Mais c’est qu’il est bien l’origine de ces désordres :

 

"Après la guerre du Liban II, les Iraniens ont déversé des flots d’argent sur cette région, et tout un chacun s’est accoutumé à un certain style de vie. Le Parti continuait de flatter les Chi’ites en leur disant qu’ils étaient les meilleurs et les plus vertueux des hommes. Aussi même les voleurs de voitures et les trafiquants de drogue pouvaient se considérer comme des modèles de vertu. Aujourd’hui, ils sont incapables de les contrôler », témoigne Lockman Slim.

 

Il est probable que l’annonce que le Saint des Saints du parti ait été infiltré par des services étrangers, a été le signe le plus significatif de la fragmentation du « parti de la résistance ». S’embourgeoisant, les plus hauts dignitaires, les commandants de ce groupe, les inspecteurs miliciens devenaient corruptibles. Le Parti ne sait pas comment apporter un correctif à la rumeur qui enfle. S’ils sont tentés de se vanter d’avoir découvert une vaste opération d’intoxication de l’intérieur, ils admettent, tout simplement, que les services américains et israéliens ont été capables de s’insinuer au sein d’une organisation dont tout le prestige reposait sur une discipline inflexible, une sécurité fondée sur les seules relations claniques de personne à personne, entre cousins fiables, la vaillance jusqu’à la mort de ses hommes de rang et, a fortiori, de leurs chefs. Pire que tout, le Hezbollah paranoïaque sent que la pression s'exerce sur la structure religieuse de son organisation et en est arrivée à condamner à mort un de ses anciens hauts dignitaires religieux.

 

En octobre dernier, un Tribunal libanais dirigé par un Juge aux ordres du Hezbollah a condamné Hassan Mchaymech pour collaboration avec Israël. Selon son fils Reda, le message ne s’adresse pas au seul dignitaire chi’ite. Quiconque dévie du rayon d’influence du Hezbollah est considéré comme ennemi mortel du Hezbollah et, donc, un collaborateur d’Israël. Son fils ne l’avait pas revu depuis 9 mois. Ce n’était plus le même homme, amaigri, vidé, semblant être drogué, incohérent. Les hommes du Hezbollah ont diffusé un CD de ses supposées « confessions » : elles sont, en fait, parfaitement inaudibles. Sa voix apparaît masquée comme à travers un chiffon.

 

Il y a vingt ans, Hassan Mchaymech était une figure centrale des cercles dirigeants du Hezbollah. Du temps du Premier secrétaire-général, Sobhi Tufayli, Mchemech était chargé de l’organisation des religieux au sein du parti. Avec le départ de son mentor, en 1992, puis l’assassinat d’Abbas Moussawi par Israël, et son remplacement par Nasrallah, le temps de l’ancien responsable était compté. Selon le père du jeune homme, Nasrallah est un pur produit de l’Iran. Si Tufayli pouvait prendre des positions différentes de l’appareil sécuritaire du Hezb, Nasrallah en est totalement incapable. D’où sa dépendance à l’égard d’Imad Moughniyeh et l’équilibre que le parti tout entier a perdu, lors de l’élimination de celui-ci. D’où, l’impératif de le venger n’est plus une simple question de prestige aux yeux de la rue arabe, mais devient un impératif de survie politique, par démonstration de son habileté à imposer la terreur et à rendre coup pour coup. D'autant que l’Iran, en difficulté, a surinvesti dans ce groupe et dans ses actions sur les cinq continents (à commencer par l’Amérique du Sud : attentats de Buenos-Aires en 1992 et 1994, jusqu’aux trafics de drogue, depuis les Trois-frontières d’Iguaçu, jusqu’à Tijuana au Mexique.).

 

En 1998, Nasrallah et Tufayli, alors free-lance, se sont opposés frontalement, et Hassan Mchaymech a, bien évidemment, pris parti pour son mentor en qui il avait toute confiance. Le parti a accusé ce dernier de ne plus croire dans la doctrine fondamentale du Wilayet e-Faquih, soit, en la guidance morale, spirituelle et politique du Guide Suprême, Ali Khamenei. Le dignitaire déchu s’est, simplement, rendu compte que cette doctrine prévalait sur toute décision, y compris liée à la vie courante libanaise. Il avait conservé une certaine admiration pour les valeurs occidentales, entraperçues dans leurs bienfaits, lors de ses voyages en Suisse, Allemagne et France. A tel point qu’il a fini par penser que sa société était profondément rétrograde et qu’il avait pour mission spirituelle de prendre cette situation à bras-le-corps. Dissidence qui ne pardonne pas. Un mois avant son arrestation, il publie un article expliquant son divorce avec la conception étriquée qui gouverne le Hezbollah et l’ensemble de la communauté chi’ite du Liban : « un mandat sans termes clairs est une recette favorisant la corruption, même si les personnes sélectionnées ont les plus hautes vertus morales, à moins qu’elles ne soient Prophètes ou l’incarnation de l’Imam –caché ». Une telle sentance ne peut tomber dans l'oreille d'un sourd. Elle annonce, à plus ou moins long terme, la déliquescence du Hezb., telle qu'on la pressent un peu plus, chaque jour que D.ieu fait.

 

Contacté par un Autrichien converti au Chi’isme pour ouvrir une école de pensée « ouverte », celui-ci lui présente ensuite un homme appelé Abu Ali. Rapidement, ce dernier s’identifie comme membre des services anti-terroristes allemands, très inquiet d’obtenir des confidences d’Hassan Mchaymech, au sujet d’Imad Moughniyeh et Mustafa Badreddine, plus tard impliqué dans le meurtre de Rafik Hariri. Mais le dignitaire évacue les questions, se déclarant totalement incompétent en matière sécuritaire et seulement focalisé sur les questions religieuses. L’officier allemand lui fait alors comprendre qu’il n’a plus rien à faire en Allemagne, malgré l’interdiction du Hezbollah qu’il remette les pieds au Liban. Celle-ci s'étant "assoupli", il n'a pas d'autre choix que rentrer...

 

Inquiet des répercussions que de tels échanges pourraient avoir, s’ils s’apprenaient, au sein de l’organisation, Mchaymech contacte un ami des services extérieurs, Ali Damoush pour debriefing. L’affaire semblait en rester là entre 2005 et 2010, jusqu’à son arrestation lors du passage de la frontière syrienne, voulant se rendre à La Mecque. Il est enlevé par les services secrets syriens. Ce n’est que deux mois après que sa famille obtient enfin la moindre première nouvelle, dans un journal du Hezbollah, Al- Akhbar. Le Hezbollah s’en lave les mains et dit ne rien savoir des accusations syriennes contre lui. Il s'est contenté de le livrer. Il reste en prison du côté syrien.

 

C’est ainsi que Lockman Slim a travaillé aux côtés de la famille de cet homme pour tenter de lui éviter la peine de mort, d'abord en Syrie, puis au Liban. A travers son cas, c’est toute la communauté chi’ite libanaise qui paie un très lourd tribut à la dérive iranienne de Nasrallah. Le message que celui-ci adresse aux Libanais et, particulièrement, aux Chi’ites c’est, qu’individuellement, ils ne sont pas indispensables et peuvent disparaître du jour au lendemain…

Ainsi en ira t-il aussi d'Hassan Nasrallah, vers une destination inconnue des îles Caïman, le jour où le Liban commencera à vouloir sérieusement lui demander des comptes pour sa "Justice" aussi expéditive que sélective? 

 

(A partir d’articles de Lee Smith, rédacteur au Weekly Standard www.weeklystandard.com, Jonathan Schanzer, vice-Président de la Fondation pour la Défense des Démocraties et des premiers éléments d'enquête en Thaïlande)

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:05

 

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13/01/2012

Par Amir Taheri

 

Le leadership global de l’hyperpuissance américaine est “terminé” et le Capitalisme est au bord de l’effondrement”. Le temps est venu, pour la République Islamique de conduire l’humanité vers une nouvelle voie »

Ceci est le message que, cette semaine, deux dirigeants iraniens de premier plan ont essayé de répandre à l’intérieur, en Iran et à l’étranger.

A l’intérieur de l’Iran, le “Guide Suprême » Ali Khamenei s’est rendu à Qom, au cours de sa sixième visite de l’année dans cette ville pour mobiliser la base cléricale déclinante du régime.

Rappelant les victoires du prophète Ghazavat, Khamenei s’est vanté d’être « au seuil d’un nouveau moment de vérité, comme ceux de Badr -2- et de Khaybar  -1-».

A des milliers de kilomètres de là, à Caracas, la capital vénézuélienne, le Président Mahmoud Ahmadinedjad se vantait de la façon dont l’Amérique Latine, « autrefois l’arrière-cours du Grand Satan américain », était en train de devenir rapidement « le poste avancé d’une révolution globale », dirigée par l’Iran.

Commentant cette visite, le quotidien Kayhan de Téhéran est même allé plus loin : « Aujourd’hui, l’Amérique latine est l’arrière-cour de l’Iran », a-t-il affirmé dans un éditorial, ce mardi.

L’illusion selon laquelle les Etats-Unis sont au bord de l’effondrement et que leur rôle-phare pour le monde sera dévolu à l’Iran, est devenu un thème central de la propagande khomeyniste.

C’est le thème central des discours dans les séminaires, auxquels assistent des professionnels de l’anti-américanisme venus d’Europe et des Etats-Unis, et un sujet favori pour les éditoriaux dans les medias appartenant à l’Etat.

Presque chaque jour, l’agence de presse officielle fait figurer l’interview d’un quelconque supposé “expert international”, depuis des régions aussi distinctes que la Russie ou la Bolivie, prétendant que les “jours du Grand Satan sont comptés”.

Vraisemblablement influencés par de tels “experts”, les généraux du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) affirment, de façon devenue routinière, qu’ils cherchent une occasion “de donner une leçon à l’Amérique”.

Un effet de l’escalade dans l’orgueil khomeyniste se traduit par la disparition virtuelle d’Israël dans la propagande haineuse officielle.

Il fut un temps où “rayer Israël de la carte » était la façon la plus sûre d’atteindre un moment de gloire d’au moins 15 minutes, pour n’importe quelle crapule.

Aujourd’hui, Israël est perçu comme une ennemi trop insignifiant pour le puissant empire khomeyniste. Les crapules ont grimpé dans l'échelle, de plusieurs barreaux supplémentaires, pour parler, désormais, de rayer les Etats-Unis de la carte.

Certains responsables moins affectés par des accès d’orgueil, offrent une analyse plus modérée. Le ministre des affaires étrangères Ali-Akbar Salehi, par exemple, dit que, avec les Etats-Unis se dirigeant vers la porte de sortie, l’Iran pourrait partager une gouvernance globale, notamment avec la Chine et la Russie, en forgeant un « Nouvel Ordre Mondial ».

Des propagandistes déguisés en universitaires sont en train de construire une industrie fondée sur les prétentions que les Etats-Unis sont devenus un “Tigre de papier” et que quiconque doté d’une once de courage pourrait lui tordre le bras en toute impunité.

Des journaux entiers consacrent leurs publications sur la manière dont les Etats-Unis, sous le Président Barack Obama, “se sont enfuis” d’Irak et se préparent à « fuir” d’Afghanistan. Plus encore s’appuient sur le fait qu’Obama ait rédigé des lettres à Khamenei sans obtenir la moindre réponse.

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Tous comptes faits, les Etats-Unis ont tout-à-fait les moyens de défendre leurs intérêts. Ils dépensent plus de 700 milliards de $, presque autant que le Produit National Brut (PIB) de l’Iran, sur le budget de la Défense. Le corps expéditionnaire américain fait le double du total des corps expéditionnaires de la Chine, de la Russie, de l’Inde, du Japon, du Brésil, de la France et du Royaume-Uni.

Les Etats-Unis disposent de la seule marine en eaux profondes capable d’opérer sur tous les océans (la semaine dernière, c’était bien la marine des Etats-Unis, et non les "navires conquérant le monde" du CGRI, qui ont libéré les pêcheurs iraniens kidnappés et détenus par les pirates somaliens depuis des mois).

La petite portion des actifs maritimes et aériens des Etats-Unis concentrés autour de l’Iran et dans les régions environnantes fournissent, en toute occasion, bien plus de puissance de feu que le « Guide Suprême’ » ne pourrait jamais rassembler.

Pour l’Iran, provoquer une confrontation militaire avec les Etats-Unis ferait une très mauvaise affaire, c’est le moins qu’on puisse dire.

L’hypothèse disant que les Etats-Unis sont “finis”, en tant que superpuissance, est également, erronée. 

Quoi qu’il arrive, les Etats-Unis sont le troisième pays le plus vaste, en termes de territoire et de population. C’est aussi la plus forte économie du monde, avec un PIB d’environ 15 trillions de $, presque un quart du PIB global total.

Alors que la puissance économique et militaire a contribué à affirmer la pole-position de leadership de l’Amérique, cette position n’est pas le fruit de la seule puissance brute. Depuis plus d’un siècle, pour différents peuples tout autour du globe, les Etats-Unis ont été un pôle magnétique culturel et politique d’une attractivité unique en son genre.  

Il n’y a pas d’Américains qui souhaitent immigrer en Iran ; mais allez dans les Consulats américains de Dubaï ou d’Istanbul et vous pourrez voir des files d’attentes de gens cherchant à obtenir un visa pour les Etats-Unis aller et venir autour des bâtiments.

Les Américains ne se précipitent pas pour acheter le Rial iranien, qui a perdu 50% de sa valeur à l’égard du dollar dans les quelques derniers mois qui se sont écoulés.

Avant que les Mollahs ne s’emparent du pouvoir, un dollar américain était échangé contre 70 rials iraniens. La semaine dernière, le dollar valait 18 000 Rials, alors que les Iraniens faisaient la queue pour acheter du billet vert.

Construire une stratégie sur de l’anti-Américanisme brut est autant mal avisé que, finalement, autodestructeur. Le cours de l’histoire est encombré des épaves éparpillées des rêves anti-américains. A son époque, Hitler prévoyait « la Fin de l’Amérique » et l’avènement « du leadership aryen global ». Les militaristes japonais chantaient leurs hymnes à « la fin de l’Amérique » comme on chante des cantiques et Staline et ses successeurs ont fait dégénéré le Marxisme en un culte « anti-Américain » à l’état brut. Mao Tse Toung a été l’inventeur original de l’expression « Tigre de papier », pour décrire l’Amérique. Des despotes plus vulgaires, comme Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi se sont aussi appuyés sur l’Anti-Américanisme.

La version khomeyniste est encore plus déplacée, parce que, en tant que peuple, les Iraniens ne sont pas anti-Américains. Depuis des décennies, tout sondage d’opinion a démontré que les Etats-Unis sont plus populaires en Iran qu’en France ou même en Grande-Bretagne.

Employant l’illusion que les Etats-Unis n’aurait plus la volonté de defendre ses intérêts et les intérêts de ses alliés, les factions radicales belliqueuses exhortent à l’irruption d’une confrontation militaire avec le « Grand Satan ». La menace du Corps des Gardiens de la Révolution de fermer le Détroit d’Hormuz était une provocation délibérée.

De tels gestes [de provocation] sont dangereux pour l’Iran et pourraient s’avérer mortels pour le régime. Ils pourraient provoquer un Moment Pearl Harbour, bien plus sûrement qu’un Moment Badr ou Kheybar, contraignant un public réticent à soutenir une action militaire contre l’Iran. En situation de faillite idéologique, Khamenei pourrait bien entraîner l’Iran vers la guerre.

http://www.asharq-e.com/news.asp?section=2&id=28072

 

Adaptation Marc Brzustowski

 

La Bataille de Khaybar ou Khaïbar (arabe : خيبر) a opposé, lors de la septième année de l'Hégire (628-629), Mahomet et ses fidèles aux Juifs vivant dans l'oasis de Khaybar, située à 150 kilomètres de Yathrib, actuelle Médine, dans la partie nord-ouest de la péninsule arabique, actuellement en Arabie saoudite. La ville était assez riche, bien fortifiée et majoritairement peuplée de juifs avant cette expédition, qui devint le symbole de la victoire musulmane sur les juifs.

 

Bataille de Badr : Il s'agit de l'attaque d'une grande caravane commerciale mecquoise, voyageant de Syrie vers La Mecque, dans le but de s'emparer des marchandises. Elle était dirigée par Abû Sufyân, un Quraychite ennemi de Muhammad, qui avait rassemblé une force de 3002 hommes pour protéger la caravane. Abû Sufyân réussit à éviter l'affrontement pendant plusieurs jours. Pendant ce temps, Abu Jahl rassemblait à La Mecque une force de 600 à 800 hommes pour défendre la caravane et éliminer Muhammad qui faisait obstacle au commerce mecquois.

Les deux forces se trouvèrent face à face le 15 mars 624 à un emplacement de puits nommé Badr, situés entre Médine et La Mecque. La bataille de Badr tourna à l'avantage du petit groupe des Arabes musulmans alors que leurs adversaires étaient beaucoup plus nombreux. Elle aurait fait 72 morts du côté mecquois (dont Abu Jahl) et seulement 14 de l'autre, qui aurait en outre capturé une cinquantaine de prisonniers. Ce succès, fit beaucoup pour la réputation de Muhammad comme chef de guerre, grâce au butin qu'elle rapporta. 

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 23:28

 

 

Par Anna Mahjar-Barducci

13 janvier 2012 at 4:30 am

Les tensions s’accroissent entre les Etats-Unis et le Venezuela, alors que le Département d’Etat a décidé d’expulser Livia Acosta Noguera, la Consule vénézuélienne à Miami, la déclarant « persona non grata ». La Consule vénézuélienne était impliquée dans un complot présumé de lancer des cyberattaques contre des installations nucléaires des Etats-Unis. Cette décision a été prise comme conséquence directe des révélations faites par le documentaire La Menace Iranienne [la Amenaza Irani, ci-dessous-], diffusée par la chaîne de télévision en langue espagnole Univision


120109-venezuela-145a

Livia Acosta Noguera

 

 


 

http://lessakele.over-blog.fr/article-l-iran-prepare-de-graves-cyberattaques-contre-les-usa-a-partir-de-l-amerique-latine-92542353.html

 

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Dans ce film, la Consule vénézuélienne a été filmée exprimant son soutien à une cyber-attaque parrainée par l‘Iran contre des cibles américaines en 2007, lorsqu’elle était vice-secrétaire de l’ambassade vénézuélienne à Mexico. Selon le documentaire, ces cyber-attaques seraient « pires que le 11/09 ». Le Département d’Etat n’a pas souhaité commenter sa décision. Cependant, un haut-responsable américain a déclaré que cette expulsion constitue un sujet sérieux de préoccupation, parce que « nous ne le prenons pas à la légère, lorsque nous déclarons quelqu’un persona non grata ».


Avant cette expulsion, quatre membres du Congrès  -- Ileana Ros-Lehtinen (Républicaine), Mario Diaz-Balart (Républicain), David Rivera (Républicain) et Albio Sires (Démocrate) – ont écrit une lettre à la Secrétaire d’Etat des USA, Hillary Clinton, exprimant leur « grave préoccupation » au sujet des « lettres de créances » de la Consule vénézuélienne. « Selon un documentaire de la chaîne Univision, intitulé « La Menace Iranienne », […] [La Consule Vénézuélienne] interagit avec des membres des ambassades iranienne et cubaine et avec des étudiants se faisant passer pour des extrémistes […] dans le but de coordonner une cyber-attaque contre le gouvernement des Etats-Unis et nos systèmes protégeant des infrastructures sensibles à la Maison Blanche, au FBI et à la CIA. Si cela s’avère vrai, ces actions démontrent la volonté [de la Consule vénézuélienne] de nuire aux intérêts américains et la menace potentielle que posent les activités de la Consule vénézuélienne contre notre sécurité nationale. Ayant tout cela à l’esprit, nous requérons respectueusement du Département d’Etat qu'il enquête sur ces allégations, et si elles s’avéraient vraies, de la déclarer persona non grata et de requérir son renvoi immédiat des Etats-Unis », écrivent-ils.


Le membre du Congrès David Rivera a aussi révélé que Washington détenait des informations selon lesquelles des membres du corps diplomatique vénézuélien sont, également, des officiers d’active des services de renseignement vénézuéliens. Cela signifierait qu’on peut supposer que les espions vénézuéliens agissent librement sur le territoire des Etats-Unis. Le membre du Congrès Rivera a averti qu’il devrait y avoir une enquête immédiate sur les autres menaces vénézuéliennes en cours contre la sécurité nationale des Etats-Unis, étant donnée, en particulier, la coopération entre les renseignements du Venezuela et ceux de l’Iran.


Il semble clair que le Département d’Etat a découvert que ces suspicions étaient fondées. Selon les médias vénézuéliens, la Consule vénézuélienne est retournée au Venezuela depuis décembre, après avoir quitté les Etats-Unis dès la diffusion du documentaire. « Nous savions déjà que cela allait arriver, aussi est-elle revenue à Caracas, de façon à éviter des situations, dont certaines potentiellement dangereuses », a déclaré le Président vénézuélien Hugo Chavez, au cours d’une conférence de presse.


Chavez a ajouté que cette expulsion est une démonstration de “l’Empire ridicule de l’arrogance… [la consule vénézuélienne] est une professionnelle très digne, qui a été attaquée, calomniée et diabolisée par des groupes extrémistes et, à présent, par le gouvernement de Barack Obama”, a t-il dit, ajoutant qu' “Elle continuera à travailler pour notre ministère des affaires étrangères comme elle l’a fait depuis de nombreuses années”. Le ministre des affaires étrangères du Venezuela, Nicolas Maduro, a déclaré, plus tard;     que le Venezuela est sur le point d’apporter une réponse claire, ferme et en temps opportun à ce sujet ».


L’action des Etats-Unis contre la Consule vénézuélienne intervient précisément au moment où le Président iranien Mahmoud Ahmadinedjad est en visite au Venezuela. Il apparaît donc comme un signal clair de désapprobation que Washington voulait envoyer au Venezuela, étant donné que la Consule vénézuélienne est accusée d’avoir appuyé un complot iranien présumé d’attaquer les Etats-Unis.

 

La visite d’Ahmadinedjad indique le renforcement à venir des relations entre le Venezuela et l’Iran. Au cours de la visite, Ahmadinedjad et Chavez ont saisi l’occasion de se moquer des inquiétudes des Etats-Unis, concernant le programme nucléaire iranien. « Ils nous accusent d’être des bellicistes faiseurs de guerre », a déclaré Chavez. « Eux, les Américains, sont la véritable menace ». Chavez a aussi commenté qu’il se sentait très honoré par la visite d’Ahmadinedjad. « Actuellement, les porte-parole de Washington disent que ce n’est pas convenable pour aucun pays d’être considéré comme proche de l’Iran. Très bien ! La vérité, c’est que cela nous fait bien rire ! » s’est esclaffé Chavez.


Dans une interview d’Univision, le Président américain Barack Obama a déclaré que les relations  du gouvernement vénézuélien avec l’Iran ne servaient pas les intérêts du peuple vénézuélien. « Finalement, il appartient au peuple vénézuélien de déterminer ce qu’il a à gagner d’une relation avec un pays qui viole les droits de l’homme et est isolé de la plus grande partie du monde. Le gouvernement iranien soutient de façon constante le terrorisme international qui tue des hommes, des femmes et des enfants innocents à travers le monde – y compris aux Amériques. Il réprime sauvagement le peuple iranien, simplement parce qu’il exige ses droits universels. Et Téhéran continue de poursuivre un programme nucléaire qui menace la sécurité du Moyen-Orient. Ici, aux Amériques, nous prenons les activités de l’Iran très au sérieux et nous continuerons de les surveiller très étroitement », a déclaré Obama.

Tunnel exploité par les cartels mexicains à la frontière avec la Californie.

Cela dit, Chavez ne semble pas du tout inquiet, et il veut, de toute évidence, maintenir sa coopération avec l’Iran, même si cela conduira à toujours plus de sanctions américaines. Au cours de la rencontre avec Ahmadinedjad, les deux dirigeants se sont déclarés d’accord pour étendre leur coopération dans les domaines de l’industrie, des sciences et des nanotechnologies, aussi bien qu'en matière d’économie. Ils ont aussi appelé les « puissances impérialistes et extrémistes à arrêter de s’ingérer dans les affaires internes des autres pays ».


Il est clair qu’en dépit de l’expulsion de la Consule vénézuélienne, les Etats-Unis devraient rester en alerte maximale, alors que d’autres menaces contre les Etats-Unis sont susceptibles de provenir du Venezela, en pleine coopération avec l’Iran.

Related Topics:  Anna Mahjar-Barducci

 

http://www.stonegateinstitute.org/2748/iran-venezuela-plotting-attacks

 

Adaptation Marc Brzustowski

 

 

 

On ne devrait pas sous-estimer l’éventualité de missiles iraniens pointés depuis l'Amérique du Sud.

 

8 septembre 2009.


Traduit par : Marc Brzustowski

 


http://lessakele.over-blog.fr/article-36042141.html

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A tous nos chers lecteurs.

 

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit d'en savoir un peu plus sur le titre de ce blog ?

Puisque nous nous sommes aujourd'hui habillés de bleu, il conviendrait de rentrer plus a fond dans l'explication du mot lessakel.

En fait Lessakel n'est que la façon française de dire le mot léhasskil.

L'hébreu est une langue qui fonctionne en déclinant des racines.

Racines, bilitères, trilitères et quadrilitères.

La majorité d'entre elle sont trilitères.

Aussi Si Gad a souhaité appeler son site Lessakel, c'est parce qu'il souhaitait rendre hommage à l'intelligence.

Celle qui nous est demandée chaque jour.

La racine de l'intelligence est sé'hel שכל qui signifie l'intelligence pure.

De cette racine découlent plusieurs mots

Sé'hel > intelligence, esprit, raison, bon sens, prudence, mais aussi croiser

Léhasskil > Etre intelligent, cultivé, déjouer les pièges

Sé'hli > intelligent, mental, spirituel

Léhistakel > agir prudemment, être retenu et raisonnable, chercher à comprendre

Si'hloute > appréhension et compréhension

Haskala >  Instruction, culture, éducation

Lessa'hlen > rationaliser, intellectualiser

Heschkel > moralité

Si'htanout > rationalisme

Si'hloul > Amélioration, perfectionnement

 

Gageons que ce site puisse nous apporter quelques lumières.

Aschkel pour Lessakel.

 

 

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